Rien de moins. Ou est-ce le CDI qu’on a tué ? Je ne sais pas bien…
Petit calcul pour une entreprise de plus de 11 salariés
Si vous prenez quelqu’un en CDI pour le licencier arbitrairement quand vous voulez (illégalement donc) vous risquez de payer jusqu’à 1 mois de salaire par année d’ancienneté. Tout compris. En gros c’est une prime de 8,3% de salaire pour compenser l’abus de licenciement.
Si vous prenez quelqu’un en CDD et que le contrat va légalement jusqu’à sa fin, vous devez lui verser en fin de période une prime de précarité de 10% de son salaire sur la période.
À la place de l’employeur vous feriez quoi ?
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Oui, ce petit calcul n’est vrai que si on licencie au bout d’un an ou deux ans pile. Ça reste intéressant dans les deux à trois mois avant la date anniversaire, beaucoup moins sinon.
Maintenant, considérant que les deux premiers mois (au moins) sont couverts par la période d’essai et son renouvellement, et qu’en échange vous n’avez aucune contrainte de renouvellement, de durée fixe, de motivation à donner pour employer en CDD… et que cette prime couvre tout ce qui peut se passer : Au pire vous licenciez plus tôt que prévu, sans être tenu à quoi que ce soit.
J’ai aussi pris le cas marginal. Dans la réalité tous les salariés n’oseront pas ou n’auront pas la force d’aller aux Prud’hommes. Tous n’obtiendront pas non plus le montant maximum, surtout s’ils ne sont pas au maximum d’ancienneté de la case qui s’applique à eux, ou si l’employeur arrive à motiver un prétexte qui atténue l’arbitraire du licenciement. La moyenne réelle sera certainement bien en dessous de ce maximum, qui resterait toutefois intéressant pour l’employeur.
Sérieusement, sauf pour des contrats courts, autant prendre un CDI et licencier sans cause réelle ni sérieuse.
On vient de tuer le CDD… et le CDI par la même occasion.
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