Auteur/autrice : Éric

  • « PHP 5 avancé » en chiffres

    Je vois les auteurs racon­ter leur histoire, leurs rému­né­ra­tions. Je n’ai pas trop envie de m’y mélan­ger vu que je n’ai jamais été auteur profes­sion­nel ni n’ai jamais cher­ché à l’être. Mes enjeux d’au­teur du dimanche sont bien diffé­rents. Ajou­tez y que j’ai écrit dans à propos de tech­nique infor­ma­tique, très loin des auteurs de romans et de bande dessi­née.

    Pour autant, c’est aussi l’oc­ca­sion parce que je ne crois pas avoir déjà fait un tel bilan. Peut-être que ça inté­res­sera certain d’entre vous. Dites-moi s’il y a des ques­tions auxquelles je ne réponds pas.

    Atten­tion, ce n’est repré­sen­ta­tif de rien d’autre que de mon cas person­nel. J’ai même tendance à penser que mon histoire entre dans l’ex­cep­tion à plus d’un titre. Le fait qu’il y ait des gros chiffres dans la suite ne doit certai­ne­ment pas vous amener à penser que les auteurs roulent habi­tuel­le­ment sur l’or.

    Six éditions et quatre colla­bo­ra­teurs

    Travail à quatre mains avec Cyril Pierre de Geyer. Le premier chapitre a été fait en février 2003 pour une publi­ca­tion de 700 pages en juin 2004.

    PHP a pas mal évolué et le livre serait rapi­de­ment devenu obso­lète. Nous avons du mettre à jour le livre régu­liè­re­ment. Il y a eu une édition par an jusqu’en 2008 puis une sixième de 870 pages en 2012.

    La troi­sième édition a été reti­rée sur un format « best-of » en 2007, en paral­lèle de la vente de la quatrième dans son format d’ori­gine. J’avoue que ça me semble toujours étrange, d’au­tant que si nous en avons fait une quatrième édition plutôt qu’un reti­rage c’est que l’évo­lu­tion de PHP rendait l’an­cienne version moins perti­nente.

    Nous avons été épaulé par Hugo Hamon pour les relec­tures et l’in­dexa­tion de la cinquième édition. La sixième édition a été parta­gée avec un troi­sième auteur, Frédé­ric Hardy. Il est en petit sur la couver­ture, je le regrette aujourd’­hui.

    Les tirages et les ventes

    Le premier tirage était prévu à 3000 exem­plaires. Vus les chiffres de vente je suppose qu’il en a plutôt été tiré 3200 (ou alors on a vendu des livres qui n’exis­taient pas). Les chiffres des éditions suivantes ne tombant même pas proches de multiples de 250, j’ima­gine qu’on en imprime toujours un peu plus au cas où et que le chiffre final n’est pas tota­le­ment maitri­sable.

    La seconde édition a été tirée à envi­ron 3700 exem­plaires, la troi­sième et la quatrième ont toutes les deux fait entre 3200 et 3300 exem­plaires, plus envi­ron 4000 exem­plaires pour la best-off. La cinquième a béné­fi­cié de deux tirages, proba­ble­ment respec­ti­ve­ment 3400 et 2000 exem­plaires. La dernière a été tirée à quelque chose comme 3800 exem­plaires, proba­ble­ment en deux fois.

    Au total j’ai quelque chose comme 26 500 ventes sur les 12 ans de vie du livre.

    Le travail d’écri­ture

    Diffi­cile d’es­ti­mer le temps passé en écri­ture tant il était très frac­tionné, d’au­tant que ce n’était pas mon acti­vité prin­ci­pale. Sur les 16 mois de travail de l’édi­tion initiale, j’ai quand même du y passer une bonne majo­rité des soirs et week-end, et quelques mois quasi­ment à temps plein. À cela il faut bien entendu ajou­ter le travail de mon co-éditeur.

    Chose éton­nante pour moi, nous n’avons pas utilisé de logi­ciel ou de format de fichier spéci­fique à l’édi­tion, juste du Micro­soft Word avec une feuille de styles interne : un fichier par version et par chapitre nommé d’après l’au­teur a avoir créé la version, le tout dans un FTP.

    Les autres éditions ont été un effort variable, plus fort pour les premières que pour les dernières. On parle quand même géné­ra­le­ment de plusieurs mois pendant des soirs et des week-ends.

    Je n’ai aucune idée du travail total en équi­valent temps plein 35h sala­rié. Si je devais donner un chiffre je dirais proba­ble­ment un an équi­valent temps plein sala­rié, mais en réalité ça peut faci­le­ment être la moitié moins ou moitié plus.

    Malgré la moti­va­tion des premiers temps, faire ça en paral­lèle d’un job très prenant n’est pas aisé, surtout au moment des relec­tures. La colla­bo­ra­tion entre auteurs n’a pas toujours été évidente non plus. Ça parait évident après coup mais écrire à deux quand on ne se connait pas vrai­ment et qu’on ne se voit jamais en face à face, c’est forcé­ment un peu diffi­cile.

    La rému­né­ra­tion

    La rému­né­ra­tion est de 10% du hors taxe pour les ventes françaises grand format (4% sur les ventes à l’étran­ger, 5% sur le format poche — l’édi­teur a souhaité en sortir un une année, nous avons refusé), à parta­ger entre les auteurs initiaux, sans aucune avance, sur des livres qui ont varié de 35 à 45 € pour la collec­tion prin­ci­pale, 25 € pour le best-of.

    Même en allant cher­cher dans les archives, je suis encore aujourd’­hui inca­pable de dire combien j’ai gagné que ce soit en net ou en brut. J’ai des comptes de vente, des détails de coti­sa­tions, des avis de paie­ment et des résu­més de sommes à décla­rer au fisc. Rien ne se recoupe vrai­ment, quand je n’ai pas deux docu­ments d’un même type tota­le­ment diffé­rents pour une même année.

    Disons que la somme encais­sée avant impôts sur le revenu doit être entre 40 et 47 000 euros nets depuis le premier verse­ment en 2005. Précis hein ?

    Ramené à un an de travail c’est effec­ti­ve­ment très bien payé, surtout par rapport à ce que je lis à propos de auteurs en litté­ra­ture, en jeunesse ou en bande dessi­née. Même dans la four­chette haute, en comp­tant deux ans de travail en équi­valent temps plein, ça reste bien au dessus du SMIC. Cela dit il était loin d’être dit que ça rému­nè­re­rait autant, et ce que ça m’a apporté a large­ment dépassé le finan­cier. Je ne pensais pas à l’argent. Je ne m’étais en fait même pas fait de prévi­sion quand j’ai dit oui, et je n’au­rais pas su dire si je m’at­ten­dais à 1 000 ou 10 000 euros.

    Cette somme est après paie­ment de la TVA, de la CSG et CRDS, ainsi que d’une coti­sa­tion de 1% à l’Agessa. Tout ça est prelevé pour moi en amont par l’édi­teur. Pas de retraite, pas de prévoyance, et avec dans les 4000€ par an en moyenne je n’au­rais proba­ble­ment eu aucune couver­ture sociale si je n’avais pas eu un emploi sala­rié en paral­lèle.

    Pour l’im­pôt sur le revenu je déclare ce que l’édi­teur me dit en trai­te­ments et salaires. C’est peut-être idiot ou anor­mal, je n’ai jamais su (on m’a donné des réponses diffé­rentes à chaque fois que je deman­dais ce que devait faire un auteur de loisir) mais du coup c’est imposé sur le barème progres­sif.

    Autant Hugo (en relec­teur) que Frédé­ric (en co-auteur sur la dernière mise à jour) ont été rému­né­rés sur une base fixe, payée par l’édi­teur en plus de nos droits d’au­teur.

    L’édi­teur

    J’en­tends beau­coup de choses sur les éditeurs. Person­nel­le­ment moi j’ai plutôt eu une très bonne expé­rience d’Ey­rolles. Muriel, tu as été vrai­ment super, Karine aussi, et j’ou­blie certai­ne­ment des gens. Je n’ai eu à me plaindre de personne, au contraire.

    Si je devais repro­cher quelque chose, c’est le refus total de consi­dé­rer une durée limi­tée pour la version numé­rique du livre. Je crains cepen­dant qu’il en soit de même pour l’es­sen­tiel des éditeurs et mon co-auteur a de toutes façons refusé toute vente numé­rique par peur du pira­tage (qui a tout de même eu lieu, visi­ble­ment par des fuites des PDF internes desti­nés à l’im­pri­meur, avec les marques de découpe). Oh si, si je devais pinailler, il y a briè­ve­ment eu une mise en vente de la quatrième édition sous forme numé­rique malgré le refus expli­cite au contrat, mais ils y ont mis un terme quand on l’a fait remarquer.

    Je ne m’éten­drai pas sur ce point mais on a même eu une diffi­culté de répar­ti­tion des droits entre co-auteurs à un moment. Non seule­ment l’édi­teur a aidé à sa réso­lu­tion mais il a aussi pris le diffé­ren­tiel à sa charge pour solder le passé. Ok, vu les ventes ils pouvaient se le permettre, mais rien ne les y obli­geait non plus.

    PHP 7 avancé

    Aujoud’­hui PHP 5 avancé n’existe plus. Il y a eu réécri­ture partielle pour construire PHP 7 avancé mais consi­dé­rant les diffi­cul­tés de colla­bo­ra­tion, on a décidé de ne pas forcé­ment le refaire ensemble. Je suis toujours sur la couver­ture en grisé mais j’ai passé la main aux excel­lents Pascal Martin et Julien Pauli, au moins pour les deux premières éditions (la seconde arrive parait-il sous peu).

  • Lais­ser les clefs en partant

    Une version plus récente a été mise en ligne en 2024


    J’ai déjà parlé de testa­ment numé­rique une ou deux fois ici. J’ai déjà vue une amie devoir appe­ler à l’aide pour se récu­pé­rer pas à pas une maigre partie de la vie numé­rique à la dispa­ri­tion de son mari.

    On trouve toujours une solu­tion à tout ce qui est admi­nis­tra­tif mais ça peut être une diffi­culté supplé­men­taire à un moment qui n’est déjà pas le plus simple.

    À la maison c’est tout le reste qui risque de poser problème. On parle de toute la pape­rasse numé­ri­sée ou de tout l’his­to­rique de 15 ans de photos. J’uti­lise des mots de passe complexes, diffé­rents à chaque fois, et je chiffre tous mes disques. Autant dire que si je pars tout devien­dra assez rapi­de­ment illi­sible malgré les meilleurs efforts de mes amis.

    Je ne vois pas d’autres solu­tions que de lais­ser le double de mes clefs au crochet avant de partir.


    La solu­tion elle est connue depuis long­temps, j’avais déjà parlé du prin­cipe du secret de Shamir il y a quelques années mais j’ai procras­tiné. Ce n’est jamais le bon moment pour penser à la mort.

    J’ai pris mon courage à deux mains, je vous propose ce qui est en cours, en espé­rant l’en­ri­chir par vos commen­taires ou aider quelques autres personnes à faire leur propre chemin.


    Le secret de shamir

    Le prin­cipe est assez simple. C’est un calcul mathé­ma­tique qui permet de divi­ser un secret en plusieurs parties. Chaque partie est illi­sible indé­pen­dam­ment mais permet de recons­ti­tuer le secret initial si on en met un certain nombre ensemble.

    Je peux par exemple dire « je divise ce secret en cinq parties qui seront chacune déte­nue par des personnes diffé­rentes, pour recons­ti­tuer le secret initial il faudra la colla­bo­ra­tion d’au moins trois personnes sur les cinq ».

    Il y a plusieurs logi­ciels pour cela. La vraie contrainte est d’en trou­ver un qui sera utili­sable dans 5 ou 10 ans. Je suis parti sur ssss de B. Poet­te­ring : Le logi­ciel a déjà 12 ans, open source, présent sur les diffé­rentes distri­bu­tions Linux, et a quelques fork visibles. La dura­bi­lité semble acquise. J’avais hésité avec libgf­share qui partage à peu près les mêmes carac­té­ris­tiques de vie.

    Les desti­na­taires

    Les nombres de trois et cinq dans mon exemple précé­dent sont des choix arbi­traires. Trois c’est permettre d’avoir assez de résis­tance pour que le secret ne fuite pas trop faci­le­ment, que ce soit par malveillance, par la trom­pe­rie d’un tiers, ou simple­ment par négli­gence. Cinq c’est le mini­mum pour permettre d’avoir au moins deux personnes injoi­gnables le jour où on en a besoin.

    Plus de cinq n’est pas si simple : Il faut des gens en qui j’ai totale confiance au point de leur lais­ser les clefs de ma vie numé­rique, qui ne vont pas en faire mauvais usage, qui ne vont pas lais­ser d’autres en faire mauvais usage, qui ne vont pas lais­ser trai­ner leur secret par négli­gence mais qui vont en assu­rer la péren­nité sur poten­tiel­le­ment des années. Au delà, il faut idéa­le­ment des gens que connait bien ma femme pour que prendre contact ne soit pas une diffi­culté supplé­men­taire au mauvais moment, et qu’ils soient suffi­sam­ment au fait des ques­tions tech­no­lo­giques pour que leur aide ne se limite pas à « tiens, j’ai un papier à te donner » mais soit plus proche de « prends soin de toi, on s’oc­cupe de tout ». Et puis j’ai­me­rais éviter de faire porter ce poids à cinquante amis.

    En ce moment je les contacte pour leur deman­der leur accord. C’est quand je vois les réponses posi­tives que je me rends compte que j’ai choisi les bons.

    Le secret

    Impos­sible de lister les centaines de mots de passe et comptes que je peux avoir partout. Même en limi­tant à ce qui est impor­tant, je crains que les mots de passe ne changent d’ici à ce que ça serve, ou qu’il y en ait de nouveaux.

    Je vais lais­ser le mot de passe de ma boite email, de mon poste de travail, du serveur NAS avec toutes les photos, de mon espace de sauve­garde et quelques autres trucs du genre mais c’est plus pour avoir cein­ture et bretelles.

    L’idée c’est surtout que je partage le mot de passe et les iden­ti­fiants de connexion de mon gestion­naire de mots de passe. Norma­le­ment tout est faisable à partir de là. Aujourd’­hui c’est du Bitwar­den. Je ne sais pas si la société est vrai­ment pérenne mais le code est open source et il y a déjà des clones, donc j’ai bon espoir de ne pas avoir à renvoyer un nouveau secret vers un autre système dans six mois.

    C’est aussi dans Bitwar­den que je peux lais­ser une note avec tout ce que je veux dedans comme infor­ma­tions et procé­dures, et la mettre à jour quand je veux sans savoir à géné­rer et envoyer un nouveau secret à tout le monde.

    Le docu­ment

    Le secret lui même est donc très court, juste quelques mots de passe. Il n’est de toutes façons pas possible d’al­ler au delà de 1024 carac­tères ASCII avec ssss.

    Je compte mettre ça dans un beau docu­ment PDF A4 que mes desti­na­taires peuvent à la fois garder dans leurs archives numé­riques et impri­mer pour leurs archives papier plus durables (même les geeks foirent leurs sauve­gardes numé­riques).

    Dans ma tête je me dis qu’il faudra joindre les amis formel­le­ment une fois par an pour leur deman­der de véri­fier qu’ils n’ont pas perdu leur propre partie du secret et voir s’ils ont changé de coor­don­nées. En pratique je ne sais pas si je ferais ça aussi sérieu­se­ment qu’il le faudrait, donc je consi­dère que le docu­ment doit tout conte­nir.

    Au delà de leur partie du secret, ce docu­ment réca­pi­tule un peu tout ça : À quoi ça sert, quels sont les autres desti­na­taires à joindre et à quelles coor­don­nées (email, télé­phone, adresse postale, éven­tuel­le­ment adresses élec­tro­niques), mais aussi comment recons­ti­tuer le secret origi­nal (nom et adresse du logi­ciel, procé­dure) et ce que j’at­tends d’eux.


    Un peu d’aide

    Ce billet est déjà trop long. Je vous propo­se­rai peut-être une suite avec le texte exact du docu­ment en ques­tion, pour aider les suivants à faire le leur.

    Entre temps je veux bien vos commen­taires pour avan­cer, ou quelques détails sur ce que vous avez mis en place de votre côté.

  • Dis tonton, ça coûte combien un ingé­nieur logi­ciel ?

    La vraie réponse est « ça dépend » mais je déteste cette mode qui veut qu’on mette un grand brouillard autour de ces ques­tions.

    Sur Paris, l’in­gé­nieur·e jeune diplo­mé·e s’em­bauche entre 36 et 42 k€ bruts annuels. Dans une grande ville ailleurs en France ça tourne proba­ble­ment plutôt entre 30 et 36 k€ bruts annuels.

    Sur Paris j’au­rais tendance à placer les seniors vers 55 à 60k€. On trouve des leads entre 55 et 80 k€ suivant les équipes et les missions.

    Ce ne sont que mes réfé­rences, on peut trou­ver moins comme on peut trou­ver plus. Ça montre quelque chose comme un x2 entre un début de carrière et un lead perfor­mant. Je ne suis pas certain que la plupart des métiers ont une telle progres­sion.


    On parle de salaire brut. Il faut ajou­ter les coti­sa­tions patro­nales. Oubliez le fameux 42% qui sert de réfé­rence. Il ne compte ni la parti­ci­pa­tion mutuelle, ni la méde­cine du travail, ni plein de brou­tilles à côté.

    En faisant tour­ner le simu­la­teur du minis­tère de l’éco­no­mie avec un salaire arbi­traire de 40 k€ bruts pour un cadre dans une petite entre­prise de 45 personnes en conven­tion syntec avec une mutuelle famille, on ajoute déjà 49%.

    Si vous ajou­tez le maté­riel, la forma­tion, les frais de team buil­ding, l’édi­tion des bulle­tin de paie, le mobi­lier et l’es­pace pour les bureaux, la boite email et les autres frais fixes, on arrive très faci­le­ment à un ratio entre 1,5 (pour les mieux payés) à 1,6 (les moins payés).

    C’est le mini­mum, pour une petite entre­prise qui fait atten­tion à ses coûts.

    Si vous payez plusieurs confé­rences, une forma­tion expert par an, des dépla­ce­ments, des beaux locaux avec de l’es­pa­ce… on va bien au delà de mes 1,5 à 1,6. Ajou­tez ensuite le temps de votre mana­ger, celui de votre RH, l’es­ti­ma­tion gros­sière pour une grande entre­prise est de consi­dé­rer un x2 par rapport au salaire brut.


    Si je reprends mes esti­ma­tions un déve­lop­peur à 33 K€ annuels bruts dans une petite entre­prise qui fait atten­tion à ne pas dépen­ser coûte déjà 50 K€ annuels. Un senior à 55 k€ dans une entre­prise qui mise sur ses sala­riés et leur confort coûtera plus faci­le­ment vers les 100 k€ annuels.

    Le cadre clas­sique est à 218 jours travaillés annuels. Reti­rez les réunions d’équipe, sémi­naires, mala­dies… je compte arbi­trai­re­ment 200 jours de travail effec­tif par an et c’est à mon avis loin d’être sur-estimé. Nous voilà entre 250 et 500 € la jour­née. Dès qu’on parle d’un lead on monte vite au-delà.


    Ça me parait évident mais mieux vaut préve­nir que guérir : On parle de coûts internes. Un inter­ve­nant externe vous coûtera plus cher afin de couvrir ses périodes non factu­rées, son admi­nis­tra­tif et son commer­cial.

  • Après la seconde guerre, le web et le mobile

    La seconde guerre des navi­ga­teurs est sur le point d’être termi­née.

    Pour sché­ma­ti­ser, les gens utilisent Safari sur iPhone et iPad — ils n’ont pas le choix. Partout ailleurs il n’y a quasi­ment plus que Chrome. Objec­ti­ve­ment il faut avouer que le logi­ciel est excep­tion­nel, et évolue constam­ment.

    Fire­fox est en baisse lente mais constante, avec désor­mais moins de 10 % du trafic en Europe. Même le fleu­ron de Micro­soft installé par défaut sur plus de 80 % des postes de travail récents, Edge, ne dépasse pas les 3 %.

    On en est au point où quand vous lancez une appli­ca­tion mobile, c’est en réalité parfois les moteurs de Chrome ou de Safari qui fonc­tionnent en arrière plan. Même les versions légères de Fire­fox mobile sont de simples surcouches à Chrome et Safari.


    La guerre des navi­ga­teurs est termi­née et nous l’avons perdue.

    Nous l’avons perdue parce que nous avons aban­donné le futur de l’in­for­ma­tique person­nelle — le web et le mobile.

    L’es­sen­tiel du parc est contrôlé par une régie publi­ci­taire dont le modèle écono­mique est de surveiller et régen­ter tout ce que vous faites sur vos appa­reils. Google et Chrome c’est ça.

    Les 15 à 20% restant sont des appa­reils premium, pour une élite qui peut se les offrir. En échange d’un peu de vie privée, l’en­tre­prise contrôle tota­le­ment les appa­reils et ce qu’elle nous y auto­rise à faire ou non, en fonc­tion de ses inté­rêts commer­ciaux et de la morale nord-améri­caine. Il n’y aura pas d’al­ter­na­tive.


    Aujourd’­hui nous avons déjà plus ou moins aban­donné notre vie privée et/ou notre liberté d’ac­tion sur nos appa­reils. Nous avons aban­donné tout ça mais nous savons que nous avons des portes ouvertes : Il existe des alter­na­tives, au cas où.

    Le problème c’est que nos navi­ga­teurs ont tous 20 ans. Les moteurs on telle­ment évolué qu’ils n’ont proba­ble­ment plus grand chose à voir avec le code de 1998 mais ce qu’on y a fait est telle­ment complexe et demande de telles ressources que personne n’a rien créé de tota­le­ment neuf depuis.

    Même aujourd’­hui, évoluer à la même vitesse que Chrome est loin d’être facile. Il faut des compé­tences diffi­ciles à trou­ver, des ressources finan­cières signi­fi­ca­tives et quasi­ment impos­sible à renta­bi­li­ser.

    Si demain Chrome ou Safari décident d’im­plé­men­ter plus de choses derrière leurs murs sans les parta­ger en open source, cloner un ancien moteur et rattra­per tout ce qu’ils auront fait entre temps risque d’être mission impos­sible.

    Ne parlons même pas du jour où Chrome aura réel­le­ment 80 % du marché et où ils se permet­tront d’avan­cer sans coor­di­na­tion avec quiconque. On n’en est déjà pas si loin d’une certaine façon.

    Le résul­tat c’est que nous avons besoin d’Opera, Fire­fox et Edge, aujourd’­hui, même si ce n’était que pour forcer Chrome et Safari à conti­nuer à jouer le jeu. Ceux qui ont connu la première guerre des navi­ga­teurs savent de quoi on parle. On joue un peu l’ave­nir du web et du mobile. Rien que ça.


    Pourquoi dis-je tout ça ? Parce qu’aujourd’­hui vous utili­sez Chrome, peut-être Safari. Je comprends : Ça fonc­tionne (très bien). C’est confor­table (très).

    Et si vous tentiez de nouveau Fire­fox ?

    Oui, par le passé c’était plus lourd que Chrome. Je ne vous garan­tis pas que le ressenti sera exac­te­ment le même mais la perfor­mance et la consom­ma­tion en ressources est désor­mais objec­ti­ve­ment simi­laire, assez pour que ce ne soit pas la vraie ques­tion.

    Oui, parfois il y a des sites qui fonc­tionnent mieux sous Chrome, ou qui n’im­plé­mentent pas telle ou telle fonc­tion­na­lité annexe ailleurs que sous Chrome. C’est rare mais ça arrive. Il reste que c’est la poule et l’œuf, ils se le permettent parce que vous utili­sez Chrome. Votre vie privée et votre liberté méritent bien un peu de mili­tan­tisme, non ?

    Bref, je ne dis pas que c’est mieux, mais au moins ce n’est pas signi­fi­ca­ti­ve­ment moins bien. Les diffé­rences sont surtout dans les préju­gés et les habi­tudes.

    Le vrai problème c’est le chan­ge­ment. Quand on change, la moindre micro diffé­rence sans impor­tance peut prendre des propor­tions gigan­tesques pour vous convaincre que non, ça ne le fera pas. Il faut résis­ter, deman­der de l’aide si besoin (parce que non, s’il y avait des problèmes sérieux ça se saurait, et ce n’est pas le cas), et tenter de ne pas lancer Chrome pendant un mois. Pas du tout, pour être en immer­sion, sinon la résis­tance au chan­ge­ment pren­dra l’avan­tage.

    N’al­lez pas me dire que vous êtes vieux et sclé­rosé intel­lec­tuel­le­ment au point de ne pas vaincre cette résis­tance au chan­ge­ment… Et si vous essayiez ?

  • Se donner une belle image de mili­tant quand on fait tout le contraire

    Superbe opéra­tion de commu­ni­ca­tion de la part du gouver­ne­ment et du parti LREM en faveur de Nutri-score. Plusieurs ministres y vont de leur propre vidéo.

    Et là… on comprend que l’im­por­tant c’est la commu­ni­ca­tion.

    Il faut dire l’obli­ga­tion d’af­fi­chage du Nutris­core a été rejeté dans la loi il y a à peine un mois… sur avis défa­vo­rable du gouver­ne­ment et après le vote néga­tif du groupe LREM.

    D’un côté on fait en sorte que ça n’ar­rive pas, et de l’autre on prend une jolie posture de mili­tant face à l’opi­nion publique. Du double jeu même pas caché.


    Le pire je trouve c’est cette vidéo là, qui rejette la faute sur l’Eu­rope. C’est facile, ça ne coûte pas cher et ça fonc­tionne toujours. Malheu­reu­se­ment la Commis­sion euro­péenne a au contraire expli­ci­te­ment noti­fié à la France l’au­to­ri­sa­tion d’uti­li­ser Nutris­core. La vraie raison du rejet elle se trouve encore faci­le­ment dans les articles de presse du mois dernier : LREM a refusé l’uti­li­sa­tion de Nutris­co­re… pour ne pas faire fuir les annon­ceurs publi­ci­taires.

    Et aujourd’­hui ils osent se donner le beau rôle…

    Et si nous ne les lais­sions pas faire ? si nous en parlions ?

  • Story points

    Points de complexité, points d’ef­fort, tailles de tshirt… J’ai vu des équipes travailler avec des comp­tages allant d’une mesure en heures de travail à des mesures au simple nombre de tickets.

    Je n’ai pas trouvé de réelle corré­la­tion entre la réus­site des équipes et leur façon d’es­ti­mer, ou même avec l’exis­tence ou non d’es­ti­ma­tions.

    Si je devais trou­ver un critère commun à la majo­rité des équipes que j’ai vu bien fonc­tion­ner, le voilà :

    Les esti­ma­tions de tâches indi­vi­duelles sont réali­sées au lance­ment du travail. Elles ne sont pas utili­sées au-delà de la courte période de travail concer­née pour laquelle elles étaient prévues. Elles ne sont pas utili­sées en dehors de l’équipe ou de son fonc­tion­ne­ment interne.


    Déci­der. On estime les epic, ces gros blocs qui recoupent géné­ra­le­ment plusieurs semaines voire plusieurs mois. Ces epic servent à faire des choix, déci­der de l’op­por­tu­nité de réali­ser, confron­ter les prio­ri­tés, savoir s’il est réaliste d’at­teindre l’objec­tif avant un événe­ment parti­cu­lier. Dans tous les cas on parle de stra­té­gie et de tactique.

    Les points de complexité n’ont aucun sens à ce niveau. On a juste besoin d’un ordre de gran­deur. Les esti­ma­tions se font au doigt mouillé et c’est très bien comme ça. 30% de marge d’er­reur c’est presque de la surqua­lité.

    Ces esti­ma­tions n’ont aucune valeur en dehors de la prise de déci­sion. Le péri­mètre n’est pas vrai­ment défini, la tech­nique en est à l’étude de faisa­bi­lité et aux pistes tech­niques crédibles ou non.


    Réagir. Et puis à partir de là on passe éven­tuel­le­ment en réali­sa­tion. Mesu­rer l’avan­ce­ment permet de ne pas se perdre, d’iden­ti­fier les blocages, de se rendre compte quand on patauge. C’est ce qui permet éven­tuel­le­ment de dire « on a un problème, il faut chan­ger quelque chose » ou « l’ordre de gran­deur qui a mené à la déci­sion de réali­sa­tion se révèle faux, est-ce qu’on conti­nue ou pas ? ».

    On peut mesu­rer en fonc­tion d’es­ti­ma­tions de travail ou en fonc­tion de ce qui est livré à la sortie. Les deux ont du sens et je vous invite à faire les deux. Côté scrum on parle de la burn-down qui trace le travail, limité à une itéra­tion ou à une date butoir, et la burn-up qui trace la valeur produite sur du plus long terme.

    Ces esti­ma­tions ne servent qu’à ça, iden­ti­fier d’éven­tuels problèmes pour agir en fonc­tion. Elles ne servent pas à savoir si l’équipe travaille bien ou pas. Ce sont de sacré­ment mauvais indi­ca­teurs pour ça.


    Et donc les problèmes arrivent quand on croise les deux.

    Les esti­ma­tions et les plans ne sont pas faits pour mesu­rer le succès et le travail d’une équipe. Il sont faits pour déci­der et réagir. Rien de plus.

    Un plan long terme ne se construit pas en jouant au puzzle à agen­cer plein de petits blocs ensemble pour les caser dans l’agenda. Ça ne fonc­tionne déjà pas pour les tâches de pure exécu­tion, parce que 18 tâches de 10 minutes ne prennent pas le même temps qu’une tâche de 180 minutes.

    Ça fonc­tionne encore moins dès qu’il y a une acti­vité de réflexion, de créa­tion, ou simple­ment l’in­ven­tion de quelque chose qui n’existe pas. On ne connait pas tout à l’avance, le puzzle sera explosé avant d’avoir atteint le premier quart. C’est vrai autant d’un point de vue fonc­tion­nel que tech­nique.

    Mais surtout, le plan est fait pour être changé. Mesu­rer la réalité par rapport au plan c’est dire que le chan­ge­ment et l’im­prévu doivent être vali­dés en amont, qu’ils sont anor­maux, qu’en que si la réalité ne corres­pond pas au plan c’est la réalité qui a tort et que le problème se situe donc au niveau de ceux qui suivent le plan.

    Malheu­reu­se­ment essayer de tordre ou de contes­ter la réalité ne fonc­tionne que à ma connais­sance que dans les livres et les films de science-fiction (et encore : même là, en géné­ral, on a les problèmes qui nous sautent au visage dès qu’on essaie).

    Par­fois il y a aussi des problèmes au niveau de ceux qui suivent le plan, mais savoir si la réalité est conforme au plan est tout sauf le bon indi­ca­teur pour ça.

  • 7 milliards et demi

    Github est un concen­tré de tech­no­lo­gies. On ne refera pas Github de zéro avec juste une poignée de déve­lop­peurs dans un garage.

    Mais… 7 milliards et demi de dollars. Vous comp­tez comme vous voulez mais la tech­no­lo­gie seule en vaut diffi­ci­le­ment un centième. Multi­pliez par 10 parce que c’est prêt et qu’on évite du risque et du délai, il y aura encore au moins un zéro de trop. Les divi­dendes à venir ne valent pas cette diffé­rence.

    Ce que Micro­soft achète ce n’est pas Github, le logi­ciel et les équipes, c’est vous, clients. Vous et vos projets. On vient de vous vendre comme une marchan­dise. Vous n’en avez même pas touché des miettes.

    Moi non plus.

  • Gérer son pota­ger

    Propo­ser de l’auto-héber­ge­ment c’est comme recom­man­der aux gens de faire leur propre pota­ger quand ils te parlent des problèmes de la chaîne de distri­bu­tion alimen­taire (*).


    Oui l’auto-suffi­sance alimen­taire est un énorme pas dans le bon sens. Non tout le monde n’a pas les connais­sances ou les compé­tences pour main­te­nir son pota­ger, les moyens finan­ciers d’avoir un terrain et le maté­riel perti­nent, ou simple­ment le temps à y consa­crer.

    Même quand on a tout ça, on peut vite se retrou­ver avec une récolte à vide, ou obligé de déver­ser plus de pesti­cide et plus d’eau que ne le ferait une culture inten­sive.

    Bref, c’est super, mais ce n’est pas la solu­tion magique à tout et pour tout le monde. Pas ainsi.

    Certains feront leur pota­ger, mais plus par plai­sir ou convic­tion que comme source d’ap­pro­vi­sion­ne­ment. D’autres iront dans des AMAP, dans des circuits courts, au super­ma­ché bio ou soli­daire, à la supé­rette du coin, ou même au super­mar­ché en faisant atten­tion à ce qu’ils achètent, en fonc­tion de leurs moyens, de leurs contraintes et de leurs besoins.


    L’auto-héber­ge­ment c’est pareil. Il vous faut un maté­riel adapté, une connexion Inter­net stable et suffi­sante, des compé­tences non négli­geables, et surtout pas mal de temps et d’at­ten­tion.

    Main­te­nir un service en fonc­tion­ne­ment n’est qu’une petite partie du problème. Combien de ceux à qui on aura conseillé l’auto-héber­ge­ment vont se retrou­ver sans sauve­garde fonc­tion­nelle au premier inci­dent ? Combien vont faire une erreur et perdre leurs données ? Combien auront une qualité de service accep­table ? Et surtout, combien vont gérer correc­te­ment la sécu­rité ?

    Genma parle d’éli­tisme. C’est un peu vrai mais il n’y a pas que ça. Même pour quelqu’un du métier, qui a les moyens finan­ciers et du temps à y consa­crer, une sécu­rité correcte demande désor­mais un inves­tis­se­ment déme­suré pour la plupart des besoins person­nels.


    Je ne dis pas que c’est forcé­ment une mauvaise idée. La centra­li­sa­tion et la dépen­dance sont de vrais enjeux, la vie privée aussi, mais ne résu­mons pas ça à l’auto-héber­ge­ment.

    Faites-le pour vous amuser, pour apprendre, pour tester, pour bidouiller. Faites-le si vous en avez envie, tout simple­ment. Aidez ceux qui veulent le faire.

    Arrê­tez par contre d’as­sé­ner ça comme une solu­tion facile et univer­selle. Arrê­tez de faire culpa­bi­li­ser ceux qui délèguent et font confiance à un pres­ta­taire. Vous ne rendez service à personne, pas même à vos amis et votre famille à qui vous êtes en train de dire « mais si, sois dépen­dant de moi et mets-moi admi­nis­tra­teur sur toutes tes données, tu verras ce sera génial ».


    (*) L’ana­lo­gie n’est pas de moi, je l’ai croi­sée récem­ment chez Clochix, merci à lui.

    Mise à jour : Depuis, l’ex­cellent Aeris a parlé de ça en détail et avec bien plus de brio que moi. Allez lire.

  • BetterTou­chTool

    S’il y a Bart­den­der sur mon mac, il y a aussi BetterTou­chTool.

    Premier usage pour moi, ça me permet de dépla­cer une fenêtre sur un bord pour qu’elle se posi­tionne auto­ma­tique­ment sur la moitié de l’écran. Si je la mets sur un coin elle prend le quart d’écran corres­pon­dant.

    Le petit utili­taire ne se limite pas à ça. On peut défi­nir ou redé­fi­nir à peu près tout ce qu’on peut espé­rer comme raccour­cis : gestures ou formes sur le touch­pad ou via la souris, des combi­nai­sons ou séquences de touches au clavier, redé­fi­ni­tion des boutons de mani­pu­la­tion des fenêtres, ou des séquences de touches magiques, et même gestion de la touch­bar pour ceux qui en ont une. Le tout peut être person­na­li­sable par appli­ca­tion et en fonc­tion des touches modi­fi­ca­trices appuyées. Un vrai couteau suisse


    C’est un peu l’his­toire du canon et du mous­tique que d’uti­li­ser ça prin­ci­pa­le­ment pour agen­cer les fenêtres sur l’es­pace de travail.

    Spec­tacle le fait gratui­te­ment mais ne gère que des raccour­cis clavier pour dépla­cer les fenêtres par moitié ou quart d’écran. Il n’y a pas d’aide auto­ma­tique lors des dépla­ce­ments au touch­pad (et j’ai l’ha­bi­tude de gérer les fenêtres en glis­ser-dépo­ser plutôt qu’au clavier).

    Si vous n’avez vrai­ment que faire des autres fonc­tions de BetterTou­chTool, BetterS­napTool ne gère que les partages d’écran mais pour 2 € au lieu de 7 €. La diffé­rence de prix est assez faible pour que ça vaille à mon avis le coup de s’of­frir la version complète.

  • Barten­der

    Je ne vous ai pas parlé de Barten­der ? Ce logi­ciel a sauvé ma vie. Bon, pas vrai­ment, mais il a bien simpli­fié par mal de choses sur mon Mac.

    En ce moment j’ai quand même 15 items diffé­rents à droite de ma barre de menu. Certains ne sont lancés qu’au besoin. Parfois j’en ai plus, parfois j’en ai moins, mais en géné­ral ceux qui sont là ont une bonne raison d’y être.

    Il suffit qu’une appli­ca­tion comme Fire­fox ait pas mal de menus pour que telle ou telle icône se retrouve masquée. Loi de Murphy oblige, c’était toujours celle qui me permet­tait d’avoir des noti­fi­ca­tions impor­tantes qui se retrou­vait hors de la vue. Je me retrou­vais trop souvent à bascu­ler vers une appli­ca­tion compor­tant peu de menus unique­ment pour pouvoir accé­der à certaines icônes.

    Barten­der répond à ça. Je décide des quelques rares icônes que je laisse visible en perma­nence. Les autres sont masquées derrière un sous menu. C’est bête comme chou mais juste indis­pen­sable.

    Encore mieux, je suis capable de dire « masque l’icône de Drop­box par défaut mais montre là si quelque chose a changé depuis moins de 10 minutes ». Du coup je vois les noti­fi­ca­tions mais elle n’en­combre pas les menus le reste du temps.

    C’est payant, moins de 15 €, autant dire pas grand chose vu le confort gagné. Il y a une version d’es­sai et de de jolies anima­tions sur le site de l’édi­teur si vous voulez voir comment ça fonc­tionne.