Auteur/autrice : Éric

  • Respect de la vie privée chez lesnu­me­riques

    Dites lesnu­me­riques, quand je viens chez vous j’ai le droit à un superbe cadre pour deman­der mon consen­te­ment à plusieurs usages de mes données person­nelles.

    Nos parte­naires et nous-mêmes utili­sons diffé­rentes tech­no­lo­gies, telles que les cookies, pour person­na­li­ser les conte­nus et les publi­ci­tés, propo­ser des fonc­tion­na­li­tés sur les réseaux sociaux et analy­ser le trafic. Merci de cliquer sur le bouton ci-dessous pour donner votre accord. Vous pouvez chan­ger d’avis et modi­fier vos choix à tout moment.

    https://www.lesnu­me­riques.com

    Ça pour­rait donner confiance dans votre respect de la loi mais…

    J’ai soulevé le capot

    Accès au site
La conservation d’informations ou l’accès à des informations déjà conservées sur votre appareil, par exemple des identifiants publicitaires, des identifiants de l’appareil, des cookies et des technologies similaires.

    Pour­tant avant même que je consente, me voilà avec pile 139 cookies tous neufs (j’ai compté). La plupart contiennent des iden­ti­fiants uniques de pistage publi­ci­taires ou de mesure d’au­dience. Hallu­ci­nant !

    Je ne compte pas là ceux qui exploitent des « tech­no­lo­gies simi­laires ». Certains ont utilisé le localS­to­rage du navi­ga­teur. Je serais étonné qu’au­cun ne m’iden­ti­fie via mon adresse IP, l’ex­ploi­ta­tion du cache du navi­ga­teur ou d’autres arti­fices. Pas vu pas pris, conten­tons-nous du certain.

    Si je n’étais pas poli je dirais que vous vous foutez de ma gueule. D’au­tant qu’au­cun de ces iden­ti­fiants n’est supprimé si je refuse mon consen­te­ment par la suite. Une fois placés, ils seront utili­sés pour recou­per avec mes visites sur d’autres sites.

    Mesure d'audience
La collecte d’informations relatives à votre utilisation du contenu et association desdites informations avec celles précédemment collectées afin d’évaluer, de comprendre et de rendre compte de la façon dont vous utilisez le service. Cela ne comprend pas la Personnalisation, la collecte d’informations relatives à votre utilisation de ce service afin de vous adresser ultérieurement du contenu et/ou des publicités personnalisés dans d’autres contextes, c’est-à-dire sur d’autres services, tels que des sites ou des applications.

    Et pour­tant, avant même que je n’ac­cepte ou ne refuse, me voilà déjà pisté par Estat (Media­mé­trie), avec un iden­ti­fiant unique qui expire en 2020. J’ai aussi du Google Analy­tics et du Webo­rama.

    Rien que ça.

    Ces services ne se contentent pas de m’iden­ti­fier. Je n’ai pas encore pu accé­der au contenu de lesnu­me­riques que j’ai déjà des actions de collecte dans mon audit réseau. Si je visite d’autres sites plus tard, tout ça sera relié sur mon profil chez eux.

    J’ai compté, ce fut long. Je suis pisté par au moins 44 services publi­ci­taires ou de profi­lage suite à mon accès initial à lesnu­me­riques. Je n’ai compté que ceux dont je suis certain qu’ils m’iden­ti­fient pour me pister.

    À ce stade je n’ai pour­tant toujours consenti à rien, accédé à rien. Je suis encore sur la page qui me demande si j’ac­cepte avant d’al­ler plus loin.


    Ça ne s’ar­rête pas là.

    Non seule­ment tout ça va relier ma visite sur lesnu­me­riques avec celles que je fais ailleurs, mais dans ces pisteurs j’ai aussi des centres d’échanges.

    Il en existe plusieurs mais je peux au moins parler de celui d’App­nexus. Sur lesnu­me­riques il me relie direc­te­ment aux iden­ti­fiants et méthodes de pistages d’au moins 28 services parmi les 44, sachant que eux-même se relient souvent aux autres ensuite. Il ne doit y en avoir qu’une poignée qui refusent d’échan­ger des infor­ma­tions.

    Appnexus est présent sur un tiers des sites majeurs sur le web, sachant que même là où il n’est pas, il suffit qu’un seul pisteur parte­naire soit présent pour pouvoir ensuite tout relier. Il y avait une tren­taine de parte­naires directs rien que sur lesnu­me­riques.

    À côté j’ai de toutes façons désor­mais un iden­ti­fiant Google Analy­tics. Ce dernier est partagé avec Google Syndi­ca­tion, Google Ad Services, Google Tag Services / Mana­ger, Double­click, Trade­lab et Everst­tech. Rien qu’a­vec ça ma visite sur lesnu­me­riques est relié à 80% des sites majeurs.

    Comme ce n’est jamais assez, lors de ma visite sur lesnu­me­riques, mon iden­ti­fiant Appnexus a été partagé à Google Syndi­ca­tion et Everst­tech, eux-même liés à Google Analy­tics.

    Tout ça alors que je n’ai toujours consenti à rien. Et me voilà irré­mé­dia­ble­ment relié à toutes mes visites ailleurs sur le web.


    Lesnu­me­riques je t’en veux

    Je t’en veux parce que tout ça tu le décides toi. Il y a pas mal de choses qui viennent des régies publi­ci­taires mais Appnexus et Google Analy­tics ont été char­gés direc­te­ment par tes pages, avant que j’aie consenti à quoi que ce soit.

    Tu es respon­sable de tout ça. J’es­père juste me trom­per, avoir des expli­ca­tions, ou au moins voire des chan­ge­ments rapides.


    Et après le refus ?

    Après le refus c’est de toutes façons trop tard mais je suis allé jusqu’au bout des tests : J’ai refusé mon consen­te­ment, en bloc, sur toutes les options, avant de navi­guer plus loin.

    Lors de mes premiers tests j’ai simple­ment cliqué sur « tout refu­ser ». L’en­semble des coches de la page sont passées au rouge, tout va bien.

    Plus tard je suis revenu pour voir les parte­naires et j’en découvre un bon tiers au vert, auto­ri­sés !?!

    Je refais le test avec un profil neuf et je suis capable de confir­mer : Quand je clique « tout refu­ser » le lien tout en bas qui mène vers la page des parte­naires me laisse encore actifs un bon tiers des parte­naires.

    Là on n’est plus dans une mauvaise inter­face, on est carré­ment dans la trom­pe­rie !

    Je décoche tout ça et je conti­nue. Les iden­ti­fiants posés sont restés. Aucune requête réseau n’a été envoyée aux diffé­rents services pour leur dire que je refu­sais le pistage.

    Lors des inter­ac­tions suivantes les outils de mesure d’au­dience comme le profi­lage à visée publi­ci­taire ont conti­nué à envoyer des jour­naux de collecte, avec les mêmes iden­ti­fiants de pistage. La plupart en tout cas.


    Quelque part c’est le moins grave mais l’ou­til qui permet de choi­sir si je consens envoie lui-même des jour­naux d’au­dit iden­ti­fiants à un tiers, avant et après mon choix, quel qu’il soit.

    Ça montre juste à quel point tout ceci est une farce.


    Peut-être qu’en interne j’ai eu de la publi­cité non-ciblée au lieu de la publi­cité ciblée. Peut-être que les trai­te­ments réali­sés par les divers services se permettent des choses diffé­rentes. Je n’en sais rien. Ça ne chan­ge­rait pas tous les problèmes déjà rele­vés.

  • Choc de simpli­fi­ca­tion fiscale

    Je ne vois juste pas comment on peut s’en sortir. Tout chan­ge­ment sera forcé­ment jugé injuste, et deman­dera une armada de fisca­listes dès qu’on touche plusieurs para­mètres.

    Je pleure quand je vois la CSG. Un taux de base (9,2%), puis 3 caté­go­ries spéci­fiques (jeux, retraite, chômage), puis 3 paliers progres­sifs en fonc­tion des reve­nus mais que pour une de ces caté­go­ries et pas les autres. Oh, et ce taux est déduc­tible des impôts sur le revenu sauf 2,4 points qui ne le sont pas. Enfin sauf pour une des caté­go­ries où c’est inté­gra­le­ment déduc­tible. Bien entendu sur les reve­nus d’ac­ti­vité ce taux ne se calcule que sur 98,25% des reve­nus. Oh, et pour les reve­nus du capi­tal ce taux peut-être fusionné avec l’im­pôt progres­sif sur le revenu pour en faire un prélè­ve­ment forfai­taire de 30%, enfin sauf si vous optez pour l’an­cien système.

    Sérieu­se­ment…

    Le pire c’est que nos poli­tiques ne semblent pas avoir inté­rêt à simpli­fier tout ça. La complexité permet d’an­non­cer une augmen­ta­tion de prime d’ac­ti­vité de 20 € tout en passant un taux de calcul de 62 à 61% pour que le résul­tat net soit unique­ment de 8 €. Oh, il doit y avoir de très bonnes raisons pour ne pas avoir précal­culé les bases de calcul pour y appliquer un taux de 100% mais au final ça masque tout. Tout ça ce n’est que le côté visible. C’est tout aussi complexe sur la redis­tri­bu­tion des recettes dans les diffé­rentes caisses.

    Même ce président qui s’est fait élire sur la simpli­fi­ca­tion a au final énor­mé­ment complexi­fié tout le système. Au niveau poli­tique, « simpli­fi­ca­tion » se traduit souvent par « régres­sion sociale » ou « réduc­tion fiscale », quitte à ce que ce soit via une complexité supplé­men­taire.


    Oui, je sais, tout n’est pas illé­gi­time mais ça reste incom­pré­hen­sible et donc dange­reux pour le consen­te­ment à l’im­pôt.

    Oui, je connais aussi les tenta­tives de révo­lu­tions fiscales mais je n’ose imagi­ner personne faire un tel big bang. Les risques sont gigan­tesques, autant sur les prévi­sions de recette que sur les impacts dans l’éco­no­mie, et là je ne compte pas le coût humain et maté­riel de tout chan­ger.

    On fait quoi ?

  • Les petits plus : gitup

    J’ai toujours été gêné par l’in­té­gra­tion de grosses modi­fi­ca­tions dans git.

    Dans l’idéal on fait une série de modi­fi­ca­tions auto­nomes, on les soumet à la revue des pairs puis on les intègre dans les branche prin­ci­pale qui peut partir en produc­tion à tout moment.

    Ça c’est la théo­rie. En pratique je fais des erreurs que je ne vois qu’à la fin des modi­fi­ca­tions. Mes collègues auront de toutes façons des retours sur ce que j’ai poussé en ligne et me deman­de­ront des modi­fi­ca­tions avant l’in­té­gra­tion finale. Si ce n’est pas le cas au moins une fois sur deux, c’est que nous travaillons mal.

    Et là… les ennuis commencent.

    Mes modi­fi­ca­tions ne sont plus auto­nomes. J’ai des correc­tifs à la fin. Poten­tiel­le­ment mes modi­fi­ca­tions précé­dentes sont donc incom­plètes, de mauvaise qualité ou même défaillantes. Si j’in­tègre mon code à la fin de la revue, je casse toute la belle théo­rie.

    J’ai vu deux pratiques suivant les équipes :

    La première pratique c’est d’in­té­grer le code tel quel sur la branche master. C’est ce qui m’ap­pa­rait le plus cohé­rent. Le code de la branche est poten­tiel­le­ment instable mais tous les points d’étape de master sont de qualité. Pour parcou­rir les modi­fi­ca­tions de la branche master on ajoute --merges --first-parent histoire de ne pas voir les modi­fi­ca­tions internes des sous-branches. Ni vu, ni connu mais le débo­gage de la branche après coup en cas de besoin ne sera pas idéal.

    L’al­ter­na­tive est de fusion­ner en une seule toutes les modi­fi­ca­tions de la branche lors de son inté­gra­tion. On perd toute la granu­la­rité et ça peut rendre bien plus diffi­cile de tracer l’ori­gine d’une anoma­lie par la suite, ou de comprendre le pourquoi et le comment d’un chan­ge­ment. C’est encore viable sur 100 voire 200 lignes bien grou­pées mais ça devient fran­che­ment liti­gieux au delà.

    La seule pratique que je réprouve tota­le­ment est celle du rebase sans squash. On importe tous les chan­ge­ments direc­te­ment sur master et on perd tota­le­ment la capa­cité d’avoir un master stable. Ne faites pas ça.

    La troi­sième voie c’est la réécri­ture de l’his­to­rique.

    En théo­rie c’est mal, au moins pour les branches déjà publiées. En pratique tant qu’au­cun autre code ne se base dessus, ça ne pose pas vrai­ment de problèmes. Sur des équipes en entre­prise ça se maitrise assez bien. Sur du code open source ça me semble plus liti­gieux. Github le gère parfai­te­ment dans les pull-request en cours de revue.

    Les vrais, les purs, le font en ligne de commande. Je suis admi­ra­tif devant ceux qui savent décou­per une modi­fi­ca­tion ou ajou­ter un correc­tif dix chan­ge­ments en arrière dans l’his­to­rique sans réflé­chir ni tout casser. Tech­nique­ment ça ne pose pas vrai­ment de diffi­cul­tés mais c’est long, propice aux erreurs, et le moindre faux pas peut faire de gros dégâts irré­mé­diables. Je ne trouve pas les inter­faces graphiques inutiles pour tout ça.

    Et là, merci Patrick, gitup vient désor­mais à ma rescousse. L’in­ter­face est simpliste, pas toujours pratique, mais elle fait ce que je n’ai pas vu ailleurs.

    • Je suis capable de sépa­rer un chan­ge­ment en deux quelle que soit sa posi­tion dans l’his­to­rique ;
    • Je suis capable de dépla­cer un chan­ge­ment en haut ou en bas dans l’his­to­rique d’un simple raccourci clavier ;
    • Je suis capable de faire un correc­tif, le descendre dans l’his­to­rique, puis le fusion­ner avec le chan­ge­ment initial qu’il faut corri­ger.

    Tout ça graphique­ment, avec la possi­bi­lité de reve­nir en arrière quand je veux si jamais je fais des bêtises.

  • La chaise de bureau

    J’ai fait un retour sur le bureau assis-debout. En même temps j’ai acheté une vraie chaise ergo­no­mique.

    Le retour est beau­coup plus mitigé.

    Forcé­ment c’est mieux que ma chaise de cuisine en bois. Indé­niable. Rien que pouvoir la régler à la bonne hauteur et avoir un peu de mousse sous les fesses est un vrai plus. Au delà… je ne sais pas. Peut-être n’ai-je simple­ment pas trouvé la bonne.


    J’ai longue­ment cher­ché, plutôt regardé sur du haut de gamme : Steel­case Think, Steel­case Please, HermanMiller Embody, Auto­no­mous ErgoC­hair. L’idée c’est qu’un haut de gamme d’oc­ca­sion vaut mieux qu’un milieu de gamme ou qu’un bas de gamme neuf. On peut trou­ver des chaises allant de 20 à 40% du prix neuf, en bon état.

    J’ai testé, trouvé quelque chose qui semblait me conve­nir avec une RH Logic 400, 2ndhnd la propo­sait à un prix raison­nable. Le support lombaire tota­le­ment réglable m’a plu.

    À l’usage je suis plus mitigé. La chaise est formi­dable, mais pas forcé­ment ce que je cher­chais. Il est diffi­cile en peu de temps de se faire une vraie idée lors des tests de comment on va se sentir sur le long terme. Aujourd’­hui je ne sais au point où je ne suis pas forcé­ment convaincu d’une diffé­rence signi­fi­ca­tive par rapport à des chaises de bureau milieu de gamme ailleurs.

    La frus­tra­tion est d’au­tant plus grande que j’ai eu l’oc­ca­sion de passer sur une chaise qui m’a beau­coup plu dans un bureau à parta­ger récem­ment. L’ar­rière de l’as­sise montait en même temps qu’on appuyait sur le dossier. Ça donnait une assise dyna­mique qui pendant deux jours m’a semblé très agréable (mais peut-être que là aussi, ça serait très diffé­rent sur le long terme).


    Pas de conclu­sion. Je reste convaincu qu’in­ves­tir dans un vrai fauteuil de bureau ergo­no­mique reste indis­pen­sable. Je n’ai pas forcé­ment trouvé la bonne, à voir si j’es­saie de la revendre pour en trou­ver une plus à mon goût.

  • Le bureau assis-debout

    J’ai craqué il y a deux mois.

    C’est diffi­cile à traduire. Je le lève très peu et ça m’est indis­pen­sable. Disons que je le lève 1 à 2 fois par semaine, souvent les fins d’après-midi sur les jour­nées fati­gants à base de réunions en visio. C’est peu et je ne sais même pas mesu­rer ce que ça m’ap­porte objec­ti­ve­ment en confort de travail.

    Je ne revien­drais pas dessus pour autant. Peut-être qu’il y a un effet « j’ai envie de jouer avec mon nouveau gadget » cumulé à un peu d’ef­fet placébo, mais au final je sais que je peux le monter quand j’ai besoin de chan­ge­ment, et ça fonc­tionne.

    Parfois un petit rien permet parfois de faire la diffé­rence entre une jour­née qui se termine en simple fatigue et une jour­née qui se termine en agace­ment, frus­tra­tion et ras le bol. J’ai l’im­pres­sion que ça a pu jouer ce rôle une ou deux fois en deux mois. Même si ce n’était que ça, ça mérite pour moi l’in­ves­tis­se­ment.

    Bon, il y a aussi un effet très mesu­rable de pouvoir mettre le bureau à la bonne hauteur (au lieu de régler la chaise en fonc­tion et se trou­ver dans une posi­tion qui fatigue à la longue) mais c’est plus un bonus : On trouve aussi des bureaux réglables sans la posi­tion debout.


    Il y a assez peu de choix sur les bureaux assis-debout. Je n’ai vu que trois critères perti­nents :

    • Un moteur élec­trique
    • Une fonc­tion pour mémo­ri­ser les hauteurs
    • Une bonne stabi­lité en posi­tion haute

    Je sais que le moteur et la mémo­ri­sa­tion semblent un truc de fainéant mais c’est juste indis­pen­sable. Je ne lève pas le bureau en fonc­tion d’un certain type d’ac­ti­vité qui me le rend néces­saire, je le fais pour des petits rien qui sont diffi­ciles à mesu­rer ou à perce­voir. Si lever le bureau n’avait pas un coût nul, je ne le ferais proba­ble­ment pas.

    J’in­siste d’au­tant plus faci­le­ment que c’est le retour quasi unique et géné­ral de tous ceux qui m’ont conseillé avant que je n’achète le mien. S’il est manuel ou sans mémo­ri­sa­tion, il risque de ne pas être utilisé.


    On trouve de tout et c’est cher. La struc­ture Ikea est vrai­ment très chère, et pas meilleure qu’ailleurs. De mon coté j’ai pris une struc­ture chez Flexis­pot. On la trouve parfois en promo­tion chez Amazon. J’y ai ajouté un plateau Ikea Linn­mon clair 150×75 et ça colle parfai­te­ment.

    310 € TTC l’en­semble, c’est large­ment abor­dable pour un free­lance qui ne paiera pas de TVA, d’IS, d’IR ou de coti­sa­tions sociales dessus. C’est forcé­ment un peu plus déli­cat pour un parti­cu­lier ou pour un auto-entre­pre­neur mais ça reste envi­sa­geable si c’est pour travailler plus de 40h par semaine dessus.

  • Sépa­rer les choses

    1. Je comprendre sans pour autant accep­ter.
    2. Je peux accep­ter sans pour autant comprendre.
    3. Je peux expliquer sans pour autant justi­fier
    4. Je peux critiquer les actions ou les paroles d’une personne dans un contexte précis ou sur un sujet précis sans pour autant reje­ter tout ce qu’elle a pu dire ou faire par ailleurs, ni aucu­ne­ment soute­nir ses oppo­sants.
    5. Je peux défendre les paroles, les actions ou les droits d’une personne dans un contexte précis ou sur un sujet précis sans pour autant accep­ter tout ce qu’elle a pu dire, faire ou repré­sen­ter par ailleurs, ni reje­ter ses détrac­teurs.
    6. Je peux reje­ter ou adhé­rer à des idées ou des propo­si­tions sans pour autant me sentir proche de tous ceux qui font de même.
    7. Je peux refu­ser un argu­ment, un moyen d’ac­tion ou une forme quel­conque tout en soute­nant le fond ou l’in­ten­tion.
    8. Je peux accep­ter ou refu­ser un élément sans forcé­ment avoir le même juge­ment sur tous les autres, fussent-ils liés ou partie d’un même tout.
    9. Je peux ne pas savoir, préfé­rer y réflé­chir, ou même ne pas souhai­ter m’ex­pri­mer sur un sujet sans que ce ne soit inter­pré­table comme un soutien ou un refus.
    10. Je peux avoir une posi­tion diffé­rente dans un cas géné­ral et dans un cas parti­cu­lier, ou même ne pas avoir de posi­tion du tout dans un des deux cas.
    11. Je peux avoir une opinion ou une posi­tion sur un point précis sans en avoir sur d’autres, quand bien même ils sont liés.
    12. Je peux être proche d’une personne sans parta­ger, soute­nir ou caution­ner ce qu’elle dit ou ce qu’elle fait.
    13. Je peux discu­ter avec quelqu’un et entendre ou comprendre ses opinions, sans pour autant les parta­ger.
    14. Je peux faire partie d’un groupe sans forcé­ment en parta­ger l’in­té­gra­lité des posi­tions ou consi­dé­rer qu’il est parfait.
    15. Je peux défendre une personne ou un groupe sans pour autant m’en sentir proche, m’y affi­lier ou en parta­ger les posi­tions.
    16. Je peux trou­ver quelque chose inté­res­sant sans pour autant l’ai­mer, le souhai­ter, le caution­ner ou le défendre.
    17. Ce que je pense, dis ou fais dans un certain contexte ne vaut pas toujours dans d’autres contextes, même si je n’ex­pli­cite pas toutes les limites en détail à chaque fois.
    18. Je peux mal m’ex­pri­mer, me trom­per, apprendre ou chan­ger d’avis. Ce que j’ai pu dire, faire ou penser ne reflète pas toujours ce que je dis, fais ou pense aujourd’­hui ni ce qu’il en sera demain.
    19. Je peux parler d’un cas précis sans me sentir obligé d’avoir à parler ou d’avoir parlé par le passé de tous les autres cas ou tous les autres sujets qui pour­raient être perti­nents ou simi­laires, et ce sans que cela ne cache une préfé­rence cachée quel­conque.
    20. Je peux accep­ter un argu­ment, un moyen d’ac­tion ou une forme quel­conque tout en reje­tant le fond ou l’in­ten­tion.

    Le monde est complexe, et moi aussi. Je me réserve le droit de ne pas toujours avoir une posi­tion simple ou simpliste, d’au­tant que j’ai moi aussi mes contra­dic­tions, même si elles ne me rendent pas toutes fier.


    Je suis agacé que tout ça doive être rappelé mais main­te­nant c’est fait.

    Si on évitait les amal­games par asso­cia­tion ou par oppo­si­tion, on évite­rait beau­coup de non-sens (et on gagne­rait un peu d’hon­nê­teté intel­lec­tuelle).

  • Recherche enceinte blue­tooth

    Je cherche une enceinte blue­tooth pour la maison. Quelques critères :

    • Un son de bonne qualité. Sans être un expert, c’est un point impor­tant.
    • Une puis­sance suffi­sante pour sono­ri­ser un grand salon (ce qui exclu d’of­fice les enceintes trop direc­tion­nelles)
    • Auto­nome sur batte­rie pour pouvoir la chan­ger de pièce ou la dépla­cer ailleurs ponc­tuel­le­ment (le poids et la taille ne sont pas des critères impor­tants)
    • S’il y a un assis­tant type Alexa/Google/Siri, il doit pouvoir être décon­necté (et je ne consi­dè­re­rai que les fonc­tions acces­sibles une fois l’as­sis­tant décon­necté)

    Pas indis­pen­sable mais peut être un critère de choix :

    • Pouvoir y connec­ter au moins deux appa­reils (histoire de ne pas courir après celui dont le smart­phone est resté connecté sans y diffu­ser de son)
    • Une latence accep­table pour regar­der un film (150ms maxi­mum)
    • Une auto­no­mie d’une dizaine d’heure
    • Une résis­tance au sable, pous­sières et liquide
    • Un câble de recharge stan­dard pour rechar­ger l’en­ceinte (type USB-C ou micro-USB par exemple)

    Qu’a­vez-vous à me recom­man­der ?

  • Éthique et Lima

    Le projet Lima s’éteint. C’est dommage. Je suis convaincu que les équipes de Lima ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour que ça n’ar­rive pas. Des fois « on n’y arrive pas ». C’est dommage mais c’est ainsi et on doit plutôt remer­cier les gens d’avoir essayé.

    Les appa­reils concer­nés vont à terme deve­nir inuti­li­sables. C’est un bon exemple de « n’uti­li­sez pas d’ap­pa­reils connec­tés qui dépendent d’un service centra­lisé » mais à mon sens la leçon n’est pas celle là.

    Je n’aime pas tirer sur l’am­bu­lance mais mon problème est un problème éthique.

    What happens if CGC dies ?

    What’s good with Lima is that it’s enti­rely private and decen­tra­li­zed. So Lima can work inde­pen­dently from any servers, and conti­nue mana­ging your data even if our star­tup dies (disclo­sure: we don’t plan anything like that)

    The only thing we manage on our side of the equa­tions are updates of our app and the web inter­face of Lima. In case of company crash, we’ll do our best to open source at least the most criti­cal parts of our code, so the commu­nity conti­nues impro­ving the solu­tion every night.

    FAQ sur la page Kicks­tar­ter, le 6 août 2013

    La dispa­ri­tion de l’en­tre­prise a été envi­sa­gée dès le début de l’aven­ture (c’est bien) et des éléments de réas­su­rance ont été posés (c’est bien aussi, même si ce n’est que du best effort).

    J’ai un problème éthique parce que toutes les équipes de Lima, des fonda­teurs jusqu’aux déve­lop­peurs ont accepté de poser ces éléments de réas­su­rance alors qu’ils semblent faux.


    En pratique le serveur de l’in­fra­struc­ture Lima est un compo­sant essen­tiel et les boitiers vont progres­si­ve­ment arrê­ter de fonc­tion­ner. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Lima eux-mêmes. Là on est dans la trom­pe­rie pure et simple par rapport à la promesse affi­chée.

    While your Lima product synchro­nises with your devices without servers, our servers are still needed to make your devices find each other and esta­blish a connec­tion.

    Unfor­tu­na­tely, as our services shut down, your Lima will progres­si­vely stop to work.

    This time, it’s Good­bye. Page d’ac­cueil Lima

    La promesse de l’open source est simi­laire. En pratique il est impos­sible de passer le code open source une fois la société en liqui­da­tion. C’est confirmé par les réponses sur Twit­ter.

    C’est simple­ment légal. Les action­naires perdent le contrôle de la société et le liqui­da­teur a l’obli­ga­tion légale de tirer le maxi­mum des posses­sions de la société. Ça inclut le code source et la propriété intel­lec­tuelle. Libé­rer le code source gratui­te­ment n’est léga­le­ment plus possible.

    Le problème c’est que ce n’est pas une surprise.

    Il aurait fallu s’y prendre avant le début des diffi­cul­tés. Il aurait fallu dépo­ser le code source régu­liè­re­ment chez un tiers de confiance et s’en­ga­ger contrac­tuel­le­ment avec lui sur une cession de droits qui ne devien­dra effec­tive qu’à certaines condi­tions pré-établies.

    Même si la FAQ parle de « do our best », on est dans la trom­pe­rie. Il n’est pas imagi­nable que la ques­tion ait été abor­dée dans la FAQ et que les colla­bo­ra­teurs de l’en­tre­prise aient pu igno­rer les enjeux ci-dessus. Ils semblent pour­tant ne rien avoir prévu, consciem­ment, et avoir parti­cipé là aussi à un déca­lage signi­fi­ca­tif entre le discours et les actions.


    J’en veux aux déve­lop­peurs qui ont parti­cipé à ça, et qui vont mettre le doute sur tous les autres.

    Déve­lop­peurs, vous ne devriez pas mettre l’éthique de côté. Vous ne devriez pas appor­ter votre concours à des socié­tés qui trichent, qui trompent, peu importe le degré de cooli­tude du produit ou du service.

  • Service ou produit

    Vendre ce qu’on réalise ou réali­ser ce qu’on vend.

    Oui, c’est binaire et cari­ca­tu­ral, mais ça repré­sente tout de même quelque chose à mes yeux. C’est faire la diffé­rence entre du service et du produit.


    Sur ce critère les belles paroles ne comptent pas. Ce qui importe c’est le compor­te­ment sous la pres­sion, quand le choix est contraint.

    L’équi­libre est parfois déli­cat mais si on promet trop, si les équipes courent après les promesses, si on suit plus les demandes du clients que ses besoins, si le plan­ning est plus dicté par le client que par l’in­terne, si on parle plus de dead­lines que de solu­tions, alors on a proba­ble­ment basculé dans le service.


    Parfois il est diffi­cile de garder son cap. On finit par se perdre, ou simple­ment de ne pas réali­ser qu’on a changé de route.

    Pas de juge­ment de valeur ni de reproche, mais il est essen­tiel de savoir dans quelle direc­tion on travaille, pour qui ou pour quoi. Je sais que le terme de mission est galvaudé, mais on parle bien de ça.

  • Les esti­ma­tions de petites tâches ne sont pas plus précises

    Un des premiers mensonges qu’on vous livre trop souvent avec SCRUM c’est qu’on peut esti­mer des petites tâches avec bien plus de préci­sion que des grandes, et qu’en consé­quence on peut être assez fiable dans l’es­ti­ma­tion des une à trois semaines de chaque itéra­tion.

    Foutaises !

    Combien de temps faut-il pour mettre les blou­sons avant d’al­ler à l’école ? Mettons 30 secondes si on ne se presse pas. La réalité c’est que ça mettra plus souvent 5 minutes que 30 secondes, et ça c’est si on n’a pas besoin de se battre.

    400% de marge d’er­reur ? Comment voulez-vous faire un plan­ning avec de telles esti­ma­tions. Pour­tant on est sur une tâche connue, répé­tée chaque jour. Seule solu­tion, on triche et on compte 2 minutes 30. Même ainsi on a une marge d’er­reur de 100%. Hallu­ci­nant !

    Ce n’est pas un exemple choisi. J’ai le même problème pour termi­ner la tartine, pour boire le verre d’eau ou pour passer aux toilettes avant de partir, pour descendre dans la rue, pour faire le trajet, pour trou­ver le badge et passer le portail de l’école, pour montrer ma carte au vigile, pour les 10 mètres dans l’école au milieu des copains et autres parents d’élèves, pour le bisou de bonne jour­née avant de pouvoir repar­tir…

    Ce n’est pas non plus la faute d’une mauvaise analo­gie. Esti­mer une petite tâche est juste impos­sible parce que le moindre aléa fait tout explo­ser.

    Ajou­ter un lien sur une page ça prend 30 secon­des… sauf si on vous dit de chan­ger l’URL au dernier moment et qu’il faut faire deux fois le travail, sauf si c’est le seul lien à cet endroit et qu’il faut retou­cher les règles de style, sauf si le lien passe à la ligne en plein milieu et que visuel­le­ment ça ne le fait pas du tout sur ce compo­sant, sauf si l’es­pace pris fait glis­ser le bouton qui suit sous le clavier sur un smart­phone une fois le clavier déplié, sauf s’il faut partir à la chasse de la bonne URL parce que c’était « ça n’a pas d’im­pact, on donnera le lien au dernier moment », sauf si on se rend compte qu’il faut mutua­li­ser ce lien avec autre chose ailleurs dans l’ap­pli­ca­tion, sauf si ajou­ter un lien casse le test end-to-end et qu’il faut le réécrire pour faire passer le serveur d’in­té­gra­tion conti­nue au vert, sauf si… pour un simple foutu lien !


    Et pour­tant, on n’est jamais en retard à l’école. Malgré les aléas infi­nis à chaque tâche, le projet « aller à l’école » prend 45 minutes à ±15 minutes. Pas plus.

    Ce n’est même pas qu’es­ti­mer le projet dans son ensemble permet de lisser les risques de déra­pages, c’est que le temps que prend chaque tâche dépend de toutes les tâches précé­dentes et des options qu’il nous reste pour les suivantes.

    S’il faut lutter pour termi­ner le crois­sant alors on active sérieu­se­ment la suite. Si les toilettes s’éter­nisent je prépare le blou­son et le bonnet pendant ce temps. S’il le faut on presse un peu le pas. À l’école, si on arrive dans les derniers, aucun parent d’élève ou cama­rade ne nous retient dans les dix derniers mètres et le bisou sera vite fait. Si vrai­ment on est super en retard on peut toujours sortir le vélo ou prendre le tram.


    En réalité si SCRUM estime les fonc­tion­na­li­tés unitaires ce n’est pas pour s’en­ga­ger sur un résul­tat donné à l’avance, ni même pour mesu­rer si l’ité­ra­tion a été une réus­site ou un succès lors de la rétros­pec­tive. C’est unique­ment pour savoir où on va dans la boîte de temps qu’on s’est donnée. Rien de plus.

    Quand on vous dit que ça permet d’être plus fiable, derrière se cache l’hydre du « on va trans­for­mer vos esti­ma­tions en enga­ge­ment » voire du « on va ajou­ter vos esti­ma­tions une à une et ça donnera la dead­line de fin de projet si rien ne change ».