Auteur/autrice : Éric

  • Contraste des liseuses élec­tro­niques

    Je réagis au commen­taire d’Oli­vier au dernier billet sur les liseuses élec­tro­niques. Pour ceux qui ont essayé : oui, les liseuses élec­tro­niques permettent de lire plus proche du noir sur gris que du noir sur blanc. Le contraste est forcé­ment moins bon que sur papier.

    Est-ce gênant ? Je ne le crois pas à la vue des engins, contrai­re­ment à Olivier, mais le ressenti est toujours quelque chose de person­nel. Peut-être aussi est-ce que ces appa­reils se sont bien amélio­rés depuis l’Opus acheté par Olivier. Malgré sa date d’achat, l’Opus a au moins une géné­ra­tion de diffé­rence avec les derniers appa­reils, peut être deux.

    Les numé­riques a lancé ses tests sur le contraste des liseuses à encre élec­tro­nique. Résul­tat : Le contraste est 30% moins bon que sur du papier stan­dard. Ça ne me semble pas éton­nant, reste à voir si c’est vrai­ment gênant. Il m’ap­pa­rait impor­tant d’ajou­ter que le contraste des livres de poche auxquels nous sommes habi­tués n’est lui non plus pas le même que celui d’un papier stan­dard (mais proba­ble­ment meilleur que celui d’une liseuse).

  • Google est-il devenu tota­le­ment irres­pon­sable ?

    Google est un acteur dange­reux car sur une simple volonté il peut chan­ger l’ac­cès à l’in­for­ma­tion de milliards de personnes, poten­tiel­le­ment sans que ça se voit. Il peut faire de même sur des sites commer­ciaux, pour ses propres inté­rêts.

    Pour autant, je déteste ces appels au loup (parfois indi­rects) des pres­ta­taires de réfé­ren­ce­ment et des boutiques qui se retrouvent moins bien posi­tion­nées que la veille. (suite…)

  • Notre visage : l’enjeu biomé­trique de demain

    Fichage géné­ra­lisé nous voilà. Aujourd’­hui c’est une base de données de visages qui est à l’étude. Une telle base si on se contente d’un échan­tillon réduit de 70 millions de personnes, permet quasi­ment d’iden­ti­fier les gens en temps réel avec une simple caméra. (suite…)

  • La dimen­sion cultu­relle du bonheur… et du malheur français

    Les français sont des râleurs. Main­te­nant c’est plus ou moins prouvé scien­ti­fique­ment : Objec­ti­ve­ment nous ne sommes pas tant à plaindre, mais nous sommes parti­cu­liè­re­ment insa­tis­faits, sans lien avec la réalité.

  • Le mythe du modèle alle­mand

    À force de se servir du modèle alle­mand comme excuse pour lancer toutes les réformes qui posent un problème social, on oublie que l’Al­le­magne n’est pas un modèle, juste­ment.

    Il y a certai­ne­ment des choses bien, mais qui ne sont pas répli­cables telles quelles chez nous car tout ce qu’il y a autour n’est pas iden­tique, popu­la­tion comprise. Mais il y a aussi plein de défauts qu’on oublie, dont une partie de la popu­la­tion pauvre, au chômage, ou bloquée dans des emplois sous-payés qui est plus forte que chez nous. (suite…)

  • Guéant : les inté­gristes chré­tiens, eux, « ne brûlent pas ». Ah bon ?

    Il semble qu’une partie de nos poli­tiques croient vrai­ment à une hiérar­chie de valeurs entre les reli­gions et les cultures. Notre société a perdu bien des valeurs dont elle s’enor­gueillis­sait.

    Alors non monsieur Guéant, les inté­gristes chré­tiens ne sont pas meilleurs que les inté­gristes musul­mans.Il est très dange­reux et très symp­to­ma­tique que non seule­ment vous le croyiez mais qu’en plus vous vous fassiez la promo­tion d’une telle idée.

    J’ose­rai même deman­der qu’on parle ici d’ex­tré­miste. Je suis agacé à chaque fois qu’on pour­rit la racine « intègre » avec de si mauvaises conno­ta­tions. Inté­griste n’ac­cep­tera pas de compro­mis, mais n’a pas de raison de deve­nir agres­sif et de faire des atten­tats pour autant. Par contre l’ex­tré­miste, même s’il promeut un compro­mis, usera de tous les moyens.

  • Il faudra entre 9 et 10 milliards d’eu­ros d’éco­no­mie

    On nous dit qu’il faut faire de sacré écono­mies pour équi­li­brer les budgets. C’est vrai, mais c’est un seul côté du problème. On pour­rait aussi amélio­rer les recettes, ou faire un peu des deux. À la place on a fait des allè­ge­ments de charges, des exoné­ra­tions d’im­pôts et de taxes.

    Rien que l’exo­né­ra­tion des heures supplé­men­taires, quali­fié de pur effet par la cour des compte, et qui objec­ti­ve­ment n’a pas entrainé d’aug­men­ta­tion du nombre d’heures travaillées, fait la moitié de cette somme.

    Tout est une ques­tion de choix.

  • Vie privée, pas le problème du navi­ga­teur ?

    (le billet est rédigé à chaud, je me réserve le droit de dire des bêtises et donc de chan­ger d’avis après réflexion plus pous­sée)

    Je n’étais pas habi­tué à la langue de bois de la part de Mozilla, mais sur ce sujet il fallait bien que cela arrive. Mozilla explique pourquoi la fonc­tion­na­lité DNT ne sera pas acti­vée par défaut sur Fire­fox.

    Je vous laisse lire l’ar­gu­men­ta­tion. DNT « do not track » est une entête envoyée par le navi­ga­teur pour infor­mer les diffé­rents serveurs de ne pas tracker l’uti­li­sa­teur, ses visites et ses actions. Afin d’évi­ter une éven­tuelle inter­ven­tion légis­la­tive, les grosses socié­tés de profi­lage ont accepté de respec­ter cette entête quand elle est présente. (suite…)

  • TVA à 7%, livre papier et réel problème de cette augmen­ta­tion

    Oui, c’est certain, une augmen­ta­tion de taxe ne fait plai­sir à personne. De là à dire que si la TVA du livre augmente de 5,5% à 7% les gens n’achè­te­ront plus, il y a un pas que je ne fran­chi­rai pas. Sur un livre à 15 € (ce qui déjà n’est pas petit), l’aug­men­ta­tion est de 20 centimes. Qui parmi vous refu­se­rait à 15,20 € le livre qu’il aurait acheté à 15 € ?

    J’irai même jusqu’à dire que globa­le­ment le prix n’est pas un des premiers critères pour un livre. Si je regarde toujours le prix sur la tranche, un livre qui me plait fera peu de diffé­rence entre 8 et 12 €.

    Certains feront plus atten­tion mais globa­le­ment, surtout avec le prix unique, la diffé­rence de 1,5 point de TVA sera proba­ble­ment indo­lore et je déteste ces chan­tages à l’em­ploi et ces visions catas­trophe « Si vous nous taxez alors le commerce dispa­rai­tra ». C’est d’au­tant plus vrai qu’ici fina­le­ment nous sommes déjà dans un modèle spon­so­risé par le citoyen à hauteur de 14,5 point de TVA. Le fait qu’ils soient à 5,5% est déjà un geste très impor­tant de la part de l’État.

    Mais tout n’est pas rose

    À l’in­verse, ce qui m’agace beau­coup c’est que cette annonce de chan­ge­ment de taux de TVA arrive comme un cheveu sur la soupe, et sans concer­ta­tion avec aucun acteur sur les consé­quences ou moda­li­tés de mise œuvre. Malheu­reu­se­ment les consé­quences sont impor­tantes :

    Imagi­nez que la boutique doivent ré-étique­ter l’in­té­gra­lité des objets en vente, en faisant atten­tion à couvrir l’an­cien prix qui était sur la couver­ture et en sachant que contrai­re­ment à un super­mar­ché ce sont énor­mé­ment d’objets en un seul exem­plaire qui méritent donc une étiquette dédiée. Il faudra aussi chan­ger les para­mètres du logi­ciel de caisse et du SI, et gérer les retours : À certaines dates il faudra faire des rembour­se­ments à l’an­cien taux de TVA et les ventes au nouveau, voire certains rembour­se­ment à l’an­cien taux et certains rembour­se­ments au nouveau taux, suivant la date d’achat. On ne peut même pas avoir une unicité un objet = un prix.

    Plus que l’aug­men­ta­tion du prix du livre, c’est ça qui peut mettre en danger quelques boutiques : l’idée d’an­non­cer le chan­ge­ment et de le mettre en œuvre en moins de deux mois, au pas de course, sans avoir pensé aux détails. On le met donc en oeuvre sur la période de Noël et de nouvel an qui sont les périodes les plus char­gées en vente (personne de dispo­nible pour ré-étique­ter) et en retour client (on se prend les problèmes de TVA sur les retours au moment où c’est impos­sible à gérer à la main).

    Il aurait suffit de faire des concer­ta­tion, de donner plus de temps, et de faire ça à une période moins critique que Noël pour l’oc­cu­pa­tion des boutiques et pour la quan­tité de retours, pour que d’un coup ça soit plus facile. Il aurait suffit d’une concer­ta­tion pour prendre en consi­dé­ra­tion le problème du stock lié au prix unique. Qu’on ne s’étonne pas ensuite des consé­quences.

  • Digi­tal no rights : 2Fast 2Furious

    Rien de neuf sous le soleil, les DRM sont une plaie pour les honnêtes gens, et n’ont toujours pas montrés une effi­ca­cité contre la contre­façon. Mais plus que ces évidences, l’anec­dote de Jean-Michel Planche montre à quel point plus que d’être inutiles et agaçants, ces DRM sont une inci­ta­tion au télé­char­ge­ment hors circuit légal.

    Le problème c’est que des anec­dotes du genre j’en ai entendu plus d’une, et j’en ai vécu moi-même. Même sans parler DRM, la poli­tique stupide de bande annonce et d’aver­tis­se­ments légaux des DVD monte défi­ni­ti­ve­ment le public contre les produc­teurs et éditeurs. Il sera diffi­cile de répa­rer ça.

    Et puis … emmer­der les honnêtes gens avec des protec­tions que n’uti­li­se­ront juste­ment pas les télé­char­geurs, qui donc a eu cette idée géniale ?