Des fois il y a des croisements amusants.
Premier acte, le gouvernement tente d’agir contre la contrefaçon en prenant des moyens détournés qui lui évitent d’avoir à prouver quoi que ce soit : Si votre adresse IP est repérée sur des serveurs de téléchargement et liée à des contenus probablement illicites, vous voilà avertis puis interdit de connexion Internet. Le prétexte officiel c’est le défaut de sécurisation de la connexion. L’argument officiel c’est que votre adresse IP suffit à vous attribuer la faute.
Second acte, un petit malin monte un site qui tente de lister les téléchargements P2P faits à partir de votre adresse IP. Là on peut tenter des adresses de l’Élysée et rire d’y trouver des contenus contrefaits. Il est difficile de savoir si l’adresse IP a été injectée dans les serveurs P2P par un petit malin ou si réellement quelqu’un a téléchargé des contenus illicites à partir de l’Élysée. Les deux hypothèses semblent peu crédibles et nous ne saurons jamais laquelle est la bonne.
C’est le troisième acte qui est amusant avec une déclaration de l’Élysée. HADOPI, la gadgetophrase de l’Elysée qui fait tâche :
« les adresses IP ne sont pas fiables car elles peuvent être piratées. »
C’est le fondement même de toute la politique du gouvernement via la Hadopi qui est pourtant basé sur la solidité des repérages par adresse IP. Bref, ça fonctionne pour les autres, mais pas pour eux.
Bien évidemment, nous sommes dans la réalité et il ne faut pas chercher de la cohérence. Cela ne remet bien entendu pas du tout en cause le côté répressif de la Hadopi qui fonctionne sur ce principe, ou les millions d’euros qui y sont dédiés. Faudrait pas rigoler trop longtemps.
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