Ça n’a l’air de rien, mais avec cette vidéo, qui n’est pas un MacBook Air de 1994, on ne peut que voir une copie totale du concept et de l’approche. Ça permet de remettre quelques procès récents en perspective.
Auteur/autrice : Éric
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Analyse d’un fragment d’idéologie anti-nucléaire
L’article du Monde est effectivement mauvais, avec même des erreurs factuelles comme base de départ. La réponse en analyse d’un fragment d’idéologie anti-nucléaire est bien rédigée, et donne un superbe aperçu de comment sont gérés les risques.
Oui, c’est sérieux, c’est raisonné, c’est maîtrisé… du point de vue de l’ingénierie, du point de vue financier, et du point de vue des risques.
Là où à mon avis le fond de l’article du Monde touche juste, même s’il l’exprime très mal, c’est que du point de vue de la société, cette gestion des risques raisonnée elle n’existe pas.
Dans quasiment tout le reste de l’industrie, les accidents peuvent toujours dépasser l’imagination, on arrive encore à borner l’incident ultime. Une digue qui lâche, un avion qui s’écrase, un immeuble qui tombe, on peut le quantifier en nombre de morts et blessés, avant et après. On a beau se dire « ça n’arrivera jamais », on sait à peu près ce que ça donnerait si ça arrivait.
Dans le nucléaire d’une part le risque maximum est impossible à imaginer dans son impact, mais en plus il est largement moins facile à mesurer du fait de leur impact diffus et durable. Comment qualifier un tel risque ? D’un point de vue ingénierie ou financier on peut prendre des mesures, mais du point de vue politique de la société dans son ensemble la question est toute autre.
Là on nous répond « l’entreprise est bien gérée et a pris en compte ses risques », mais ça ne dit en rien que ces risques sont acceptables par la société, ou même mesurables par elle.
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Retour sur la première semaine – livre webperf
J’ai ouvert le projet pour partager mon début de livre sur la performance des sites web via github il y a une petite semaine. Il est temps de faire un premier point.
Tout d’abord « merci ». J’ai eu plus de retours que je n’en espérais la première semaine. Le niveau de correction des premier chapitres a dépassé celui des multiples relectures que dont j’avais déjà pu bénéficier. Ce n’est pas grand chose en soi mais une multiplication de petites fautes, c’est ce qui fait la différence entre une bonne lecture et un livre pénible à ouvrir.
Au niveau de la technique je confirme tous les techos qui disent que github est un bonheur. Le système de pull request et de commentaires associés est infiniment mieux que ce que je faisais dans un pas si lointain passé avec des patchs envoyés par mail. La facilité de contribution vient de là. Je regrette toutefois ne pas pouvoir exclure/inclure ligne à ligne une contribution envoyée par pull request. Là c’est du tout ou rien, et c’est dommage pour ce projet particulier.
Le contenu a lui été converti bien plus vite que prévu grâce à la contribution de Yoav. Pour ceux qui le souhaitent, il y a désormais un script de conversion ODT -> Pandoc qui produit un code assez bon.
Le gros défi à venir c’est l’évolution de ce contenu. Jusqu’à maintenant les contributions se sont concentrées exclusivement sur des corrections de typo ou de formulation, et deux sur les outils. Pour que le projet vive, pour que je n’en sois plus le seul détenteur, et pour arriver à un contenu complet, il faut que le contenu soit mis à jour, enrichi et étendu.
Bref, maintenant nous avons (aussi) besoin de contributeurs sur le contenu lui-même. N’ayez pas peur, c’est un très bon moyen de progresser et de se confronter aux autres. Il n’y a pas de risques à part celui d’apprendre.
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La circoncision, la religion, et les droits de l’enfant
J’avais déjà relayé ici un article sur le sujet, avec un avis un peu plus tranché. Voilà un autre billet, qui aborde la problématique sans prendre vraiment parti personnel : La circoncision, la religion, et les droits de l’enfant
Ouvrir la porte aux interrogations sur les atteintes physiques imposées à de très jeunes enfants pour des motifs religieux ce n’est certainement pas s’en prendre aux religions. Le risque majeur, en refusant tout débat, est de légitimer par avance et par principe des pratiques « religieuses » autrement plus agressives et dangereuses que la circoncision.
Dans les pays démocratiques, il existe donc bien des limites aux pratiques religieuses.
A chacun de se faire sa propre opinion sur l’endroit où se situent ces limites.
Mais il ne saurait être question d’interdire le débat.
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Energie : des tarifs progressifs, pour quoi faire ?
Franchement on manque de courage pour changer des choses en France. Les solutions, des uns comme des autres, se bornent à des exonérations ou des règlementations à la marge.
Côté énergie on force le rachat de l’énergie produite par les panneaux solaires des particuliers à des tarifs qui génèrent plus un effet d’aubaine d’une réelle politique énergétique, surtout considérant la faible durée de vie des installations et le coût énergétique ou écologique de leur production. Le pire pour la politique énergétique c’est la transposition de la loi habituelle du marché : plus tu consommes, moins ça coûte cher.
Mediapart se fait en ce moment l’écho d’une proposition de loi sur des tarifs progressifs. Ce n’est pas la première fois qu’on en parle mais si vous n’avez pas d’avis tranché, la lecture donne un bon aperçu des problématiques. C’est en fait la simple application d’un système de bonus malus (équilibré, pas comme les subventions déguisées du domaine automobile) : ceux qui consomment beaucoup ont un malus, ceux qui consomment peu un bonus. Dit autrement c’est l’opposé de la situation actuelle : plus du consommes, plus ça coûte cher.
Chaque foyer se verrait attribuer un forfait de base, personnalisé, à l’aide de trois critères : lieu de vie, nombre de personnes du foyer et mode de chauffage. Il se situerait 3 à 10 % en dessous du niveau actuel. À chaque configuration possible, correspondent trois niveaux de bonus et de malus, qui recoupent trois niveaux de consommation : « basique », « confort » et « gaspillage ». Si l’on reste en deçà du basique, on touche un bonus. Si on le dépasse, on est bon pour un malus, voire un super malus.
On peut ergoter 100 ans sur les critères à ajouter ou à retirer, mais l’idée de base est bien la bonne : inciter plus fortement aux économies d’énergie. Les familles aisées aillant tendance à avoir plus d’appareils électriques, l’idée a même l’avantage de limiter l’effet « les pauvres vont payer les malus, n’ayant pas de quoi financer ce qu’il faut pour profiter des bonus ».
Certes, c’est forcément toujours imparfait. Il va être aussi très difficile de gérer l’équilibrage des quotas entre les différents modes de chauffage (est-ce qu’on privilégie l’électrique ou non ? le tout dépendant de la stratégie concernant le nucléaire) ou de savoir comment gérer avec intelligence le locataire qui subit la mauvaise isolation thermique du propriétaire.
Maintenant … si nous voulons avancer, il faut vraiment pousser nos politiques pour enfin un peu de courage et une vraie politique énergétique, avant que ce dossier soit abandonnés comme les autres un peu trop complexes ; surtout quand on voit que des pays sont prêts à abandonner ce types de réformes pour sauvegarder les bénéfices des fournisseurs. Avec les relations entre l’État, EDF et le nucléaire, ça risque de mal passer :
L’Allemagne en 2008 a étudié plusieurs modèles de tarification progressive, avant d’abandonner ce projet de réforme, estimant ne pas avoir trouvé la formule permettant à la fois de limiter les charges pour les ménages, et d’éviter les effets collatéraux sur les bénéfices des fournisseurs ou l’efficacité énergétique.
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À quoi servent les notes ?
Tous les élèves trouvent les notations injustes. Il est difficile de se rendre compte à quel point c’est vrai, objectivement :
Bruno, par exemple, élève de seconde, a toujours eu 9/20 en français depuis le début de l’année. Cette fois, c’est décidé, il tente l’expérience. Sa sœur, en licence de lettres, va faire son devoir. Sa note ? Encore une fois 9/20 ! […] La petite histoire est instructive : si les élèves pensent que leurs notes ne récompensent pas leur travail de façon juste, la motivation dégringole.
L’étude dépasse l’anecdote. Après cinq évaluations, les écarts les plus fréquents sont des 4 à 6 points suivant les matières. 6 points c’est la différence entre un bac obtenu de justesse et une mention très bien.
On connait les biais courants mais celui de l’origine sociale de l’élève est probablement celui qui m’agace le plus sachant que demander la profession des parents est une constante de chaque début d’année, sans justification objective.
Alors, à quoi servent les notes ? d’autant que les professeurs ont tendance à faire des répartitions en cloche quel que soit le niveau de la classe et l’écart réel entre les meilleurs et les moins bons. L’important est de sélectionner et différencier les élèves, plus de savoir s’ils savent ce qu’ils sont sensés savoir.
Donner 15/20 à tout le monde ? hérésie. Pourtant il n’est pas rare dans d’autres pays que les élèves aient pour la plupart proche du maximum aux examens de l’enseignement supérieur. Ici on considère qu’une moyenne à 12 ne peut venir que d’un professeur trop laxiste. Ici un examen à 18/20 c’est exceptionnel, pour un élève exceptionnel.
D’ailleurs, un élève qui obtient proche de la note maximum en université à l’étranger lors d’un échange Erasmus se voit ici inscrire une note proche de 14 après « conversion » dans son dossier en France (expérience vécue). Allez comprendre.
Il y a peut être quelque chose à réformer là dedans.
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Surveiller et punir
Cet article récent sur un sextagénaire qui a abusé sexuellement par 26 reprise une jeune femme de 21 ans par menace et chantage me donne l’occasion d’un billet que je comptais faire depuis longtemps.
Les discussions sur les peines et condamnations sont souvent trop difficiles à tenir sans aller dans de longues explications. Désormais je pourrai renvoyer ici.
3 ans avec sursis pour des viols répétés, ça semble délirant quand on met ça à côté de délits comme le vol ou des questions de stupéfiants. Les commentaires ne s’y trompent pas et on hurle facilement au laxisme.
Pour moi c’est vite oublier le rôle de notre justice et des condamnations :
Tout d’abord on sépare le civil du pénal. Le premier sert à tenter, tant bien que mal, de réparer le dommage, même s’il est évident que cela ne le fera pas disparaître, surtout ici. L’article ne parle pas de dommages et intérêts. Nous ne savons pas s’il y en a eu, ou même si la victime en a demandé. Si ce n’est pas le cas – la victime souhaite laisser tout ça derrière elle, ou ne juge pas que de l’argent changera quoi que ce soit à ce qui lui est arrivé, ou ne souhaite pas recevoir d’argent de son tortionnaire – le juge ne peut en attribuer.
Vient ensuite le pénal, c’est à dire ce qui est imputé au nom de la société, pour se protéger elle-même. Dans une société apaisée il y a deux raisons principales aux condamnations pénales :
- Prévenir la réitération par la même personne (réhabiliter)
- Prévenir d’autres crimes ou délits par des tiers (menacer)
Ici, le juge a probablement pensé que l’obligation de soins et l’interdiction d’approcher la victime, dans le cas d’une personne si âgée et compte tenu des origines du problème, suffirait probablement à retirer tout risque de réitération. L’article n’en dit certainement pas assez pour avoir un vrai jugement, mais ça ne semble pas délirant à priori d’après ce qui y est raconté.
Pour la prévention des crimes et délits par des tiers, j’ai du mal à croire que cette condamnation particulière, avec son contexte, laisse croire à quiconque que faire la même chose n’est pas ou peu risqué. Le contexte humain joue beaucoup, et celui qui le ferait plus consciemment avec un tel calcul finirait immanquablement avec une peine bien lourde pour prévenir de sa propre réitération.
C’est pour ça que la justice ne fonctionne pas en forfaits crime-peine. Chaque situation est différente, en fonction du crime ou du délit lui-même, mais aussi et surtout en fonction de la personnalité de l’accusé. Commenter la peine uniquement sur la base du résumé du crime, c’est passer totalement à côté du rôle de la justice dans notre société.
Il est intéressant de noter que l’application de ces deux critères ne dépend quasiment pas de la gravité du délit. Un vol de téléphone portable peut justifier une peine bien plus lourde qu’un massacre de dizaines de personnes, et deux co-auteurs à égalité d’un même crime n’auront pas forcément la même peine. Difficile à avaler, mais quand même vrai dans une certaine mesure.
Vous noterez qu’il n’y a pas de notion de punition dans les deux critères exprimés plus haut. N’oubliez jamais : faire du mal au criminel ne diminuera en rien ce qu’a subit la victime ; les maux s’ajoutent mais ne s’annulent jamais. Dit autrement, une peine lourde « parce que c’est mérité » ne sert personne. Ni la victime, ni le criminel, ni la société. C’est encore plus vrai avec la prison dont on sait qu’elle a aussi facilement tendance à créer ou renforcer/enfoncer les criminels qu’à les réhabiliter.
Malheureusement, notre société est plus irraisonnée qu’apaisée, aussi on ajoute malgré nous un troisième critère : donner une impression de justice. C’est globalement contre-productif par rapport aux deux premiers critères, mais il est aussi nécessaire de montrer que la justice agit. Quand bien même ce serait la meilleure solution pour tous, il est difficile de faire accepter à la population qu’un délinquant peut être plus lourdement condamné qu’un criminel.
Nous avons plusieurs solutions : Éduquer pour faire comprendre le rôle et le fonctionnement de la justice, avec ses contradictions apparentes, ou faire de l’affichage en jouant sur l’émotif avec le soit-disant laxisme des juges et l’imaginaire violeur pédophile d’Internet récidiviste (qui en plus copie des mp3).
J’en veux à nos politiques qui ont choisi la solution la plus simple : faire appel au sentiments plutôt qu’à la raison, flatter le sentiment d’injustice. Le problème c’est que c’est un fonctionnement qui s’auto-entretient. Moins la société est apaisée, moins elle peut se contenter des deux premières critères et plus elle nécessite un « sentiment de justice » contre-productif.
Certes, ça peut sembler « juste », mais le plus souvent, entre la victime, le criminel et la société, qui gagne à une peine plus lourde ? à l’inverse, qu’y perdrait-on ? Oui, tout ça demande de réfléchir au lieu de juger avec la notion de « punition » à laquelle on est habitué.
Je ne peux que recommander à tout le monde la lecture de Surveiller et punir. Je remercie mon prof de philo d’école d’ingénieur de m’avoir permis de réfléchir à ce sujet en m’incitant à lire ce livre.
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Livre collaboratif, c’est lancé
Voilà, c’est fait. J’ai commencé la retranscription de mon livre sur la performance des sites web vers github pour en faire un projet collaboratif.
Vous retrouverez l’avant-propos et le premier chapitre d’introduction. Pour la suite je vais avoir besoin de vous comme promis :
- Vous avez un bon français écrit ? Nous avons besoin de relecture pour corriger les rares fautes, pour améliorer les formulations, retirer les répétitions, réaliser un meilleur découpage des paragraphes et globalement relever le niveau de français.
- Vous n’avez pas peu de faire un peu de code simple ? Nous avons besoin de personnes pour retranscrire les fichiers sources OpenDocument en fichiers Markdown avec illustrations jointes. Nous avons aussi besoin de gens pour vérifier et corriger la production de ces fichiers Markdown, améliorer la qualité des illustrations et créer des scripts d’automatisation.
- Vous vous y connaissez un peu ? Il faut mettre à jour les contenus, ajouter les dernières découvertes, documenter les améliorations des navigateurs, enrichir le contenu, et compléter les chapitres manquants.
Pour l’heure c’est assez simple : Si vous voulez améliorer l’existant il suffit de faire un fork sous github, modifier ce qui vous semble à changer et envoyer une pull request. L’investissement est quasi nul.
Si vous voulez aider à compléter l’existant le mieux est de m’écrire ou commenter ci-dessous avec le temps dont vous disposez pour que je vous envoie une partie du document source. Pour référence j’ai fait le chapitre 1 en environ 3 heures, mais rien n’interdit de prendre une partie plus petite. L’idée est de faire des aller-retour sur 2 à 3 jours tout au plus, en préférant beaucoup de petits pas à un très gros. Même une heure de travail permet de faire avancer les choses.
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L’Armée du Salut de Liège pas autorisée à distribuer de la soupe en rue cet hiver
L’hypocrisie est une arme formidable : L’Armée du Salut de Liège pas autorisée à distribuer de la soupe en rue cet hiver parce que cela « nuit à la dignité humaine ».
Ce que l’on ne voit pas n’existe pas, il suffit de le cacher ou de l’ignorer pour que l’indignité et la pauvreté disparaissent, c’est bien connu. Distribuer de la soupe serait montrer qu’il y a des gens qui en ont besoin et créerait un manque de dignité qui n’existerait pas sinon : CQFD.
Ah, ces pauvres, quels gens indignes… est-ce que les riches mangent leur soupe dans la rue eux ? Il y a quelque chose de pourri pour qu’on arrive à dire des choses pareilles sans provoquer un scandale.
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Taxe à 75% : seules 1 000 personnes concernées
Bon, cet impôt sur les revenus au delà de 75% fait parler. Je ne discute pas ici de son bienfondé ou non. Ce qui m’agace c’est, si on décide de le faire, de voir qu’on cède encore à tel ou tel lobby pour en faire des cas spécifiques (comprendre : exonérés).
[les chefs d’entreprise] devront gagner la somme sur plusieurs années consécutives. La vente d’une entreprise par exemple, même au-delà du million, ne serait ainsi pas suffisante pour tomber sous le coup de la taxe.
Qu’une vente exceptionnelle d’un patrimoine (fut-il professionnel) ne soit pas taxé de la même façon me paraît une bonne chose, d’autant que ça prend difficilement en compte l’investissement réalisé. Le lissage sur plusieurs années n’a rien de choquant dans ce cas précis.
Sportifs et artistes en sont donc déjà exonérés, car leurs revenus sont aléatoires.
Ça par contre, exonérer un artiste ou un sportif parce qu’il ne gagne plus d’un million « que » pendant quelques années, c’est un pur scandale. En cinq ans à un million, le sportif gagne l’équivalent de 200 ans de smic. Qu’on ne me fasse pas croire que l’irrégularité des revenus est une bonne justification à la création d’une niche fiscale sur ce qui est au dessus des 200 smic. C’est simplement indécent. Sans compter que ces sportifs qui gagnent autant peuvent facilement avoir un emploi après leur période de sportif. Ils y gagneront moins d’un million, mais ça sera encore plusieurs fois le salaire médian.
Les artistes leurs revenus sont un peu plus irréguliers mais ceux qui gagnent plus d’un million (ils ne sont pas légion) continueront à percevoir des droits d’auteur significatifs encore pendant pas mal de temps s’ils n’arrêtent pas leur création. Mais c’est encore plus un scandale pour les artistes qui ont un régime social très protecteur qui comble déjà fortement les irrégularité des revenus (et financé par cela par l’État), dans un domaine fortement subventionné et par l’État et par des domaines tiers « au nom de la créativité ». Qu’un domaine qui soit tant aidé puisse s’abstraire d’une taxe sur les haut revenu quand ils gagnent en une année plus qu’un ouvrier d’usine dans toute sa vie… c’est indécent.
Alors qu’on me dise que taxer à 75 % n’est pas légitime ou pas une bonne idée économique je veux bien l’entendre, mais qu’on fasse des exonérations à ces catégories uniquement parce qu’elles sont bien en vue et arrivent à joindre les média, là ça devient inacceptable. Après, que sur cette taxe à 75% seules 1000 personnes soient concernées, je ne vois pas en quoi c’est un argument.