Auteur/autrice : Éric

  • Copy­right Madness

    Si vous n’avez pas peur de dépri­mer devant les excès du droit d’au­teur, vous *devez* lire les histoires hebdo­ma­daires du Copy­right Madness.

    Je n’en dis pas beau­coup plus car chaque entre­fi­let m’in­ci­te­rait à faire trois longs billets. Si ça ne vous incite pas à vouloir réfor­mer le droit d’au­teur, je ne peux plus rien pour vous.

  • Enfants et travail

    Fran­che­ment j’ai dit « c’est génial ». Une parle­men­taire euro­péenne de l’Ita­lie qui amène son nour­ris­son pendant les débats c’est un geste symbo­lique impor­tant. Enfan­ter et élever des enfants est un acte de tous les jours. Quand il n’y a pas d’im­pos­si­bi­lité majeure, amener son enfant ou l’al­lai­ter ne devrait pas être excep­tion­nel.

    2 ans, au travail

    Puis j’ai conti­nué dans les photos. Quelques mois, un an, un an et demi, deux ans et deux mois, et là je commence à être moins chaud. Le besoin n’est plus le même, l’at­ten­tion néces­saire non plus. Il y a un temps pour tout. Je n’ose penser pertur­ber une assem­blée impor­tante de 745 personnes ainsi.

    Même si c’est juste 5 minutes pour sortir à l’écart en cas d’in­ci­dent c’est 5 minutes pour 500 personnes, donc l’équi­valent de deux jours de travail de gens qui sont large­ment sur-occu­pés qui viennent d’être perdues. Là c’est un enfant isolé, imagi­nons qu’il y en ait plusieurs… Je ne parle même pas de la perte d’at­ten­tion de la dépu­tée elle-même pour remplir son travail, ou de la perti­nence pour l’en­fant de se retrou­ver « coincé » ainsi.

    À partir d’un certain âge, s’il y a volonté de suivre l’ac­ti­vité person­nelle, c’est une crèche d’en­tre­prise qui est néces­saire. Du geste de la dépu­tée il ne reste que le symbole, plus l’exemple. Et utili­ser son enfant comme symbole c’est aussi un peu contes­table.

    Du sacri­fice de la femme

    Puis se sont enchaî­nés des discus­sions sur le sacri­fice de la femme. Je l’en­tends très bien sur les premiers mois, voir les 6 précé­dents (l’homme peut faire ce qu’il veut et s’im­pliquer autant qu’il peut, ce n’est pas lui qui est enceinte), mais quand on parle d’une fillette de 2 ans j’ai plus de mal.

    L’édu­ca­tion d’un enfant d’un ou deux ans c’est l’oc­cu­pa­tion du couple dans son ensemble, pas de la femme. Le mari aurait tout aussi bien pu amener cette fillette à son boulot. Je refuse tout à fait « c’est un sacri­fice pour la femme » (sauf à ce que la femme soit soumise au couple et que ce ne soit pas une déci­sion commune, mais j’es­père que ces cas sont plus que rares).

    Mais surtout je suis peut être une excep­tion, je sais que c’est loin d’être simple ou grati­fiant, mais entre élever mes enfants ou bosser pour un tiers, je préfère élever mes enfants. Entre renier ma carrière ou manquer les moments les plus critiques de mes enfants, il n’y a même pas de discus­sion. Je ne nie surtout pas le boulot que c’est d’éle­ver des enfants, et qu’au boulot je suis presque pépère à côté, mais le sacri­fice je le vis en restant au boulot. Je peux vous assu­rer que je ne le vis pas forcé­ment bien, surtout quand c’est du 7h – 22h et que je ne vois mon fils que pour le bibe­ron et les pleurs nocturnes, ce qui arrive un peu trop souvent en ce moment.

    Bref, tout est ques­tion de point de vue. Parler de sacri­fice « de la femme » ou « de l’homme » me paraît monter l’un contre l’autre, et compa­rer des choux et des carottes, tout en faisant persis­ter un sexisme formi­dable « c’est à la femme d’éle­ver les enfants » sans penser que ce puisse être l’in­verse.

  • Bour­so­rama, une histoire de confiance, ou pas

    J’ai fait des demandes de prêt immo­bi­lier récem­ment dans plusieurs banques. Pour bour­so­rama j’ai un pré-accord mais tout reste dépen­dant du ques­tion­naire de santé. J’ai donc rempli un véri­table dossier, qui comprend aussi une demande d’ou­ver­ture de compte qui suppor­tera les mensua­li­tés.

    Croyez-y ou non mais j’avais vu le coup venir quand on m’a demandé un premier chèque pour l’ou­ver­ture du compte : J’ai télé­phoné à Bour­so­rama où quelqu’un m’a bien répondu que l’ou­ver­ture du compte est condi­tion­née au prêt et n’est pas indé­pen­dante. Notez que c’est iden­tique pour toutes les autres banques, juste que les autres ne demandent pas de chèque avant l’ac­cep­ta­tion du prêt.

    Entre temps il y a eu diffé­rentes ques­tions sur le dossier, une ambi­guité sur les montants, et d’autres offres plus inté­res­santes dans des banques physiques. Je n’ai pas donné suite au dossier, qui a été clôturé.

    Voilà qu’aujourd’­hui je reçois un email de quelqu’un qui est en train de créer un compte à mon nom, qui veut une nouvelle copie de passe­port accom­pa­gné d’un chèque de 300 euros supplé­men­taire.

    Voilà les expli­ca­tions que j’ai eu au télé­phone : Ils ont accepté le prêt mais n’ont pas édité l’offre vu qu’il manquait des pièces. Le prêt ayant été accepté en interne ils ont lancé la créa­tion du compte. Le fait qu’il n’y ait pas eu d’offre et qu’ils aient eu un refus expli­cite du prêt ne semble pas leur sembler poser problème. Les personnes au bout du fil ne me permettent pas d’ob­te­nir un supé­rieur, un service litige ou un média­teur.

    Bour­so­rama c’est désor­mais clai­re­ment niet pour moi : Ils ont abusé ma confiance, ne se préoc­cupent que de leurs process interne et pas du process vu du client, et il semble clai­re­ment impos­sible d’es­ca­la­der un problème vers un inter­lo­cu­teur dédié à la réso­lu­tion des problèmes.

  • Données person­nelles de twit­ter

    En marge de ma volonté d’effa­cer mes tweets après 48h, j’en ai profité pour faire une demande formelle que me permet la loi : obte­nir l’in­té­gra­lité des infor­ma­tions person­nelles qu’ils connaissent sur moi.

    Pour ceux qui veulent s’y essayer aussi il y a une procé­dure assez claire. Il suffit globa­le­ment de reco­pier les cour­riers pré-rédi­gés et suivre les étapes. Bon, j’ai dit claire mais pas simple. On voit bien la volonté de ne pas propo­ser quelque chose de simple : mail, fax (??), copie de carte d’iden­tité (pourquoi ? ils ne la connaissent pas de toutes façons), recon­fir­ma­tion par mail.

    Toujours est-il que j’ai passé les étapes, voilà ce que j’ai reçu après 9 jours accom­pa­gné d’un zip de 2,6 Mo :

    We're responding to your request for information about your Twitter
    account @edasfr.  We've attached the following files:
    
    - USERNAME-user.txt:  Basic information about your Twitter account.
    - USERNAME-email-address-history.txt:  Any records of changes of the
    email address on file for your Twitter account.
    - USERNAME-tweets.txt:  Tweets of your Twitter account.
    - USERNAME-favorites.txt:  Favorites of your Twitter account.
    - USERNAME-dms.txt:  Direct messages of your Twitter account.
    - USERNAME-contacts.txt:  Any contacts imported by your Twitter account.
    - USERNAME-following.txt:  Accounts followed by your Twitter account.
    - USERNAME-followers.txt:  Accounts that follow your Twitter account.
    - USERNAME-lists_created.txt:  Any lists created by your Twitter account.
    - USERNAME-lists_subscribed.txt:  Any lists subscribed to by your
    Twitter account.
    - USERNAME-lists-member.txt:  Any public lists that include your
    Twitter account.
    - USERNAME-saved-searches.txt:  Any searches saved by your Twitter account.
    - USERNAME-ip.txt:  Logins to your Twitter account and associated IP addresses.
    - USERNAME-devices.txt:  Any records of a mobile device that you
    registered to your Twitter account.
    - USERNAME-facebook-connected.txt:  Any records of a Facebook account
    connected to your Twitter account.
    - USERNAME-screen-name-changes.txt:  Any records of changes to your
    Twitter username.
    - USERNAME-media: Images uploaded using Twitter's photo hosting
    service (attached only if your account has such images).
    - USERNAME-profileimg: Your avatar and background image, if uploaded.
    - other-sources.txt:  Links and authenticated API calls that provide
    information about your Twitter account in real time.
    
    All our records are maintained in UTC, which is the same as GMT for
    time zone purposes. Any files or fields that are blank, or any files
    that have no content between the PGP header and signature block,
    indicate that no responsive records were found.
    
    No records were found of any disclosure to law enforcement of
    information about your Twitter account.  It is our policy to notify
    users of requests for their information prior to disclosure unless we
    are prohibited from doing so by statute or court order.  For more
    information, please see our Guidelines for Law Enforcement at
    http://support.twitter.com/articles/41949-guidelines-for-law-enforcement#section9
    
    We searched for the specific information identified in your request
    and have also provided other information associated with your Twitter
    account.  We have not provided all information that may be related to
    you because of the difficulty of providing it, or because it may not
    be specific to you or may reveal the nonpublic information of another
    user or of Twitter.  If there is other information that you are
    looking for, please let us know so that we can consider your request.
    Our Privacy Policy at http://twitter.com/privacy describes the
    information that Twitter may collect and use and the limited
    circumstances in which your private personal information may be
    shared.
    
    Regards,
    
    The Trust & Safety Team
    Twitter, Inc., 1355 Market Street, Suite 900, San Francisco, California 94103

    Vous note­rez qu’ils s’au­to­risent à ne pas tout donner, parce que c’est diffi­cile (?). Je vais faire suite pour avoir l’in­té­gra­lité, la loi ne les auto­rise pas à sélec­tion­ner ce qu’ils retournent. Je suis entre autre très inté­ressé par les données de profi­ling qu’ils peuvent avoir (et sur lesquelles seront basées les pub) et sur les entre­prises parte­naires à qui ils diffusent leurs données.

  • Mes petits délires de fin de loca­tion

    Je quitte ma loca­tion pour ache­ter un appar­te­ment. Bonjour aux autres ruinés endet­tés, je rejoins le club.

    Préa­vis et visites

    J’en­voie mon préavis de 3 mois pour rési­lier le bail. Par mail, parce que ça me semble toujours normal, et par recom­mandé, parce que je n’ai pas confiance dans leur bonne foi.

    Aucune réponse. Après un mois je reçois direc­te­ment des coups de fils de futurs loca­taires pour les visites, avec des ques­tions sur ma date de départ. Je n’ai bien entendu donné aucun accord pour que les coor­don­nées de mon télé­phone portable soit trans­mises et être dérangé sur mon lieu de travail.

    Même après contact (45 minutes au télé­phone trim­ballé entre diffé­rents inter­lo­cu­teurs) visi­ble­ment ils ne comprennent pas que j’as­su­re­rai bien les visites (c’est une obli­ga­tion) mais que c’est à eux de prépa­rer ça en amont et de me télé­pho­ner. Non seule­ment ils reportent leur travail sur les loca­taires, mais la confi­den­tia­lité des données person­nelles ce n’est pas évident pour eux.

    Visi­ble­ment j’ai réussi à leur faire inscrire de ne pas donner mon numéro de télé­phone, on verra ce que ça donne mais je suis dubi­ta­tif sur le résul­tat.

    Mise à jour : Bon, il fallait s’y attendre. Parfois ils me télé­phonent, mais parfois ils conti­nuent à donner mon numéro de télé­phone person­nel. Réponse magni­fique de mon inter­lo­cu­trice quand je lui ai répondu qu’elle avait mes créneaux sur le coupon réponse que je leur ai trans­mis : « mais vous savez monsieur on a plus de 1000 clients, vous imagi­nez si on doit consul­ter les coupons réponse pour véri­fier les créneaux ? ». C’est marrant comme le manque de person­nel semble une raison tout à fait légi­time pour faire faire son propre travail par les tiers.

    État des lieux

    Seconde joie, ils ont un pres­ta­taire qui fait des états des lieux « élec­tro­niques ». Comprendre : ils arrivent avec un micro-ordi­na­teur, saisissent du texte dans des cases, et demandent de cliquer sur un bouton pour « vali­der et signer ». Il semble que je puisse avoir une copie élec­tro­nique si j’ar­rive avec une clef USB, mais rien de signé. Les éven­tuelles copies signées me seraient trans­mises sur requête expresse au service adéquat (à priori le service litiges).

    Rien ne me garan­tit que le contenu ne sera pas modi­fié, mais surtout je n’ai aucun docu­ment faisant force dans le cas d’un éven­tuel litige. Rien de signé : il me faut faire confiance en leur bonne foi et en celle de leur pres­ta­taire. Oups.

    Gros mails deman­dant expli­ci­te­ment un état des lieux signé lors de la remise des clefs, ou un docu­ment expli­cite sur le fait qu’il n’y aura pas de signa­ture d’état des lieux mais qu’ils demandent quand même les clefs.

    Là dessus ce n’est pas gagné. Je crains de faire face à un mur.

    Je vous passe le fait qu’ils demandent paie­ment pour rece­voir les quit­tance, ce qui est expli­ci­te­ment contraire à la loi et réputé non écrit (mais ce n’est pas leur dire qui me fera rece­voir mes quit­tances). Là dessus j’ai fait mon deuil. Mon combat là c’est d’abord l’état des lieux.

  • Kindle vidé

    J’ai du mal à expliquer que oui Amazon a été excep­tion­nel sur le livre numé­rique, que sa plate­forme est tech­nique­ment abou­tie, mais que malgré les avan­tages tech­niques la solu­tion Kindle est inac­cep­table.

    Avec Amazon qui efface le livre « 1984 » des liseuses de ses clients on avait pour­tant déjà un signal fort. Visi­ble­ment c’était trop loin­tain, trop sur l’anec­dote. Même les geeks renoncent à croire qu’un problème peut leur arri­ver, à eux.

    Bon, un livre c’est encore gérable si on vous rembourse, même faire un exemple sur 1984 relève d’un humour noir certain. Quid de vous effa­cer toute votre librai­rie et de vous inter­dire de recréer un compte ou d’ac­cé­der à vos achats ? Aucune expli­ca­tion concrete, la société s’au­to­rise tout simple­ment à vous reti­rer les droits sur tout votre contenu. Je serai très surpris qu’un quel­conque rembour­se­ment soit possible. Quand bien même il y aurait une fin heureuse cette fois ci – ce qui ici semble peu probable – ça risque d’être long, pénible, et très lié à la publi­cité qu’on peut faire autour de sa situa­tion person­nelle.

    Oh, un service client peu commu­ni­ca­tif peut arri­ver partout. La diffé­rence est qu’ici la combi­nai­son du format proprié­taire, du DRM et du stockage dans les nuages fait perdre toute donnée. Choi­sis­sez un libraire qui vous permet de télé­char­ger vos livres, qui utilise un format stan­dard pour cela, qui n’ajoute pas code incom­pa­tible dans ces fichiers, qui n’uti­lise les DRM que quand c’est stric­te­ment requis, et qui dans ce cas là utilise le DRM commun à toute l’in­ter­pro­fes­sion, pour l’in­te­ro­pé­ra­bi­lité.

    Je peux citer la société à laquelle je colla­bore mais ce n’est pas l’objet ici, nous ne sommes pas les seuls. Vous avez tout un choix d’in­ter­lo­cu­teurs à votre dispo­si­tion. Certaines socié­tés font le choix de viser unique­ment leur inté­rêt quand d’autres posent des prin­cipes fonda­teurs qui permettent de guider la suite. La ques­tion c’est celle de se lais­ser enfer­mer par une société qui, de par sa posi­tion ultra domi­nante, ne vous lais­sera aucune échap­pa­toire, ou de sacri­fier un peu de confort pour éviter les menottes. Que ferez-vous ?

  • La rengaine de la moyenne

    – La boulan­ge­rie est à combien de temps à pied ?
    – Ben ça dépend à quelle vitesse vous marchez
    – Oui mais, en gros ?
    – Certains mettent très peu de temps, d’autres y passent la jour­née vous savez
    – En moyen­ne…

    C’est la rengaine de la moyenne. Si vous ne faites pas de calculs de proba­bi­li­tés ou de calculs finan­ciers, c’est en réalité à la médiane que vous pensez. Bon, pas tout le temps, mais « en moyenne » quoi…

    La moyenne c’est la somme de toutes les entrées, divi­sée par le nombre d’en­trées. La médiane c’est le point qui laisse 50% au dessus et 50% en dessous.

    Pensez à une course cycliste avec un pelo­ton pépère à l’ar­rière et cinq ultra dopés en échap­pée large­ment en avant. La vitesse médiane vous donne la posi­tion de la masse, du pelo­ton. La vitesse moyenne vous donne un truc inutile et qui ne repré­sente personne, entre les dopés et le pelo­ton.

    Pensez-y, la prochaine fois que vous faites un calcul, si vous vous dites « en moyenne » dans le sens « où est la masse des gens », c’est la médiane qu’il vous faut calcu­ler. La moyenne n’a aucun sens.

  • Parcou­rir des dossiers et filtrer les fichiers n’a jamais été aussi simple avec la SPL de PHP5

    Parcou­rir les fichiers c’est simple avec PHP 5 et la SPL. Ou pas.

    <?php
     class bigFileFilterIterator extends FilterIterator {
         public function accept() {
             $oFileInfo = $this->getInnerIterator()->current();
             return ($oFileInfo->getSize() > 10000);
         }
     }
     $themedir = __DIR__.'/theme';
     $iterator = new RecursiveDirectoryIterator($themedir, FilesystemIterator::SKIP_DOTS);
     $iterator->setFlags(FilesystemIterator::CURRENT_AS_FILEINFO);
     $recursiveIterator = new RecursiveIteratorIterator($iterator);
     foreach(new bigFileFilterIterator($recursiveIterator) as $file) {
         echo $file->getfilename()."n";
     }

    Sérieu­se­ment ? Mais pourquoi ne puis-je pas utili­ser direc­te­ment le Recur­si­veDi­rec­to­ryI­te­ra­tor et dois-je instan­cier un Recur­si­veI­te­ra­torI­te­ra­tor ? Celui qui a conçu cette dernière classe souffre-t-il de bégaye­ment ? Rien que l’ins­tan­cia­tion du premier itéra­teur ne tient pas sur une seule ligne. Un ->getIn­nerI­te­ra­tor()->current() et pas un para­mètre direc­te­ment dans la méthode ->accept() ? Sérieu­se­ment ?

    Montrer les nouvelles possi­bi­li­tés c’est appré­ciable, les quali­fier de simple est une insulte à l’in­tel­li­gence.

    De mon temps on faisait quelque chose comme ce qui suit :

    <?php
     function recursive_filter($path) {
         $dir = dir($path) ;
         while (false !== ($name = $dir->read())) {
             if ($name[0] === '.') return ;
             $new_path = $path.DIRECTORY_SEPARATOR.$name ;
             if (is_dir($new_path)) {
                 recursive_filter($new_path) ;
             } elsif (file_size($new_path) > 10000) {
                 echo $new_path ;
             }
         }
     }
     $themedir = __DIR__.'/theme';
     recursive_filter( $themedir ) ;

    Ce n’était pas plus court, mais pas plus long. On peut entrer dans de longs discours pour savoir si c’était plus simple ou plus complexe, mieux struc­turé ou non, mais la valeur ajou­tée du nouveau code ne saute pas aux yeux côté simpli­cité je trouve.

    À titre d’exemple, en ruby (« find » est dans la lib stan­dard) :

    require 'find'
     theme_dir = File.dirname(__FILE__)."/theme"
     Find.find(theme_dir) do |path|
         next if FileTest.directory?(path)
         puts path if FileTest.size(path) > 10000
     end

    Ou sur Python :

    import os
     themedir = os.path.join(os.path.dirname(__file__), "theme")
     def find_files(directory):
       for root, dirs, files in os.walk(directory):
         for basename in files:
           if not file.startswith("."):
             filename = os.path.join(root, basename)
             yield filenames
     for filename in find_file(themedir)
       if os.path.getsize(filename) > 10000 :
         print filename

    Il peut y avoir des fautes et il peut y avoir mieux dans les diffé­rents langages, et peu importe le nombre de lignes, mais dans les quatre codes précé­dents c’est bien le premier qui me semble complexe.

    Il y a bien d’autres occa­sions de trou­ver PHP « simple », mais pas les itéra­teurs de la SPL.

  • Pour une gifle

    Scan­da­lisé. Le juge­ment de ce maire qui a giflé un jeune qui lui a manqué de respect est passé en cour d’ap­pel. Après une peine symbo­lique en première instance (amende avec sursis et 250 € de dommages et inté­rêts), il y a eu relaxe lors de l’ap­pel.

    Un adoles­cent se trouve dans la cour privée et fermée d’un bâti­ment public, avec un ballon. Il répond avec un manque de respect clair quand le maire le remarque et le rappelle à l’ordre. Le maire soutient que la formu­la­tion est « qui va m’em­pê­cher d’al­ler cher­cher mon ballon, c’est quand même pas toi. Pour qui tu te prends ? casse toi ! », éven­tuel­le­ment complé­tée par « batard », suivant les versions du maire (l’en­semble de la phrase est contes­tée par l’en­fant). Ce maire a réagi par une gifle, assu­mée. Ce qu’il s’est passé ensuite n’est pas rose, mais c’est hors sujet ici.

    Je ne critique­rai pas l’is­sue du juge­ment lui-même, d’autres biens plus compé­tents que moi l’ont déjà fait. Je dirai juste qu’il n’est pas néces­saire d’avoir plus d’un euro symbo­lique pour que les choses soient saines. Par contre, les moti­va­tions de ce juge­ment d’ap­pel me fait bondir.

    Le juge parle de violence des outrages, d’atteinte inac­cep­table, et même de termes parti­cu­liè­re­ment odieux. On parle là des paroles (contes­tées) du jeune. Je ne cache pas que les termes sont inac­cep­tables – et il a même été condamné pour cela – mais ils me semblent au contraire rela­ti­ve­ment légers pour une insulte. Nous sommes même dans le voca­bu­laire courant que pas mal de jeunes utilisent entre eux en toute amitié. Le juge ose même quali­fier la gravité par le fait qu’il y ait tutoie­ment. Aussi inac­cep­table que cet outrage soit, je trouve les super­la­tifs parti­cu­liè­re­ment mal avisés.

    La dispro­por­tion est flagrante quand la gifle du maire est elle quali­fiée d’inof­fen­sive. Il semble clair que le juge­ment ne vient pas de l’acte ou des paroles mais de qui les faits. Comment voulez-vous que ce jeune ait foi en la justice et en l’au­to­rité si on a une telle diffé­rence de trai­te­ment ?

    Encore plus choquant, le fonde­ment de l’ar­gu­men­ta­tion du juge tient beau­coup autour du fait qu’il y a eu remise en cause de l’au­to­rité et manque de respect, que c’était en public, avec l’ar­gu­men­ta­tion impli­cite que du coup on ne pouvait pas lais­ser passer. Là où dans les textes le fait qu’une violence soit faite par un repré­sen­tant est norma­le­ment une circons­tance aggra­vante, elle passe ici comme atte­nante.

    Le meilleur est quand le juge quali­fie la réponse comme adap­tée. Là on entre dans l’idée qu’il est légi­time et même légal de répondre physique­ment à un manque de respect. Je rappelle que les profes­seurs subissent des agres­sions verbales bien plus fortes que celle dont on parle, et ça très régu­liè­re­ment. Est-ce que nous accep­te­rons que ces derniers puissent donner des gifles à des lycéens en réponse ? Est-ce que ce même jeune aura droit de gifler le maire quand ce dernier lui manquera de respect en le tutoyant ?

    On peut trou­ver à cette gifle un bon sens des familles, mais pas en faire un tel trai­te­ment judi­ciaire. Là c’est une farce à deux poids deux mesures,  indigne de l’objec­ti­vité de notre justice.

  • Ce tweet s’auto-détruira en 48 heures

    J’ai commencé à effa­cer mes produc­tions twit­ter. C’est un vieux projet mais j’ai toujours résisté, par peur de regret­ter cette dépu­bli­ca­tion et de ne pas pouvoir reve­nir en arrière. Pour un obsédé des données, c’était un pas diffi­cile à fran­chir. Des événe­ments récents m’ont incité à sauter le pas et à consi­dé­rer mes tweets comme ce qu’ils sont : des échanges éphé­mères qui ne doivent pas survivre hors de leur contexte.

    Je sais qu’il existe diffé­rentes archives, que mes messages pour­ront proba­ble­ment être retrou­vés sur Google ou ailleurs. L’objec­tif n’est pas de les faire dispa­raître, j’as­sume tout ce que je dis. L’objec­tif est de ne pas les faire appa­raître, de garder une certaine opacité sur des échanges de comp­toir.

    Ce tweet s’auto-détruira en 48 heures

    Hier envi­ron 3000 tweets ont été effa­cés (et sauve­gar­dés en local avant). J’ai fait un petit script qui tour­nera désor­mais régu­liè­re­ment et qui effa­cera tout ce qui a plus de 48 heures. La durée de réten­tion elle-même sera certai­ne­ment adap­tée avec l’ex­pé­rience. Il est tout à fait probable que les réponses finissent avec une durée de vie plus courte que les messages publics, tout ceci est encore en réflexion et je suis preneur de vos retours. Je réflé­chis aussi à prévoir une marque discrète qui infor­me­rait mon script qu’il doit effa­cer le message plus tôt, par exemple après une heure, ou plus tard, par exemple après une dizaine de jours, pour gérer les cas parti­cu­liers.

    Le code source de mon petit script est publié, j’ai oublié de préci­ser la licence mais je me vois mal appliquer autre chose qu’une WTFPL à ce type de code. Si vous souhai­tez suivre mon chemin, ça ne demande pas plus d’une petite heure. David avait aussi publié un code simi­laire en python (qui lui garde les 50 derniers au lieu des dernières 48 heures).

    Dans la limite de l’ac­cès qu’au­to­rise Twit­ter

    J’ai effacé 3000 tweets parmi les plus récents mais il en reste plus du décuple. Je me retrouve avec une plate­forme qui ne me permet en fait pas d’ac­cé­der ou d’ef­fa­cer plus que les 3000 derniers messages sans suppri­mer mon compte. C’est là la première leçon : Je ne contrôle pas la plate­forme, et elle se permet de ne pas me lais­ser accé­der à mes propres données. Ce que j’avais pris comme une raison de rete­nir mon geste, ne pouvant reve­nir en arrière, aurait au contraire du renfor­cer ma moti­va­tion.

    Pour aller plus loin Twit­ter ne propose rien. Je peux effa­cer mes tweets si j’en connais les iden­ti­fiants mais les API propo­sées ne me retour­ne­ront jamais les tweets (et donc les iden­ti­fiants) plus vieux que les 3200 derniers. Tout laisse à penser que passé ce quota les messages sont archi­vés sur une autre plate­forme, qui n’a pas la même souplesse ou la même perfor­mance.

    Ce que Twit­ter connaît de nous, et comment le connaître à notre tour

    D’autres personnes ont toute­fois déjà fouillé ce problème, sans solu­tion tech­nique. Il y a par contre une procé­dure liée à une loi euro­péenne qui permet d’avoir accès à l’en­semble de ses propres données. C’est un peu l’équi­valent du droit d’ac­cès de notre loi « infor­ma­tique et liber­tés ». C’est rela­ti­ve­ment simple, quelques échanges de mail et un fax avec décla­ra­tion signée. Pour le même prix on a aussi une visi­bi­lité sur ce que le service a collecté sur nous en plus de nos tweets, et à qui il a partagé ces infor­ma­tions.

    J’ai lancé la procé­dure de mon côté, je vous ferai part du résul­tat. Je ne peux que vous inci­ter à faire de même. L’étude promet d’être plus qu’in­té­res­sante.