Auteur/autrice : Éric

  • Copé veut une droite « décom­plexée »

    Copé veut une droite « décom­plexée ». S’il faut décom­plexer la droite, c’est à dire qu’elle se rete­nait jusqu’a­lors, je crois que j’ai peur (notez que cela vaut aussi pour la gauche mais eux n’ont pas osé une telle affir­ma­tion).

    Je ne sais pas si je suis de gauche mais ce qui est claire c’est que je ne peux pas être dans la ligne droite de ce que Copé consi­dère comme des grands sujets :

     laïcité, iden­tité, immi­gra­tion, sécu­rité, justice

    Je veux bien mettre la justice dans le tas, mais loge­ment, santé, niveau de vie, démo­cra­tie et vie en commun me paraissent bien plus impor­tants. Le problème c’est que tout ce qui est annoncé comme impor­tant par la droite a été fait au détri­ment de ce qui me semble essen­tiel à moi : la vie en commun. Il est temps d’ar­rê­ter de consi­dé­rer que la solu­tion passe par monter les gens les uns contre les autres.

  • Prison dorée, ce n’est que le début : mac os x

    Hier j’ai été « bloqué » par une appli­ca­tion Mac qui refu­sait de se lancer. L’ap­pli ne vient pas de l’app store et n’était pas signée => refus du Mac.

    Tous les geeks m’ont répondu « il y a une option de confi­gu­ra­tion dans les préfé­rences système, onglet sécu­rité » pour réau­to­ri­ser les appli­ca­tions non vali­dées par Apple. C’est à mon avis passer tota­le­ment à côté du problème. L’op­tion de confi­gu­ra­tion, la plupart des gens n’iront pas la trou­ver, n’ose­ront pas la toucher, ou simple­ment sorti­ront avec un « instal­ler cette appli­ca­tion c’est compliqué ».

    On est simple­ment en train de créer des appli­ca­tions de première classe, vali­dées, mises en avant, et des appli­ca­tions de seconde ou troi­sième classe, auto­ri­sées unique­ment expli­ci­te­ment en allant tripa­touiller les préfé­rences systèmes.

    Vous ne me croyez pas ? Moins de 24 h après je tombe sur un article où l’au­teur a tenté une instal­la­tion d’un logi­ciel large­ment diffusé et échoué à cause de la restric­tion « app store ». Non, il n’a pas tripa­touillé les confi­gu­ra­tions, il est passé au logi­ciel concur­rent (lire le para­graphe juste sous la première illus­tra­tion) :

    Le temps de ces réflexions, le logi­ciel Kobo est télé­chargé, en version Mac, mais une mauvaise surprise nous attend après l’ins­tal­la­tion. Apple refuse d’ou­vrir l’ap­pli­ca­tion, parce qu’elle n’a pas été télé­char­gée depuis l’App Store, et à ce titre, la machine ne pourra pas la lancer. Rien à voir avec Fnac, Kobo, ni l’édi­teur, se dit-on, mais tout de même… Direc­tion l’App Store, pour tenter de pour­suivre, et nouveaux déboires : pas d’ap­pli­ca­tion Kobo. Fin des opéra­tions de ce côté. De quoi commen­cer à perdre patience, une fois encore. De son côté, ADE a correc­te­ment fait son travail, et ouvert notre lien de télé­char­ge­ment sans peine. Et le docu­ment est ouvert.

    Nombre d’ap­pli­ca­tions vont passer par l’app store, et leurs auteurs ont bien raison, mais ça ne fera qu’aug­men­ter le fossé entre les deux classes d’ap­pli­ca­tion, isolant encore plus celles qui n’y sont pas.

    Le danger c’est que cela donne un pouvoir immense à celui qui contrôle l’app store et qu’Apple, et que la pomme pose des condi­tions fran­che­ment non neutres. Il est tout à fait possible que l’ap­pli­ca­tion dont parle l’ar­ticle n’ait pas le droit d’être vendue sur l’app store sans reti­rer plusieurs fonc­tions, dont tout ce qui est vente en direct.

    Alors oui, « yaka chan­ger la confi­gu­ra­tion », et quand notre liberté sera de ne diffu­ser que des appli­ca­tions vali­dées et conformes aux inté­rêts commer­ciaux d’Apple ou de subir une mise au banc avec procé­dure d’ins­tal­la­tion complexe et étiquette « appli­ca­tion tierce je-serais-vous-je-n-y-touche­rais-pas », il sera trop tard.

  • Livre en rédac­tion commu­nau­taire – Licence

    Les condi­tions et licences du livre que je compte relâ­cher sont en pleine réflexion. Je suis preneur de vos avis et de vos commen­taires, tout peut chan­ger en fonc­tion des diffé­rents retours.

    Pour faire court, le prin­ci­pal

    Ce billet est long, afin d’ex­pliquer mes choix et permettre d’avoir des retours argu­men­tés sur des points précis plutôt que des opinions géné­rales. Pour ceux qui ne liront pas tout :

    Je consi­dère que le livre appar­tient à ses auteurs et contri­bu­teurs. C’est à ceux qui contri­buent que revient(dra) le choix des condi­tions de diffu­sion.

    Un des modèles possibles est de leur réser­ver les usages commer­ciaux ou sous forme de livre, soit pour une durée fixe soit le temps de recueillir une certaine somme comme rétri­bu­tion du temps passé.

    Ce n’est pas le seul modèle et il est aussi tout à fait possible que le choix se porte sur une licence libre, mais il serait préma­turé de faire un tel choix avant que le contenu ne soit mature et que les contri­bu­teurs prin­ci­paux aient rejoint le projet.

    En plus des raisons expo­sées précé­dem­ment, l’objec­tif prin­ci­pal – et unique le temps que le contenu ait atteint un stade mature – est de voir le livre enri­chi et complété pour en faire une œuvre complète qui ait un sens – ce qu’elle n’est pas dans son état inachevé actuel.

    Ainsi, les droits accor­dés le sont pour l’ins­tant avec l’unique objec­tif de permettre le travail colla­bo­ra­tif, à l’ex­clu­sion de tout autre usage. Le reste sera décidé plus tard.

    Brouillon de condi­tions de réuti­li­sa­tion

    Tous les usages sont auto­ri­sés s’ils sont à titre privé et indi­vi­duel, sans redif­fu­sion ni partage.

    La redis­tri­bu­tion ou la diffu­sion du contenu verba­tim ou modi­fié, ainsi que les travaux déri­vés, sont auto­ri­sés aux condi­tions cumu­la­tives suivantes :

    1. Conser­va­tion du cartouche d’in­for­ma­tion mis à jour et mis en avant de façon claire, évidente et visible pour le lecteur et le contri­bu­teur
    2. Se faire sous la même forme et archi­tec­ture que l’œuvre d’ori­gine (pas de conver­sion vers un autre format ou un autre support par exemple)
    3. Ne pas avoir pour objet ou inten­tion de rempla­cer l’œuvre d’ori­gine
    4. Se faire sous les mêmes exactes condi­tions, qui ne peuvent être plus restric­tives
    5. Ne pas se faire à titre commer­cial ou publi­ci­taire
    6. Donner au groupe main­te­neur du contenu d’ori­gine un droit non exclu­sif et délé­gable de repré­sen­ta­tion, d’adap­ta­tion, de traduc­tion, d’ex­ploi­ta­tion, de diffu­sion, et d’uti­li­sa­tion, totale ou partielle, à titre commer­cial ou non, sur tout support (dont en parti­cu­lier : support numé­rique, papier, vidéo et audio – ce qui inclut entre autres les livres, revues, articles, présen­ta­tions, mémos, dépliants et affiches sous formes papier, fichier numé­rique, disque, bande, et strea­ming), dans le monde entier et pour la durée maxi­male prévue par le droit d’au­teur, sur les modi­fi­ca­tions et travaux déri­vés ainsi diffu­sés ainsi que sur les produits déri­vés qui pour­raient en décou­ler.

    Est consi­déré comme travail dérivé tout contenu incluant tout ou partie du contenu d’ori­gine ou/et qui ne peut être raison­na­ble­ment consi­déré comme indé­pen­dant de ce contenu d’ori­gine.

    L’ac­cep­ta­tion de ces condi­tions n’est pas requise mais sans ces condi­tions et leur accep­ta­tion, vous n’avez aucun droit d’uti­li­sa­tion et encore moins de diffu­sion sur le contenu.

    La distri­bu­tion du contenu protégé ou d’une œuvre déri­vée en ayant connais­sance des présentes condi­tions est consi­déré comme une accep­ta­tion des présentes condi­tions et en parti­cu­lier de la cession d’une licence non exclu­sive sur le contenu diffusé, tel que prévu au point 6.

    Le cartouche d’in­for­ma­tion

    Il reste à faire mais inclura les éléments suivants :

    • Le titre et l’adresse – avec un lien – du contenu d’ori­gine
    • La mention de tous les auteurs signi­fi­ca­tifs de l’œuvre d’ori­gine
    • S’il s’agit d’un contenu modi­fié ou d’une œuvre déri­vée :
      • La mention expli­cite que le contenu a été modi­fié et de quel contenu il dérive – avec un lien ou à défaut les coor­don­nées les plus complètes possibles
      • Au choix de la personne qui distri­bue, pour l’im­po­ser aux suivants s’il le souhaite, la mention de tous les auteurs signi­fi­ca­tifs de l’œuvre modi­fiée ou déri­vée
      • Les condi­tions d’usage et de redis­tri­bu­tion
      • La date de dernière modi­fi­ca­tion du contenu

    Notion d’au­teur signi­fi­ca­tif et répar­ti­tion des usages commer­ciaux

    Mon objec­tif est que les usages commer­ciaux pour l’ins­tant réser­vés béné­fi­cient à tous les auteurs. Il peut toute­fois être diffi­cile et inuti­le­ment complexe de prendre en compte des dizaines ou des centaines de contri­bu­tions unitaires réduites à des correc­tions de typo­gra­phie. Surtout, il sera impos­sible de prendre une quel­conque déci­sion d’ou­ver­ture sous licence libre s’il faut obte­nir l’ac­cord de plus qu’un groupe restreint.

    J’en­vi­sage donc de consi­dé­rer un groupe d’au­teurs « signi­fi­ca­tifs », c’est à dire étant à l’ori­gine d’au moins 10 % du travail réalisé sur l’œuvre. C’est à ce groupe que sont donnés les droits dans le cadre des condi­tions de réuti­li­sa­tion et que sont réser­vés les usages commer­ciaux éven­tuels. Les déci­sions et redis­tri­bu­tions pécu­niaires éven­tuelles peuvent être faites au pro-rata de la parti­ci­pa­tion.

    Tout ça est à discu­ter

    Tout ce qui précède est à discu­ter, rien n’est fixé et tout peut chan­ger du tout au tout en fonc­tion de vos commen­taires. Toute­fois, la voix de ceux qui comptent effec­ti­ve­ment contri­buer et si possible signi­fi­ca­ti­ve­ment seront les seules qui auront une forte influence.

  • Livre webperf, appel aux bonnes volon­tés

    Il est temps de faire le deuil de la forme du projet initial. J’ai commencé à écrire un livre tech­nique sur les temps de réponses des sites web il y a main­te­nant quelques années.

    Un livre ça prend du temps

    Suite à des chan­ge­ments profes­sion­nels et person­nels succes­sifs j’ai eu de moins en moins de temps à y accor­der et la rédac­tion plafonne irré­mé­dia­ble­ment à 50%. Ces derniers temps je consi­dère même que ce taux de 50% est en chute libre car le contenu vieillit en regard des capa­ci­tés actuelles des navi­ga­teurs et en regard de l’état de l’art. Voir mourir ce contenu dans lequel j’ai tant inves­tit me semble trop diffi­cile.

    J’ai tenté d’y inves­tir un peu plus de temps, de me faire accom­pa­gner par un auteur secon­daire, de co-écrire, ou même de donner ce contenu à un auteur qui pour­rait prendre la suite mais à chaque fois il est évident que le travail est énorme et que peu de gens sont à la fois suffi­sam­ment experts et avec assez de temps libre.

    Un projet commu­nau­taire ce n’est pas magique

    Je crois pas vrai­ment à l’idée qu’il suffise de relâ­cher le contenu dans la commu­nauté pour qu’il soit magique­ment mis à jour et enri­chi. Cela peut fonc­tion­ner le premier mois mais ensuite cela demande un réel inves­tis­se­ment avec des relec­teurs, des gens pour animer, pour coor­don­ner, et surtout de vraies bonnes volon­tés pour contri­buer plusieurs heures.

    « L’ef­fet Wiki­pe­dia » n’est pas si courant. On compte plus de projets délais­sés que de projets main­te­nus acti­ve­ment et même côté webperf il y a eu des expé­riences malheu­reuses en anglais. Relâ­cher son bébé dans la nature est toujours diffi­cile mais si c’est pour le voir mourir en public c’est encore plus frus­trant.

    Essayons, le travail à faire

    Ceci étant dit, ça vaut le coup d’es­sayer. L’objec­tif à court terme c’est extraire et conver­tir le contenu prove­nant d’un trai­te­ment de texte vers un format adapté pour un travail à plusieurs, proba­ble­ment du Mark­down ou équi­valent, avec des fichiers par chapitre ou sous-chapitre. Les images doivent être extraites, taillées, et orga­ni­sées de façon cohé­rente. Ensuite, une fois sous github, on pourra voir qui se sent de travailler.

    Un autre billet suivra sur la ques­tion des droits d’au­teurs et de la licence, ça mérite plus qu’un para­graphe. Entre temps je cherche des gens que ça inté­resse suffi­sam­ment pour envi­sa­ger d’ai­der à cette première étape d’ex­trac­tion et conver­sion. Il s’agit d’un vrai travail, qui pren­dra du temps et qui néces­si­tera des trai­te­ments manuels. Ne vous propo­sez pas si c’est juste pour penser « ouais c’est génial » sans arri­ver à déga­ger des heures de temps libre sur le sujet.

  • Pour en finir avec la laïcité

    J’at­ten­dais que quelqu’un parle mieux que moi de la laïcité. C’est chose faite avec Maitre Eolas, pour en finir avec la laïcité :

    Il y a eu des abbés dépu­tés dans l’as­sem­blée qui a voté la loi de 1905. Ils sont citoyens à part entière, comme vous et moi.

    […]

    Reli­sez la loi de 1905. Elle n’in­ter­dit nulle­ment à quelque culte que ce soit de se mêler de poli­tique. La liberté d’ex­pres­sion s’y oppose même fron­ta­le­ment.

    Mais aussi

    La loi commence par procla­mer la liberté de conscience, et s’oblige à garan­tir le libre exer­cice des cultes. C’est à dire que la Répu­blique est tenue de mettre en œuvre les moyens proté­geant ce libre exer­cice.

    […]

    Dans un avis du 27 novembre 1989, le Conseil d’État rappelle l’évi­dence : l’obli­ga­tion de neutra­lité ne s’ap­plique qu’aux agents, et en aucun cas aux usagers du service public, proté­gés par l’ar­ticle 1er de la loi de 1905.

    […]

    La laïcité de la répu­blique n’est pas la prohi­bi­tion du fait reli­gieux dans l’es­pace public.

    Et surtout (la graisse est mienne)

    Une loi [restrei­gnant l’exer­cice de la reli­gion dans les lieux publics] viole­rait la laïcité, en restrei­gnant arbi­trai­re­ment l’exer­cice d’un culte pour des raisons n’ayant aucun lien avec l’ordre public (la vue d’une kippa ou d’un hidjab ne trouble pas l’ordre public, même si elle vous trouble vous ; dans ce cas ce n’est pas la reli­gion le problème mais votre into­lé­rance).

  • Pierre Damien

    Pour mettre un peu de sel dans le débat de la réac­tion de l’église catho­lique à la ques­tion du mariage homo­sexuel, lire la fiche wiki­pe­dia de Pierre Damien :

    En 1051, il rédige le Livre de Gomorrhe, où il dénonce les vices du clergé — et en parti­cu­lier les prêtres homo­sexuels, dont il exige le renvoi de l’Église. Léon IX refuse toute­fois d’ac­cé­der à sa requête, ce qui pousse Pierre Damien à écrire une lettre de protes­ta­tion.

    Ça donne un autre point de vue non ?

    Sans arri­ver à retrou­ver la réfé­rence source, je crois bien aussi me rappe­ler que dans ou à côté des quelques prêtes catho­liques mariés (et oui, ça existe, ils ont été ordon­nés hors de la papauté et réin­té­grés plus tard quand ils ont quitté leur obédience d’ori­gine suite à des désac­cord – mariés ils étaient, mariés ils sont restés), il y en avait quelques uns d’ex­pli­ci­te­ment homo­sexuels à qui on a simple­ment demandé de ne plus faire de pêchés de chair (mais pas de rompre leurs affi­ni­tés). Là par contre je compte sur vous pour m’ai­der à trou­ver des liens fiables, j’ai fait choux blanc quand j’ai tenté de les retrou­ver.

    Sur un sujet simi­laire, histoire de remettre les pendules à l’heure concer­nant la ques­tion de la tradi­tion du mariage hété­ro­sexuel : Mariage pour certains, mariage pour tous ? Réflexions actuelles à partir de l’An­tiquité romaine et du Moyen Âge occi­den­tal

  • Cherche routeur

    Je cherche un petit routeur. Avant de répondre avec vos choix habi­tuels, voici mon besoin :

    • J’ai besoin de deux ports ether­net qui redi­ri­ge­ront vers du WAN, le reste vers du LAN. Préfé­ra­ble­ment plus de deux ports LAN mais ce n’est pas primor­dial.
    • Ces deux ports diffusent actuel­le­ment des annonces DHCP. Je ne suis pas certain de pouvoir couper les deux donc il faut que le routeur puisse filtrer ces annonces pour ne pas les lais­ser diffu­ser sur le reste du réseau.
    • De la part des ports ether­net locaux, certains accès doivent être routés préfé­ra­ble­ment vers un port WAN ou un autre suivant la plage IP:port desti­na­tion (et si possible en fonc­tion de l’IP source, mais ce n’est pas néces­saire)
    • J’ai­me­rai un fail-over : quand la connexion semble HS sur un des ports WAN, que les accès soient alors tous routés vers l’autre port WAN
    • Sur les ports locaux il me faudrait au moins deux réseaux distincts qui ne puissent pas commu­niquer entre eux

    Ce peut être un petit routeur maté­riel, ou un boitier linux pas cher sur lequel faire tour­ner une distri­bu­tion bsd ou linux dédiée que vous connais­sez. Je suis ouvert à tout.

    Je trouve des choses, mais à des prix plus élevés que mon budget. Que connais­sez-vous qui puisse répondre à ce besoin sans avoir des prix mons­trueux ?

  • Le choix de l’in­fla­tion par la BCE est désas­treux pour la jeunesse euro­péenne

    Je ne prends pas posi­tion sur l’ar­ticle, mais quand Le Monde titre Le choix de l’in­fla­tion par la BCE est désas­treux pour la jeunesse euro­péenne, c’est l’angle d’ap­proche à l’in­té­rieur qui est inté­res­sant :

    Les baby-boomers seront les grands perdants, mais à juste titre. Ce sont eux qui ont généré et accu­mulé les dettes du système depuis trente ans et pros­pèrent sans travailler sur des lauriers usur­pés. [..]

    […] leur grand projet poli­tique l’aug­men­ta­tion du pouvoir d’achat par la dette. Dans les années 1970, ils ruinèrent leurs parents en s’oc­troyant par la force des hausses de salaires et des nouvelles protec­tions sociales.

    […] deve­nus patrons, action­naires tous azimuts, proprié­taires immo­bi­liers, respon­sables poli­tiques, refusent de payer leurs dettes ou de voir leurs actifs finan­ciers bais­ser car ceux-ci garan­tissent leur train de vie. Ils n’aug­mentent plus les salaires des jeunes (moins nombreux) parce qu’ils veulent préser­ver les marges de leurs entre­prises qui four­nissent leurs rentes. Lorsque leurs inté­rêts finan­ciers sont mena­cés par la crise, ils utilisent l’Etat et désor­mais la BCE pour se proté­ger.

    […] En refu­sant d’ac­cep­ter les défauts des Etats, ils lèguent de l’in­fla­tion et des dettes insur­mon­tables à leurs enfants.

    Sacré­ment à charge envers une géné­ra­tion en parti­cu­lier.

  • Univer­sal invoque le DMCA pour deman­der le retrait d’une critique néga­tive

    Il y a peu de temps Google annonce qu’il péna­li­sera le réfé­ren­ce­ment des sites pour lesquels il a reçu des demandes de retrait pour contre­façon (mais pas pour ses propres services, bien entendu). Il est facile de clas­ser de para­noïaques les analyses qui parlent d’un risque impor­tant mais quand on croise ça avec Univer­sal qui invoque le DMCA pour deman­der le retrait d’une critique néga­tive, avec les abus volon­taires passés (vous note­rez que les deux abus viennent de la même société), avec les délires récents où la Nasa se fait suppri­mer ses propres vidéos sous prétextes de viola­tion du droit d’au­teur, ou avec une société qui prétends inter­dire les chants d’oi­seaux au nom du droit d’au­teur … on obtient un très bon moyen pour n’im­porte quelle méga­corp de descendre ses concur­rents dans le moteur de recherche. Ce n’est pas de la science fiction, ça fonc­tionne déjà ainsi. On vient juste d’en décu­pler les effets.

  • A Star­tup Asks: Why Can’t You Resell Old Digi­tal Songs?

    Je me deman­dais il y a quelques temps si les lignes n’al­laient pas bouger pour permettre un marché de seconde main des biens numé­riques. Il semble qu’aux États Unis ça aille plus vite que je ne le pensais.

    Comme toujours dans le milieu web, ça commence par survivre à un procès intenté par les gros du secteurs qui ne veulent pas que les lignes bougent.

    A Star­tup Asks: Why Can’t You Resell Old Digi­tal Songs?