Auteur/autrice : Éric

  • Refonte

    Je suis un éter­nel insa­tis­fait de mon espace person­nel et je n’ar­rête pas de faire des allers-retours sur ce que je veux, n’y lais­sant que des mises en place tempo­raires. Le problème c’est que David m’al­lèche beau­coup avec sa refonte, donc je vais peut être m’y remettre encore une fois.

    Je ne vais pas reprendre la forme d’un calen­drier de l’avent, ni celle d’un billet par jour, mais comme David je vais commen­cer par mes objec­tifs de refonte :

    J’écris dans trop de contextes diffé­rents (du semi-pro au perso, avec beau­coup de niveaux inter­mé­diaires), avec plusieurs niveaux d’écri­ture entre l’hu­meur et l’ar­ticle réflé­chi et j’ai besoin d’un site qui reflète ce dégradé d’écri­tures et de publi­ca­tion. Je ne souhaite pas forcé­ment mettre en avant des billets d’opi­nion ou d’hu­meur sur la page d’ac­cueil, mais ils doivent se retrou­ver dans le flux. De même j’ai­me­rai pouvoir faire des billets réponse à mes inter­lo­cu­teurs sans que ces derniers ne se retrouvent dans le flux d’ac­tua­lité. Mais aussi je souhaite quelque chose de plus simple graphique­ment, et il ne va pas forcé­ment être simple de faire cadrer mon objec­tif précé­dent avec celui là.

  • Choi­sir sa liseuse numé­rique – fin d’an­née 2012

    –> Mis à jour pour Noël 2014 <–

    La ques­tion revient encore et toujours. D’abord les recom­man­da­tions, pour rempla­cer celles de juin, puis je ferai un peu plus de blabla expli­ca­tif :

    • La solu­tion conseillée : La Cybook Odys­sey Front­light, à 129 € chez les bons libraires [1]. Haute défi­ni­tion, éclai­rage « par devant » débrayable, écosys­tème ouvert, légère, française : C’est le top à prix abor­dable.
    • En ultra-nomade, la Kobo-mini peut être un choix inté­res­sant. Elle est plus petite, moins chère, mais a aussi un écran poten­tiel­le­ment de moins bonne qualité (même pour un simple défi­ni­tion). Ce n’est pas forcé­ment une recom­man­da­tion pour un premier achat, qui risque­rait d’être décep­tif si vous ne savez pas à quoi vous attendre, mais ça peut être inté­res­sant pour certains.
    • Si c’est pour offrir à la grand-mère afin qui a déjà du mal avec son magné­to­scope mais qui aime­rait pouvoir lire en gros carac­tères, la Kindle Basic peut être envi­sa­gée. Elle a l’avan­tage de fonc­tion­ner unique­ment par boutons (non tactile), et le mode « push » d’Ama­zon vous permet de lui envoyer des livres à distance. Atten­tion tout de même à l’en­vi­ron­ne­ment très fermé d’Ama­zon et au fait que le push néces­site du WIFI. Lisez le blabla plus bas pour le détail : si je conti­nue à refu­ser et lutter contre le modèle Amazon, c’est la seule demie-solu­tion pour ce cas très précis.
    • Si vous souhai­tez vrai­ment une tablette de lecture, la Nexus 7 à 199 € est un bon choix. Si c’est pour de la lecture, je ne saurai trop insis­ter pour que vous envi­sa­giez plutôt l’encre élec­tro­nique que la tablette. Là aussi, lire le blabla plus bas est utile avant de vous lancer dans votre achat.

    [1] 129 € sur Decitre.fr et Cultura.com. Au même prix, si vous préfé­rez l’ac­com­pa­gne­ment d’une librai­rie physique, vous pouvez les ache­ter dans 9 librai­ries Decitre en Rhône-Alpes, la librai­rie Chemi­nant à Vannes, la librai­rie Mont­bar­bon à Bourg-en-Bresse, la librai­rie Bisey à Mulhouse et la librai­rie Planet’R à Saint-Lô, ainsi que 51 maga­sins Cultura dans toute la France. Celles à 99 € sont iden­tiques d’ap­pa­rence mais avec une défi­ni­tion stan­dard et sans éclai­rage.

    Liseuses HD à haute défi­ni­tion

    Une nouvelle gamme de liseuses est arri­vée depuis mes dernières recom­man­da­tions. Elles sont HD et avec éclai­rage « front­light ».

    Le HD c’est comme pour les tablettes ou les télé­vi­sions : Une meilleure réso­lu­tion d’écran. Ici on gagne 60% de points en plus. Ça se ressent sur le lissage des carac­tères et sur la qualité géné­rale de l’af­fi­chage.

    L’éclai­rage se traduit par quelques LED et un filtre quasi invi­sible sur l’écran. La lumière des LED se diffuse sur le filtre et éclaire l’écran, permet­tant de lire la nuit ou en faible lumi­no­sité. Cette lumière vient donc d’au dessus puis se reflète sur l’écran avant d’at­teindre vos yeux. C’est une diffé­rence fonda­men­tale avec les tablettes LCD, écrans d’or­di­na­teurs et télé­vi­sions qui sont en rétro-éclai­rage et qui projettent la lumière direc­te­ment vers vos yeux, en les fati­guant (surtout en envi­ron­ne­ment sombre). Les craintes de fatigue oculaire sont donc bien plus faibles. Pour ne rien gâcher cet éclai­rage est débrayable : Une fois éteint on se retrouve avec un écran à encre élec­tro­nique clas­sique, et tous ses avan­tages.

    Dernier point parti­cu­lier, la liseuse HD éclai­rée d’Ama­zon, la Kindle Paperw­hite, a pris de l’em­bon­point (+25% en poids) mais c’est la seule. La Cybook Odys­sey reste à 180 grammes (ce qui est appré­ciable) par exemple. Ça n’a l’air de rien mais le poids est un élément essen­tiel sur ces appa­reils. Pour le reste, toutes les marques ont le même type d’éclai­rage, le même écran, le wifi, le tactile, le même contraste, et une auto­no­mie simi­laire.

    Liseuse ou tablette

    L’écart de prix se réduit entre les tablettes et les liseuses. On trouve des tablettes tout premier prix à moins de 100 €, des tablettes 7″ correctes à partir de 160 € des tablettes 7″ plutôt haut de gamme à 199 €.

    La réac­tion de beau­coup est « pourquoi ne pas mettre quelques euros de plus et avoir une tablette qui fait bien plus de choses ? ». Je répon­drai qu’on trouve des voitures fami­liales pour à peine plus cher qu’une smart ou qu’une mini. On peut même en trou­ver des moins chères. Elles permet­tront bien plus de choses mais ne seront pas forcé­ment adap­tées à vos usages.

    Si vous vous desti­nez à la lecture de textes, essen­tiel­le­ment des livres numé­riques au format EPUB, je conseille très (très) forte­ment les liseuses à encre élec­tro­nique et non une tablette : Poids, format pour

    • La liseuse fait 180 grammes (moins qu’un livre de poche), là où une tablette LCD 7″ est au mini­mum à 400 grammes (plus qu’un gros livre). À la longue ça joue beau­coup, surtout à bout de bras.
    • La tablette a un rétro-éclai­rage. Elle projette de la lumière direc­te­ment sur vos yeux. Pour de la vidéo ou du jeu ça a un petit effet hypno­tique mais pour la lecture ça va énor­mé­ment vous fati­guer à la longue (vive les yeux rouges). C’est d’au­tant plus vrai qu’une page de livre est quasi­ment toujours essen­tiel­le­ment du blanc (ce qui projette le plus de lumière et fatigue le plus). La nuit c’est aussi un très bon encou­ra­ge­ment à l’in­som­nie.
    • Dans le meilleur des cas, en auto­no­mie théo­rique, une tablette LCD ça se recharge tous les jours ou tous les deux jours. La liseuse vous l’ou­bliez tota­le­ment. En théo­rie c’est un à deux mois sans recharge. Dans la pratique même si c’est une fois par quin­zaine, la diffé­rence est flagrante avec une tablette.

    Rien ne vous empêche d’ache­ter une tablette pour vos autres usages, mais si vous pouvez vous le permettre je vous conseille plutôt une bonne tablette 9 ou 10″ pour le multi­mé­dia. La lecture de textes hors lignes restera à côté sur son maté­riel dédié : liseuse à encre élec­tro­nique.

    Une liseuse pour mes (grands)-parents

    Le livre numé­rique c’est aussi la capa­cité à lire en gros carac­tères. Sur papier l’offre est limi­tée, pas toujours évidente à trou­ver. Pour les moins tech­no­philes (vous savez, ceux qui ont du mal à utili­ser le magné­to­scope) il faut un appa­reil ultra-simple. Je consi­dère les liseuses comme simple, mais peut être pas encore assez. Même le tactile peut être perçu comme une diffi­culté supplé­men­taire. Le second critère est de pouvoir faci­le­ment ajou­ter du contenu, soit à distance (par la famille), soit en passant en librai­rie avec l’aide du libraire.

    Je n’ai pas encore trouvé de liseuse qui corres­ponde à ces critères, et ma grand-mère n’aura donc pas de liseuse sous la chemi­née pour Noël. La plus proche semble être la Kindle Basic (non tactile). J’ai peur que même avec les boutons, je crains qu’on soit encore peu acces­sible. La capa­cité à pous­ser des conte­nus à distance pour­rait quand même m’in­ci­ter à tenter l’ex­pé­rience (malgré l’as­pect fermé de la liseuse, c’est dire si je suis prêt à essayer) mais ça néces­si­te­rait d’avoir chez elle une connexion Inter­net avec une borne WIFI. Ce n’est pas le cas. Si vous avez tenté une expé­rience simi­laire, discu­tons-en.

    Envi­ron­ne­ment fermé ou écosys­tème ouvert

    Le point de vue n’a pas changé depuis l’an­née dernière. Il s’est même renforcé avec plusieurs épisodes récents, dont un qui a fait du bruit. Amazon a créé quelque chose d’ex­cep­tion­nel avec Kindle, surtout consi­dé­rant qu’ils ont créé le marché de zéro, mais le résul­tat reste inac­cep­table pour moi.

    Les plus geeks peuvent dire qu’ils vont ache­ter leurs livres ailleurs et n’uti­li­ser que le maté­riel, mais ça veut dire passer par des conver­tis­seur et refu­ser la simpli­cité de l’éco­sys­tème, qui est un argu­ment prin­ci­pal. Il est très probable que tous fini­ront pas céder et se faire enfer­mer, malgré toute la bonne volonté initiale. Les quelques irré­duc­tibles auront simple­ment un bon maté­riel mais castré, avec encore moins de faci­lité que sur les autres appa­reils. C’est juste dommage et pas forcé­ment un bon choix.

    La recom­man­da­tion prin­ci­pale est et restera : Pas de Kindle, pas d’iPad, pas de système fermé qui met des menottes aux utili­sa­teurs, mettant à bas la péren­nité de mes conte­nus et ma capa­cité à buti­ner faci­le­ment ailleurs.

    C’est d’au­tant plus vrai que si Amazon et Apple ont indé­nia­ble­ment des points forts, le maté­riel lui même a désor­mais des concur­rents au même niveau. Choi­sir des alter­na­tives ouvertes n’est plus du maso­chisme.

    Je ne donne que mon point de vue

    Je ne fais que donner mon point de vue person­nel. Je ne prétends pas à une totale objec­ti­vité : Ce me serait diffi­cile étant donné que je suis profes­sion­nel­le­ment impliqué dans le milieu du livre numé­rique (j’opère les solu­tions numé­rique pour les libraires en [1]). Au contraire, j’as­sume tota­le­ment d’avoir des choix basés sur mes valeurs, mes expé­riences, et mes crédos. Faites en ce que vous voulez, mais la géniale grille objec­tive manquera toujours certains points essen­tiels comme l’ou­ver­ture, la confiance et l’éthique (si le mot vous semble gran­di­lo­quent, lisez-y « volonté de faire évoluer les choses dans le bon sens »).

  • Brit Ruby 2013

    Hier je suis tombé sur l’his­toire du Brit Ruby 2013, que je vous laisse lire plutôt que de para­phra­ser. J’ai toujours eu du mal à faire valoir pourquoi je déteste les prin­cipes du quota et du comp­tage pour faire valoir l’éga­lité homme/femme. Je crois que le problème est très visible ici.

    Ce qu’on leur reproche n’est pas d’avoir eu une atti­tude sexiste (ou du moins personne ne semble leur repro­cher) mais simple­ment d’avoir juste­ment tota­le­ment ignoré le genre ou la couleur de peau des inter­ve­nants pour se concen­trer sur qui ils souhai­taient voir inter­ve­nir.

    Quand dans un commen­taires quelqu’un lance qu’il aurait été possible de trou­ver une femme compé­tente avec quelque chose d’in­té­res­sant à dire, il a bien entendu raison mais à mon avis il passe à côté du sujet. Aurait-il fallu que les orga­ni­sa­teurs fassent du sexe un premier critère de tri puis cherchent des personnes compé­tentes dans chaque critère ?

    Sans nier la réalité du problème de la repré­sen­ta­tion fémi­nine dans les tech­no­lo­gies, je ne peux consta­ter que factuel­le­ment ce qu’on reproche c’est de ne pas avoir eu une atti­tude sexiste (comprendre : avoir quali­fié les gens en fonc­tion de leur genre).

    On peut faire preuve d’une volonté parti­cu­lière pour réta­blir un équi­libre défaillant, mais ça pose bien d’autres problèmes. Et puis on peut aussi le faire sur la couleur de peau, la préfé­rence sexuelle, les gros, les nains, les aveugles, les personnes en chaises roulan­tes… à vrai dire il n’y a pas de raison que tous ces gens aient moins le droit à l’éga­lité de trai­te­ment que les autres.

    Il y a des exemples, notam­ment les quotas de personnes de couleur aux États Unis, mais l’his­toire était bien plus forte que l’iné­ga­lité homme-femme que nous vivons. Là bas il y a eu une guerre civile en partie sur la ques­tion des noirs, avec une menta­lité persis­tante de race prin­ci­pale et sous-race, qui se tradui­sait par de l’es­cla­vage. La capa­cité à renver­ser les menta­li­tés sans agir par la loi était bien plus faible que celle que nous avons. Sans idéa­li­ser la situa­tion des femmes, nous n’en sommes pas là, ou nous n’en sommes plus là.

    Monter un groupe qui permet d’ac­com­pa­gner les femmes, de les mettre en avant pour mieux les repré­sen­ter lors des événe­ments et que plus tard on pense plus faci­le­ment à celles qui le méritent : trois fois oui. Critiquer un événe­ment au point de faire fuir les spon­sors et de faire tomber l’évé­ne­ment parce que les orga­ni­sa­teurs ont eu l’in­no­cence de ne pas être sexistes : trois fois non.

    N’ou­blions pas : Le problème n’aura pas disparu quand on aura une égalité stricte. Le problèmes aura disparu quand on ne fera plus atten­tion au fait qu’on a devant nous des hommes ou des femmes.

  • Propo­ser un stage

    J’ai lancé les propo­si­tions de stage tech­niques pour la société, mais je conti­nue à hallu­ci­ner sur les pratiques du milieu. Quelques réflexions :

    Écoles, sites d’an­nonces :

    • Propo­sez un éditeur de texte mini­mal qui sait gérer les para­graphes, les listes et les liens. C’est quelques heures à inté­grer sur un site et ça permet d’avoir une annonce correcte dans la forme. Ne pas pouvoir faire de liens sur des offres de stages web c’est juste inima­gi­nable. Oh, et ne limi­tez pas à des tailles ridi­cules, il est de l’in­té­rêt de tout le monde d’avoir le plus de détail possible.
    • Ne faites pas ressai­sir à chaque fois les mêmes infor­ma­tions, surtout si vous avez un nombre de champs de formu­laire impor­tants. J’ai septs sujets possibles, j’ai passé litté­ra­le­ment des heures à publier sur juste trois sites, et pour­tant j’avais prévu de quoi faire des copier/coller.
    • Ne propo­sez pas de segmen­ta­tion trop fine des types de postes, surtout si vous le faites mal. C’était à chaque fois inadapté et ça m’a fait hésité une ou deux fois à poster mes offres. Quand les déve­lop­pe­ments se résument à « inté­gra­tion html – réfé­ren­ce­ment », « déve­lop­pe­ment web avec php/asp » et « program­ma­tion java et C/C++ » je place où un stage inté­res­sant avec du déve­lop­pe­ment d’ap­pli­ca­tif javas­cript, avec du ruby on rails, du mongodb et un des choses un peu évolué ?
    • Ne propo­sez pas des champs trop bloqués. J’ai une date de démar­rage de stage assez floue, entre janvier et juillet 2013, je remplis quoi ? J’ai mis mars parce que c’est là que se font la plupart des stages mais quid si votre école démarre en février ? Le must c’est pour l’INSA où on me demande un mois précis mais où les diffé­rentes filières commencent les stages à des dates diffé­rentes. Je ne peux même pas adap­ter mon annonce à la cible.
    • Pour les sites d’an­nonces : Lais­sez au moins les offres de stage en soumis­sion gratuite ! Une entre­prise prêt à payer 200 € pour poser une offre de stage c’est une entre­prise qui cherche juste un employé mal payé et pas un stagiaire à former. Ceux qui sont prêts à payer de telles sommes sont ceux que vous devriez refu­ser pour garder une vraie qualité d’offre.
    • Aucun ne m’a demandé quel était l’en­ca­dre­ment, comme j’abor­de­rai la forma­tion, etc. C’est vrai­ment à croire que même les écoles cadrent leurs critères comme une offre d’em­ploi ma payée.
    • Et pour aller plus loin : Je suis gêné, et encore plus pour une école, de poster mes propo­si­tions de stage dans « annonce d’em­ploi », « recherche d’in­gé­nieur » et autres quali­fi­ca­tions « je cherche un employé ».

    Je commence à vrai­ment penser que les stages devraient être simple­ment bannis tels qu’ils le sont, surtout les stages de fin d’étude. S’il n’y a plus de forma­tion d’école après le stage et que le stage se résume à un rapport qui ne sera quasi­ment jamais inva­lidé, alors assu­mez qu’il n’a plus rien à faire dans la forma­tion initiale.

    Tel qu’il est proposé partout ailleurs le stage de fin d’étude semble juste être un emploi de débu­tant pour des socié­tés qui n’as­sument pas qu’elles puissent payer un débu­tant. La seule diffé­rence c’est qu’on est hors droit du travail. Faisons comme dans tous les autres pays : Au lieu de prétendre que tout le monde doit avoir deux ans d’ex­pé­rience en sortant d’école, recru­tons aussi des débu­tants, à des salaires de débu­tants, tout simple­ment.

  • Quelques stages pour 2013

    J’avais relayé quelques offres de recru­te­ment ici par le passé. Je vous propose de regar­der quelques possi­bi­li­tés de stages. L’idée c’est de travailler sur des sujets sympa, dans une équipe qui l’est tout autant.

    Il y a un peu de tout, mais l’es­sen­tiel est bien sûr de l’in­no­va­tion et des sujets que vous n’au­rez pas forcé­ment ailleurs. Par contre s’il y a pas mal de sujets, nous n’ou­vri­rons que deux postes, afin de gérer correc­te­ment le volet enca­dre­ment et forma­tion.

    L’en­vi­ron­ne­ment c’est une star­tup sympa, avec un vrai projet, de l’in­no­va­tion, et une vision « ouverte » au coeur de son ADN. Pour ne rien gâcher c’est à Lyon et pas dans la grisaille pari­sienne.

  • Absence de droit d’au­teur

    Le droit d’au­teur est telle­ment exacerbé et exagéré que désor­mais il appa­rait comme presque inima­gi­nable que des choses appar­tiennent au domaine public et soit libre­ment utili­sables.

    Droit d’au­teur

    Un rappel s’im­pose (atten­tion, je fais des raccour­cis) : Une oeuvre intel­lec­tuelle origi­nale est couverte par le droit d’au­teur. Ce droit d’au­teur ce décom­pose en deux, la ques­tion morale et la ques­tion patri­mo­niale.

    La ques­tion morale c’est ce qui impose l’at­tri­bu­tion de l’oeuvre à son auteur, et qui permet de ne pas auto­ri­ser le détour­ne­ment de l’oeuvre à des fins qui la détourne de son inten­tion. Le droit moral est inalié­nable et perma­nent. Il ne dispa­rait pas à la mort de l’au­teur et se trans­met à la descen­dance.

    La ques­tion patri­mo­niale c’est en gros l’ex­clu­si­vité d’ex­ploi­ta­tion pour l’au­teur, que ce dernier peut ensuite monnayer s’il l’en­tend. Ces droits patri­mo­niaux se négo­cient et ont une durée de vie limi­tée (70 ans après la mort de l’au­teur si on se contente du cas simple). Par exemple toutes les licences d’uti­li­sa­tion qu’on voit dans le logi­ciel découlent de cette ques­tion patri­mo­niale : L’au­teur a négo­cié des condi­tions dans lesquelles il auto­rise des usages pour lesquels il aurait sinon la totale exclu­si­vité.

    On nomme géné­ra­le­ment domaine public tout ce qui est n’est pas ou n’est plus couvert par les droits patri­mo­niaux. Il n’y a à ma connais­sance aucune défi­ni­tion légale de ce terme, qui n’est vu que par l’ab­sence d’un autre contrôle (ce qui est d’ailleurs un vrai problème puisque certains tentent de grigno­ter sur ce domaine public par la voie contrac­tuelle, mais c’est un autre débat).

    Et l’ab­sence de

    Entre les lignes il faut lire que ce qui n’est pas une oeuvre intel­lec­tuelle origi­nale n’est pas couvert par le droit d’au­teur. C’est le cas des idées, des infor­ma­tions, mais aussi plus globa­le­ment des données ou objets non origi­naux et des données ou objets qui ne relèvent pas d’une démarche intel­lec­tuelle.

    Pour prendre un cas pratique, si vous photo­gra­phiez un monu­ment ancien, pour appré­cier si cette dernière est couverte par le droit d’au­teur on regarde si elle démontre une origi­na­lité et une démarche intel­lec­tuelle parti­cu­lière. L’in­ter­pré­ta­tion est large et laisse la porte ouverte à pas mal de posi­tions mais globa­le­ment si vous recher­chez ou créez un éclai­rage parti­cu­lier, un cadrage parti­cu­lier, une mise en contexte, une mise en scène, l’oeuvre est certai­ne­ment couverte par le droit d’au­teur.

    Si à l’in­verse vous vous conten­tez d’ap­puyer sur le bouton de l’ap­pa­reil photo pour prendre la Tour Eiffel depuis le point montré par tous les guides touris­tiques « là il faut prendre la photo », vous ne démon­trez proba­ble­ment ni origi­na­lité ni travail intel­lec­tuel propre à être protégé.

    De même, la photo­gra­phie « de face et plein éclai­rage » d’un objet pour en faire une illus­tra­tion dans un cata­logue, ou la numé­ri­sa­tion fidèle d’une oeuvre, ne sont pas de nature à être proté­gées en tant que telles (sauf à démon­trer une origi­na­lité parti­cu­lière) et ce quand bien même elles auraient néces­sité un travail labo­rieux et coûteux.

    Ces trois derniers exemples ne sont pas des pures vues de l’es­prit, j’ai vu passer des déci­sions judi­ciaires en ce sens sur au moins deux des trois cas (et le troi­sième, la numé­ri­sa­tion, ne fait fran­che­ment aucun doute).

    Et les consé­quences

    Il y a plein d’entre deux et tout mérite une évalua­tion cas par cas, mais globa­le­ment il est bien possible qu’une partie de vos photo­gra­phies de vacances ne soient pas couvertes par le droit d’au­teur. Les oeuvres « par acci­dent » (vous avez cassé le vase ou projeté de la pein­ture en tombant, et ça fait un truc super joli) non plus.

    Et donc, ces « oeuvres » hors du droit d’au­teur sont de fait du domaine public. Pour plus de clarté on devrait parler d’objets et de données, le terme d’oeuvre étant connoté au milieu artis­tique.

    Cela veut dire que n’im­porte qui peut les copier, les exploi­ter, les modi­fier, et ça sans l’ac­cord de l’au­teur, et quand bien même ce dernier aurait tenté de l’in­ter­dire via une licence d’uti­li­sa­tion par exemple. Pour être plus complet, il peut y avoir inter­dic­tion ou limi­ta­tion, mais ces dernières vien­dront d’un droit diffé­rent comme le droit des bases de données ou le droit des marques, mais ces derniers ont des domaines très précis.

    Alors oui, vous pouvez indiquer CC-BY-NC sur votre photo de la Tour Eiffel mais un tiers pourra ne pas en tenir compte et igno­rer super­be­ment la mention de la licence. Mieux : Il en a presque le devoir, parce que l’in­verse serait auto­ri­ser la priva­ti­sa­tion de ce qui est public de par le droit.

  • Clas­siques XKCD

    Je me demande, sérieu­se­ment, si la connais­sance des clas­siques de XKCD ne doivent pas être vus comme un pré-requis à mes recru­te­ments. Je n’ima­gine pas qu’un déve­lop­peur puisse avoir la culture et la connais­sance du milieu web que je demande en étant passé à côté du #936 par exemple.

    Mon propos n’est pas d’en faire un test de connais­sance, mais de voir si la culture est là, si la personne a vrai­ment exploré le réseau et si sa curio­sité web est aussi éten­due que je le cherche. Même pour ceux qui n’aiment pas, quelqu’un qui traine suffi­sam­ment sur les réseaux est forcé­ment tombé sur XKCD, plus d’une fois.

    Ça ne veut pas dire que ceux qui ne connaissent pas XKCD sont mauvais, mais peut être juste qu’ils n’ont pas le profil « touche à tout et découvre tout » que je cherche, ou simple­ment que leur techno première n’est pas le web.

  • Lectures en vrac

  • Donne quelques cables et connec­teurs

    En vue d’un démé­na­ge­ment et d’un tri entre utile et inutile, je donne :

    • cable USB impri­mante
    • 1 alimen­ta­tion allume-cigare 12V – embout rond stan­dard
    • 2 cables DVI (simple voie) – VGA (si votre PC ou Mac a un HDMI qui mixe numé­rique et analo­gique, c’est au moins le cas des anciens macbook pro)
    • 1 cable DVI – DVI (simple voie)
    • 2 souris optiques USB (une logi­tech de qualité mais usagée, une DELL bon état)
    • 1 adap­ta­teur Mac DVI -> VGA
    • bloc trois prises élec­triques à monter au mur

    À venir récu­pé­rer sur place (Lyon 6), le premier sur place a ce qui lui est utile. Comme je doute de trou­ver preneur je ne stocke­rai pas plus de quelques jours avant d’en­voyer au rebut donc signa­lez moi si ça inté­resse.

  • Trans­pa­rence de l’IRFM

    Toujours poli­tique, s’il fallait un argu­ment pour prou­ver qu’il faut vite mettre un coup de pied dans la four­mi­lière des rému­né­ra­tions du parle­ments, ce sont les parle­men­taires qui le donnent eux-mêmes :

    Actuel­le­ment, les dépu­tés reçoivent chaque mois une indem­nité parle­men­taire de 7 100 euros, soumise à l’im­pôt, et une Indem­nité repré­sen­ta­tive de frais de mandat (IRFM) de 6 400 euros, tota­le­ment exoné­rée. Le problème est que cette IRFM ne fait en pratique l’objet d’au­cun contrôle, et s’ap­pa­rente à un complé­ment de revenu : en gros, les dépu­tés doublent leur salaire, sans le dire, et sans payer les impôts corres­pon­dants.

    […]

    Or le nouveau président de l’As­sem­blée, Claude Barto­lone, vient de réaf­fir­mer qu’il était hors de ques­tion de chan­ger ce régime, car il faudrait compen­ser les dépu­tés français du fait qu’ils seraient rela­ti­ve­ment peu rému­né­rés en Europe.

    Dans le genre « je me tire une balle dans le pied pour expliquer que je ne sais pas viser » c’est un argu­ment assez inté­res­sant. En gros on vient de nous dire que le détour­ne­ment des de l’in­dem­nité pour frais de mandat est telle­ment insti­tu­tion­na­lisé que si on commençait à véri­fier ce qui en est fait, il faudrait compen­ser la perte (?!?) en augmen­tant les salaires.

    Je vais être gros­sier mais bordel, on parle des repré­sen­tants du peuples ! qui font les lois ! et ça ne les gêne pas une seconde de déci­der unila­té­ra­le­ment qu’ils ne sont pas assez payés et donc qu’il ont le droit de détour­ner des sommes à leur propre usage, nettes d’im­pôts, sans justi­fi­ca­tion. Et c’est une réponse qui veut justi­fier le non-contrôle des indem­ni­tés de frais et des rému­né­ra­tions annexes ? Je crois qu’il y a un déca­lage avec la vie réelle qui n’est même plus mesu­rable là.