Auteur/autrice : Éric

  • Anti­cor dément tout complot et porte plainte contre Le Figaro

    Les proprié­taires des plus grosses entre­prises achètent des média peu rentables. Devi­nez ce qu’il se passe ?

    Après Canal+ qui dépro­gramme très offi­ciel­le­ment un docu­men­taire d’in­ves­ti­ga­tion « parce qu’on ne tape pas sur les copains du même groupe » (fina­le­ment diffusé par France 3), voici Le Figaro :

    Le Figaro vient de publier un article à charge contre Anti­cor. Le fait que cette asso­cia­tion se soit récem­ment consti­tuée partie civile contre Serge Dassault, proprié­taire de ce jour­nal, est sans doute une coïn­ci­den­ce…

    […]

    Le Figaro conclut son propos ainsi : « Aujourd’­hui, un membre d’An­ti­cor explique que “la plainte de l’as­so­cia­tion contre Buis­son a peut-être été un peu orien­tée par le cabi­net Taubira et peut-être par la ministre elle-même”. CQFD. » On notera que, malgré la source anonyme […] la jour­na­liste n’ex­plique pas comment « le cabi­net Taubira » ou « la ministre elle-même », qui a été nommée Garde des Sceaux le 16 mai 2012, a pu « orien­ter » la plainte d’An­ti­cor contre Patrick Buis­son dépo­sée le… 10 février 2010 !

    Commu­niqué du président Anti­cor

    CQFD

    L’au­dio­vi­suel public a plein de travers, et a aussi ses propres dérives, mais j’es­père qu’il appa­rait désor­mais clai­re­ment combien payer une rede­vance pour France Télé­vi­sion et Radio France est essen­tiel, même si on n’en est pas public. C’est juste un guide qui permet d’évi­ter des dérives encore plus grandes.

    Si je n’étais pas fati­gué, je trou­ve­rais presque ironique que ce soit juste­ment Anti­cor qui soit pris pour cible.

    Il faut dire que Le Figaro en ce moment a une drôle de concep­tion de l’in­for­ma­tion libre et indé­pen­dan­te… à la limite du publi­ré­dac­tion­nel (aussi relayé par Le Monde)

  • Mycli is a command line inter­face for MySQL, MariaDB, and Percona

    Mycli is a command line inter­face for MySQL, MariaDB, and Percona with auto-comple­tion and syntax high­ligh­ting.

    Mycli

  • Asile : droit de réponse à la bien-pensance

    « Aujourd’­hui, un réfu­gié poli­tique, en France, il a droit à 700 euros par mois, il a une prio­rité au loge­ment, il a droit au trans­port gratuit, toutes sortes de choses auxquelles la famille modeste ici n’a pas droit »

    Comme je m’y atten­dais, j’ai immé­dia­te­ment été accusé d’ « intox » […]

    Je main­tiens la tota­lité de ces propos. […] allo­ca­tion jour­na­lière éche­lon­née entre 6,80 euros par jour et pour une personne seule, et 37,40 euros pour une famille de dix personnes. Si bien que l’aide versée dès l’ar­ri­vée en France à quelqu’un qui demande l’asile, s’éche­lonne entre 200 et  1200 euros par mois.

    Le chiffre que j’ai cité, de 700 euros, corres­pond à une famille de six personnes.

    Pierre Lelouche, sur son site

    Parce que oui, dire « un réfu­gié poli­tique a droit à 700 euros par mois » et « une famille de 6 personnes réfu­giée poli­tique a droit à 700 euros par mois », c’est la même chose pour lui.

    Pour moi ça n’a rien à voir, et si c’est effrayant, c’est surtout par le ridi­cule de l’aide dans le second cas.

    Ques­tion d’hon­nê­teté intel­lec­tuelle. Visi­ble­ment pour lui tout ça n’est qu’ar­gu­ties juri­diques, et bien évidem­ment pas une présen­ta­tion malhon­nête des choses.

    Triste poli­tique.

    Pour cari­ca­tu­rer une phrase qui tourne souvent : Le jour où bien-pensant/ce est devenu une insulte, on aurait du se méfier.

  • Retour de recherche

    Je cherche un studio ou deux pièces dans le quart nord-est de Paris. Je ne résiste pas à vous parta­ger mon TOP 3 :

    1. Le « studio en collo­ca­tion ». Photo à l’ap­pui, il s’agit d’une grande pièce avec deux cana­pés-lits. Pas même de chambre à part, je ne me rappelle pas le prix mais on était au dessus des 700 € par mois (par loca­taire). Non, ni l’em­pla­ce­ment ni le studio n’étaient même vrai­ment sympa.
    2. La chambre dans une collo­ca­tion de 4 personnes. Pourquoi pas. La chambre fait 9m², sans salon commun. Pour 950 € par mois. Quar­tier sympa mais pas non plus en plein centre.
    3. L’an­nonce de sous-loca­tion « mini­mum 1 an », à se deman­der pourquoi il y a sous-loca­tion et si ce n’est pas quelqu’un qui se créé un revenu en relouant plus cher. Sans bail « dans une confiance réci­proque » mais quand même avec bulle­tins de salaires et garant « à amener lors de la visite ».
      En alter­na­tive j’ai aussi l’an­nonce du proprié­taire (pas de sous-loca­tion) qui met en avant très expli­ci­te­ment « pas de bail dans un premier temps, on verra ensuite ». Comprendre : Je veux me garder des moyens de pres­sion et de chan­tage.
  • Seriously, Don’t Use Icon Fonts

    So it’s really no wonder that icon fonts became such a hit. Icons displayed via @font-face were reso­lu­tion-inde­pendent and custo­mi­zable in all the ways we expec­ted text to be. Sure, deli­ve­ring icons as a type­face was defi­ni­tely a hack, but it was also useful, versa­tile, and maybe even a little fun.

    But now we need to stop. It’s time to let icon fonts pass on to Hack Heaven, where they can frolic with table-based layouts, Bullet-Proof Roun­ded Corners and Scalable Inman Flash Repla­ce­ments. Here’s why…

    — Cloud Four Blog

    On peut résumé par « utili­sez SVG » mais le fond est bien plus complet.

    L’ar­ticle lie aussi Bullet­proof Acces­sible Icon Fonts, où on se rend compte que tout est loin d’être simple si on veut faire les choses bien. Ce dernier lien devrait être la réfé­rence de ceux qui veulent quand même s’y essayer.

  • Liens sur les déra­pages de l’état d’ur­gence

    Tout ça me déses­père et j’ai envie de prendre chaque lien pour le commen­ter. D’or­di­naire mes cita­tions sont aussi un peu là pour me permettre d’éva­cuer, de dire ce que j’ai sur le cœur. Sur le sujet ça s’ac­cu­mule telle­ment vite que non seule­ment c’est vain mais procé­der comme d’or­di­naire revien­drait à ne parler que de ça pendant des mois, sans réel­le­ment m’ai­der.

    Le cheva­lier LQDN est venu à la rescousse, comme désor­mais souvent. Sur le pad, une liste de liens sur les déra­pages prin­ci­paux, essen­tiel­le­ment à propos des perqui­si­tions.

    Verti­gi­neux, autant par la liste que par la gravité de certains faits.

    Je retiens pour ma part la fillette qui est sortie la tête ensan­glan­tée en pleine nuit. La police a juste débarqué pour une perqui­si­tion de nuit, faisant sauter les verrous au fusil à pompe, arro­sant au passage le lit, le cous­sin et la tête de la fillette qui était sur les deux. Pour rien… ils visaient en fait à priori un ancien occu­pant des lieux. Chose qui ne serait pas arri­vée sur un travail hors préci­pi­ta­tion (on s’as­sure de qui vit sur place) et dans un climat plus serein (non, on ne tire pas pour faire tout explo­ser sans avoir essayé autre chose), surtout s’il n’y a pas risque de fuite.

  • Au minis­tère de la Culture, les banques appe­lées à proté­ger le droit d’au­teur en ligne

    Plus concrè­te­ment, ces initia­tives mettent en musique plusieurs des préco­ni­sa­tions des rapports de Mireille Imbert Quaretta. Depuis la Hadopi, celle-ci avait préco­nisé ces mesures indi­rectes, épau­lées notam­ment par des noti­fi­ca­tions de retrait prolongé (filtrage) ou un méca­nisme de liste noire destiné à mettre au ban les acteurs les moins atten­tifs avec le Code de la propriété intel­lec­tuelle.

    L’heure est cepen­dant à la prudence, car en inci­tant les établis­se­ments finan­ciers à casser leurs rela­tions contrac­tuelles avec les sites, ils sont suscep­tibles d’en­ga­ger leur respon­sa­bi­lité. L’exemple de l’hé­ber­geur 1Fichier.com est d’ailleurs très symp­to­ma­tique : après la gronde de MasterCard et des ayants droit, la Société Géné­rale a rompu son contrat moné­tique. En face, le français 1fichier.com s’abrite derrière la loi sur la confiance dans l’éco­no­mie numé­rique, qui encadre la respon­sa­bi­lité des inter­mé­diaires tech­niques, pour contes­ter en justice cette déci­sion qui a étran­glé l’en­semble de ses ressources.

    via Next Impact

    Rien de neuf, et le problème n’est pas qu’on lutte contre la contre­façon, voire qu’on empêche les contrac­teurs de rece­voir de l’argent.

    Le problème c’est qu’on parle encore de liste noire et de manœuvres extra-judi­ciaires. On parle d’un contour­ne­ment du juge pour que l’exé­cu­tif ou les ayants droits fassent justice eux-même, direc­te­ment, dans l’ar­bi­traire le plus total et au mépris de l’État de droit au nom duquel ils s’af­fichent. Ça n’a l’air de rien mais c’est très dange­reux.

  • Open bar

    Nata­sha Bour­chart has taken the deci­sion the restrict access to the leisure centre and swim­ming pool in Calais -the ICèO – to those with a new access card. This will be a card that migrants cannot get because you must provide an iden­tity card and proof of address to obtain it. Use of the card will become neces­sary star­ting Monday.

    […] The article in Nord Litto­ral goes on to say ‘With the events of last weekend, many people are lumping toge­ther refu­gees and terro­rists.’

    Simi­lar segre­ga­tion measures have been taken at the library in Calais. It seems clear that proce­dures such as these are racist, only serving to dehu­ma­nize and widen the divide between those with and without papers in Calais.

    — Segre­ga­tion in the swim­ming pool

     

    The gate agent refu­sed to let the men board because of the anony­mous bigot’s unfoun­ded fears. Maher Khalil […] called 911 and repor­ted that he had been racially profi­led by the airline. Airport secu­rity and police were summo­ned and ques­tio­ned the men, and then these crackerjack terro­rist-detec­tors dedu­ced that the bigot’s unfoun­ded fears were unfoun­ded and the men were allo­wed to board.

    While the men boar­ded, other racists on the flight deman­ded to know what was in the small white pastry box that Khalil was carrying, shou­ting at him to open it.

    […] A second South­west flight from Chicago to Hous­ton was also delayed Wednes­day night when passen­gers refu­sed to allow six Muslims on the flight. The Muslim passen­gers had to be reboo­ked on another flight.

    South­west Airlines surren­ders to racists, refuses boar­ding to Arab-Ameri­can passen­gers

    Je n’ai aucune envie de sauve­gar­der ou citer tous les liens qui surviennent ces jours ci, mais je compte aussi celui à qui on a refusé une loca­tion parce que « avec les événe­ments je n’ai plus confiance [dans les arabes/musul­mans] », celui qui a subit une perqui­si­tion parce qu’il s’est appro­ché de la préfec­ture (pour y deman­der des papiers admi­nis­tra­tifs), celle qui consi­dère que les musul­mans ne peuvent récla­mer le même rang que les catho­liques et globa­le­ment tous les messages haineux envers les musul­mans, au racisme tota­le­ment assumé.

    Nos poli­tiques sont loin d’être les derniers, même si c’est parfois mieux enrobé. Désor­mais le racisme est open bar.

    Notre société s’est trans­for­mée, pour deve­nir comme celles dont on souhaite se défendre. Quelle honte.

  • Bref, j’ai besoin de vous

    Bref, j’ai besoin de vous

    J’ai osé il y a main­te­nant un an et demi. Depuis j’ai fait quelques séances photo. Ça se compte sur les doigts.

    Je suis à la fois content des résul­tats et incroya­ble­ment frus­tré. Content parce que je tire des rendus qui ressemblent à quelque chose pour moi. Parce que tout ça m’a beau­coup fait évoluer, m’a beau­coup appris, même indé­pen­dam­ment de l’as­pect photo­gra­phique lui-même. Frus­tré parce que je suis très loin de faire ce que j’ima­gine, très loin d’ar­ri­ver à capter une atmo­sphère ou des émotions tel que j’ai­me­rais.

    J’ai décou­vert plein de choses mais j’im­pro­vise encore beau­coup. J’ex­pé­ri­mente, je ne sais pas toujours ce que je fais ni où je vais. Mes séances sont telle­ment espa­cées que fina­le­ment je me retrouve à refaire les mêmes erreurs au lieu de réel­le­ment progres­ser.

    Je n’ai pas assez de terrain de jeu, assez de situa­tion diffé­rentes, assez de réité­ra­tion.

    “Écrire un roman, c’est compliqué: vous pouvez passer un an, peut-être plus, sur quelque chose qui au final, sera raté. Écri­vez des histoires courtes, une par semaine. Ainsi vous appren­drez votre métier d’écri­vain. Au bout d’un an, vous aurez la joie d’avoir accom­pli quelque chose: vous aurez entre les mains 52 histoires courtes. Et je vous mets au défi d’en écrire 52 mauvaises. C’est impos­sible.”

    Je repense au projet Brad­bury de Neil Jomunsi, et je l’en­vie. Pourquoi pas ?

    On m’a pointé vers les défis 365. Certains ont tenté de photo­gra­phier quelque chose ou quelqu’un chaque jour. C’est certai­ne­ment trop pour moi. Je n’ai jamais tenu les défis créa­tifs d’août très long­temps. J’ai aussi peur d’en­chaî­ner des séances en quatrième vitesse juste pour dire que je l’ai fait et main­te­nir le rythme. Ce n’est pas ce que j’ai envie de suivre.

    Une par semaine par contre… Diffé­rente à chaque fois.

    J’ai­me­rais main­te­nir six à dix séances longues, si possible dans la suite de ce que j’ai commencé. Les autres semaines ce peut être rencon­trer quelqu’un, créer ou essayer quelque chose ensemble, même juste vingt minutes quelque part à l’ex­té­rieur dans la jour­née.

    Bref, j’ai besoin de vous

    Je vais tenter. Je vais tenter mais j’ai besoin de vous pour jouer avec moi, de quelques photos 20 minutes en exté­rieur à la vraie séance d’une demie-jour­née, sur Lyon ou sur Paris, qu’on se connaisse ou pas.

    Glis­sez-moi un message, orga­ni­sons une rencontre, même si c’est juste pour en discu­ter.

  • Et si les banques centrales versaient de l’argent aux ménages ?

    « en pous­sant à la hausse le prix de certains actifs, les rachats d’ac­tifs par la banque centrale ont boosté la richesse finan­cière des ménages (hors pensions), mais seuls 5% des ménages possèdent 40% de ces actifs ».

    En résumé : le QE béné­fi­cie aux riches qui possèdent majo­ri­tai­re­ment des actifs finan­ciers, et très peu aux pauvres.

    — Cita­tion de la banque d’An­gle­terre, via reve­nu­de­base

    Il faut dire que les subven­tions en argent gratuit aux banques qui fina­le­ment ne font qu’a­li­men­ter les bulles finan­cières, ça commence à agacer un peu. On en est à faire des taux d’in­té­rêts néga­tifs, donc donner de l’argent pour que les banques veuillent bien s’en servir pour alimen­ter leurs spécu­la­tions. On touche les limites et l’ef­fet posi­tif tarde à montrer son ombre.

    Nous affir­mons que les banques centrales doivent cesser d’es­sayer d’in­fluen­cer la dépense au travers de programmes d’as­sou­plis­se­ment quan­ti­ta­tifs. Ces derniers s’ap­puient sur des distor­sions de la valeur des actifs afin de rehaus­ser le niveau des prix. De tels programmes, quand ils n’échouent pas – comme c’est le cas dans la zone euro avec les Programmes de refi­nan­ce­ment à long terme (PRLT) du président Draghi – opèrent comme des méca­nismes de camou­flage ou entraînent des risques d’ins­ta­bi­lité via les bulles finan­cières. Il est temps aussi d’en finir avec les querelles sur les mérites des réformes struc­tu­relles, dépenses en infra­struc­tures et autres réformes fiscales.

    Plus concrè­te­ment, nous propo­sons d’ac­cor­der aux banques centrales le pouvoir de trans­fé­rer des espèces direc­te­ment aux ménages. Cela repré­sen­te­rait pour elles un outil aussi nouveau que puis­sant.

    — écono­mistes, via Libé­ra­tion

    Le plus éton­nant dans l’his­toire c’est qu’il semble y avoir consen­sus pour dire que c’est jouable, et que l’ef­fet serait posi­tif. Il manque peut être un peu de courage pour passer de la théo­rie à la pratique, même si je ne sous-estime pas tous les problèmes qu’il y a à résoudre pour la réali­sa­tion pratique.

    For hundreds of years central banks have injec­ted money in the economy through either banks and/or markets. That is what we know, and so we will certainly consi­der these ideas that are being discus­sed; they are being discus­sed everyw­here and the ECB is part of these discus­sions in acade­mic fora and in other circum­stances.

    We should also not unde­res­ti­mate the legal aspects that would apply to the euro area and to the ECB, so one should ask the ques­tion whether this heli­cop­ter money is consistent with the Trea­ties and so on.

    I saying this not as a way to prejudge deci­sion-making one way or another, but the gravity of the chal­lenges right now basi­cally would demand that we use all avai­lable instru­ments within our common know­ledge, and that is what we know now.

    — Mario Draghi, via Posi­tive Money

    Peu de chances que ça arrive ainsi, mais plutôt qu’en­core envi­sa­ger une usine à gaz de dossiers de prêts à monter, peut-être autant direc­te­ment essayer le prin­cipe du revenu de base, et faire confiance aux gens pour s’em­pa­rer des côtés posi­tifs. Le seul vrai risque c’est d’y aller à recu­lons et par demie mesure.