Auteur/autrice : Éric

  • Face­book auto­rise les pseu­dos

    Face aux protes­ta­tions répé­tées de groupes comme Elec­tro­nic Fron­tier Foun­da­tion ou Human Rights Watch, Face­book adopte de nouvelles règles. Lorsqu’un profil est signalé comme frau­du­leux, l’uti­li­sa­teur du compte pourra justi­fier du contexte qui l’a amené à employer un pseu­do­nyme. Jusqu’à présent, le compte en ques­tion était tout simple­ment supprimé. D’ici décembre, ces nouvelles règles s’ap­plique­ront sur Face­book à travers le monde.

    via CCM

    On avance, tout douce­ment. Il aura fallu des années pour ce qui n’est que le mini­mum indis­pen­sable.

    C’est déjà un pas énorme, mais on aura Face­book comme juge de l’iden­tité que nous sommes habi­li­tés à mettre en avant. L’iden­tité civile gérée par l’État reste la norme quand on ne peut pas justi­fier du contraire, pour des personnes publiques ou des cas graves. C’est un pas énorme, mais qui ne repré­sente qu’une toute partie du chemin.

  • Police use terror powers to seize BBC News­night jour­na­list’s laptop

    Police have used powers under the Terro­rism Act to seize the laptop of a young News­night jour­na­list in a case that has shocked BBC colleagues and alar­med free­dom of speech campai­gners, The Inde­pendent can disclose.

    Offi­cers obtai­ned an order from a judge that was served on the BBC and Secun­der Kermani, who joined the flag­ship BBC2 news show early last year and has produ­ced a series of reports on British-born jiha­dis.

    the Inde­pendent

    Le pouvoir tout puis­sant des États ne semble vouloir s’ar­rê­ter de progres­ser. Tous les gardes-fous mis en place année après année par les géné­ra­tions précé­dentes sautent sans diffi­culté notable, comme s’ils étaient super­flus.

    Je crains le pire pour l’ave­nir, le jour où un gouver­ne­ment glis­sera douce­ment vers le tota­li­taire, nous n’au­rons plus de base légale pour réagir, nous n’au­rons plus qu’une révo­lu­tion dans le sang comme seule option.

    Le terro­risme est une telle­ment belle oppor­tu­nité pour faire tout ce qui était impos­sible hier… comment croire qu’ils y résis­te­raient ?

  • Pattern: Backends For Fron­tends

    On a desk­top app I might allow you to look at the items for sale, order online or reserve in store. On the mobile device though I might want to allow you scan bar codes to do price compa­ri­sons or give you context-based offers while in store. As we’ve built more and more mobile appli­ca­tions we’ve come to realise that people use them very diffe­rently and there­fore the func­tio­na­lity we need to expose will differ too.

    So in prac­tice, our mobile devices will want to make different calls, fewer calls, and will want to display different (and proba­bly less) data than their desk­top coun­ter­parts. This means that we need to add addi­tio­nal func­tio­na­lity to our API backend to support our mobile inter­faces.

    Another problem with the gene­ral-purpose API backend is that they are by defi­ni­tion provi­ding func­tio­na­lity to multiple, user-facing appli­ca­tions. This means that the single API backend can become a bottle­neck when rolling out new deli­very, as so many changes are trying to be made to the same deployable arti­fact.

    — Sam Newman

    Pas forcé­ment convaincu par tout, aucune recette miracle, mais inté­res­sant à lire pour amor­cer une réflexion. La couche d’API doit-elle être géné­rique ou spéci­fique à chaque appli­ca­tion ?

  • Product Mana­gers, Product Owners, and Scalable Models for Agile Product Teams (Cisco)

    Le titre dit déjà tout. Peut être rien de révo­lu­tion­naire, mais quelques rappels et défi­ni­tions bien inté­res­santes.

    Je refor­mule mais « les commer­ciaux ont pour rôle de faire tout ce qui est raison­nable ou dérai­son­nable pour boucler le gros deal à venir, dont les un ou deux trucs que que le produit n’a pas et qui sont spéci­fiques à ce pros­pect » parle sérieu­se­ment à mon expé­rience. C’est aussi une façon très claire d’ex­pliquer pourquoi les socié­tés qui veulent créer un produit ne doivent pas être diri­gés par les commer­ciaux, et doivent avoir des respon­sables produit indé­pen­dants.

    Inté­res­sante aussi la distinc­tion entre product mana­ger et product owner. Pour tenter de la mettre en place depuis quelques mois, c’est parfois loin d’être évident.

  • L’Avant gardiste

    Plein de cadeaux idiots qui peuvent être marrants, mais parfois chers : L’Avant gardiste. Ça me fait un peu penser à la boutique de L’Homme moderne, mais en plus détendu.

  • Kaza­kh­te­le­com JSC noti­fies on intro­duc­tion of Natio­nal secu­rity certi­fi­cate from 1 January 2016

    By words of Nurlan Meir­ma­nov, Mana­ging direc­tor on inno­va­tions of Kaza­kh­te­le­com JSC, Inter­net users shall install natio­nal secu­rity certi­fi­cate, which will be avai­lable through Kaza­kh­te­le­com JSC inter­net resources. « User shall enter the site www.tele­com.kz and install this certi­fi­cate follo­wing step by step instal­la­tion instruc­tions”- under­li­ned N.Meir­ma­nov.

    — Tele­com.kz (dépu­blié, voir la version en cache)

    Première réac­tion : Oh la dicta­ture !

    Seconde réac­tion : Chez nous c’est déjà le cas. Notre gouver­ne­ment contrôle une auto­rité de confiance instal­lée dans tous les gros navi­ga­teurs du marché. Pire : Ils l’ont déjà utili­sée pour faire du man in the middle.

    On peut se récon­for­ter en se disant que l’in­ten­tion n’a jamais été délic­tueuse, mais au final la capa­cité est là. Il y a déjà eu déra­page et vu le climat actuel, il n’y a pas vrai­ment lieu d’avoir beau­coup plus confiance que dans le Kaza­khs­tan sur ce point là. Plus récem­ment, l’État français demande aussi accès aux codes sources et archi­tec­tures des héber­geurs et des four­nis­seurs d’ac­cès. On pour­rait ajou­ter que nous sommes déjà un des leaders mondiaux sur les solu­tions commer­ciales de surveillance à l’échelle de pays.

    Plutôt que de se moquer, nous devrions avoir honte de montrer l’exemple. Le Kaza­khs­tan est juste en retard sur nous.

  • Le Salaire à Vie (Bernard Friot)

    C’est grâce à ce chan­tage à l’em­ploi perma­nent que le Medef arrive à arra­cher toute sorte d’avan­tages. […] De nos jours on n’ose plus rien faire contre les entre­prises de peur qu’elles arrêtent de promettre qu’elles vont créer les emplois qui manquent.

    Le salaire à vie (Bernard Friot)

    Reli­sez bien la cita­tion, deux fois. C’est criant de vérité.

    Une seconde ?

    On dit que Mittal fait vivre 20 000 sala­riés. Non ! Il y a 20 000 sala­riés qui font vivre Mittal

    C’est telle­ment évident et incon­tes­table après coup…

    Bon, la vidéo ne tourne pas autour de ces deux petites phrases mais je ne saurais résu­mer, d’au­tant qu’on parcours beau­coup de sujets. Allez regar­der, il y a plein de passages inté­res­sants.

    Sortir du capi­ta­lisme semble urgent, mais pour ça il faudrait déjà qu’on y réflé­chisse sérieu­se­ment en commun au niveau poli­tique, plutôt que de dire « si ça ne marche pas il faut faire la même chose encore plus fort ».

  • Cere­bral (React)

    Je manque d’ex­pé­rience en React / Flux, mais je partage quelque chose qui m’a eu l’air d’avoir du sens à partir de la vidéo (je partage un lien et pas direc­te­ment la vidéo parce que ça commence à 5h44m30s, ils ont visi­ble­ment filmé tout en une passe) : Cere­bral

    Le passage qui montre le scéna­rio de l’ap­pli­ca­tion et permet de comprendre tout le fonc­tion­nel et l’en­chaî­ne­ment sans aucun code est tout de même assez sympa (même si l’im­bri­ca­tion fait peur).

  • 6 Photo­gra­phers Invi­ted to Photo­graph 1 Man Reveal the Power of Pers­pec­tive

    Je ne vais pas me faire des copains.

    Canon perfor­med an expe­riment called Decoy to explore the power of pers­pec­tive. This very visual project sought to find out how influen­tial a photo­gra­pher’s outlook can be. Six photo­gra­phers were invi­ted to parti­ci­pate, each one sepa­ra­tely captu­ring a portrait of a man named Michael. On the day of the photo­shoot, each artist was told some­thing different about this man. Each photo­gra­pher was given a different backs­tory for Michael, being told he’s one of the follo­wing: a commer­cial fisher­man, a self-made millio­naire, a reco­ve­ring alco­ho­lic, a man who’s saved a life, an ex-inmate, or a self-proclai­med psychic.

    My Modern Met

    Les photos sont bien entendu toutes très diffé­rentes, mais aussi fina­le­ment très clichées dans l’ap­proche.

    Ce qui me gêne c’est que ce n’est pas une ques­tion de pers­pec­tive. Ici on montre surtout le vide du discours des photo­graphes qui disent cher­cher à connaître le modèle pour en tirer son essence, et autres jolies formu­la­tions.

    Ces photo­graphes ont fina­le­ment fait exac­te­ment ce qu’on leur a demandé. Ils ont créé une image pour faire ressor­tir celui qui a réussi à deve­nir million­naire, celui qui sort de prison, etc. Pour ça ils mettent en scène, quitte à faire un peu stéréo­type.

    Ils l’ont fait, et d’une excel­lente façon. Le résul­tat est top, vrai­ment, mais ils n’as­sument visi­ble­ment pas ce qu’ils font. Ce n’est pas une ques­tion de point de vue. C’est plus profond que ça : ici le modèle n’est qu’un support pour créer l’image souhai­tée, au même titre que le reste du décor. À la limite ils auraient pu faire une créa­tion sans personne en face, avec juste un mannequin ou même sans silhouette humaine.

    Sauf que dans le discours, dire qu’on cherche à faire ressor­tir qui il est, à tirer son essence – même si j’ad­mets que l’exer­cice est vain face quelqu’un qui joue un rôle – c’est de la foutaise. C’est ne pas assu­mer créer de toute pièce quelque chose qui n’existe pas.

  • Un modèle social complè­te­ment idiot

    Il était payé x xxx € par mois pour s’oc­cu­per de [bonne action]. Te rends-tu compte du scan­dale [du scan­dale] ?

    Je ne me rappelle plus le montant. Je ne me rappelle plus la source. La dernière parlait d’aide aux réfu­giés mais c’est quelque chose que j’en­tends souvent, dans diffé­rents contextes.

    Dès qu’on s’oc­cupe d’hu­ma­ni­taire, de social, d’un objec­tif un mini­mum éthique, ou même qu’on prétend simple­ment tenter d’être respec­tueux de la collec­ti­vité, les grandes rému­né­ra­tions sont immé­dia­te­ment jugées scan­da­leuses, honteuses. Ça parait sain : C’est autant d’argent qui ne va pas à la cause, quelle qu’elle soit.

    Sauf qu’à réagir ainsi on renforce un modèle social complè­te­ment idiot, un modèle où ceux qui contri­buent posi­ti­ve­ment sont forcé­ment moins bien payés que ceux qui détruisent les gens et le monde autour d’eux.

    On insi­nue que ceux qui aident les autres doivent accep­ter des rému­né­ra­tions plus faibles ou plafon­nées, qu’on ne doit pas gagner de l’argent en faisant quelque chose de bien. Une sorte de double peine.

    Pire, parce qu’en creux on dessine que gagner de l’argent au détri­ment des autres c’est quelque part plus légi­time, moins honteux. On marche sur la tête.


    Réflé­chis­sons-y deux fois. Fina­le­ment, quitte à ce qu’il existe de fortes rému­né­ra­tions, je préfère large­ment que ce soit pour ceux qui contri­buent posi­ti­ve­ment à la collec­ti­vité, même si ce n’est qu’un peu, même si ça se limite à une inten­tion diffi­ci­le­ment mise en œuvre. Réjouis­sons-nous plutôt.

    Je suis beau­coup plus gêné par les fortes rému­né­ra­tions de personnes ou d’en­tre­prises qui ne contri­buent pas à un modèle social posi­tif, au moins un peu, au moins dans l’in­ten­tion.

    Ce qui me fait honte – bien plus que n’im­porte quelle forte rému­né­ra­tion – c’est que ceux qui aident leur prochain ou contri­buent à un modèle de société un peu plus juste soient moins bien payés, voire béné­voles.

    Cherche 3 stagiaires non rému­né­rés (…) pour deve­nir la réfé­rence dans la lutte contre la préca­rité de l’em­ploi.

    https://twit­ter.com/rayfranco/status/669468160089841664
    Je viens de créer une association « Ambitieuses Asso » qui a pour but de promouvoir l'entrepreneuriat féminin. Mon objectif étant de devenir la référence dans la lutte contre la précarité des emplois, la pauvreté et l'isolement des femmes. J'ai besoin de visuels percutant qui reflètent la force de mon message.

Si vous avez une ou plusieurs de ces compétences et que mon projet vous intéresse, envoyez-moi book et cv sur xxxxx.

--

Ambitieuses mag, le magazine des working girls

1er webzine dédié à l'entreprenarial féminin

Recrute 3 stagiaires ou bénévoles

Stage non rémunéré ou bénévolat. Durée: décembre à février.

Ambitieux(se) - Créatif(ive) - Sérieux(se)

    Fina­le­ment il est plutôt là le scan­dale.