L’éco­no­miste James Galbraith raconte les coulisses du plan B grec

« C’est ce à quoi nous assis­tons aujourd’­hui. Une perte d’in­dé­pen­dance totale et une liqui­da­tion de l’État grec. La Grèce est un pays qui n’est plus indé­pen­dant. Le gouver­ne­ment a perdu toute marge de manœuvre. Il lui est inter­dit d’in­tro­duire la moindre loi sans l’ac­cord préa­lable de ses créan­ciers »

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« Ces 48 projets de loi prio­ri­taires sont dictés à Bruxelles et traduits ensuite en grec. Ce ne sont pas des réformes pour amélio­rer les condi­tions écono­miques de la Grèce. Ce sont des réformes construites par les lobbies »

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Les dates de fraî­cheur du lait ont été repous­sées de 3 à 7 jours pour que les entre­prises hollan­daises puissent expor­ter leur lait. Les grands groupes phar­ma­ceu­tiques se sont arran­gés pour être avan­ta­gés face à l’in­dus­trie locale, en invoquant une concur­rence en fait «  mani­pu­lée au travers des para­dis fiscaux et des prix de trans­fert  ». Les priva­ti­sa­tions sont conçues pour «  créer des mono­poles privés pour les entre­prises étran­gères  » sur les biens les plus inté­res­sants, à l’image de l’aé­ro­port d’Athènes, détenu par le groupe alle­mand de BTP Hoch­tief.

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Pour James Galbraith, l’échec de ce nouveau plan est déjà inscrit. Même si l’aug­men­ta­tion des taxes permet pendant quelques mois d’aug­men­ter les recettes de l’État, les mesures exigées vont conduire selon lui à une nouvelle dimi­nu­tion de l’ac­ti­vité, à une nouvelle réces­sion.

— Sur Média­part

La situa­tion de la Grèce n’est pas finie, même si on n’en parle plus. On se féli­cite mais en plus d’une catas­trophe écono­mique qui n’est pas réglée, on a une catas­trophe humaine qui risque d’être désas­treuse, sinon explo­sive.


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