Auteur/autrice : Éric

  • L’éco­no­miste James Galbraith raconte les coulisses du plan B grec

    « C’est ce à quoi nous assis­tons aujourd’­hui. Une perte d’in­dé­pen­dance totale et une liqui­da­tion de l’État grec. La Grèce est un pays qui n’est plus indé­pen­dant. Le gouver­ne­ment a perdu toute marge de manœuvre. Il lui est inter­dit d’in­tro­duire la moindre loi sans l’ac­cord préa­lable de ses créan­ciers »

    […]

    « Ces 48 projets de loi prio­ri­taires sont dictés à Bruxelles et traduits ensuite en grec. Ce ne sont pas des réformes pour amélio­rer les condi­tions écono­miques de la Grèce. Ce sont des réformes construites par les lobbies »

    […]

    Les dates de fraî­cheur du lait ont été repous­sées de 3 à 7 jours pour que les entre­prises hollan­daises puissent expor­ter leur lait. Les grands groupes phar­ma­ceu­tiques se sont arran­gés pour être avan­ta­gés face à l’in­dus­trie locale, en invoquant une concur­rence en fait «  mani­pu­lée au travers des para­dis fiscaux et des prix de trans­fert  ». Les priva­ti­sa­tions sont conçues pour «  créer des mono­poles privés pour les entre­prises étran­gères  » sur les biens les plus inté­res­sants, à l’image de l’aé­ro­port d’Athènes, détenu par le groupe alle­mand de BTP Hoch­tief.

    […]

    Pour James Galbraith, l’échec de ce nouveau plan est déjà inscrit. Même si l’aug­men­ta­tion des taxes permet pendant quelques mois d’aug­men­ter les recettes de l’État, les mesures exigées vont conduire selon lui à une nouvelle dimi­nu­tion de l’ac­ti­vité, à une nouvelle réces­sion.

    — Sur Média­part

    La situa­tion de la Grèce n’est pas finie, même si on n’en parle plus. On se féli­cite mais en plus d’une catas­trophe écono­mique qui n’est pas réglée, on a une catas­trophe humaine qui risque d’être désas­treuse, sinon explo­sive.

  • Faut-il prendre l’ef­fon­dre­ment au sérieux ?

    Le problème, c’est le manque de dispo­ni­bi­lité et de réserves de ressources en mine­rai et matières premières – ce que l’on appelle l’épui­se­ment des éléments – pour capter, conver­tir et exploi­ter les éner­gies renou­ve­lables.

    […]

    Les tech­no­lo­gies que nous espé­rons salva­trices ne font qu’ajou­ter à ces diffi­cul­tés. « Car les nouvelles tech­no­lo­gies vertes sont géné­ra­le­ment basées sur des nouvelles tech­no­lo­gies, des métaux moins répan­dus et contri­buent à la complexité des produits, donc à la diffi­culté du recy­clage »

    […]

    « Il est trop tard pour le déve­lop­pe­ment durable, il faut se prépa­rer aux chocs et construire dans l’ur­gence des petits systèmes rési­lients ».

    Pour eux, l’ef­fon­dre­ment n’est pas tant une trans­for­ma­tion brutale, un retour à la barba­rie, qu’« une situa­tion inex­tri­cable, irré­ver­sible et complexe, pour laquelle il n’y a pas de solu­tions, mais juste des mesures à prendre pour s’y adap­ter ». Comme face à une mala­die incu­rable, il n’y a pas de solu­tions, mais des choses à faire. Pour eux, la décrois­sance volon­ta­riste n’est plus d’ac­tua­lité. La réduc­tion graduelle, maîtri­sée et volon­taire de nos consom­ma­tions maté­rielles et éner­gé­tiques n’est plus réaliste. […] Nous sommes là encore face à une conjonc­tion d’ef­fon­dre­ments : des ressources, des finances, de l’éco­no­mie, de la poli­tique, de la société et de la cultu­re… Un effon­dre­ment total, systé­mique « où même la possi­bi­lité de redé­mar­rer une société dans un envi­ron­ne­ment épuisé serait très faible pour ne pas dire impos­sible. »

    — sur Inter­net Actu

    Vision extrê­me­ment dépri­mante, mais à lire car le problème de fond est sérieux.

  • Paris: piétio­ni­sa­tion d’une partie de la voie Pompi­dou et tram­way rive droite

    « Ce trans­port propre permet­tra une traver­sée de Paris d’ouest en est, soit par les quais hauts, soit par la rue de Rivoli. Le projet est à l’étude avec les services de la Ville, et nous en discu­te­rons avec le STIF, la RATP, la préfec­ture de police. Je souhaite un tram­way nouvelle géné­ra­tion, sans rail ni caté­naire, en site protégé. Ce qui ne néces­si­tera pas de gros travaux d’in­fra­struc­tures, limi­tera les coûts et permet­tra d’al­ler très vite’: il sera en service avant 2020 », assure la maire.

    Anne Hidalgo, via l’Ex­press

    Un tram­way sans rail ni caté­naire, moi j’ap­pelle ça un bus, éven­tuel­le­ment sur voie réser­vée. Un peu comme il en existe déjà partout en fait.

    Bon, on parle peut être d’un bus nouvelle géné­ra­tion, et de voie réser­vée indé­pen­dante des voies de circu­la­tion exis­tantes, mais ça reste un bus.

    C’est vrai que côté marke­ting parler de tram­way c’est vache­ment plus hype. Mais là ça devient du green-washing.

  • Il écrit à la photo­graphe qui a osé retou­cher les photos de sa femme… Une lettre formi­dable

    Ces photos sont très belles et vous êtes mani­fes­te­ment une photo­graphe de talent… mais ce n’est pas ma femme. Vous avez fait dispa­raître chacun de ses « défauts ». Même si je suis sûr que c’est elle qui vous a demandé de le faire, vous avez enlevé tout ce qui a fait notre vie.

    Lorsque vous enle­vez ses verge­tures, vous enle­vez le souve­nir de ses gros­sesses et de nos enfants. Lorsque vous enle­vez ses rides, vous enle­vez deux décen­nies de rires et de soucis. Lorsque vous enle­vez sa cellu­lite, vous enle­vez son amour pour la cuisine et pour tous ces plats que nous avons parta­gés.

    Je ne vous dis pas cela pour vous faire sentir mal. Vous avez juste fait votre travail. Je vous écris pour vous remer­cier. En voyant ces images, je me suis rendu compte que je ne disais pas assez à ma femme à quel point je l’aime et que je l’adore comme elle est.

    — via Posi­tivR

    Merci.

    On peut atté­nuer un peu, on peut ne pas montrer, mais quand on retouche pour chan­ger et masquer alors on nie la personne, qui elle est et ce qu’elle a vécu.

    Ça fonc­tionne sur les maga­zines juste­ment parce qu’on ne connait pas ces gens, qui n’ont pas à être réels. Ne perdons pas notre huma­nité.

  • Pourquoi la BPI fait fuir les capi­taux privés

    En consta­tant « la perti­nence de l’in­ter­ven­tion de la BPI dans de nombreux domaines, notam­ment celui du soutien à l’in­no­va­tion et le service rendu à des milliers d’en­tre­prises », les dépu­tés commettent une double erreur. Ils oublient, d’abord, ce que devrait être la philo­so­phie géné­rale de la BPI : pallier les défaillances du marché unique­ment.

    En clair : Le résul­tat est plutôt posi­tif, mais c’est public et non privé, donc c’est mal. Le reste de l’ar­ticle reprend ce prin­cipe à multiples occa­sions.

    Ce que l’on voit, en effet, ce sont les campagnes de commu­ni­ca­tion toni­truantes de la BPI et les start-ups digi­tales et inno­vantes qui émergent et que la banque affiche à son palma­rès. Ce que l’on ne voit pas, c’est l’as­phyxie progres­sive du secteur privé. Comme déve­loppé dans une nouvelle note pour le think-tank Gene­ra­tionLibre, il faut s’inquié­ter de la faible part des capi­taux privés dans le finan­ce­ment de l’in­no­va­tion.

    On ne dira donc pas pourquoi ce serait mieux que le finan­ce­ment soit privé, et que de riches inves­tis­seurs en récu­pèrent le fruit. C’est par prin­cipe.

    Que le public fasse émer­ger l’in­no­va­tion et aide les initia­tives de créa­tion, moi ça me parait plutôt posi­tif. Que quand c’est possible cela se fasse sur le public sans objec­tif premier de profit de la part de l’in­ves­tis­seur finan­cier tiers – et que l’in­ves­tis­se­ment privé à visée lucra­tive soit là pour les autres cas – ça me parait là aussi plutôt inté­res­sant. C’est même le rôle de l’État qu’on peut diffi­ci­le­ment discu­ter : celui d’ai­der à la créa­tion et à l’in­ves­tis­se­ment profi­table sur le long terme à l’éco­no­mie, surtout sur la prise de risques.

    Les ratios pruden­tiels impo­sés aux banques depuis la crise de 2008 expliquent, en partie, l’ab­sence des finan­ciers dans le finan­ce­ment des start-ups. Un inves­tis­se­ment dans un fonds de capi­tal inno­va­tion les oblige à mobi­li­ser bien davan­tage de fonds propres que pour d’autres types d’in­ves­tis­se­ments : le rende­ment des capi­taux ainsi enga­gés est défa­vo­rable. Desser­rer cet étau qui gêne l’in­ves­tis­se­ment et nuit à l’in­no­va­tion devrait être une prio­rité.

    La crise bancaire ? mais elle est passée. Déré­gle­men­tons encore plus l’in­ves­tis­se­ment sur capi­taux virtuels, on a bien vu que ça n’avait aucune influence écono­mique néga­tive. Si ? ah ? pas pour l’au­teur visi­ble­ment. C’est un étau qui empêche l’in­ves­tis­se­ment privé. Visi­ble­ment le public pallie bien, comme démon­tré, mais comme c’est public, il est urgent de chan­ger ça, quitte à prendre de sacrés risques.

    Si le texte attri­bue à l’Etat le rôle de couvrir un risque, l’Etat doit toute­fois délé­guer au secteur privé, a priori plus compé­tent, le choix des inves­tis­se­ments. Concer­nant la BPI, nous plai­dons donc pour un recen­trage de son acti­vité sur deux types d’in­ter­ven­tion seule­ment : le finan­ce­ment de long terme de l’in­no­va­tion, où le secteur privé ne s’aven­ture de toute façon pas, et un rôle indi­rect de multi­pli­ca­teur du crédit, sur le modèle de KfW, la banque publique alle­mande.

    Au public le risque, au privé l’in­ves­tis­se­ment (et le béné­fice asso­cié). C’est encore mieux si les fonds publics ne sont qu’un démul­ti­pli­ca­teur pour le privé.

    La fumis­te­rie du privé par prin­cipe plus compé­tent que le public (surtout sur l’in­ves­tis­se­ment bancaire, vues les dix dernières années et la crise asso­ciée), ça commence à me fati­guer sévè­re­ment.

    En voulant faire de la BPI un instru­ment d’ap­pli­ca­tion de la poli­tique indus­trielle, la mission parle­men­taire ne propose aucune réforme ambi­tieuse de l’ins­ti­tu­tion et semble se trom­per d’époque. A quand la prochaine mission ?

    Parce que oui, si le public se met à faire de la poli­tique, ça la fout mal pour les inté­rêts privés. L’époque est plus à la déré­gu­la­tion capi­ta­lis­tique totale, effec­ti­ve­ment.

    Bravo Chal­lenges pour ce superbe exemple de ce qui me fait peur dans l’éco­no­mie d’in­ves­tis­se­ment aujourd’­hui. Et pour­tant je bosse en star­tup, et suis heureux de le faire.

    Malheu­reu­se­ment c’est clai­re­ment la ligne qu’on tend à suivre depuis un moment. Que peut-on faire pour chan­ger ?

  • Colis­simo en ligne : envoyer un colis depuis sa boîte au lettre

    Mercredi dernier, j’ai appris via un article du Monde relayé sur twit­ter, que l’on pouvait main­te­nant, grâce à La Poste, envoyer des colis en les postant direc­te­ment dans sa boîte au lettre fermée à clé.

    Jean­viet (dans ce qui ressemble à du publi-rédac­tion­nel)

    Ça ressemble à une très bonne idée. Je crois même que dans d’autres pays c’est la norme pour les lettres (le facteur pose ce qu’il apporte, mais aussi prend ce qui est à poster). Bref, ça fait du bien de dire du bien de La Poste.

    Bon, je n’ai pu m’em­pê­cher de rire à celui qui sur Twit­ter propo­sait de lais­ser au facteur un simple avis de passage.

  • Consul­ta­tion Répu­blique Numé­rique – parti­ci­per

    Il y a plein de choses à dire sur la consul­ta­tion actuelle de Répu­blique Numé­rique. Proba­ble­ment que l’ef­fet sera minime, que le prin­cipe même est contes­table, mais au moins on ne pourra pas nous repro­cher de ne pas avoir joué le jeu. Essayons une fois. Il ne reste que deux jours pour cela, c’est urgent.

    C’est long, il y a des milliers de propo­si­tions et de votes possibles. Pour guider il suffit de regar­der les inter­ven­tions et votes des asso­cia­tions et groupes qui vont dans le bon sens. Pas pour voter les yeux fermés, mais pour voir le premier filtre qu’ils ont fait, souvent voter pareil, parfois s’abs­te­nir, excep­tion­nel­le­ment être en désac­cord. Gardez votre propre sens critique en toute occa­sion. Voici ma liste de profils à explo­rer (bien aller jusqu’en bas des pages où il y a aussi les votes) :

    De manière inté­res­sante, ça fonc­tionne aussi dans l’autre sens si vous trou­vez des repous­soirs : Person­nel­le­ment j’ai par exemple le syndi­cat natio­nal de l’édi­tion (SNE), qui en lui-même est très impor­tant mais qui se à toujours prendre des posi­tions pour l’ex­ten­sion du droit d’au­teur et contre la libre circu­la­tion.

    Bien entendu, vous pouvez aussi aller plus vite vu que j’ai déjà fait la collecte de tout ça en regar­dant direc­te­ment mes propres votes et inter­ven­tions. Ça évite de cliquer plusieurs fois sur le même lien si diffé­rents acteurs sont inter­ve­nus dessus. Par contre vous pouvez manquer les quelques rares inter­ven­tions où je me suis abstenu de voter parce que quelque chose me gênait (ou parce que je n’avais pas le recul néces­saire pour avoir un avis assez intel­li­gent).

    Il y aussi un docu­ment réca­pi­tu­la­tif de quelques points prin­ci­paux réalisé par quelques unes des asso­cia­tions citées, et quelques autres qui n’ont pas parti­cipé direc­te­ment sur Répu­blique Numé­rique. Vous trou­ve­rez aussi le docu­ment de LQDN, celui du CNN, et la sélec­tion de Tris­tan Nitot.

  • Discri­mi­na­tions reli­gieuses à l’em­bauche : une réalité

    Ce testing dresse pour la première fois un état des lieux chif­fré de la discri­mi­na­tion reli­gieuse sur le marché du travail. Les résul­tats révèlent une forte discri­mi­na­tion à l’égard des juifs et des musul­mans.
    Ces derniers ont deux fois moins de chances d’être contac­tés par les recru­teurs que les catho­liques. Les hommes musul­mans sont parti­cu­liè­re­ment discri­mi­nés : leur taux de réponse est 4 fois plus faible que celui des hommes catho­liques.

    Malheu­reu­se­ment rien de neuf : Les musul­mans, et dans une moindre mesure les juifs, sont discri­mi­nés à l’em­bauche. Là où l’étude est inté­res­sante c’est qu’elle sépare la discri­mi­na­tion ethnique de la discri­mi­na­tion reli­gieuse.

    Leur FAQ explique bien comment ils ont tenté d’iso­ler la reli­gion du carac­tère ethnique, et ça semble assez convain­cant.

    Quelle que soit leur reli­gion, les femmes affichent des taux de réponse signi­fi­ca­ti­ve­ment plus élevés que leurs homo­logues mascu­lins. Ce résul­tat est cohé­rent avec les stéréo­types sur le genre égale­ment asso­ciées à l’homme et à la femme, et qui tendent à résu­mer le duo « Mana­ger-Assis­tante ». En d’autres termes, les femmes sont perçues comme excel­lant aux fonc­tions d’as­sis­ta­nat (dont les postes de comp­tables, assis­tant(e)s et secré­taires comp­tables font partie), alors que les hommes, perçus comme natu­rel­le­ment leaders, sont moins faciles à diri­ger à ces fonc­tions. Et en effet, le métier « Employés de la comp­ta­bi­lité » est à 85% fémi­nin d’après une enquête 2013 de la DARES.

    Je suis moyen­ne­ment convaincu par l’ex­pli­ca­tion. J’ai peur que joue aussi un autre facteur : Les femmes sont déjà discri­mi­nées par leur sexe, et les discri­mi­na­tions ne s’ajoutent pas indé­fi­ni­ment. Une fois en bas de la pile, il y a peut être moins de clas­se­ment entre ceux qui y sont. Les recru­teurs qui sont ouverts sur le genre, le sont peut être aussi plus faci­le­ment sur la reli­gion. Je suis dans les suppo­si­tions, je l’avoue.

    La litté­ra­ture scien­ti­fique permet de dire que la candi­date catho­lique pratiquante a les mêmes taux de réponse que la candi­date de réfé­rence areli­gieuse

    Peu éton­nant là aussi mais bon à rappe­ler : Le problème n’est pas la reli­gion mais d’avoir une reli­gion qui ne corres­pond pas à la norme.

    On le voit d’ailleurs à la suite :

    Le testing a comparé les taux de réponses des candi­dats pratiquants, servant de point de réfé­rence, avec ceux de candi­dats signa­lant un atta­che­ment à la laïcité dans leur CV. Seuls les musul­mans gagnent à signa­ler leur atta­che­ment à la laïcité (la diffé­rence de taux de réponse chez les juifs n’est pas statis­tique­ment signi­fi­ca­tive). A l’in­verse, les catho­liques perdent à s’af­fi­cher laïcs plutôt que pratiquants.

    La norme c’est être catho­lique. Mettre sous silence la reli­gion d’un musul­man est « normal », mais réduire la reli­gion d’un catho­lique c’est passer pour un fauteur de trouble. Éclai­rant pour montrer que c’est clai­re­ment une conno­ta­tion néga­tive placée sur certaines reli­gions.

    Tout ça est sur le site de l’Ins­ti­tut Montaigne. Malheu­reu­se­ment ça ne fait que confir­mer ce qu’on présume tous, sans appor­ter de solu­tion. Le nombre d’email envoyés pour tester me semble aussi assez faible (moins de 7000, pour tester toutes les combi­nai­sons, sachant que c’est réparti dans des entre­prises et dans des régions diverses).

     

  • A quick puzzle to tell whether you know what people are thin­king

    The majo­rity think they’re in the mino­rity. Or, “the few shaping the opinions of the many,” as network resear­cher Kris­tina Lerman descri­bed it.

    Avec une simple illus­tra­tion, montrer comment on forge l’opi­nion. L’im­pact des média qui diffusent en masse et choi­sissent ce qu’on lit, la façon de poser des ques­tions, le secret du vote pour éviter la honte… tout ça peut faus­ser le résul­tat sur ce qu’on croit être l’opi­nion géné­rale.

    Plus, sur le Washing­ton Post. À lire.

  • No, e-book sales are not falling, despite what publi­shers say

    Il y a des éditeurs qui font volon­tai­re­ment un prix numé­rique supé­rieur au prix papier pour leurs livres, prétex­tant la défense des libraires et les faibles ventes numé­riques. Quand je dis qu’ils sont en train de se tirer une balle dans le pied…

    But that’s only half the story. Accor­ding to the figures from Author Earnings — which are based in part on regu­lar samples of Amazon sales data — what’s really been happe­ning is that the market share of esta­bli­shed publi­shers has been decli­ning, while sales of inde­pen­dently publi­shed e-books have been growing. In parti­cu­lar, sales of books that don’t even have indus­try stan­dard ISBN numbers have increa­sed.

    extrait du maga­zine Fortune

    Ça se passe aux États-Unis, où faire payer plus cher le numé­rique que le papier serait inima­gi­nable, mais où les prix des livres des gros éditeurs sont en train de remon­ter.

    Bref, en propo­sant une offre inadap­tée, on habi­tue simple­ment auteurs et lecteurs à se passer des gros éditeurs. Quand vous les enten­drez appe­ler à la défense du droit d’au­teur face au numé­rique et à la baisse des ventes, repen­sez-y. Ce sont peut être simple­ment eux qui tournent une page, perdant leur quasi mono­pole pour deve­nir un modèle parmi d’autres possibles.