Auteur/autrice : Éric

  • Des prises de notes avec Logseq

    Après des années de nvalt et stan­dard­notes ainsi qu’une tenta­tive sous Notion, je suis passé à Logseq pour mes notes pro et je ne regrette pas.

    Jour­nal de bord

    La philo­so­phie est celle du jour­nal (log). On a une page pour la jour­née et on tape dedans sans cher­cher à orga­ni­ser une hiérar­chie de page et de sous-page pour chaque sujet.

    À la place de la struc­tu­ra­tion des pages on va struc­tu­rer notre contenu. Tout est pensé sous forme hiérar­chique, un peu comme une carte mentale. Une idée, une note, un contexte. Ça peut être un mot, une phrase, ou tout un para­graphe. Si j’ajoute du contenu, une sous-idée, une sous-note, un sous-contexte, je l’in­dente en dessous.

    • Premier sujet de la jour­née
      • première pensée sur ce sujet
      • autre idée
        • je déve­loppe un peu
        • je déve­loppe toujours
          • atten­tion, ce point là néces­site quelques détails
      • On a dévié sur autre chose
        • on déve­loppe
    • Second sujet de la jour­née

    Visuel­le­ment on peut ajou­ter des titres ou de la mise en forme mais c’est unique­ment cosmé­tique.

    Réfé­rences

    Le béné­fice arrive quand on fait des réfé­rences. Si un concept ou un sujet risque de reve­nir, on fait une réfé­rence, soit avec la syntaxe [[page wiki]] soit avec la syntaxe #hashtag. Il y a aussi une aide spéci­fique pour faire réfé­rence à une date (et donc au jour­nal de la dite date).

    Comme dans un Wiki, ça crée la page corres­pon­dante(*). Dans cette page vous pouvez aussi avoir un contenu spéci­fique mais rete­nez-vous de trop y toucher au début. L’in­té­rêt ce sont surtout les rétro-liens auto­ma­tiques.

    En bas de chaque page, vous avez tous les blocs qui y font réfé­rence. Chaque bloc a son contexte (les points parents) et son contenu (le contenu du point qui contient la réfé­rence mais aussi ses sous-points).

    Si vous tapez unique­ment dans votre jour­nal du jour et que vous indiquez #archi à chaque fois que vous parlez d’ar­chi­tec­ture, vous aurez auto­ma­tique­ment une page #archi qui contient le jour­nal de toutes les discus­sions d’ar­chi­tec­ture, avec le contexte (dont le jour­nal daté) et le contenu.

    Ces réfé­rences sont cliquables dans les deux sens. La navi­ga­tion est donc super facile pour aller fouiller les contextes et les concepts.

    Tâches

    Ce qui m’a convaincu ce sont les tâches. Comme pas mal d’ou­tils, on peut trans­for­mer une ligne en tâche avec une case à cocher.

    Ici je retrouve ma tâche dans le jour­nal du jour, mais aussi dans toutes les pages liées (un lien dans la ligne de la tâche ou dans une ligne parente dans la hiérar­chie).

    Chaque fois qu’une tâche est affi­chée à cause d’une réfé­rence, il y a tout son contexte, cliquable. Si c’est une réfé­rence de date, ça appa­rait dans le jour­nal du jour concer­née (c’est juste une page et une réfé­rence comme d’autres).

    J’ai toujours sous la main tout ce qui est perti­nent dans le contexte en cours et je ne perds plus rien. Mieux, je retrouve aussi tout ça dans la liste globale des tâches, qu’on peut oppor­tu­né­ment ajou­ter à un panneau laté­ral.

    Adap­ta­tion

    Jour­nal, réfé­rences et tâches sont assez bien agen­cés pour que ça emporte mon choix face à tout ce que j’ai testé jusqu’à présent.

    Ce ne fut pas simple. J’ai échoué à mon premier essai parce que j’ai essayé de lutter contre le logi­ciel. J’ai tenté d’ins­tal­ler trop de plugins, de saisir mes conte­nus dans des pages dédiées comme un Notion plutôt que dans le jour­nal, de faire peu de liens, etc.

    Il faut entrer dans la logique, faire plutôt trop de liens que pas assez, utili­ser la hiérar­chie lors de la saisie et faire confiance au logi­ciel.

    Le second frein, c’est juste­ment la hiérar­chie. C’est affi­ché comme une liste à puces. Au départ ça m’a donné envie de m’en échap­per pour retrou­ver des para­graphes simples comme nvalt ou stan­dard­notes (ou même Notion). Il m’a fallu me forcer quelques jours à juste oublier cette appa­rence de liste et à taper quand même. Là ça a commencé à prendre son sens.

    S’il y avait un dernier point, c’est l’as­pect austère, dont l’édi­teur qui est basé sur du Mark­down plutôt qu’un WYSIWYG. Je le regrette mais on s’y fait assez faci­le­ment.

    Geeks

    Je ne décris pas tout parce que c’est riche sous la capot mais trois points quand même :

    • Tout ça est stocké sous forme de fichiers mark­down. La synchro­ni­sa­tion recom­man­dée entre deux appa­reils est d’ailleurs de simple­ment écrire dans un dossier Drop­box, Google Drive ou autre.
      Pour le mobile, sauf à savoir synchro­ni­ser un réper­toire de fichiers, il faut pour l’ins­tant passer par le méca­nisme de synchro­ni­sa­tion native en beta, qui est réservé aux soutiens payants.
    • La hiérar­chie est encore plus au cœur qu’on ne le pense. C’est en fait un graphe, et les pages sont autant des nœuds de ce graphe que n’im­porte quel élément de hiérar­chie dans le contenu. En fait en cliquant sur n’im­porte quel item, on peut l’ou­vrir comme une page, ou y faire réfé­rence.
      C’est mon (*) de tout à l’heure. Les réfé­rences c’est autant une page que n’im­porte quel bloc.
    • Il y a un système de requête qui permet de faire des recherches dans le graphe et affi­cher les blocs trou­vés ou les réfé­rences vers les blocs trou­vés. Celui qui le veut peut donc construire un système ad hoc assez complexe à sa guise.
  • Isola­tion et clima­ti­sa­tion

    Je vois encore parler d’iso­la­tion pour la lutte contre les très fortes chaleur, en l’op­po­sant à la clima­ti­sa­tion.

    Je crois qu’il y a mauvaise compré­hen­sion : L’iso­la­tion ne rafrai­chit rien, elle se contente d’ajou­ter un peu d’iner­tie. Ce qui est chaud mettra plus long­temps à capter le frais exté­rieur. Ce qui est froid mettra plus long­temps à capter le chaud exté­rieur.

    C’est parfait en hiver. On a une source de frais (l’air exté­rieur) et une source de chaleur (notre présence, notre frigo, notre télé­vi­sion, notre plaque de cuis­son, notre four, et tous les appa­reils élec­triques ou élec­tro­niques). Plus on isole, plus on limite l’im­pact de la source de frais. Si ça ne suffit pas, on ajoute une source de chaleur inté­rieur avec le chauf­fage.

    En été c’est plus compliqué.

    En jour­née on cumule une source de chaleur exté­rieure cumu­lée à une source de chaleur inté­rieur (notre présence, notre frigo, notre télé­vi­sion, notre plaque de cuis­son, notre four, et tous les appa­reils élec­triques ou élec­tro­niques). Ça chauffe, inva­ria­ble­ment. L’iso­la­tion permet de limi­ter un des deux apports mais ça chauffe forcé­ment.

    Idéa­le­ment on évacue la chaleur récu­pé­rée en jour­née en lais­sant entrer l’air frais la nuit. Bonus pour ceux qui peuvent créer un courant d’air avec un appar­te­ment traver­sant.

    C’est là que ça commence à coin­cer.

    En périodes cani­cu­laires, la nuit ne rafrai­chit pas, ou pas assez. On gagne donc de la chaleur chaque jour, sans rien pouvoir y faire. L’iso­la­tion peut même empi­rer le problème puisqu’elle limite les trans­ferts de chaleur autant pour en gagner que pour en perdre.

    Avec le réchauf­fe­ment clima­tique ces périodes sont chaque année de plus en plus chaudes, et surtout de plus en plus longues. C’est explo­sif, surtout en zone urbaine où le béton régur­gite la chaleur de la jour­née, où beau­coup d’ap­par­te­ments ne béné­fi­cient d’au­cun courant d’air.

    Graphique montrant les vagues de chaleur entre 1947 et 2024. Les points sont placés en fonction de l'intensité maximale en °C (ordonnée) et de l'année (abscisse). La taille du point dépend de la sévérité. 

La densité des événements augmente très largement avec le temps.
    Si vous avez l’im­pres­sion que la densité des événe­ments augmente drama­tique­ment avec le temps, c’est que vous avez bien lu le graphique.

    L’iso­la­tion ne suffit pas, il faut aussi une source de frais en paral­lèle. Les deux agissent de concert.

    Malgré tout ce que ça implique, il va être de plus en plus diffi­cile de se passer de clima­ti­sa­tion. On peut juste en limi­ter l’usage en isolant le mieux qu’on peut.

  • Wire­guard inté­gré dans les Free­box

    Je réflé­chis à rapa­trier chez moi certaines données qui sont dans des services en ligne en ce moment.

    Je suis prêt à me faire aux aléas, au risque de panne ou de décon­nexion. J’ai plus de mal sur l’as­pect sécu­rité, parti­cu­liè­re­ment concer­nant l’hé­ber­ge­ment de fichiers.

    Si je mets un Next­cloud, il va immé­dia­te­ment se retrou­ver sur Shodan, être vulné­rable sur les failles récentes ou si je tarde un peu aux mises à jour. Je n’ai pas de secret d’État mais j’ai­me­rais éviter que tout parte aux quatre vents.

    Je me vois mal juste ouvrir le port sur Inter­net.

    J’ima­gi­nais partir sur du port knocking, qui couvrait bien mon modèle de menace, mais je découvre que les Free­box Pop ont un serveur VPN inté­gré. Moins d’une minute plus tard me voilà avec une confi­gu­ra­tion Wire­guard dispo­nible sur mes diffé­rents appa­reils, smart­phone inclus.

    En cas de besoin, je l’al­lume et j’ai accès à tout mon réseau local depuis n’im­porte où. Juste parfait.

  • Explo­ra­tion des données de la machine PPC pour l’apnée du sommeil

    J’ai une machine à pres­sion posi­tive conti­nue (PPC) pour l’apnée du sommeil. Il y a tout un télé­suivi vers le cloud du construc­teur puis vers le pres­ta­taire de télé­suivi. Là bas j’ai accès pour chaque jour à la durée de fonc­tion­ne­ment, la moyenne des fuites d’air sur la nuit et et le nombre moyen d’apnées par heure.

    Ça me semble pauvre. Je branche la machine avant de m’en­dor­mir. Il peut m’ar­ri­ver de lire ou regar­der une série une bonne heure avant de m’en­dor­mir. J’étais curieux d’avoir quelque chose de plus précis que ces chiffres agré­gés.

    Il s’avère qu’en plus de la télé­trans­mis­sion par GSM, ces machines ont une carte SD où tout est enre­gis­tré.

    J’ai donc décou­vert le logi­ciel OSCAR, qui sait déco­der tout ça.

    Là on a désor­mais l’en­re­gis­tre­ment de toutes les données de pres­sion, de fuite, d’apnée, de respi­ra­tion, de ronfle­ment et de flux. J’ai les statis­tiques chif­frées, les graphiques quoti­diens avec une réso­lu­tion qui va au moins jusqu’au dixième de secondes, la liste précise et horo­da­tée de tous les événe­ments détec­tés, et des graphiques agré­gés par jour.

    Je ne sais pas encore trop quoi en faire mais ça satis­fait ma curio­sité et ça peut servir de base de discus­sion avec le pres­ta­taire si certaines choses restent trop floues (ou pour détec­ter s’ils font de nouveau n’im­porte quoi avec mes données et me racontent de nouveau n’im­porte quoi pour noyer le pois­son).

    Note : Le logi­ciel dit que les données sont détaillées sur la carte unique­ment pour la dernière semaine, puis la machine garde moins de choses pour les histo­riques longs. Le logi­ciel récu­père et sauve­garde ça, donc pour vrai­ment tout avoir il faudrait faire une synchro­ni­sa­tion manuelle toutes les semaines. En pratique je n’ai pas vu de diffé­rence entre les données récentes et les anciennes. Tout au plus je vais penser à synchro­ni­ser avant qu’ils ne récu­pèrent la carte SD de leur côté.

  • Apnée du sommeil, 2 semaines après

    J’avais écrit il y a trois semaines que j’al­lais être appa­reillé.

    C’est fait.

    À quoi ça ressemble

    J’ai une sorte de harna­che­ment sur la tête pour faire tenir une bulle hermé­tique autour de mon nez. Le tout est relié avec un tuyau souple jusqu’à une petite machine sous ma table de nuit qui main­tient une pres­sion d’air. Rien de vrai­ment complexe sur le prin­cipe.

    Il y a de la pres­sion, donc si j’ouvre la bouche j’ai l’air qui entre par le nez et ressort par la bouche. Ça rend diffi­cile et désa­gréable de parler. Une fois la machine bran­chée je suis isolé.

    Le masque n’est pas super agréable. En serrant trop c’est vite désa­gréable. En serrant trop peu ça fait vite des fuites d’air. Dans les deux cas ça se déplace faci­le­ment avec mes posi­tions sur l’oreiller.

    Il y a plusieurs types de masques et plusieurs tailles. Je vais voir si je peux essayer autre chose, ou au moins la taille en dessous.

    Il reste que, même avec tout ça et ce gros tuyau, ça s’ou­blie. En fait je trouve même la pres­sion d’air agréable, faci­li­tante pour la respi­ra­tion, donc je ne ressens pas une contrainte très impor­tante.

    La machine derrière est plus petite que je ne pensais, tota­le­ment silen­cieuse. Si je m’en­tends respi­rer c’est surtout pour l’air que j’ex­pire via le masque. Ma femme à côté n’en­tend rien.

    Il y a un télé­suivi. La machine enre­gistre les usages, les pres­sions, les détec­tions d’apnées, et les fuites d’air du masque. Tout ça est tracé et envoyé au tech­ni­cien qui me suit via une carte SIM inté­grée à la machine. Ce tech­ni­cien remonte ensuite une statis­tique d’usage à la CPAM (l’usage condi­tionne le rembour­se­ment) et les métriques au méde­cin pour qu’il puisse adap­ter le trai­te­ment.

    Les métriques me sont aussi présen­tées par le site en ligne de l’en­tre­prise qui fait le télé­suivi. Pour l’anec­dote, ça m’a permis de remarquer que les données suivies depuis deux semaines étaient celles d’un autre patient, même si j’ai du insis­ter pour leur faire recon­naitre et corri­ger. Pas très heureux du point de vue respect des données person­nelles et médi­cales.

    Est-ce que ça fonc­tionne ?

    Je crois que je dois faire d’abord un retour en arrière parce que même ceux qui me côtoient chaque jour ne s’en aperçoivent pas forcé­ment : Quand je réponds « je suis fati­gué en ce moment » c’est d’une inten­sité plus proche de l’épui­se­ment.

    Je me couche tôt mais m’en­dors diffi­ci­le­ment la nuit malgré une grande fatigue. Je me lève en géné­ral aussi fati­gué que la veille au soir. Certains jours je suis fati­gué, d’autres je suis épuisé. Le week-end il m’ar­rive de me réveiller à 11h, manger, faire la sieste juste ensuite jusque 17h, et me recou­cher tôt le soir. Malgré ça je reste fati­gué.

    Sur les deux semaines avec la machine, je m’en­dors faci­le­ment tous les soirs et me lève tous les matins sans peiner. C’est déjà une vraie réus­site. Je ne lutte pas pour rester éveillé en jour­née, alors que c’était du quoti­dien depuis des années. Si c’est diffi­cile à quali­fier pour moi, ma famille voit une diffé­rence très nette dans mon compor­te­ment en jour­née.

    Factuel­le­ment, la machine me dit que j’ai divisé par 10 mes apnées du sommeil, ce qui serait une bonne nouvelle vu les risques asso­ciés.

    Au niveau des effets posi­tifs, ça m’a aussi coupé le ronfle­ment, tota­le­ment, et ça ça peut vrai­ment chan­ger le sommeil de ma femme. Ça compte aussi.

    Si je reste mesuré c’est que le sommeil est quand même très contex­tuel. Parfois ça va mieux, puis ça repart. Là j’ai beau­coup de chan­ge­ments en ce moment donc je ne veux pas sauter trop vite aux conclu­sions. Je suis d’au­tant plus mesuré que j’ai quand même dormi 20h dans la jour­née de samedi.

    Bref, j’at­tends de voir sur le long terme mais ça reste très encou­ra­geant malgré la gêne du masque qui me semble peu adapté.

  • Coût caché de la voiture

    On parle coût des trans­ports en commun. On le voit, on le paye au ticket ou à l’abon­ne­ment.

    La voiture cache ses coûts, et ils sont pour­tant impor­tants.

    On pense à l’es­sence, les péages et les parkings.

    Derrière il y a les coûts d’en­tre­tien mais aussi les consom­mables comme l’huile, les pneu­ma­tiques ou même le lave-glaces et les lavages éven­tuels.

    En coût fixe on a la carte grise, l’im­ma­tri­cu­la­tion mais aussi l’as­su­rance, le contrôle tech­nique et tous les acces­soires qu’on achète.

    Si la voiture ne dort pas dans l’es­pace public il faut comp­ter le coût du garage ou de l’es­pace sur lequel on stationne — part dans l’achat ou la loca­tion de l’ha­bi­ta­tion, de ses charges, de ses taxes éven­tuelles.

    À tout ça il faut ajou­ter la dépré­cia­tion de la voiture elle-même, qui perd de la valeur avec les années et le kilo­mé­trage.

    C’est énorme.


    Le fisc, peu habi­tué à sur-esti­mer les abat­te­ments, consi­dère un coût agrégé de 37 centimes le kilo­mètre pour les gros rouleurs dans les voitures les moins puis­santes. Les péages et parkings sont en plus.

    Dans une 3008 qui fait 15 000 km / an, plus repré­sen­ta­tive, on est plus proche des 50 centimes le kilo­mètre.

    Ça rela­ti­vise tout de suite le coût du ticket de bus, surtout s’il s’agit de payer le parking public en centre ville ensuite.


    Si ça vous semble beau­coup, les esti­ma­tions parlent d’un coût moyen à l’an­née de 5 à 10 000 €. Ça donne 30 à 60 centimes le kilo­mètre pour le kilo­mé­trage moyen de 15 000 km par an.

    On retombe sur nos mêmes ordres de gran­deur.


    Même en consi­dé­rant une voiture qu’on a déjà pour d’autres raisons, donc en excluant les coûts fixes et avec une sous-évalua­tion en imagi­nant des coûts variables au plus juste, on tombe très diffi­ci­le­ment sous les 15 cents du kilo­mètre.

    Avec un trajet domi­cile-travail de 10 km, ce coût margi­nal sous estimé est déjà plus impor­tant que la part du sala­rié pour l’abon­ne­ment de trans­port en commun : Mieux vaut lais­ser la voiture au garage.

    Et là on ne compte aucun parking, aucun péage, mais surtout aucun aléas comme une panne ou un acci­dent.

  • Sauve­garde photos, juin 2025

    J’ar­rive enfin à la fin de mes aven­tures de sauve­gardes. J’ai une série de scripts qui récu­père toutes mes données sur un disque, puis un script qui fait de la sauve­garde incré­men­tal.

    Malheu­reu­se­ment arrive ce que je crai­gnais : Le temps de tout boucler j’ai quelque chose qui tombe en panne et qui néces­site que je m’y penche de nouveau.


    Aujourd’­hui nos appa­reils Android synchro­nisent leurs photos avec Google Photos. On s’en sert aussi pour des albums parta­gés entre nous.

    J’uti­li­sais rclone pour récu­pé­rer tout ça en local ensuite.

    Google a malheu­reu­se­ment changé et bridé ses APIs pour Google Photos. Les outils externes comme rclone ne peuvent plus accé­der qu’aux photos qu’ils ont créé eux-mêmes, ce qui perd tout inté­rêt pour de la sauve­garde.

    Il va falloir trou­ver autre chose, soit en utili­sant un outil qui mime les accès web, soit rempla­cer Google Photos par quelque chose de plus perti­nent sur tous nos télé­phones Android.

    Dites-moi si vous avez des idées.

    Note : J’aime beau­coup Nexcloud mais je ne souhaite pas forcé­ment mettre un serveur ouvert sur Inter­net aujourd’­hui chez moi.


    Mes critères :

    • Sauve­garde des photos prises avec les smart­phones Android
    • Ne consomme pas exces­si­ve­ment la batte­rie des smart­phones
    • Possi­bi­lité de sauve­garde incré­men­tale par un script externe
    • Gratuit ou vrai­ment vrai­ment pas cher (en sépa­rant les comptes de la famille)
    • Idéa­le­ment, quelque chose d’open source avec la possi­bi­lité de l’auto-héber­ger un jour (mais pas aujourd’­hui)

    Vous les synchro­ni­sez où vos photos vous ?

  • Sauve­garde distante avec Borg

    J’en suis à la dernière étape de mes sauve­gardes. Le plus long a été de trou­ver ou déve­lop­per des scripts pour rapa­trier toutes mes données d’in­ter­net en local. Ce ne sera jamais fini mais j’ai quand même le prin­ci­pal1.

    Main­te­nant il faut que j’ajoute une copie en ligne histoire que ce ne soit pas que sur mon disque person­nel.

    Outils

    Il y a plein d’ou­tils, Borg est celui qui m’a semblé le plus perti­nent pour mon usage du fait de son écono­mie en bande passante.

    Pour éviter de longues lignes de commandes, je passe par Borg­ma­tic. J’ai un petit jeu de fichiers yaml qui décrivent mes options, mes réper­toires sources et mes réper­toires desti­na­tion.

    Confi­gu­ra­tion

    Je n’ai rien de spéci­fique là dedans si ce n’est ce qui suit :

    • Confi­gu­rer heal­th­checks (nati­ve­ment supporté par borg­ma­tic) pour être averti quand mon script de sauve­garde ne tourne pas (ou mal)
    • Reti­rer des fichiers à sauve­gar­der les node_modules, .DS_Store, les fichiers spéci­fiques .Apple* et les caches Ligh­troom *.lrdata.
    • Ajou­ter une limite de bande passante à 100 Mb/s pour ne pas satu­rer ma ligne Inter­net par rapport à mes usages domes­tiques.
    • Para­mé­trer une réten­tion exces­si­ve­ment large (18 daily, 18 weekly, 18 monthly, 18 3monthly, et une infi­nité de yearly) — mes données chan­geant peu, ça ne me coûte pas très cher.

    Dépôts

    J’ai par contre fait le choix de démul­ti­plier les dépôts. J’ai un dépôt pour les calen­driers, un pour les contacts, un pour les emails, un pour les docs admi­nis­tra­tifs, etc. Le plus petit doit faire quelques Ko, le plus gros fait dans les 1.5 To, pour un total de 2.5 To.

    Divi­ser me permet d’évi­ter des temps longs pour éven­tuel­le­ment répa­rer ou relan­cer une archive qui a un problème. Je ne pense pas avoir de dupli­ca­tion de fichiers dans mes diffé­rents dépôts donc je ne vois pas le béné­fice à tout rassem­bler de toutes façons.

    Héber­ge­ment

    Tout ça part sur une storage box Hetz­ner. BorgBase me justi­fier de payer deux à trois fois plus cher.

    J’avoue que je suis extrê­me­ment content.

    Je ne sais pas quel est la limite de débit mais j’ai limité mon envoi à 100 Mb/s et il tient 100 Mb/s sans bron­cher. En comp­tant la compres­sion ça fait 1 Go d’en­voyé par minute, moins de deux jours pour initia­li­ser la tota­lité de mes 2,5 To. Je n’en demande pas plus.

    Ça va rempla­cer Crash­plan, qui deve­nait lour­dingue, envoyait des mauvais signaux sur leur capa­cité réelle à soute­nir mes volumes, et dont le débit était telle­ment famé­lique que ça perdait tout sens.


    1. Je suis certain d’en oublier plein mais pour l’ins­tant ce que j’ai noté à faire un jour : Impôts, Ameli/CPAM, Mutuelle, Docto­lib, Banques, Indy, EDF, SNCF, Amazon, Spotify, Netflix, Prime, Slack, Tele­gram, Silence, Signal, NewPipe, Bluesky, Masto­don, LeBonCoin, Decath­lon, Free Inter­net, Free Mobile, Sosh, Google Apps, Notion, Train­line ↩︎
  • Heal­th­checks

    Je conti­nue mes sauve­gardes et je redé­couvre heal­th­checks.io.

    Un système pour envoyer un ping lors d’évé­ne­ments comme les sauve­gardes et qui peut ensuite nous aler­ter si un événe­ment prend plus de temps que prévu ou s’il n’a pas fait de ping depuis trop long­temps.

    C’est la pièce essen­tielle pour les sauve­gardes : être alerté quand ça part en erreur.

    Ils proposent 10 projets dans la version gratuite, plus qu’il ne m’en faut.

  • Garder des liens

    La fin de Pocket me fait réflé­chir à ce que je fais des liens que je trouve.

    Aujourd’­hui j’en­voie vers Pocket, souvent sans tags. Parfois j’ai déjà lu le contenu, parfois non. Dans tous les cas je sais que je peux retrou­ver ce contenu là bas et c’est la valeur prin­ci­pale que j’en attends.

    Pile à lire. Je sais que c’est à l’ori­gine fait comme une pile de conte­nus à lire. Il m’ar­rive d’al­ler lire un contenu enre­gis­tré quelques minutes, quelques heures ou quelques jours avant. C’est toujours en allant cher­cher spéci­fique­ment un contenu que j’ai en tête, jamais en me servant de la pile de conte­nus à lire.

    Marques pages. Je m’en sers aussi comme marques pages. Je vais de temps en temps cher­cher un lien que j’ai sauve­gardé « pour plus tard » sur un sujet ou un autre, pour explo­rer ou y faire réfé­rence. Géné­ra­le­ment ce sont des conte­nus rela­ti­ve­ment récents, quelques jours à quelques mois tout au plus.

    Histo­rique. Je m’en sers enfin comme histo­rique. Je fouille épiso­dique­ment dans ces liens pour retrou­ver un contenu que je sais « avoir vu passer » il y a quelques jours, quelques mois, voire de nombreuses années mais que je ne retrouve pas autre­ment. C’est rare mais c’est d’une grande valeur.


    Walla­bag est étudié comme Pocket, comme une pile à lire. Il peut être détourné comme marque-pages. C’est proba­ble­ment l’ou­til qui rempla­ce­rait Pocket sans trop y penser mais ça n’en fait pas un outil idéal pour mon usage pour autant. J’au­rais au moins aimé un auto-remplis­sage des tags et une meilleure recherche dans l’his­to­rique.

    Rain­drop semble assez bien gérer les marques pages mais l’ab­sence de gestion lu/non-lu ou de notion d’ar­chive me semble vrai­ment un bloqueur pour l’usage comme pile à lire.

    Archi­veBox c’est ma (re)décou­verte du jour. Ça ressemble à un web.archive.org person­nel, et ça complè­te­rait merveilleu­se­ment la gestion d’his­to­rique si le moteur de recherche plein texte est assez bon.


    Il y a plein d’autres outils — n’hé­si­tez pas à en propo­ser.

    Je me vois proba­ble­ment prendre un abon­ne­ment en ligne mais la capa­cité de peut-être d’auto-héber­ger un jour me semble un pré-requis. Je n’en­vi­sa­ge­rai les outils unique­ment SaaS que si ça couvre très bien la tota­lité de mes usages et que je ne trouve rien d’autre d’adé­quat.

    Je n’ai rien contre les fonc­tions sociales de partage mais ça n’est vrai­ment pas un critère. Je n’uti­lise pas les cita­tions/anno­ta­tions à l’in­té­rieur du marque-page aujourd’­hui mais ça me tente donc je le vois comme un plus poten­tiel.

    Pour l’ins­tant tous ceux que je vois gèrent bien un usage, éven­tuel­le­ment deux, jamais les trois.

    OutilUsage, fonc­tionDétail
    Walla­bagPile à lirePas de sugges­tions de tags. Pas de recherche plein texte dans l’his­to­rique. Pas de possi­bi­lité de croi­ser des filtres par tag et d’autres filtres.
    Kara­keepPile à lireSugges­tion de tags y compris par des images. Utili­sa­tion de LLM en interne. Lien MCP en externe.
    UnmarkPile à lireSemble assez basique.
    Link­war­denMarques-pages + Histo­riqueSugges­tion de tags, fonc­tions sociales, archive du contenu. Recherche avan­cée. Pas de gestion lu/non-lu.
    Rain­dropMarques-pagesPas de gestion lu/non-lu. Pas de recherche plein texte dans l’his­to­rique.
    ShaarliMarques-pagesPlutôt orienté vers le partage, proche du blog. Pas de gestion lu/non-lu.
    Fire­fox-SyncMarques-pagesInté­gré au navi­ga­teur, pas fait pour en sortir faci­le­ment. Pas de gestion lu/non-lu.
    Archi­veBoxHisto­riqueCentré unique­ment sur l’ar­chive locale des conte­nus. Inclut capture d’écran et enre­gis­tre­ment sur web.archive.org.

    Est-ce que vous avez des solu­tions en tête ?


    Link­war­den a l’air le plus proche de ce que je cherche mais je trouve dommage l’ab­sence de notion de lu/non-lu ou d’ar­chi­vage qu’ont Pocket et Walla­bag. Ça doit pouvoir s’ému­ler via une collec­tion mais je me méfie de la péni­bi­lité que peuvent repré­sen­ter des contour­ne­ments d’usage à la longue.

    Le point qui me gêne vrai­ment, c’est l’ajout de lien. Au moins dans Fire­fox il faut deux clics, quatre si je veux ajou­ter des tags. Pocket avait un système effi­cace qui enre­gis­trait d’of­fice le lien et propo­sait une noti­fi­ca­tion tempo­raire qui permet­tait d’ajou­ter des tags. J’avoue que j’ap­pré­ciais.

    Point person­nel : La version SaaS de Link­war­den est limi­tée à 30 000 items, soit pile la taille de mon archive Pocket. Je peux faire avec en reti­rant au moins les liens morts, mais ça me freine un peu quand même.