Auteur/autrice : Éric

  • Apnée du sommeil, 2 semaines après

    J’avais écrit il y a trois semaines que j’al­lais être appa­reillé.

    C’est fait.

    À quoi ça ressemble

    J’ai une sorte de harna­che­ment sur la tête pour faire tenir une bulle hermé­tique autour de mon nez. Le tout est relié avec un tuyau souple jusqu’à une petite machine sous ma table de nuit qui main­tient une pres­sion d’air. Rien de vrai­ment complexe sur le prin­cipe.

    Il y a de la pres­sion, donc si j’ouvre la bouche j’ai l’air qui entre par le nez et ressort par la bouche. Ça rend diffi­cile et désa­gréable de parler. Une fois la machine bran­chée je suis isolé.

    Le masque n’est pas super agréable. En serrant trop c’est vite désa­gréable. En serrant trop peu ça fait vite des fuites d’air. Dans les deux cas ça se déplace faci­le­ment avec mes posi­tions sur l’oreiller.

    Il y a plusieurs types de masques et plusieurs tailles. Je vais voir si je peux essayer autre chose, ou au moins la taille en dessous.

    Il reste que, même avec tout ça et ce gros tuyau, ça s’ou­blie. En fait je trouve même la pres­sion d’air agréable, faci­li­tante pour la respi­ra­tion, donc je ne ressens pas une contrainte très impor­tante.

    La machine derrière est plus petite que je ne pensais, tota­le­ment silen­cieuse. Si je m’en­tends respi­rer c’est surtout pour l’air que j’ex­pire via le masque. Ma femme à côté n’en­tend rien.

    Il y a un télé­suivi. La machine enre­gistre les usages, les pres­sions, les détec­tions d’apnées, et les fuites d’air du masque. Tout ça est tracé et envoyé au tech­ni­cien qui me suit via une carte SIM inté­grée à la machine. Ce tech­ni­cien remonte ensuite une statis­tique d’usage à la CPAM (l’usage condi­tionne le rembour­se­ment) et les métriques au méde­cin pour qu’il puisse adap­ter le trai­te­ment.

    Les métriques me sont aussi présen­tées par le site en ligne de l’en­tre­prise qui fait le télé­suivi. Pour l’anec­dote, ça m’a permis de remarquer que les données suivies depuis deux semaines étaient celles d’un autre patient, même si j’ai du insis­ter pour leur faire recon­naitre et corri­ger. Pas très heureux du point de vue respect des données person­nelles et médi­cales.

    Est-ce que ça fonc­tionne ?

    Je crois que je dois faire d’abord un retour en arrière parce que même ceux qui me côtoient chaque jour ne s’en aperçoivent pas forcé­ment : Quand je réponds « je suis fati­gué en ce moment » c’est d’une inten­sité plus proche de l’épui­se­ment.

    Je me couche tôt mais m’en­dors diffi­ci­le­ment la nuit malgré une grande fatigue. Je me lève en géné­ral aussi fati­gué que la veille au soir. Certains jours je suis fati­gué, d’autres je suis épuisé. Le week-end il m’ar­rive de me réveiller à 11h, manger, faire la sieste juste ensuite jusque 17h, et me recou­cher tôt le soir. Malgré ça je reste fati­gué.

    Sur les deux semaines avec la machine, je m’en­dors faci­le­ment tous les soirs et me lève tous les matins sans peiner. C’est déjà une vraie réus­site. Je ne lutte pas pour rester éveillé en jour­née, alors que c’était du quoti­dien depuis des années. Si c’est diffi­cile à quali­fier pour moi, ma famille voit une diffé­rence très nette dans mon compor­te­ment en jour­née.

    Factuel­le­ment, la machine me dit que j’ai divisé par 10 mes apnées du sommeil, ce qui serait une bonne nouvelle vu les risques asso­ciés.

    Au niveau des effets posi­tifs, ça m’a aussi coupé le ronfle­ment, tota­le­ment, et ça ça peut vrai­ment chan­ger le sommeil de ma femme. Ça compte aussi.

    Si je reste mesuré c’est que le sommeil est quand même très contex­tuel. Parfois ça va mieux, puis ça repart. Là j’ai beau­coup de chan­ge­ments en ce moment donc je ne veux pas sauter trop vite aux conclu­sions. Je suis d’au­tant plus mesuré que j’ai quand même dormi 20h dans la jour­née de samedi.

    Bref, j’at­tends de voir sur le long terme mais ça reste très encou­ra­geant malgré la gêne du masque qui me semble peu adapté.

  • Coût caché de la voiture

    On parle coût des trans­ports en commun. On le voit, on le paye au ticket ou à l’abon­ne­ment.

    La voiture cache ses coûts, et ils sont pour­tant impor­tants.

    On pense à l’es­sence, les péages et les parkings.

    Derrière il y a les coûts d’en­tre­tien mais aussi les consom­mables comme l’huile, les pneu­ma­tiques ou même le lave-glaces et les lavages éven­tuels.

    En coût fixe on a la carte grise, l’im­ma­tri­cu­la­tion mais aussi l’as­su­rance, le contrôle tech­nique et tous les acces­soires qu’on achète.

    Si la voiture ne dort pas dans l’es­pace public il faut comp­ter le coût du garage ou de l’es­pace sur lequel on stationne — part dans l’achat ou la loca­tion de l’ha­bi­ta­tion, de ses charges, de ses taxes éven­tuelles.

    À tout ça il faut ajou­ter la dépré­cia­tion de la voiture elle-même, qui perd de la valeur avec les années et le kilo­mé­trage.

    C’est énorme.


    Le fisc, peu habi­tué à sur-esti­mer les abat­te­ments, consi­dère un coût agrégé de 37 centimes le kilo­mètre pour les gros rouleurs dans les voitures les moins puis­santes. Les péages et parkings sont en plus.

    Dans une 3008 qui fait 15 000 km / an, plus repré­sen­ta­tive, on est plus proche des 50 centimes le kilo­mètre.

    Ça rela­ti­vise tout de suite le coût du ticket de bus, surtout s’il s’agit de payer le parking public en centre ville ensuite.


    Si ça vous semble beau­coup, les esti­ma­tions parlent d’un coût moyen à l’an­née de 5 à 10 000 €. Ça donne 30 à 60 centimes le kilo­mètre pour le kilo­mé­trage moyen de 15 000 km par an.

    On retombe sur nos mêmes ordres de gran­deur.


    Même en consi­dé­rant une voiture qu’on a déjà pour d’autres raisons, donc en excluant les coûts fixes et avec une sous-évalua­tion en imagi­nant des coûts variables au plus juste, on tombe très diffi­ci­le­ment sous les 15 cents du kilo­mètre.

    Avec un trajet domi­cile-travail de 10 km, ce coût margi­nal sous estimé est déjà plus impor­tant que la part du sala­rié pour l’abon­ne­ment de trans­port en commun : Mieux vaut lais­ser la voiture au garage.

    Et là on ne compte aucun parking, aucun péage, mais surtout aucun aléas comme une panne ou un acci­dent.

  • Sauve­garde photos, juin 2025

    J’ar­rive enfin à la fin de mes aven­tures de sauve­gardes. J’ai une série de scripts qui récu­père toutes mes données sur un disque, puis un script qui fait de la sauve­garde incré­men­tal.

    Malheu­reu­se­ment arrive ce que je crai­gnais : Le temps de tout boucler j’ai quelque chose qui tombe en panne et qui néces­site que je m’y penche de nouveau.


    Aujourd’­hui nos appa­reils Android synchro­nisent leurs photos avec Google Photos. On s’en sert aussi pour des albums parta­gés entre nous.

    J’uti­li­sais rclone pour récu­pé­rer tout ça en local ensuite.

    Google a malheu­reu­se­ment changé et bridé ses APIs pour Google Photos. Les outils externes comme rclone ne peuvent plus accé­der qu’aux photos qu’ils ont créé eux-mêmes, ce qui perd tout inté­rêt pour de la sauve­garde.

    Il va falloir trou­ver autre chose, soit en utili­sant un outil qui mime les accès web, soit rempla­cer Google Photos par quelque chose de plus perti­nent sur tous nos télé­phones Android.

    Dites-moi si vous avez des idées.

    Note : J’aime beau­coup Nexcloud mais je ne souhaite pas forcé­ment mettre un serveur ouvert sur Inter­net aujourd’­hui chez moi.


    Mes critères :

    • Sauve­garde des photos prises avec les smart­phones Android
    • Ne consomme pas exces­si­ve­ment la batte­rie des smart­phones
    • Possi­bi­lité de sauve­garde incré­men­tale par un script externe
    • Gratuit ou vrai­ment vrai­ment pas cher (en sépa­rant les comptes de la famille)
    • Idéa­le­ment, quelque chose d’open source avec la possi­bi­lité de l’auto-héber­ger un jour (mais pas aujourd’­hui)

    Vous les synchro­ni­sez où vos photos vous ?

  • Sauve­garde distante avec Borg

    J’en suis à la dernière étape de mes sauve­gardes. Le plus long a été de trou­ver ou déve­lop­per des scripts pour rapa­trier toutes mes données d’in­ter­net en local. Ce ne sera jamais fini mais j’ai quand même le prin­ci­pal1.

    Main­te­nant il faut que j’ajoute une copie en ligne histoire que ce ne soit pas que sur mon disque person­nel.

    Outils

    Il y a plein d’ou­tils, Borg est celui qui m’a semblé le plus perti­nent pour mon usage du fait de son écono­mie en bande passante.

    Pour éviter de longues lignes de commandes, je passe par Borg­ma­tic. J’ai un petit jeu de fichiers yaml qui décrivent mes options, mes réper­toires sources et mes réper­toires desti­na­tion.

    Confi­gu­ra­tion

    Je n’ai rien de spéci­fique là dedans si ce n’est ce qui suit :

    • Confi­gu­rer heal­th­checks (nati­ve­ment supporté par borg­ma­tic) pour être averti quand mon script de sauve­garde ne tourne pas (ou mal)
    • Reti­rer des fichiers à sauve­gar­der les node_modules, .DS_Store, les fichiers spéci­fiques .Apple* et les caches Ligh­troom *.lrdata.
    • Ajou­ter une limite de bande passante à 100 Mb/s pour ne pas satu­rer ma ligne Inter­net par rapport à mes usages domes­tiques.
    • Para­mé­trer une réten­tion exces­si­ve­ment large (18 daily, 18 weekly, 18 monthly, 18 3monthly, et une infi­nité de yearly) — mes données chan­geant peu, ça ne me coûte pas très cher.

    Dépôts

    J’ai par contre fait le choix de démul­ti­plier les dépôts. J’ai un dépôt pour les calen­driers, un pour les contacts, un pour les emails, un pour les docs admi­nis­tra­tifs, etc. Le plus petit doit faire quelques Ko, le plus gros fait dans les 1.5 To, pour un total de 2.5 To.

    Divi­ser me permet d’évi­ter des temps longs pour éven­tuel­le­ment répa­rer ou relan­cer une archive qui a un problème. Je ne pense pas avoir de dupli­ca­tion de fichiers dans mes diffé­rents dépôts donc je ne vois pas le béné­fice à tout rassem­bler de toutes façons.

    Héber­ge­ment

    Tout ça part sur une storage box Hetz­ner. BorgBase me justi­fier de payer deux à trois fois plus cher.

    J’avoue que je suis extrê­me­ment content.

    Je ne sais pas quel est la limite de débit mais j’ai limité mon envoi à 100 Mb/s et il tient 100 Mb/s sans bron­cher. En comp­tant la compres­sion ça fait 1 Go d’en­voyé par minute, moins de deux jours pour initia­li­ser la tota­lité de mes 2,5 To. Je n’en demande pas plus.

    Ça va rempla­cer Crash­plan, qui deve­nait lour­dingue, envoyait des mauvais signaux sur leur capa­cité réelle à soute­nir mes volumes, et dont le débit était telle­ment famé­lique que ça perdait tout sens.


    1. Je suis certain d’en oublier plein mais pour l’ins­tant ce que j’ai noté à faire un jour : Impôts, Ameli/CPAM, Mutuelle, Docto­lib, Banques, Indy, EDF, SNCF, Amazon, Spotify, Netflix, Prime, Slack, Tele­gram, Silence, Signal, NewPipe, Bluesky, Masto­don, LeBonCoin, Decath­lon, Free Inter­net, Free Mobile, Sosh, Google Apps, Notion, Train­line ↩︎
  • Heal­th­checks

    Je conti­nue mes sauve­gardes et je redé­couvre heal­th­checks.io.

    Un système pour envoyer un ping lors d’évé­ne­ments comme les sauve­gardes et qui peut ensuite nous aler­ter si un événe­ment prend plus de temps que prévu ou s’il n’a pas fait de ping depuis trop long­temps.

    C’est la pièce essen­tielle pour les sauve­gardes : être alerté quand ça part en erreur.

    Ils proposent 10 projets dans la version gratuite, plus qu’il ne m’en faut.

  • Garder des liens

    La fin de Pocket me fait réflé­chir à ce que je fais des liens que je trouve.

    Aujourd’­hui j’en­voie vers Pocket, souvent sans tags. Parfois j’ai déjà lu le contenu, parfois non. Dans tous les cas je sais que je peux retrou­ver ce contenu là bas et c’est la valeur prin­ci­pale que j’en attends.

    Pile à lire. Je sais que c’est à l’ori­gine fait comme une pile de conte­nus à lire. Il m’ar­rive d’al­ler lire un contenu enre­gis­tré quelques minutes, quelques heures ou quelques jours avant. C’est toujours en allant cher­cher spéci­fique­ment un contenu que j’ai en tête, jamais en me servant de la pile de conte­nus à lire.

    Marques pages. Je m’en sers aussi comme marques pages. Je vais de temps en temps cher­cher un lien que j’ai sauve­gardé « pour plus tard » sur un sujet ou un autre, pour explo­rer ou y faire réfé­rence. Géné­ra­le­ment ce sont des conte­nus rela­ti­ve­ment récents, quelques jours à quelques mois tout au plus.

    Histo­rique. Je m’en sers enfin comme histo­rique. Je fouille épiso­dique­ment dans ces liens pour retrou­ver un contenu que je sais « avoir vu passer » il y a quelques jours, quelques mois, voire de nombreuses années mais que je ne retrouve pas autre­ment. C’est rare mais c’est d’une grande valeur.


    Walla­bag est étudié comme Pocket, comme une pile à lire. Il peut être détourné comme marque-pages. C’est proba­ble­ment l’ou­til qui rempla­ce­rait Pocket sans trop y penser mais ça n’en fait pas un outil idéal pour mon usage pour autant. J’au­rais au moins aimé un auto-remplis­sage des tags et une meilleure recherche dans l’his­to­rique.

    Rain­drop semble assez bien gérer les marques pages mais l’ab­sence de gestion lu/non-lu ou de notion d’ar­chive me semble vrai­ment un bloqueur pour l’usage comme pile à lire.

    Archi­veBox c’est ma (re)décou­verte du jour. Ça ressemble à un web.archive.org person­nel, et ça complè­te­rait merveilleu­se­ment la gestion d’his­to­rique si le moteur de recherche plein texte est assez bon.


    Il y a plein d’autres outils — n’hé­si­tez pas à en propo­ser.

    Je me vois proba­ble­ment prendre un abon­ne­ment en ligne mais la capa­cité de peut-être d’auto-héber­ger un jour me semble un pré-requis. Je n’en­vi­sa­ge­rai les outils unique­ment SaaS que si ça couvre très bien la tota­lité de mes usages et que je ne trouve rien d’autre d’adé­quat.

    Je n’ai rien contre les fonc­tions sociales de partage mais ça n’est vrai­ment pas un critère. Je n’uti­lise pas les cita­tions/anno­ta­tions à l’in­té­rieur du marque-page aujourd’­hui mais ça me tente donc je le vois comme un plus poten­tiel.

    Pour l’ins­tant tous ceux que je vois gèrent bien un usage, éven­tuel­le­ment deux, jamais les trois.

    OutilUsage, fonc­tionDétail
    Walla­bagPile à lirePas de sugges­tions de tags. Pas de recherche plein texte dans l’his­to­rique. Pas de possi­bi­lité de croi­ser des filtres par tag et d’autres filtres.
    Kara­keepPile à lireSugges­tion de tags y compris par des images. Utili­sa­tion de LLM en interne. Lien MCP en externe.
    UnmarkPile à lireSemble assez basique.
    Link­war­denMarques-pages + Histo­riqueSugges­tion de tags, fonc­tions sociales, archive du contenu. Recherche avan­cée. Pas de gestion lu/non-lu.
    Rain­dropMarques-pagesPas de gestion lu/non-lu. Pas de recherche plein texte dans l’his­to­rique.
    ShaarliMarques-pagesPlutôt orienté vers le partage, proche du blog. Pas de gestion lu/non-lu.
    Fire­fox-SyncMarques-pagesInté­gré au navi­ga­teur, pas fait pour en sortir faci­le­ment. Pas de gestion lu/non-lu.
    Archi­veBoxHisto­riqueCentré unique­ment sur l’ar­chive locale des conte­nus. Inclut capture d’écran et enre­gis­tre­ment sur web.archive.org.

    Est-ce que vous avez des solu­tions en tête ?


    Link­war­den a l’air le plus proche de ce que je cherche mais je trouve dommage l’ab­sence de notion de lu/non-lu ou d’ar­chi­vage qu’ont Pocket et Walla­bag. Ça doit pouvoir s’ému­ler via une collec­tion mais je me méfie de la péni­bi­lité que peuvent repré­sen­ter des contour­ne­ments d’usage à la longue.

    Le point qui me gêne vrai­ment, c’est l’ajout de lien. Au moins dans Fire­fox il faut deux clics, quatre si je veux ajou­ter des tags. Pocket avait un système effi­cace qui enre­gis­trait d’of­fice le lien et propo­sait une noti­fi­ca­tion tempo­raire qui permet­tait d’ajou­ter des tags. J’avoue que j’ap­pré­ciais.

    Point person­nel : La version SaaS de Link­war­den est limi­tée à 30 000 items, soit pile la taille de mon archive Pocket. Je peux faire avec en reti­rant au moins les liens morts, mais ça me freine un peu quand même.

  • La fatigue des logins et paie­ments en ligne

    Je ne sais pas quelle est la solu­tion mais les login et paie­ments en ligne deviennent de plus en plus un parcours du combat­tant.

    Trop de mots de passe, de 2FA et de véri­fi­ca­tions.

    Pour chaque achat j’ai au moins le gestion­naire de mots de passe à déver­rouiller, un 2FA par email ou par SMS pour le site, la saisie Gestion­naire de mots de passe, login sur le site, 2FA email ou SMS pour le site, saisie des iden­ti­fiants de carte bancaire, 2FA avec code à saisir dans l’app bancaire, …

    C’est encore pire quand c’est une créa­tion de compte.

    Je viens d’en faire un, on m’a forcé la vali­da­tion de l’email, la créa­tion d’un mot de passe à enre­gis­trer dans le gestion­naire de mots de passe, un login pour véri­fier, la créa­tion d’un 2FA OTP avec code de récu­pé­ra­tions à sauve­gar­der, re-un login pour véri­fier mais avec le 2FA en plus, puis une véri­fi­ca­tion d’iden­tité sur un site tiers qui renvoie sur le smart­phone pour prendre des photos à faire vali­der par un humain, puis la saisir des infor­ma­tions de paie­ment avec 2FA sur l’app bancaire qui demande un temps d’at­tente pour vali­der avant de deman­der un code à 6 chiffres que je dois aller cher­cher dans le gestion­naire de mots de passe.

    Pfiou…

    Est-ce qu’on ne pour­rait pas arrê­ter les délires ?

  • Porte-vélos

    J’avais partagé mes diffi­cul­tés pour le voyage à vélo vers Amster­dam. On peut traver­ser Belgique, Alle­magne et Pays-Bas en un seul trajet avec des vélos sans diffi­cul­tés mais c’est une galère dès qu’il faut se dépla­cer en train avec les vélos sur les rails français.

    J’ai fini par aban­don­ner l’idée de rejoindre l’Eu­ro­vélo en train. On rejoin­dra le lieu de départ en voiture, avec un porte-vélo, et on trou­vera un parking gratuit pour les deux à trois semaines à vélo. On gagnera en flexi­bi­lité au passage.


    Forcé­ment, tout est plus complexe que prévu, toujours.

    J’ai fait un très large inven­taire, et je n’ai qu’une seule réfé­rence qui a réel­le­ment validé toutes mes contraintes.

    Modèle

    Les porte-vélos qui se posent sur le hayon sont limi­tés à 45 kg, trop peu pour nos trois vélos équi­pés, donc un élec­trique.

    Il faut un porte vélo qui repose sur une boule d’at­te­lage. Il y a deux types, ceux qui suspendent les vélos et ceux qui posent les vélos sur une plate­forme. J’ai entendu plein de mal sur les premiers (vélos qui bougent, qui choquent contre la voiture), j’ai bloqué mon choix sur les seconds. J’au­rais proba­ble­ment de toutes façons eu du mal à suspendre les deux vélos en cadre ouvert.

    Prix

    Première décou­verte : Un porte-vélo plate­forme c’est sacré­ment cher. Les premiers prix corrects pour 3 vélos dont un élec­trique, c’est de l’ordre de 350 €.

    Ça monte à 1250 € 🤯. J’ai un peu de mal à comprendre.

    Là-dessus il faut en plus ajou­ter le prix de l’at­te­lage, du fais­ceau élec­trique, et du montage. Suivant le modèle et la voiture, on est quand même entre 500 et 1 000 €. J’ai trouvé les prix de France-Atte­lage moins chers que les Norauto & co, et avec plus de choix.

    Le budget total est faci­le­ment dans les 1 000 €, pouvant monter à plus du double.

    Poids du porte-vélo

    On a un vélo élec­trique de 23 kg sans la batte­rie, un Btwin de 18 kg et mon VSF de 16 kg1. Dans les 57 kg. C’est ok pour la plupart des porte-vélos qui supportent 60 kg au total et 30 kg par vélo.

    Je n’avais pas vu venir la contrainte de l’at­te­lage. La plupart ne supportent pas plus de 80 kg en verti­cal. Pour ma voiture je n’en ai pas trouvé qui permettent plus de 77 kg.

    Or 77 kg pour 57 kg de vélos, ça veut dire 20 kg maxi­mum pour le porte-vélo lui-même, 21 kg si je retire la selle d’un des vélos pour gagner un peu de poids.

    Porte-vélos pliables

    Le but c’est de lais­ser la voiture deux à trois semaines. J’ai besoin que le porte-vélo rentre dans le coffre fermé sans dépas­ser sur les banquettes.

    Ça impose un porte-vélo pliable, et bien entendu la plupart des pliables sont aussi plus lourds, sortant de mon poids accep­table.

    C’est peut-être la contrainte qui a été la plus forte. En non-pliable j’au­rais trouvé bien plus faci­le­ment.

    Écar­te­ment des roues et taille des pneus

    Les vélos tiennent avec des sangles au niveau des roues. Il y a donc à la fois une contrainte sur l’écar­te­ment des roues (mini­mum et maxi­mum) et sur la taille des pneus (maxi­mum).

    Ça laisse de quoi voir venir sur la plupart des vélos mais il semble que parfois les deux contraintes sont un « ou » : Impos­sible d’avoir à la fois un grand écar­te­ment et de gros pneus.

    La surprise chez nous c’est que c’est le vélo le plus petit (26″) qui a le plus grand écar­te­ment et les plus gros pneus, donc qui a posé problème.


    Quelques réfé­rences

    Si ça sert à d’autres pour aller plus vite :

    Les Norauto E-Fit 100–3 (310 €), Eufab Amber 3 (380 €) et Peruzzo Pure Instinct (335 €) semblent de bons premiers prix légers mais il ne sont pas pliables, ce qui nous semblait indis­pen­sable.

    En premier prix pliable, le Feu Vert Adven­tu­rer (350 €) semble cocher la plupart des cases, dont la légè­reté. Notre vélo élec­trique ne rentrait malheu­reu­se­ment pas dedans au niveau des sangles de roue, même si on respec­tait l’écar­te­ment et la taille des roues des spéci­fi­ca­tions.

    Atten­tion, Feu Vert n’ac­cepte pas les retours pour ce motif si vous l’ache­tez direc­te­ment en maga­sin. Faites un click&collect pour béné­fi­cier du droit de rétrac­ta­tion de 14 jours et véri­fier que vos vélos tiennent dessus.

    En pliant à 21 kg maxi­mum il ne reste donc que les Eufab Finch 3 et Premium 3 (entre 450 et 480 € consta­tés). La diffé­rence entre les deux est dans le sabot, qui peut se dépla­cer pour avoir le bon écar­te­ment ou se chan­ger pour des largeurs de roue plus impor­tantes.

    Par rapport aux autres marques ils ont la bonne idée d’avoir un verrouillage par clé pour les barres qui tiennent les vélos. Ça n’em­pê­chera pas un vol sérieux mais ça permet­tra d’évi­ter un vol d’op­por­tu­nité sur une aire d’au­to­route.

    Vu la mésa­ven­ture sur le Feu Vert, j’ai joué la sécu­rité et j’ai pris le premium, même si ça veut dire ajou­ter 30 € de sabot pour roues larges.

    Le Thule Velo­com­pact 3 (600 €) aurait pu être une alter­na­tive inté­res­sante assez légère. Il ne se plie pas mais est assez court pour tenir dans la plupart des coffres (103 × 72 cm). Le notre est malheu­reu­se­ment trop étroit de quelques centi­mètres.

    Les autres réfé­rences pliables sont toutes entre 22 et 24 kg. Je sais que l’at­te­lage a une marge de sécu­rité quand ils donnent un poids maxi­mum, mais je me refuse à jouer là dessus. Tant pis pour les Eufab Probc3, Thule Easy­fold, Thule Epos et Norauto E-Fit 200–3.


    1. Je sais, ça peut paraitre beau­coup mais ce sont des vélos équi­pés. Rien qu’un porte bagage ça prend du poids. ↩︎
  • Liberté de conscience

    Je dois avouer qu’en tant qu’a­thée, la place que prennent les reli­gions dans les débats publics commence vrai­ment à me gonfler sévère.

    via Bluesky

    J’ai le même senti­ment.

    La foca­li­sa­tion sur la reli­gion et sur une reli­gion spéci­fique ressemble, de l’ex­té­rieur, à refu­ser la diffu­sion d’une croyance, de refu­ser de la voir chez l’autre. Je le vois vrai­ment comme une guerre de reli­gion, et je pense que c’est conscient chez certains.

    Et si la place que prennent les reli­gions commencent à ma gonfler, c’est que nos poli­tiques y mêlent l’État, au risque de rogner les liber­tés fonda­men­tales.


    Je tiens à la liberté de conscience. Chacun a la liberté de ses croyances, et de les expri­mer publique­ment. Je refuse un État qui voudrait les gouver­ner les consciences, un qui choi­si­rait lesquelles sont accep­tables ou non.

    Dans ce schéma, les croyances reli­gieuses ne sont diffé­rentes que par leur entre­mê­le­ment histo­rique avec l’État. On a créé des règles spéci­fiques pour sépa­rer les deux et assu­rer la neutra­lité de l’État. C’est l’équi­libre de la laïcité française de 1905.

    Que les actes des tiers soient fondés sur leur croyance en dieu ou pas m’im­porte peu. S’ils empiètent sur les liber­tés d’au­trui, ils sont soumis à la même loi que si leurs actes étaient fondés sur n’im­porte quelle autre croyance, valeur, prin­cipe ou opinion. Ni plus, ni moins.

    C’est vrai pour les croyances qu’on a, celles qu’on exprime, comme celles qu’on inculque aux enfants dans les familles.

  • Fin de vie

    Le débat que j’ob­serve partout est diffi­cile pour moi.

    On parle de droit à mourir. Pour moi ce n’est pas rien. La vie comme souf­france je connais, je ne le souhaite à personne. Le droit de choi­sir si on veut vivre ou mourir me parait essen­tiel, celui d’être aider à le mettre en œuvre tout autant, que ce soit pour vivre ou pour mourir.

    L’idée commune qu’il faut éviter la mort à tout le monde et la réser­ver aux malades avec un pronos­tic vital engagé et aux handi­caps lourds me fait mal à chaque fois que je la lis. C’est nier le choix, éclairé, que peuvent faire ceux qui ne sont pas dans ces cas.

    Ça revient d’ailleurs à n’ac­cep­ter la mort que de ceux qui sont déjà mort aux yeux d’une société vali­diste. On ne donne pas un choix, on se contente de réali­ser ce qui est déjà dans le regard des tiers, dans un sens ou dans l’autre.

    La personne doit être atteinte d’une mala­die grave et incu­rable, enga­geant le pronos­tic vital et en phase avan­cée. La situa­tion doit être irré­ver­sible, dans laquelle l’état de santé se dégrade de façon conti­nue et affecte clai­re­ment la qualité de vie de la personne malade.

    La personne doit aussi être dans un état de souf­france réfrac­taire ou jugée insup­por­table. […] La souf­france psycho­lo­gique à elle seule ne suffit pas.

    Projet Arca­die

    Je dis que c’est diffi­cile parce que j’ai lu les diffé­rents argu­ments, dont un qui porte énor­mé­ment chez moi : Le nombre de personnes souhai­tant exer­cer le droit à mourir varie énor­mé­ment suivant les condi­tions de vie et de soin acces­sibles.

    Je sais ce que c’est que de forcer à vivre, mais je me refuse aussi qu’on en soit réduit à mourir faute d’al­ter­na­tive.

    Tout ça n’est plus que du vali­disme. On ouvre la mort, en choix contraint, faute de condi­tions dignes à ceux pour qui on se dit « moi à a place je souhai­te­rais mourir » mais on impose la vie à ceux qu’on juge valides, pour les proté­ger d’eux-mêmes, quitte à les enfer­mer.

    Personne ne gagne.

    Peut-être qu’un jour on repar­lera de tout ça sous un autre angle, sans vali­disme ni dédain pour la souf­france mentale, en lais­sant réel­le­ment chacun choi­sir sans précon­cep­tion. Peut-être, mais ça ne sera pas pour cette fois.