Auteur/autrice : Éric

  • Atomic teams

    The vast majo­rity of work in a tech­no­logy company gets accom­pli­shed by very small teams of highly focu­sed indi­vi­duals. At Plaid, we call these atomic teams. An atomic team is a group of 2–8 indi­vi­duals, who are 100% dedi­ca­ted to a given project, and work in a highly colla­bo­ra­tive manner to achieve their goal.

    Atomic teams, Zach Perret

    Je suis agacé à ces lectures. Agacé ou fati­gué.

    On sait ce genre de choses depuis des dizaines d’an­nées. Je pense que j’au­rais pu le dire ainsi ou pas loin il y a déjà 15 ans, et je suppose que des seniors à ce moment là pouvaient eux même le dire depuis 15 ans.

    Il n’y a rien de neuf, rien d’ex­tra­or­di­naire, rien même de complexe, mais on en est encore là à le dire, parce qu’on sait qu’on ne s’en approche que trop rare­ment.

    Rien que sur le premier item, faire comprendre aux équipes produit que non on ne va pas mettre plusieurs sujets en paral­lèle sur la période parce « si on addi­tionne les esti­ma­tions ça devrait tenir » et que « on peut mettre … sur le premier sujet et … sur le second pour opti­mi­ser », c’est un combat que j’ai eu à tenir dans toutes mes expé­riences.

  • IA : L’élé­phant dans le couloir (bis)

    J’avais tenté de récol­ter un peu de donnée sérieuse sur la consom­ma­tion éner­gé­tique des LLMs. C’est labo­rieux, et je n’ai pas trouvé le consen­sus que je cher­chais.

    Les données ne sont pas publiques, si tant est qu’elles soient connues, et tout n’est qu’es­ti­ma­tion à base d’hy­po­thèses.

    Il y a à la fois profu­sion d’in­for­ma­tion et de chiffres lancés, et en même temps pas tant d’études récentes qui détaillent tout ça. Celles qui existent donnent des résul­tats parfois extrê­me­ment diffé­rents les unes des autres, sur des hypo­thèses elles-aussi diffé­rentes et parfois discu­tables.

    Le tout est aussi dépen­dant de la taille comme de la géné­ra­tion du modèle utilisé. Certains demandent du calcul paral­lèle sur plusieurs GPU dédiés, d’autres sont assez petits pour tour­ner direc­te­ment sur le télé­phone. La consom­ma­tion éner­gé­tique est en fonc­tion.

    Bref, plein de choses à lire, sans qu’on puisse faci­le­ment en déter­mi­ner la fiabi­lité des esti­ma­tions ou la perti­nence des hypo­thèses. Chacun trou­vera son bonheur en fonc­tion des biais qu’il aura au départ.

    Je n’ai toute­fois pas été le seul à faire ces recherches, et il y a des réponses inté­res­santes.

    Si je ne devais donner qu’un lien pour commen­cer, c’est Andy Masley, qui a tenté l’exer­cice de tout fouiller pour tirer ses conclu­sions et qui a ensuite itéré avec les réac­tions qu’il a eu, liant plein de sources et de réac­tions sur le web, avec tendance à remettre ses chiffres et conclu­sions en cause quand c’est perti­nent (atti­tude qui me donne confiance). Vous pouvez commen­cer par le dernier épisode et suivre lien à lien.


    Note : Ce qui suit ne porte pas de juge­ment de valeur. Je ne dis pas si c’est bien, grave, ou quoi que ce soit. Tirez-en vous-mêmes vos conclu­sions.


    Elle est de combien cette consom­ma­tion éner­gé­tique alors ?

    Les études sérieuses récentes parlent d’entre 0.3 et 2.9Wh par requête ChatGPT, en faisant réfé­rence à des géné­ra­tions diffé­rentes1, et certaines avec des hypo­thèses d’en­trée/sortie d’un ordre de gran­deur plus grand que la requête moyenne. On trouve aussi du 0,2Wh pour LLaMA-65B. HuggingFace donne une esti­ma­tion éner­gé­tique de chaque requête, et j’ob­tiens plutôt du 0,18Wh pour Qwen 2.5 en 72B.

    Les pessi­mistes pren­dront 3Wh, les opti­mistes 0.3Wh2. Les deux sont crédibles.

    Malheu­reu­se­ment ça veut aussi dire que toute conclu­sion tient en équi­libre sur une donnée dont on ne connait même pas l’ordre de gran­deur réel.

    Si en plus on ajoute les modèles de taille infé­rieure comme les chatGPT-nano et les modèles 5B dans l’équa­tion, on peut certai­ne­ment encore divi­der par 5 ou 103 les esti­ma­tions opti­mistes. Si on ajoute les modèles thin­king, on peut multu­plier par 2 à 5 les esti­ma­tions pessi­mistes.

    Andy Masley utilise la vision conser­va­trice du 3Wh comme ordre de gran­deur en se disant que « ça sera en dessous » et que donc c’est un coût maxi­mum. Je suis mitigé sur l’ap­proche, parce que du coup les discus­sions se foca­lisent sur ce chiffre qui peut (ou pas) être encore un voire deux ordres de gran­deur trop grand suivant ce à quoi on fait réfé­rence.

    Ça veut dire combien en équi­valent CO2 ?

    Une grosse partie des data­cen­ters sont aux USA. Les USA ont une moyenne de 365 g d’eqCO2 par kWh mais ça reste très hété­ro­gène. La Cali­for­nie qui concentre une bonne partie de l’ac­ti­vité fait moitié moins.

    Tout n’est d’ailleurs pas non plus aux USA. Si vous utili­sez un LLM hébergé en France, les émis­sions tombent à 56 g d’eqCO2 par kWh, soit 6 fois mois.

    Il est dans tous les cas diffi­cile de lier les data­cen­ters à la moyenne d’émis­sion de leur région vu leurs efforts pour se lier à des sources d’éner­gie à faibles émis­sions plutôt au mix géné­ral.

    Bref, là aussi, même l’ordre de gran­deur n’est pas une évidence.

    Malheu­reu­se­ment ça se multi­plie : Si l’es­ti­ma­tion éner­gé­tique fait une four­chette d’un ordre de gran­deur, que l’es­ti­ma­tion d’émis­sion fait une four­chette d’un ordre de gran­deur, le résul­tat c’est qu’on a une incer­ti­tude de deux ordres de gran­deur à la fin, et prendre « au milieu » n’a aucun sens.

    Bien entendu, si on ne se fixe pas sur une taille de modèle précise, on peut ajou­ter encore un ordre de gran­deur d’in­cer­ti­tude à tout ça.

    La four­chette finale est comme vous dire « c’est quelque chose entre le Paris-Versailles aller-retour et le tour de la terre complet ». Diffi­cile de raison­ner avec ça.

    Donne nous un chiffre !

    Va savoir… vu les esti­ma­tions avec des ordres de gran­deurs quasi­ment incon­nus, ma seule conclu­sion est « je ne sais pas ».

    Je vais quand même reprendre l’idée d’Andy Masley avec quelques hypo­thèses.

    ChatGPT ou équi­valent 70B,
    borne pessi­miste,
    data­cen­ter en Cali­for­nie
    0,550 gr d’éqCO2 par requête
    ChatGPT ou équi­valent 70B,
    borne opti­miste,
    data­cen­ter en Cali­for­nie
    0,055 gr d’éqCO2 par requête
    ChatGPT-nano ou équiv. 5B,
    borne pessi­miste,
    data­cen­ter en Cali­for­nie
    0,055 gr d’éqCO2 par requête
    ChatGPT-nano ou équiv. 5B,
    borne opti­miste,
    data­cen­ter en Cali­for­nie
    0,005 gr d’éqCO2 par requête
    ChatGPT-nano ou équiv. 5B,
    borne opti­miste,
    data­cen­ter en France
    0,0017 gr d’éqCO2 par requête

    Renta­bi­lité

    Un ordi­na­teur fixe avec son écran externe consomme dans les 60 watts4, donc 1 Wh par minute d’uti­li­sa­tion. Avec nos chiffres plus haut, une requête LLM devient rentable éner­gé­tique­ment si elle évite entre 2 secondes et 3 minutes de travail5.

    On trouve aussi qu’une requête de recherche Google consomme 10 fois moins qu’une requête ChatGPT6. Tourné autre­ment, la requête au LLM est rentable si elle vous épargne 10 recherches Google. Si vous utili­sez un modèle nano, on devrait être au même ordre de gran­deur qu’une requête Google.

    Si on mélange les deux (pendant l’uti­li­sa­tion de votre ordi­na­teur vous allez faire des recherches, pendant vos recherches vous allez utili­ser l’or­di­na­teur, et faire tour­ner d’autres serveurs web), l’équi­va­lence éner­gé­tique semble attei­gnable rapi­de­ment.

    Ok, mais c’est beau­coup quand même, non ?

    Je vais éviter l’opi­nion subjec­tive. Le mieux est de prendre quelques exemples à partir du compa­ra­teur de l’Ademe :

    • Une simple tartine de beurre sans confi­ture le matin7 c’est l’équi­valent d’entre 144 requêtes et 39 500 requêtes LLM dans la jour­née.
    • Prendre 100 grammes de crevettes8 au repas une fois dans l’an­née, c’est l’équi­valent de faire au travail toute l’an­née entre plus de 2 requêtes par jour et plus d’1 requête par minute.
    • Si vous déci­dez de rempla­cer la vieille armoire de mamie qui commence à lâcher plutôt que de faire un rafis­to­lage bien moche avec clous et planches, c’est l’équi­valent de faire entre une requête toutes les 16 minutes et 17 requêtes par minute sur toute votre vie à partir de vos 6 ans, 16 heures par jour9 .

    Si certains parlent d’in­ter­dire les IAs pour des raisons éner­gé­tiques, ce que je trouve comme chiffre rend toute­fois bien plus effi­cace et perti­nent d’in­ter­dire de jeter des meubles ou de manger des crevettes ou des raclettes10, à la fois sur l’ordre de gran­deur et sur le service rendu.

    Ce que je ne dis pas

    Parce que je sais que je vais avoir pas mal de réac­tions :

    • Je ne nie pas l’im­pact envi­ron­ne­men­tal
    • Je ne dis pas que c’est rien. Ce n’est pas rien.
    • Je ne sais pas mesu­rer à quel point on risque d’uti­li­ser ces outils dans le futur, et donc le poten­tiel effet de masse
    • Je ne dis rien ici de la perti­nence, de l’uti­lité ou de la dange­ro­sité de ces outils hors des ques­tions éner­gé­tiques
    • Je ne dis pas oui ou non à un usage ou un autre, je me contente de donner les chiffres et l’in­cer­ti­tude que j’ai trou­vés

    C’est un état de réflexion, pas une conclu­sion

    Bien évidem­ment, si j’ai fait une quel­conque erreur, ce qui est loin d’être impos­sible, vous êtes les bien­ve­nus à me le signa­ler.

    Même chose si vous avez des liens à ajou­ter au débat. Je ne les ai pas forcé­ment lu, et ça peut évidem­ment chan­ger mon texte.


    1. Sans avoir de données publiques, les prix des diffé­rentes géné­ra­tions crédi­bi­lisent que la consom­ma­tion éner­gé­tique a tendance à bien bais­ser avec le temps ↩︎
    2. C’est poten­tiel­le­ment 30% de plus si on prend en compte l’en­trai­ne­ment des modèles. J’ai fait le choix de ne pas le prendre en compte parce que juste­ment on parle d’un futur où on aurait un usage massif des LLMs (les émis­sions d’aujourd’­hui sont peu signi­fiantes). Dans ce futur, si on répar­tit le coût d’en­trai­ne­ment sur la tota­lité des usages, on a des chances que ça ne soit pas si signi­fi­ca­tif que ça. Dans tous les cas, même 30% ne change pas les ordres de gran­deur de la suite. ↩︎
    3. Je me base sur la diffé­rence de prix entre ChatGPT-4.1 et ChatGPT-4.1-nano ↩︎
    4. On peut divi­ser par deux pour un ordi­na­teur portable ↩︎
    5. Suivant qu’on est sur un équi­valent ChatGPT avec un scéna­rio de consom­ma­tion pessi­miste ou un équi­valent équi­valent ChatGPT-nano hébergé en France avec un scéna­rio de consom­ma­tion opti­miste ↩︎
    6. Là aussi, il semble que ce soit une borne haute, proba­ble­ment basée sur la borne haute de la consom­ma­tion éner­gé­tique de ChatGPT ↩︎
    7. 10 grammes de beurre par tartine, à 7,9 kg d’eqCO2 par kg de beurre, donc 79 grammes d’eqCO2 par tartine. ↩︎
    8. 100 grammes de crevettes, à 20 kg d’eqCO2 par kg de crevettes, donc 2 kg d’eqCO2 la portion de crevettes. ↩︎
    9. 16 heures par jour parce que bon, à faire ça toute votre vie on peut quand même vous lais­ser 8 heures par jour pour dormir, manger, prendre une douche, vous dépla­cer, etc. ↩︎
    10. Ce n’est pas juste une remarque amusante ou du whata­bou­tisme. Je suis en fait sacré­ment sérieux. L’ali­men­ta­tion de source animale est un des éléments majeur de nos émis­sions, bien bien au-delà de ce que pour­rait deve­nir l’IA dans les scéna­rios pessi­mistes sur le futur. Mettre une taxe carbone voire des inter­dic­tions ne me parait pas tota­le­ment décon­nant.
      Oui, j’en suis là sur mon rapport au réchauf­fe­ment clima­tique, c’est dire à quel point je ne prends pas la chose à la légère et à quel point je serais prêt à bannir l’IA si j’avais l’im­pres­sion que ce serait le problème. ↩︎
  • Biggest threat

    Q&A from a talk I gave last week.

    Q: « What do you think is the biggest threat in cyber­se­cu­rity right now? Is it post-quan­tum compu­ting? Is it AI? »

    A: Fascism. It’s fascism.

    Evacide, Masto­don

    Malheu­reu­se­ment j’ai peur que cette réponse soit la même pour la plupart des menaces, peu importe le domaine. Même le réchauf­fe­ment clima­tique commence à passer au second plan dans mon échelle de menace.

    Fascisme, haine, racisme, xéno­pho­bie, impé­ria­lisme.

  • Pour des abon­ne­ments fluides sur les trans­ports en commun

    Sur la métro­pole lyon­naise, la vali­da­tion par carte bancaire gère auto­ma­tique­ment les tarifs spéciaux les jours de pollu­tion et le passage en forfait jour si on fait assez de dépla­ce­ment dans la jour­née.

    Sur la région Ile-de-France, le contrat Liber­té+ gère la bascule au forfait jour mais ajoute aussi 20% de décote sur les tickets unitaires comme le faisaient les anciens achats par carnets de 10 tickets.

    Pourquoi ne pas géné­ra­li­ser ça ?

    Pourquoi ne peut-on pas aussi bascu­ler auto­ma­tique­ment aux tarifs 48h, 78h, semaine et mensuel, en fonc­tion de la meilleure combi­nai­son en fin de mois ?

    C’est large­ment faisable, et ça permet­trait une utili­sa­tion sans se poser de ques­tion préa­lable, sans avoir à faire des calculs en fonc­tion du futur.

    Qu’est-ce qui bloque ? Qui faut-il contac­ter pour faire avan­cer ce type de sujet ?

  • Forfait Liber­té+ pour les trans­ports pari­siens

    Le forfait liber­té+ pour les trans­ports pari­siens c’est :

    • ne pas ache­ter les tickets au préa­lable mais être prélevé du montant en fin de mois ;
    • auto­ma­tique­ment préle­ver le montant du forfait jour si le nombre de tickets dépasse le montant du forfait jour ;
    • payer les tickets unitaires avec un rabais de 20% (il faut dire que le ticket a énor­mé­ment augmenté et qu’il n’y a plus le tarif carnet qui permet­tait 20% de rabais).

    Le forfait en lui même n’en a que le nom. C’est gratuit, il faut juste s’ins­crire et donner son RIB.

    Si en plus ils savaient auto­ma­tique­ment bascu­ler au forfait semaine et au forfait mois comme ils le font pour le forfait jour, ça serait le mode d’abon­ne­ment idéal de tout trans­port en commun.


    Jusqu’à présent il fallait toute­fois l’as­so­cier à une carte Navigo nomi­na­tive. Impos­sible d’en comman­der une à distance pour moi : Ces cartes physiques ne sont déli­vrées qu’aux fran­ci­liens ou à ceux qui ont un certi­fi­cat de travail en Ile-de-France.

    L’ap­pli­ca­tion Android IDF Mobi­li­tés vient d’ajou­ter la possi­bi­lité d’as­so­cier un contrat Liberté sur le télé­phone. C’est pour l’ins­tant en béta donc il faut ativer « rejoindre la beta » sur le Play store.

    Avec des dépla­ce­ments profes­sion­nels hebdo­ma­daires sur Paris, ça fait long­temps que j’es­pé­rais pouvoir accé­der au forfait Liber­té+. J’ai tenté. J’ai bien rempli mon adresse lyon­naise, passé toutes les étapes, et me voici avec un contrat Liber­té+.

    Les condi­tions géné­rales de vente spéci­fiques du forfait Liberté + sur télé­phone ne font en effet pas mention (aujourd’­hui) d’une contrainte de domi­ci­lia­tion ou de lieu de travail.

    Je ne sais pas si ce chan­ge­ment est conscient ou s’ils ont simple­ment oublié que la restric­tion de domi­cile était liée au pass Navigo physique, qui n’est désor­mais plus néces­saire. Je n’ex­clus pas qu’il puisse de nouveau y avoir une restric­tion à la sous­crip­tion dans le futur.


  • Celui qui veut voler votre vélo le volera

    Les bons U résistent une ving­taine de secondes à une disqueuse portable. Les meilleurs prennent dans les 40 secondes pour faire deux coupes1.

    C’est plié en moins d’une minute. Le voleur est déposé, découpe l’an­ti­vol prévu et part avec. Les repé­rages ont déjà été faits en amont.

    Moins d’une minute. C’est trop court pour espé­rer que quelqu’un réagisse, ni en pleine rue, ni dans le local vélo ou les caves de votre immeuble. Ce ne serait de toutes façons pas forcé­ment une bonne idée de se confron­ter à un voleur armé d’une disqueuse.

    La réalité c’est que le U ne sert pas à empê­cher le vol. Il sert juste à empê­cher les vols d’op­por­tu­nité et à redi­ri­ger les autres vers des cibles plus acces­sibles.

    • Atta­chez toujours le cadre à un point fixe2 solide3 avec un U de bonne qualité4. En obli­geant l’uti­li­sa­tion d’une disqueuse, vous évitez les vols d’op­por­tu­nité et les voleurs les moins outillés.
    • Si le vélo est dehors ajou­tez au moins un câble pour empê­cher qu’on vous prenne les roues, surtout si elles sont avec des attaches rapides.
    • Ne lais­sez pas votre vélo seul sans autre vélo autour. Proté­gez le mieux que les autres vélos de même gamme qui sont à portée de vue. S’ils ont un U, mettez en deux. S’ils ont deux anti­vols, mettez en trois. Ça rendra peu perti­nent de s’at­taquer au votre.
    • Ne lais­sez pas un vélo dormir la nuit dehors. S’il est cher, ne le lais­sez pas non plus dans un local vélo commun. Si vous stockez votre vélo quoti­dien cher ou neuf dans une cave ou un parking, faites en sorte que personne ne sache derrière quelle porte vous le rangez.

    La seule bonne solu­tion la nuit reste de remon­ter votre vélo dans l’ap­par­te­ment prin­ci­pal. Oui, c’est peu pratique.


    1. Le Hiplock D1000 et le Lite­lock X sont les seuls qui résistent réel­le­ment à la disqueuse, au point que ce soit réel­le­ment pénible et diffi­cile à décou­per. Malheu­reu­se­ment, au-delà d’être lourds, ils coûtent 200 à 250 € et ne vous protè­ge­ront pas tota­le­ment : À un moment il devient plus inté­res­sant de décou­per le point fixe auquel vous êtes atta­chés pour avoir le même résul­tat, et ça vous ne pouvez rien y faire. ↩︎
    2. Atten­tion à tout ce qui est boulonné. Parfois il suffit de dévis­ser un ou deux boulons et c’est parti. ↩︎
    3. Ne vous atta­chez pas au grillage ou à quelque chose qui se découpe avec une simple pince. Il faut que le point fixe soit au moins aussi diffi­cile à décou­per que votre anti­vol. ↩︎
    4. Pas besoin de prendre le plus cher, un bon U 900 à 20 € chez Décath­lon sera parfait. Les deux seules contraintes c’est de ne pas casser à la cisaille et de deman­der deux découpes pour reti­rer l’an­ti­vol. ↩︎
  • À vendre, VTC BTwin 5 origi­nal taille L

    Btwin 5 original

    Ce n’est pas celui de la photo mais c’est le même avec juste des gardes boue gris plus longs à l’avant. Il m’a accom­pa­gné pendant des années au quoti­dien et en rando.

    La cassette, la chaîne, le pneu arrière, la double béquille centrale, le câble et la gaine du frein avant ont été chan­gés l’été dernier. Le pneu avant ne néces­si­tera pas de rempla­ce­ment avant long­temps.

    Il tourne aujourd’­hui tel quel mais il faudra quand même prévoir de mettre les mains dans le cambouis pour faire quelques répa­ra­tions mineures à court terme :

    • Pour refaire le réglage du dérailleur avant il faudra chan­ger la manette (10 €) dont la molette de réglage de tension est cassée et le câble (4 €) qui est coupé raz au niveau du serrage du dérailleur.
    • La roue arrière a un léger voilage qu’il serait bien de récu­pé­rer.
    • Le frein arrière fonc­tionne mais le retour est un peu lent à cause de fric­tion dans la gaine. Il faudrait donc chan­ger gaine (4 €) et câble (4 €)

    Le reste est en état d’usage pour un vélo qui a 15 ans et qui a pas mal servi. La selle (large, à gel) a un accroc. Il a pas mal d’éra­flures et pet à la pein­ture ; les gardes-boue ont vécu aussi.

    Je peux le four­nir avec le porte-bagages qui est monté dessus.

    Il est à prendre limite Bron et Lyon 8.

  • [vendu] VTT enfant 24″ Rockri­der ST 700

    Il a été vendu.


    Vélo tout terrain enfant noir et vert
    • Fourche suspen­due et pneus à cram­pons pour tous les terrains
    • 3×8 vitesses et freins à disques pour tous les déni­ve­lés
    • Gardes-boue et réflec­teurs pour toutes les temps
    • Béquille pour le garder en bon état

    C’est la version haut de gamme, ST 700, du modèle Rockri­der de Décath­lon. De quoi crâner auprès des copains et copines, mais aussi de rassu­rer les parents avec la puis­sance de frei­nage des freins à disque qu’on retrouve habi­tuel­le­ment sur les vélos adultes.

    Il a du vécu et les traces d’usage qui vont avec1 mais il a surtout de la classe en noir et vert (oui, ça compte, ou en tout cas ça comp­tait pour mon fiston).

    C’est un vélo qui a fait plusieurs centaines de kilo­mètres en randos itiné­rantes avec sacoches et porte-bagages2 les étés. Il a donc été entre­tenu correc­te­ment pour ça et les pièces d’usure sont en bon état pour rouler immé­dia­te­ment. Il va pouvoir en faire encore bien des milliers si l’en­tre­tien conti­nue.

    Je suis à la limite entre Lyon 8 et Bron, acces­sible sur les trans­ports en commun (T2, T5, T6, métro D). Le vélo est à récu­pé­rer sur place.



    1. Petites éraflures sur la pein­tures à pein­ture à quelques endroits du cadre, sur le frein et sur la selle. J’ai pris des photos de détail donc il n’y aura pas de surprises. ↩︎
    2. J’ai retiré le porte-bagage sur les photos parce que ça ne fait pas très VTT comme équi­pe­ment mais je peux le four­nir en plus si vous prévoyez vous aussi des randos itiné­rantes. ↩︎
  • Une messa­ge­rie pour les gouver­ner toutes

    Je commence à avoir trop de messa­ge­ries.

    Je ne sais pas qui a dit quoi où, et je risque de lais­ser un message sans réponse dans les oubliettes s’il est sur une app que j’uti­lise peu.

    Beeper semble résoudre mon problème depuis quelques jours. C’est un bête aggré­ga­teur pour SMS, RCS, What­sapp, Signal, Tele­gram, Messen­ger, Linke­din, Discord et quelques autres.

    Ce n’est pas parfait, ça ne fait pas les appels vidéo et il on ne peut enre­gis­trer qu’un seul compte par réseau, mais ça fait le job pour moi.

    Bonus, la passe­relle permet l’uti­li­sa­tion via une app de bureau.

    Note : L’uti­li­sa­tion d’une passe­relle implique que les serveurs de la passe­relle peuvent lire vos messages. Ce n’est pas un scéna­rio idéal, juste un compro­mis devant la multi­pli­ca­tion des appli­ca­tions.

  • Des moutons, des cargos et un para­pluie

    Big tech CEOs and VCs really love perfor­ming for each other. We know they hang out in group chats like high schoo­lers, pree­ning and sending each other texts, each trying to make sure they’re all wearing the latest fashions, whether it’s a gold chain or a MAGA hat or just repea­ting a phrase that they heard from another foun­der. A key way of showing that they’re part of this cohort is to make sure they’re having a tantrum and acting out against their workers fairly regu­larly.

    Anil Dash, « AI-first » is the new Return To Office

    J’ai beau­coup des déci­sions prises à partir de cet entre-soi, sur ds sujets très divers allant des grandes orien­ta­tions géné­rales à l’uti­li­sa­tion de telle outil, telle méthode, tel prin­cipe. Je pensais ça très français.

    L’ori­gine de ces déci­sions est souvent mani­feste. Quand elle tombe, on sait que celle-ci vient du groupe de discus­sion, celle-là vient d’un échange en direct et cette dernière est reprise de la dernière confé­rence qui tourne dans ces cercles plutôt que d’une réflexion interne.

    Parfois c’est même assumé. On prend des déci­sions en fonc­tion de celles que prennent les autres, ou pour copier tel ou tel acteur qui et consi­déré comme une réus­site aujourd’­hui (mais qui sera peut-être un contre-exemple demain sans avoir changé dans ses choix pour autant).

    Certains parlent de compor­te­ment mouton­nier, comme le fait Anil Dash dans la cita­tion en début de note. Je rattache plutôt ça au prin­cipe du para­pluie. Si on copie celui qui a le leader­ship et que ça ne fonc­tionne pas, ça devient la faute des équipes et pas celle de la déci­sion. Ce qui est présenté comme des déci­sions coura­geuses pour l’en­tre­prise sont souvent tout autant un manque de courage pour avoir ses propres choix .

    Il y a un côté posi­tif « on essaye de reprendre les bonnes pratiques de ceux qui réus­sissent » mais j’ai vu trop peu de recul sur ce qui est repris, pourquoi et dans quel contexte. Il ne suffit malheu­reu­se­ment pas de singer le voisin pour obte­nir les mêmes résul­tats, d’au­tant moins quand on ne singe que la partie qui nous arrange. Le culte du cargo n’est pas loin, voire large­ment dépassé par moments.