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  • Se faire entendre à vélo

    La petite sonnette c’est bien mais ça ne se sert à rien pour se faire entendre des véhi­cules moto­ri­sés en envi­ron­ne­ment urbain. Au mieux ça ne déclenche aucune réac­tion. Le plus souvent je pense qu’ils ne la perçoivent même pas.

    Jusqu’à présent je me base sur l’idée de m’ar­rê­ter plutôt que râler, et de gueu­ler très fort dans les situa­tions où il y a besoin. Quand je veux je gueule fort. Commen­cer par gueu­ler très fort fait vite passer pour l’ex­cité qui crie et rend peu probable un échange paci­fié ensuite. Disons qu’ en cas de danger immi­nent ça permet au moins de se faire entendre et d’ob­te­nir une réac­tion immé­diate.

    Le problème c’est qu’en ville aux heures de pointes, j’ai néces­sité à me faire entendre au moins une fois par trajet si je ne veux pas risquer ma vie. Hier soir j’ai gueulé fort, dans le froid. J’ai bien douillé aux cordes vocales toute la nuit et j’ai encore mal à la gorge le lende­main.


    Je vois parler des Airzound, une corne de brume à air comprimé alimen­tée par une bouteille dans le porte-bidons, rechargé à la pompe à vélo. C’est puis­sant, c’est un son proche des klaxons que tout le monde connait, ça semblera plus « normal » aux auto­mo­bi­listes et ça ne ressem­blera pas à « l’ex­cité à vélo qui crie ».

    Ce qui me retient c’est prin­ci­pa­le­ment la peur d’un chan­ge­ment de compor­te­ment de ma part, que je me repose plus dessus et que je finisse par avoir un compor­te­ment plus agres­sif et plus risqué là où je me serais simple­ment arrêté sinon.

    Quelqu’un a un retour d’ex­pé­rience sur le sujet ?


    Oui, je sais. L’usage d’une corne est inter­dit à vélo. Notez que c’est l’usage qui est inter­dit, pas l’équi­pe­ment. Rien n’in­ter­dit d’avoir d’autres dispo­si­tifs à côté tant qu’on a une sonnette clas­sique (c’est obli­ga­toire).

    Il reste que ça ne sert à rien si on ne peut pas en faire usage. Cela dit, en théo­rie, si c’est en cas de danger immé­diat, je me sens couvert par l’ex­cep­tion de l’article 122–7 du code pénal (il s’agit d’un acte néces­saire et propor­tion­nel face à un danger actuel ou immé­diat me menaçant). La propor­tion entre l’ir­ré­gu­la­rité du coup de corne et le danger à éviter ne fait aucun doute.

    Au pire c’est une amende de première classe, 11 €. Entre le risque d’un acci­dent de circu­la­tion avec des moto­ri­sés et celui de payer 11 € si jamais il y avait un poli­cier juste à ce moment là qui ait envie de me verba­li­ser moi pour cet usage plutôt que celui qui me met en danger et qui refuse d’ap­pliquer la justi­fi­ca­tion du danger immé­diat, mon choix est vite fait.

  • Quelques décou­vertes sur les trot­ti­nettes élec­triques

    Le code de l’EDPM (Trot­ti­nette, hover­board, gyro­roue, gyro­po­de…) tuto­riels vélo

    J’ap­prends que les vélos et les trot­ti­nettes élec­triques ne sont pas dans la même caté­go­rie. Les dernières étant dans les EDPM (engins de dépla­ce­ment moto­ri­sés), avec les consé­quences suivantes :

    • L’as­su­rance est obli­ga­toire — si les assu­rances couvrent les cycles, elles ne couvrent pas toujours les EDPM — avec quand même une amende de 3 750 €
    • Les M12 (qui trans­forme le feu rouge en céder le passage pour les vélo) sont réser­vés aux cycles et ne concernent pas les EDPM qui doivent respec­ter le feu en toute occa­sion
    • Les voies bus ouvertes aux cyclistes ne sont pas ouvertes aux EDPM si cette caté­go­rie n’est pas indiquée expli­ci­te­ment en plus des cycles (c’est à dire jamais à ma connais­sance)
    • À l’in­verse, l’EDPM doit obli­ga­toi­re­ment utili­ser la piste cyclable si elle existe, même si cette dernière n’est pas obli­ga­toire pour les cycles (panneau carré plutôt que panneau rond)

    Autant dire qu’un agent de police qui voudrait s’amu­ser en ville pour­rait vite faire faire fortune à la mairie.

  • DCP or not DCP ?

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614710688600065

    Mon accroche quand on parle de DCP (données à carac­tère person­nel) c’est de dire « si la base fuite, qu’est-ce qui va pouvoir être fait avec ? » et d’ajou­ter ensuite « quel est le risque ? »

    Il y a forcé­ment une dose d’in­ter­pré­ta­tion et de subjec­ti­vité dans la réponse. Ça se verra parti­cu­liè­re­ment avec l’exemple 7. Je ne donne ici que mes propres inter­pré­ta­tions, pas des véri­tés géné­rales qui préten­draient s’ap­pliquer de façon univer­selle.

    1. prénom + nom + adresse postale

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614716913037323

    Celui là est le plus facile. C’est évidem­ment une donnée à carac­tère person­nelle puisqu’elle est nomi­na­tive. Le risque asso­cié est toute­fois faible pour la plupart des gens.

    Dans toute la liste c’est la seule qui est nomi­na­tive mais c’est proba­ble­ment aussi la moins sensible. C’était impor­tant pour moi de le montrer.

    2. plaque d’im­ma­tri­cu­la­tion + heure de passage devant une caméra fixe

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614720541016064

    La plaque d’im­ma­tri­cu­la­tion est une DCP en elle-même. Elle iden­ti­fie le proprié­taire du véhi­cule. Même si on parle du conduc­teur et pas du proprié­taire, on se restreint à un très petit groupe de personnes avec un très fort niveau de proba­bi­lité. Ça suffit très large­ment à parler de DCP.

    Cet exemple est impor­tant parce qu’il réper­to­rie toutes vos allées et venues. On sait qui vous êtes, où vous êtes, et quand.

    On peut savoir que vous vous trou­vez tous les jours à l’hô­pi­tal, ou que vous passez en pleine jour­née dans un quar­tier rési­den­tiel à une heure où vous devriez être au boulot, ou que depuis deux mois vous ne vous rendez plus au même endroit pour aller au travail, ou que vous êtes en isole­ment parce que sans dépla­ce­ment cette semaine, ou en voyage parce qu’on vous a croisé sur le trajet vers l’aé­ro­port puis plus rien pour quinze jours.

    Tout ça dit des choses sur vous, beau­coup de choses, pas toujours neutres.

    C’est d’au­tant plus impor­tant que le proprié­taire d’une imma­tri­cu­la­tion n’est pas une donnée si privée que ça. Le fichier des cartes grises est vendu (les pubs sur le contrôle tech­nique, ça vient de là) et acces­sible à pas mal de monde sous une forme ou une autre.

    Quand vous voyez certains se battre contre la recon­nais­sance faciale ou recon­nais­sance de plaques d’im­ma­tri­cu­la­tion sur la voie publique, on parle exac­te­ment de ça : Atten­tion danger si ces données sont conser­vées quelque part.

    3. traces GPS des diffé­rentes sorties de footing

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614725603540999

    Celui là a été étudié dans la presse en long et en large avec des exemples réels. Oui c’est une donnée à carac­tère person­nel même s’il n’y a aucun iden­ti­fiant d’uti­li­sa­teur.

    On peut indi­vi­dua­li­ser des parcours, des habi­tudes, ou même simple­ment l’adresse de départ de la sortie. Sur certaines recherches la presse a pu iden­ti­fier des bases mili­taires, des indi­vi­dus, et mêmes des agents dont on n’au­rait pas dû savoir qu’ils travaillaient pour l’ar­mée. Ça unique­ment sur la base de traces GPS spor­tives.

    C’est vrai de la même façon pour vous et moi. On sait que vous n’êtes pas chez vous et quand, que ce matin vous avez inter­rompu votre footing pour voir quelqu’un pendant deux heures, et à quelle adresse, si vous avez fait une halte en phar­ma­cie ou si vous vous êtes arrêté devant la devan­ture de l’agent immo­bi­lier, si depuis deux semaines vous avez un problème de santé qui vous bloque à la maison, etc.

    4. statis­tiques de visite d’un site web avec : adresse ip + adresse de la page visi­tée + horo­da­tage

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614730292834305

    L’adresse IP a une problé­ma­tique simi­laire à celle de la plaque d’im­ma­tri­cu­la­tion de la voiture. La liste des pages visi­tées est l’équi­valent numé­rique de la trace GPS. Oui c’est de la donnée à carac­tère person­nel, et c’est sacré­ment sensible.

    On sait ce que vous lisez, quand, vos habi­tudes et vos secrets, même les plus indis­crets. Un forum sur le cancer, l’or­ga­ni­sa­tion d’un diner, le programme de la télé… on fait quasi­ment tout par le web.

    De façon géné­rale tout ce qui est lié à une adresse IP est géné­ra­le­ment à carac­tère person­nel. Ça iden­ti­fie géné­ra­le­ment un foyer donc un groupe de personnes assez restreint. Il existe même des brokers en ligne qui à partir de l’adresse IP donnent contre quelques cents les nom, prénom et adresse des membres du foyer avec un bon niveau de confiance.

    Vous n’êtes pas anonymes sur le web. Les sites qui vous imposent Google Analy­tics sans votre consen­te­ment posent de sérieux problèmes de vie privée. Ce n’est pas que théo­rique.

    5. Tracking des taux de réponse à des publi­ci­tés avec pour chaque publi­cité vision­née : iden­ti­fiant unique aléa­toire pour chaque utili­sa­teur + infor­ma­tion sur le clic ou non clic sur la publi­cité

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614730292834305

    Jusque là il n’y avait pas débat. On entre dans l’in­ter­pré­ta­tion un peu plus fine et ça se voit sur les réponses « non » qui montent à 25%.

    Sur le prin­cipe, s’il y a un iden­ti­fiant utili­sa­teur, même s’il ne corres­pond à rien (donc tiré au sort), pour peu qu’il permette de lier des données dans le temps, c’est géné­ra­le­ment une DCP.

    Si c’est juste une poignée de publi­ci­tés, sans marquage horaire ni adresse de la page, le risque d’iden­ti­fi­ca­tion est quasi nul et ne permet pas de savoir grand chose même si on y arrive.

    Si c’est un iden­ti­fiant stable sur vos visites de plein de sites, là c’est un grand « oui ». On commence à connaitre vos inté­rêts et à créer un profil. Parfois ça donne des infor­ma­tions que vous consi­dé­rez « très privées » (santé, sexe, amours, achats).

    Dans la réalité il y a un horo­da­tage, l’adresse de la page et des infor­ma­tions de profi­lage, et ça devient un énorme « oui ».
    Quand on se bat contre « les cookies » on se bat juste­ment contre ça.

    6. Envoi de statis­tiques par une balance connec­tée : poids mesuré + numéro de série de la balance

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614739243417600

    J’aime beau­coup cet exemple parce que c’est un cas réel et « oui », c’est une DCP. Le numéro de série de la balance iden­ti­fie avec suffi­sam­ment de préci­sion une personne. Si on ajoute le poids, on a même géné­ra­le­ment qui dans la famille.

    Si la base fuite, n’im­porte qui passé chez vous peut tracer vos courbes de poids. Certains s’en foutent, d’autres pas du tout. Au niveau régle­men­taire, c’est de la donnée à carac­tère person­nel. Certains parle­ront même de données de santé, donc sensible par nature.

    Au niveau des objets connec­tés c’est malheu­reu­se­ment le far west.

    7. Statis­tiques de visites et de compor­te­ment d’un site web avec : adresse de la page, temps de char­ge­ment, date sans heure, temps d’in­te­rac­tion avec la page, adresse du lien cliqué, mesures des dépla­ce­ments de la souris, pays d’ori­gine

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614742431088642

    Là c’est… « non » pour moi. On récolte beau­coup de choses, énor­mé­ment de choses, mais il n’y a rien pour lier les diffé­rentes visites d’un même utili­sa­teur, ni pour l’iden­ti­fier.

    C’est inté­res­sant parce que ça montre que :

    • DCP ou non n’est pas unique­ment lié à la quan­tité de données ou leur sensi­bi­lité, mais aussi comment on les lie ;
    • On peut faire des stats web pous­sées sans avoir besoin de consen­te­ment.

    Je note tout de même la réponse que m’a fait Aeris : Il y a un risque que vos habi­tudes de mani­pu­la­tion de souris puissent repré­sen­ter une empreinte unique que vous repro­dui­sez de visite en visite, et qu’un attaquant très poussé puisse lier vos données, donc les voir comme des DCP.

    L’in­ter­pré­ta­tion est là : Dans un cadre géné­ral c’est « non », pas de DCP, pas besoin de consen­te­ment. Si vous montez le nouveau wiki­leaks ou un outil d’ano­ny­mi­sa­tion comme Tor, ça pour­rait être « oui » parce que le risque est plus grand.

    Parler données person­nelles se fait aussi en fonc­tion du contexte.

    8. Statis­tiques anony­mi­sées sur les achats de médi­ca­ments dans les phar­ma­cies avec : iden­ti­fiant anony­misé (*) de la phar­ma­cie, ville de la phar­ma­cie, médi­ca­ment acheté, date sans heure, iden­ti­fiant anony­misé (*) à partir de la carte vitale

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614746612871174

    C’est un autre cas réel. Un coucou pas très amical à IQVIA qui fait exac­te­ment ça. Oui, vos achats en phar­ma­cie sont tracés et enre­gis­trés par un tiers privé pour son propre usage commer­cial.

    La réalité c’est qu’ils parlent d’ano­ny­mi­sa­tion (et j’ai donc repris leur voca­bu­laire) mais ce qui est expli­cité est de la pseu­do­ny­mi­sa­tion (on garde un iden­ti­fiant stable par utili­sa­teur) et ça fait toute la diffé­rence.

    Oui les données, même sous pseu­do­nyme, restent à carac­tère person­nel vu qu’elles conti­nuent à vous concer­ner vous et personne d’autre.

    Combien de personnes en Savoie ont eu à la fois (des médi­ca­ments contre) un cancer en 2020 et (des médi­ca­ments contre) des cham­pi­gnons au pied en décembre en 2021 ? pas grand monde.

    Si la base fuite, on pour­rait iden­ti­fier qui vous êtes à partir de vos habi­tudes, et connaitre tout ce qui manque sur vos autres achats : quelles phar­ma­cies et donc où vous vous dépla­cez, quels achats et donc quelles affec­tions de santé.

    On pour­rait aussi vous iden­ti­fier en rejouant toute la chaîne de pseu­do­ny­mi­sa­tion (donc partir de vos iden­ti­fiants publics jusqu’à créer l’en­trée dans la base finale) et faire le lien ensuite. Des enti­tés du niveau d’un État peuvent tout connaître de vous.

    Pour finir l’his­toire du cas réel, même si c’est le cas en théo­rie, en pratique vous n’avez malheu­reu­se­ment aucun moyen de savoir si la phar­ma­cie parti­cipe à ce projet (plus d’une sur deux le fait) et aucun moyen d’ac­cès pour voir après coup si vos données ont été envoyées. La CNIL a validé sur la base d’un devoir d’in­for­ma­tion qui n’est pas du tout présent dans la réalité et ça pose un vrai problème public.

    9. Collecte statis­tique sur l’obé­sité avec : poids + taille + profes­sion + ville + méde­cin trai­tant + date sans heure

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614752661094408

    On pour­rait même proba­ble­ment reti­rer un des items sans chan­ger le résul­tat : Ces données permettent de vous iden­ti­fier avec une granu­la­rité raison­nable et ce sont des données à carac­tère person­nel.

    Rien que le méde­cin + date, c’est de l’ordre de la ving­taine de personnes. Si on ajoute la profes­sion, la taille ou le poids, on tombe à la poignée de personnes.

    Même sans la date, la somme des données peut indi­vi­dua­li­ser assez peu de personnes pour un même méde­cin. La date permet de tracer votre fréquence de visite et vos jours de visite chez le méde­cin. On est dans les données de santé.

    10. jour­naux d’ac­ti­vité d’un aspi­ra­teur connecté pour permettre l’amé­lio­ra­tion et la correc­tion des anoma­lies avec : carto­gra­phie spatiale de l’ap­par­te­ment, date de dernier passage, date de dernier passage avec succès, date de dernier échec à retrou­ver la base pour se char­ger

    https://twit­ter.com/edasfr/status/1481614757614522374

    La carto­gra­phie spatiale c’est un appar­te­ment et un seul, ou pas loin. Si on a le place­ment de la table du salon, ou la base de l’as­pi­ra­teur, ou une date de passage, on peut vous indi­vi­dua­li­ser et récu­pé­rer les autres données, qui peuvent dire des choses sur vous.

    C’est assez peu sensible, il faut déjà bien vous connaitre pour vous iden­ti­fier dans la base, et les infor­ma­tions annexes sont faibles, mais théo­rique­ment on est bien dans la donnée à carac­tère person­nel.

    Les objets connec­tés sont de vrais cafteurs.

  • Trans­mis­sion inter­gé­né­ra­tion­nelle

    Chaque parent peut trans­mettre 100 000 € sans droit de succes­sion à chacun de ses enfants, tous les 15 ans, et 32 000 € aux petits enfants. À ces sommes s’ajoutent à chaque fois les 32 000 € de dons manuels stan­dards.

    Un couple avec 2 enfants ayant chacun 2 enfants peut donc trans­mettre 784 000 € sans droits de succes­sion, tous les 15 ans.

    En compa­rai­son, le patri­moine médian net des ménages (donc les deux parents réunis) entre 60 et 70 ans est de 195 000 €.

    Petite divi­sion, un couple de retrai­tés dans une famille moyenne, 2 enfants ayant chacun 2 enfants peut donc trans­mettre 4 fois le patri­moine médian de sa tranche d’âge, tous les 15 ans.

    Bien entendu le patri­moine des plus riches est d’abord en parts de socié­tés ou immo­bi­lier derrière une SCI et il y a d’autres possi­bi­li­tés d’abat­te­ments et exoné­ra­tions addi­tion­nelles à ce moment là.

    Ça c’était la vue côté dona­teurs. Côté héri­tiers la situa­tion est encore plus hallu­ci­nante, j’en avais parlé il y a deux ans.

    On peut faire pleu­rer dans les chau­mières avec quelques anec­dotes mais la réalité du terrain est toute autre. Ce n’est pas réduire la fisca­lité sur l’hé­ri­tage qu’il faut, c’est l’aug­men­ter, au profit de la collec­ti­vité.

  • Ça ne fonc­tionne pas ainsi

    On est une petite struc­ture, on n’a pas encore les moyens.

    C’est pour que l’en­tre­prise survive et puisse réin­ves­tir.

    Oui mais tu contri­bues à [belle mission socié­tale].

    Fonda­teur: Je ne me paye pas plus, voire pas du tout.

    On ne fait pas encore de béné­fices, on verra plus tard.

    On préfère embau­cher plus avec ce même budget.

    On est tous dans le même bateau, on fait tous des efforts


    Sauf que ça ne fonc­tionne pas comme ça.

    Je crois que c’est un de mes appren­tis­sages des années 2011 – 2015, mais ça c’est confirmé plusieurs fois ensuite.

    On peut dire ce qu’on veut ou travailler avec les meilleures personnes du monde, le sala­rié reste un pres­ta­taire. Il vend son temps, ses compé­tences et sa force de travail en échange d’une rému­né­ra­tion.

    On peut le faire dans un cadre appré­ciable, avec des collègues sympa, sur des missions inté­res­santes et/ou dans un objec­tif éthique, mais tant que l’en­tre­prise reste une struc­ture capi­ta­lis­tique, le sala­rié reste un pres­ta­taire.

    Impliquez-vous dans vos missions mais n’ou­bliez pas le contexte : On n’est pas tous dans le même bateau. Il y a d’un côté les action­naires et de l’autre les sala­riés.

    Le non-dit c’est le capi­tal

    Plus que les éven­tuels divi­dendes, le non-dit c’est le capi­tal, la valeur de l’en­tre­prise et ses posses­sions. Tout ce qui est réalisé contri­bue en réalité d’abord à ce capi­tal, et il n’ap­par­tient qu’aux action­naires.

    Tous les sacri­fices sur le temps de travail, les condi­tions de travail ou la rému­né­ra­tion, vous ne les faites pas pour le collec­tif. Vous les faites au béné­fice des action­naires et unique­ment au leur.

    Histoires vécues

    J’ai vu une struc­ture quasi commu­nau­taire, basée sur le travail des béné­voles et mili­tants, être reven­due ensuite plusieurs millions. Je ne pense pas que c’était le projet des proprié­taires mais on leur a fait une offre qu’ils n’ont pas refu­sée.

    J’ai vu une struc­ture qui cher­chait à modé­rer les salaires à fin d’ob­te­nir de meilleures condi­tions pour la levée de fond prévue. « Meilleures condi­tions » c’est neutre et ça semble posi­tif. En réalité ça veut dire « moindre disso­lu­tion pour les action­naires exis­tants ». Il s’agit donc de modé­rer les salaires pour démul­ti­plier la valeur des action­naires.

    J’ai vu une struc­ture dont la culture était en oppo­si­tion totale à un des gros concur­rents du secteur. On se moquait, on montrait en quoi on faisait l’exact opposé, on créait la culture et la commu­ni­ca­tion là dessus. Et puis un jour la struc­ture a été reven­due… à ce même gros concur­rent du secteur.

    J’ai vu une struc­ture faire un plan de départs volon­taires sans vraie compen­sa­tion. Le plan de départ était justi­fié face à la situa­tion. L’enjeu a en partie été d’évi­ter un plan social formel coûteux pour l’en­tre­prise mais qui aurait amené une vraie compen­sa­tion aux personnes licen­ciées. On parle en milliers ou dizaines de milliers d’eu­ros par personne.
    On accepte pour le projet mais au final ce sont les action­naires qui tirent leur épingle du jeu en voyant leur capi­tal subsis­ter.

    J’ai vu une struc­ture avoir des salaires modé­rés parce qu’on parti­cipe à un projet social posi­tif, une vraie mission. Une autre le faire parce qu’il y a de l’open source. Une troi­sième parce que le projet démarre et qu’il faut tout monter avant d’avoir les reve­nus.
    Tout était vrai mais… Les deux premières en ont surtout profité pour recru­ter plus à moindre frais, et n’ont fait aucun détail quand il a fallu plus tard divi­ser par deux le nombre de sala­riés. La troi­sième n’a pas changé de poli­tique une fois les beaux jours venus.

    Je suis certain que j’ou­blie des histoires. Elles sont toutes réelles. Je me retiens juste de mettre les noms parce que les fonda­teurs et diri­geants étaient le plus souvent de bonne foi avec de bonnes inten­tions (vrai­ment). L’his­toire reste toute­fois celle là. Parfois j’ai honte parce que j’étais impliqué et que j’ai fermé ma gueule plus que je n’au­rais dû.

    Faire un don

    Ces histoires se répètent et ça finit toujours ainsi, sans excep­tion.

    Je ne peux même pas forcé­ment le repro­cher aux action­naires.

    Pourquoi refu­ser de vendre ? Pourquoi tirer un trait sur des millions qui vont faci­li­ter la vie de la famille, des enfants, des proches dans le besoin, et assu­rer une fin de vie agréable. Les sala­riés n’ont rien à perdre, on change juste de proprié­taire.

    Il reste qu’au final chaque sacri­fice consenti par le sala­rié est un don à l’en­tre­prise, ou plutôt un don aux action­naires. Rien de plus, rien de moins. Vous êtes libre de les faire mais ne perdez pas de vue ce que ça veut dire.

    Pour les métiers IT ça chiffre faci­le­ment en milliers ou dizaines de milliers d’eu­ros par sala­rié, parfois plus que le salaire qu’on vous donne. On parle mauvais maté­riel ou utili­sa­tion de maté­riel person­nel, horaires rallon­gés dura­ble­ment, bureaux inadap­tés ou mal placés, opens­pace pour écono­mi­ser l’es­pace, salaires modé­rés ou réduits, accords de départ sans compen­sa­tion adéquate, congés payés en dessous des usages, etc.

    Se compor­ter en profes­sion­nels

    Il ne s’agit pas forcé­ment d’en­trer en oppo­si­tion. Conti­nuez à vous impliquer dans vos missions. N’ou­bliez juste pas que vous êtes des profes­sion­nels : Vous vendez votre temps, vos compé­tences et votre force de travail en échange d’une rému­né­ra­tion.

    Évidem­ment ça peut être vu diffé­rem­ment si vous travaillez pour le public ou pour une asso­cia­tion (je parle d’as­so­cia­tion au niveau des statuts, pas d’une entre­prise privée avec une mission sociale).
    Person­nel­le­ment ça conti­nue toute­fois à me gêner, parce que sous-payer les personnes travaillant au béné­fice collec­tif fait perdu­rer un modèle social complè­te­ment idiot. Si vous voulez donner à la cause, vous en avez déjà la possi­bi­lité sans qu’on ne vous force la main en tant que sala­rié.

    C’est aussi diffé­rent si vous êtes vous-même les action­naires prin­ci­paux. C’est le cas si vous êtes co-fonda­teurs, ou si vous montez une SCOP.
    Ne vous lais­sez cepen­dant pas leur­rer par des parti­ci­pa­tions mino­ri­taires via des BSPCE. Sauf à avoir un plan très géné­reux et à en être dès le début de l’aven­ture, ça n’est rien de plus qu’une rému­né­ra­tion annexe très aléa­toire. Les condi­tions d’exer­cice sont rare­ment en votre faveur, surtout dans les périodes où juste­ment on vous demande des sacri­fices.

    La seule vraie raison pour faire un don à vos action­naires c’est… si vous n’avez pas le choix, parce que vous ne retrou­ve­riez pas faci­le­ment un emploi satis­fai­sant ailleurs.

    Si vous avez le choix (et si vous êtes dans l’IT, vous l’avez), vous n’avez pas à faire un don à vos action­naires. Chaque effort de votre part en temps ou en condi­tions de travail doit être compensé en rému­né­ra­tion ou sous forme de capi­tal dans la société. Chaque effort de rému­né­ra­tion doit être compensé en temps ou en condi­tions de travail.

  • Impact envi­ron­ne­men­tal des smart­phones

    Non limi­ter la 5G ou ajou­ter un quota données n’est pas la solu­tion pour résoudre le problème clima­tique. L’im­pact envi­ron­ne­men­tal est assez peu lié à la quan­tité de données échan­gées.

    Limi­ter les données peut même être sacré­ment contre-produc­tif si ça limite des usages où le numé­rique a un impact posi­tif.

    Oui mais tu fais quoi alors ?
    il faut bien faire quelque chose.

    Pfiou, ce ne sont pas les idées qui manquent.

    Je parle d’in­ter­dire et d’im­po­ser mais si ça fait trop peur on peut aussi parler inci­ta­tion avec la fisca­lité, ou même de simples indi­ca­teurs bien visibles comme ceux sur les échelles de consom­ma­tion d’éner­gie de l’élec­tro­mé­na­ger ou le nutris­core pour la nour­ri­ture.

    On peut impo­ser une garan­tie maté­rielle de 5 ans au lieu de 2 ans. On peut ensuite impo­ser un indice de répa­ra­bi­lité mini­mum ainsi que la mise à dispo­si­tion pendant une durée longue et à tarif raison­nable des pièces déta­chées aux répa­ra­teurs tiers, avec docu­men­ta­tion publique des procé­dures de répa­ra­tion. On peut même imagi­ner avoir une TVA réduite sur la remise en état d’un maté­riel usagé pour favo­ri­ser la répa­ra­tion par rapport à un rempla­ce­ment.

    On peut aussi taxer en fonc­tion des capa­ci­tés réelles de recy­clage du maté­riel, ou impo­ser aux reven­deurs de collec­ter les smart­phones morts et en finan­cer le recy­clage effec­tif des compo­sants. De même on peut inter­dire les offres de reprise qui ne débouchent pas sur un taux mini­mal de revente après remise en état, ainsi que celles dont la valeur de reprise dépasse le béné­fice tiré de l’opé­ra­tion de revente avec remise en état.

    On peut impo­ser un suivi logi­ciel actif sur ces mêmes 5 ans, ou plus. On peut aussi modu­ler la durée du suivi logi­ciel obli­ga­toire en fonc­tion de l’exis­tence d’une alter­na­tive open source viable. On peut même imagi­ner impo­ser l’ou­ver­ture du boot­loa­der et des docu­men­ta­tions néces­saires pour instal­ler un logi­ciel alter­na­tif une fois le suivi logi­ciel épuisé.

    On peut faci­li­ter la revente en impo­sant aux boutiques vendant les télé­phones neufs d’avoir quota de ventes de télé­phones d’oc­ca­sion. On peut d’ailleurs en profi­ter pour éviter de faire payer une seconde fois la rede­vance de copie privée lors d’une ventre d’oc­ca­sion.

    On peut modu­ler une taxe en fonc­tion de l’uti­li­sa­tion de matières premières rares, de la pollu­tion reje­tée lors de la construc­tion ou de l’im­pact carbone sur la vie de l’ap­pa­reil, ou intro­duire une règle­men­ta­tion contrai­gnante à ce niveau. Outre l’in­ci­ta­tion à avoir une fabri­ca­tion plus écolo­gique, ce coût va valo­ri­ser le marché de l’oc­ca­sion.

    On peut même imagi­ner limi­ter les publi­ci­tés pour les ventes de smart­phones neufs, ou impo­ser de dédier une expo­si­tion équi­va­lente à l’oc­ca­sion.

    On peut profi­ter du port de charge stan­dard pour inter­dire de four­nir le char­geur avec l’ap­pa­reil lors de la vente, d’au­tant que c’est déjà une voie suivie.

    On peut impo­ser de la même façon l’ex­ten­si­bi­lité du stockage sur les maté­riels neufs avec un empla­ce­ment micro-sd quand le télé­phone a moins d’une certaine capa­cité.

    Pfiou… et je suis certain d’ou­blier plein de trucs.

    Certaines propo­si­tions seront diffi­ciles à faire, d’autres pas tant que ça si on a vrai­ment le courage.

    Certaines vont renché­rir le coût d’achat mais poten­tiel­le­ment réduire le coût d’ap­par­te­nance total et/ou permettre à d’autres de toucher leur smart­phone moins cher via un vrai marché de l’oc­ca­sion de haut niveau.

    Certaines vont renché­rir tout court mais ça va surtout reflé­ter le coût réel pour la société en comp­tant les diffé­rentes exter­na­li­tés qu’on oublait jusque là.

    Certaines ne sont peut-être pas perti­nentes à mettre en place, mais au final des choses à faire il y en a.

  • Temps de travail en France

    Je vois de nouveau poindre dans la presse que les français ne travaille­raient pas assez dans la semaine, dans l’an­née et dans leur vie, et que c’est un problème.

    Quelques stats

    Dans la semaine

    «  Compa­rai­sons euro­péennes
    des durées du travail :
    illus­tra­tion pour huit pays », Dares 2018

    La France se situe quasi­ment à la moyenne euro­péenne avec 36,3 heures par semaine en moyenne, temps partiels inclus. C’est plus ou autant que ses fron­ta­liers alle­mands, italiens ou espa­gnols, et une demie-heure en moins que le Royaume Uni.

    Le même Dares four­nit une série tempo­relle pour la France, qui montre une augmen­ta­tion de quasi­ment une demie-heure par semaine pour les français depuis 2016 (le tableau).

    De manière inté­res­sante, on travaille dans l’en­semble moins de temps que les autres pour un plein temps. 39 heures chez nous (non le docu­ment ne date pas d’avant les 35 heures) et dans les 40 autour de nous, 42 au Royaume Uni. La diffé­rence c’est qu’on a moins de temps partiel et que nos temps partiels sont plus longs. Bref, on répar­tit mieux le travail entre les travailleurs, et ça me semble plutôt posi­tif.

    Note : Ces chiffres ne concernent que les sala­riés. Les non sala­riés travaillent en moyenne 7h30 de plus d’après le Dares, et signi­fi­ca­ti­ve­ment plus que les autres pays d’après les chiffres étudiés par Europe 1.

    Dans l’an­née

    Pas plus de congés ou de jours fériés

    Dares 2018

    Le docu­ment ne donne malheu­reu­se­ment pas la moyenne euro­péenne mais on se situe à 28 jours en travaillés qui sont fina­le­ment fériés ou en congés payés et ça semble dans l’éven­tail de nos fron­ta­liers (Royaume Uni exclu, toujours moins disant, mais on voit aussi le Dane­mark qui est toujours mieux disant).

    Ça ne prend visi­ble­ment pas en compte les RTT donc j’ai­me­rais bien une source sur le réel et pas le légal.

    En nombre d’heures

    J’ai trouvé une annexe de l’OCDE de 2017 qui rapporte 1472 heures par travailleur à l’an­née en moyenne pour la France.

    C’est nette­ment plus que les pays nordiques ou que l’Al­le­magne à laquelle on se compare souvent (1363 heures par travailleur). C’est aussi beau­coup moins que d’autres, y compris euro­péens.

    Je n’ai malheu­reu­se­ment pas trouvé la moyenne UE pour ce chiffre qui mixe les temps complets et les temps partiels.

    À vue de nez d’après le tableau de l’OCDE, il n’y a pas de quoi être si fier malgré les deux résul­tats précé­dents qui ne nous font pas sortir signi­fi­ca­ti­ve­ment du reste de l’UE.

    Note : Atten­tion aux compa­rai­sons avec ce tableau. L’édi­teur dit lui-même que les données ne permettent pas les compa­rai­sons. On ne compte aussi que les sala­riés et c’est quelque chose qui peut avoir un impact diffé­rent suivant les pays.

    Où est le truc ?

    Quand on travaille plus par semaine et pas forcé­ment moins de jours dans l’an­née, on s’at­tend à être dans ma moyenne en nombre d’heures à l’an­née.

    Je n’ai pas l’ana­lyse qui va avec. Il y a poten­tiel­le­ment au moins la ques­tion des RTT mais je trouve intui­ti­ve­ment au moins une autre possi­bi­li­tés : Plus de préca­rité, avec des personnes qui ne travaillent qu’une partie de l’an­née.

    Pas de quoi être fier si c’est ça mais si les enjeux sont le chômage et le travail précaire, ça permet quand même de cher­cher à parler struc­tu­ra­tion de l’em­ploi plutôt que durée de travail, et refu­ser les « les français ne travaillent pas assez ». Malheu­reu­se­ment on a tendance à faire plus de flexi­bi­li­sa­tion.

    Dans la vie

    D’après Euro­stat un français est actif 35,2 ans, ce qui est à quelques mois près de la moyenne euro­péenne (35,6 ans).

    Consi­dé­rant qu’on est en période de tran­si­tion et que l’âge de la retraite s’éloigne chaque année un peu plus sans même faire de nouvelles réformes, la compa­rai­son n’est pas problé­ma­tique.

    En aparté, la produc­ti­vité

    OCDE, 2017

    On a une des meilleures produc­ti­vité horaire de l’OCDE, et parler temps de travail sans parler produc­ti­vité, c’est parler dans le vide.

    Je suis curieux de voir des chiffres de temps de travail pondé­rés par la produc­ti­vité, voir où on se trouve réel­le­ment. Ça ne remet­tra pas forcé­ment tout en cause, mais ça miti­gera beau­coup certaines compa­rai­sons.

    Travailler moins mais mieux devrait être un objec­tif. Nous ne sommes visi­ble­ment pas si mal placés.

  • À la recherche d’un écran

    Mon précé­dent set-up était consti­tué de deux vieux 24″ full-hd, l’un hori­zon­tal en 16:9 et l’autre verti­cal en 10:16, plus le macbook 13″. J’au­rais bien aimé une meilleure défi­ni­tion mais ça fonc­tion­nait assez bien pour ne pas m’im­po­ser de chan­ger.

    J’ai désor­mais un macbook avec la puce M1, qui ne supporte qu’un seul écran externe.

    Petit aparté : Vendre en 2021 des portables haut de gamme sous l’ap­pel­la­tion « pro » qui ne supportent qu’un seul écran secon­daire, je ne l’au­rais pas cru possible. Apple l’a fait.

    Exit mon set-up à 3 écrans. C’est la bonne moti­va­tion pour envi­sa­ger mieux. Seule évidence, je ne change que si c’est nette­ment mieux.

    Je veux au idéa­le­ment un peu plus large que mon setup actuel, signi­fi­ca­ti­ve­ment plus de hauteur que mon 24″ en paysage, une meilleure défi­ni­tion, une inter­face usb-c avec charge du macbook, et un triplet colo­ri­mé­trie / contraste / lumi­no­site correct pour du bon trai­te­ment photo. S’il y a une webcam inté­grée c’est encore mieux histoire d’être pris de face lors des visio.

    Largeur>= 85 cm
    Hauteur>= 40 cm
    Défi­ni­tionmin 110 dpi, idéal 215 dpi
    Inter­faceUSB-C
    Charge60 W
    Affi­chagecolo­ri­mé­trie P3 correcte
    Affi­chagelumi­no­sité et contraste ok
    Webcam720p

    Pour l’ins­tant je n’ai rien trouvé de magique.

    Les 32″ 4k sont acces­sibles et repré­sen­te­raient à la fois une meilleure défi­ni­tion et une meilleure hauteur, plus large que mon 24″ seul, mais je perds quand même signi­fi­ca­ti­ve­ment par rapport à mon agen­ce­ment précé­dent. Ça me bloque un peu pour l’en­vi­sa­ger.

    Dell a sorti un 40″ en format 21:9. C’est la hauteur et la largeur que je recherche, la défi­ni­tion de 140 dpi est tout à fait correcte et la colo­ri­mé­trie est bonne.
    La lumi­no­sité et le contrastes ne sont pas excep­tion­nels mais j’au­rais peut-être pu faire avec. Ce qui me fait peur c’est le support mac de ces défi­ni­tion entre le 110 dpi « stan­dard » et le 215 dpi des retina. Si je lis les forums, Mac ne semble pas capable de faire une mise à l’échelle sans perdre en qualité. Bref, j’ai besoin de tester avant de me déci­der et personne autour de Lyon ne semble en avoir un.

    Reste LG et ses fameux 49G9 desti­nés aux joueurs. La largeur est extra­or­di­naire, peut-être presque trop. La colo­ri­mé­trie est correcte, la lumi­no­sité aussi, elle est même fran­che­ment bonne sur la version néo.
    Je n’ai pas l’in­ter­face usb-c et donc pas la charge non plus. Ce n’est pas bloquant mais c’est très frus­trant dans cette gamme de prix. Je crois que c’est la hauteur qui me bloque vrai­ment. C’est celle d’un 27″ et, malgré la meilleure défi­ni­tion, je crains que ce ne soit pas assez signi­fi­ca­tif par rapport à mon 24″ actuel.


    Je cherche toujours à essayer le LG G9 et le Dell u40. Si vous avez ça en région lyon­naise, vous me reti­re­riez une belle épine du pied.

    Vous voyez autre chose que j’au­rais oublié ? (à part l’écran Apple à 5 000 €, mais là c’est vrai­ment hors budget).

  • Valeurs et slogans

    J’ai toujours vu les valeurs des entre­prises comme des slogans qu’on accroche au mur qui relèvent plus du marke­ting interne que d’un véri­table ADN.

    « L’hu­main d’abord ». Mon *** oui…
    Il y a toujours un mais qui traîne dans la réalité.


    J’ai depuis croisé une boite qui m’a parlé d’hu­mi­lité comme un critère sérieux dans les entre­tiens, et qui le vit vrai­ment par la suite.

    J’ai vu cette boîte prendre au jour le jour ses déci­sions en fonc­tion de ces valeurs, inci­ter les sala­riés à le faire, et les faire incar­ner de la même façon par la direc­tion et les fonda­teurs.

    Mon ressenti sur ces slogans a dès lors radi­ca­le­ment changé : Quand c’est vrai, que ça prime effec­ti­ve­ment sur tout le reste au quoti­dien et dans les déci­sions diffi­ciles, ça fait une vraie diffé­rence.

    Merci pour ça Job Teaser.


    L’en­tre­prise que j’ai rejoint récem­ment a elle aussi humi­lité comme critère fort dans sa grille d’éva­lua­tion. Pas dit que ce soit tant que ça un hasard.

    On verra si le travail au jour le jour arrive à être basé sur les valeurs mises en avant, ou si j’ar­rive à l’ins­tau­rer, mais ça part dans la bonne direc­tion.