Catégorie : Politique et société

  • Aujourd’­hui, Coluche serait avec Marine Le Pen

    Je n’ai aucune envie de savoir si aujourd’­hui Coluche serait avec Martine Le Pen ou non. La ques­tion contient en elle-même la réponse qu’elle cherche à provoquer, peu importe si cette réponse a du sens.

    Par contre je ne peux m’em­pê­cher, à chaque fois que j’en­tends de vieux sketchs, et pas que de Coluche, que ces comiques seraient aujourd’­hui mis au ban de la société. Je suis même convaincu qu’ils fini­raient proba­ble­ment pour beau­coup dans les extrêmes, à force de rejet. Les extrêmes sont les seuls espaces où il est possible d’ac­cep­ter des gens dont les idées sont reje­tées par les autres. Ceux qui refusent de se plier au consen­suel finissent forcé­ment soit par se taire soit par s’y faire plus ou moins happer, même si les idées ne s’y assi­milent pas..

    Ce n’est pas qu’une ques­tion de contexte social, ou le racisme étaient moins jugé inac­cep­table et donc encore sujet à l’hu­mour, c’est un enjeu plus large de capa­cité à s’ex­pri­mer sur tous les sujets. Nous avons plus de tabous, et nous n’ac­cep­tons plus aucune pensée hors du consen­sus. C’est très dange­reux pour notre avenir. C’est ainsi que la société peut se faire embri­ga­der, contrô­ler, ou simple­ment qu’elle s’em­pêche d’évo­luer et progres­ser.

  • Joue-la comme Copé à la télé, en douze leçons

    Rien de neuf, les poli­tiques font de la langue de bois. Rue89 s’amuse à jouer comme Copé à la télé et à repé­rer les manœuvres. Il est vrai qu’en ce moment c’est peut être lui qui joue le plus de mauvaise foi (rôle de porte parole du parti domi­nant oblige ?) mais ça pour­rait tout à fait se faire avec la plupart des poli­tiques actuels.

    Et si le problème était plutôt dans l’ab­sence de vrais jour­na­listes pour insis­ter et contrer ces systèmes de commu­ni­ca­tion éculés ? C’est plutôt là notre problème en France. Si on subit ce genre de commu­ni­ca­tion, c’est parce que nulle part on ne l’em­pêche. Il ne tient qu’à nous d’avoir de vrais jour­na­listes comme dans les pays qui ont un vrai débat poli­tique, et de boycot­ter les autres.

  • Photo of Police Offi­cer Pepper Spraying UC Davis Students

    L’image du jour, que je met permets de reprendre ici direc­te­ment :

    Vous trou­ve­rez aussi des vidéos de la scène. Je vois diffi­ci­le­ment ce qui pour­rait moti­ver pareil fait, mais le pire est à lire dans la lettre ouverte Open Letter to Chan­cel­lor Linda P.B. Katehi. La photo est fina­le­ment la moins gênante car on les auto­rise encore à se proté­ger. On en voit d’autres où les victimes ont le visage rouge de spay, ce qu’on peut diffi­ci­le­ment comprendre. Au final au moins deux sont partis à l’hô­pi­tal. Dans les textes on raconte des spray direc­te­ment dans les gorges. Dans tous les cas c’est de toutes façons un abus de la force publique.

    L’as­pect spec­ta­teur de tout les jour­na­listes sur place me fait aussi peur. La neutra­lité et l’in­dé­pen­dance ont leur limite, quand vient le lais­ser faire et la non assis­tance. Et fina­le­ment, ne sommes nous pas aussi des spec­ta­teurs qui lais­sons faire en ne bougeant pas de notre chaise et en nous disant « c’est à l’autre bout de monde de toutes façons ? ».

    Ici c’est mieux, mais notre police réqui­si­tionne les sand­wich, les cartons, les couver­tures, tout ça bien entendu illé­ga­le­ment puisque si occu­per une place peut être inter­dit, appor­ter son sand­wich ne l’est pas et qu’au­cune mesure ne justi­fie léga­le­ment ces rete­nues. La ques­tion n’est pas celle de la léga­lité des mani­fes­ta­tions ou de leur disper­sion, ni même de savoir si on soutient le mouve­ment, mais bien si on accepte de trans­for­mer nos poli­ciers en mili­taires qui obéissent sans bron­cher à des ordres mani­fes­te­ment illé­gaux et qui oppressent la popu­la­tion qu’ils sont sensés défendre, hors du cadre de ce que la loi leur demande et leur permet.

    Qu’on les déloge si c’est néces­saire. Qu’on utilise la force si c’est indis­pen­sable. Mais rien ne devrait nous faire accep­ter que nos propre poli­ciers utilisent de moyens illé­gaux et inac­cep­tables. Comme à chaque fois, l’inac­tion face à des dérives graves c’est une petite part de lâcheté, mais une grande part de respon­sa­bi­lité et de compli­cité.

  • Contrôles au faciès: un ticket pour véri­fier les pratiques poli­cières

    Je sais que les articles Media­part sont payants, mais vous devriez vrai­ment vous abon­ner. Cette fois ci on parle des contrôles de police au faciès, sous un angle inté­res­sant, pas unique­ment pour s’en plaindre.

    On nous raconte l’ex­pé­rience espa­gnole, où la police remet désor­mais une fiche à chaque personne contrô­lée. Dessus on trouve l’iden­tité du contrôlé, l’iden­ti­fi­ca­tion du poli­cier, mais aussi la raison du contrôle. Le Royaume Uni a d’ailleurs des docu­ments simi­laires.

    Rue89 a aussi publié un article sur les contrôles au faciès, montrant bien l’am­pleur du problème. On y parle d’ailleurs du même type de solu­tion, mais du point de vue de la rue et du milieu asso­cia­tif.

    Contrôle au faciès, une réalité

    Le contrôle au faciès est une réalité. On l’a prouvé par étude en France, et l’ex­pé­rience espa­gnole leur a permis de voir qu’un maro­cain avait presque dix fois plus de chances de se faire contrô­ler qu’un espa­gnol. Savoir et se rendre compte c’est l’es­sen­tiel pour ensuite corri­ger.

    Pour couper court à ceux qui pensent que les pré-jugés sont justi­fiés et qu’il vaut mieux contrô­ler un nord-afri­cain qu’un euro­péen parce qu’il est plus souvent coupable, voilà la statis­tique espa­gnole : le maro­cain était contrôlé 9,7 fois plus mais le taux d’in­frac­tion relevé suite au contrôle était 2,4 fois plus faible.

    Le biais est connu : À partir de pré-jugés souvent incons­cients on contrôle plus tel compor­te­ment, tel aspect exté­rieur, telle couleur de peau. Plus on inten­si­fie les contrôles sur une mino­rité, plus on trouve de choses, c’est mathé­ma­tique. Plus on trouve de choses, plus on inten­si­fie les contrôles et on justi­fie, cette fois ci consciem­ment, de se concen­trer sur certaines mino­ri­tés. Pour­tant une fois les chiffres objec­tifs établis, le taux d’in­frac­tion par contrôle n’est pas plus élevé (et si on inten­si­fie les contrôles, il devient même forcé­ment plus faible que la moyenne).

    Mais surtout, en intro­dui­sant un juge­ment arbi­traire sur l’as­pect exté­rieur ou l’ap­par­te­nance à une origine sociale, une origine géogra­phique, une ethnie parti­cu­lière, on renforce le senti­ment de persé­cu­tion et on casse le peu de respect ou de confiance qu’il pour­rait y avoir. Le poli­cier devient un ennemi.

    Le docu­ment espa­gnol

    Trois effets immé­diats : 1– le contrôlé connait la raison de son contrôle, ce qui parait tout de suite moins arbi­traire, 2– le poli­cier doit expliquer son contrôle et aura tendance à ne pas le faire unique­ment au faciès, 3– désor­mais il y aura des traces et on ne se basera pas que sur un ressenti s’il y a lieu de se plaindre (ce qui est béné­fique et contre les faux ressen­tis des contrô­lés et contre les faux ressen­tis des contrô­leurs).

    Les résul­tats sont posi­tifs en Espagne. La police a pu voir que ses contrôles étaient effec­ti­ve­ment problé­ma­tiques, et les biais ont dimi­nué avec le temps (même s’ils existent toujours). Les maro­cains qui avaient 9,6 plus de chances de se faire contrô­ler, avec pour­tant une effi­ca­cité moindre, n’en ont plus main­te­nant que 3,4 fois plus de chances. C’est impar­fait mais déjà nette­ment mieux.

    Mais surtout c’est le nombre total de contrôles qui a baissé, puisque le poli­cier a devoir désor­mais de justi­fier le contrôle. Le nombre a été divisé par plus de trois. En se concen­trant sur de réels éléments au lieu de contrôles au pré-jugés, le nombre d’in­frac­tions consta­tés lors des contrôles a lui bondi de 6 à 17%. On contrôle moins, avec moins de racisme, et avec de meilleurs résul­tats.

    Réac­tion française

    Là où je pleure sur nos insti­tu­tions c’est avec la réac­tion des français à l’ex­posé espa­gnol :

    On apprend par l’ar­ticle que la réac­tion des poli­ciers français a été globa­le­ment un fort inté­rêt pour le fichier des contrôles et son utili­sa­tion en base de données centra­li­sée pour savoir qui était avec qui, où et quand. Non seule­ment ils passent tota­le­ment à côté du message, mais en plus arrivent à perver­tir l’ou­til pour en faire une gigan­tesque base de recou­pe­ments de surveillance et de contrôle.

    Seconde réac­tion : Ça va poser problème avec les chiffres de résul­tat qu’on leur impose. Je ne sais mieux vous citer une brève de l’ar­ticle :

    Si on nous demande de faire de l’in­frac­tion à la légis­la­tion sur les étran­gers, on est obligé de se tour­ner vers des gens appar­te­nant aux mino­ri­tés. Même s’il n’y a pas de direc­tives franches, on fonc­tionne clai­re­ment sur des critères ethniques. Les jeunes poli­ciers de mon service ont tendance à faire se désha­biller des Réunion­nais, juste du fait de leur couleur et alors qu’ils sont français ! Le dialogue est vrai­ment rompu avec les blacks et les beurs, car ils ont l’im­pres­sion qu’on fait une fixa­tion sur eux, alors que nous ne faisons plutôt une fixa­tion que sur une poli­tique.

    Là où ça devient grave c’est que c’est conscient et accepté. Ils font quelque chose d’illé­gal, en sachant que leur action raciste (désolé, c’est le mot) a des consé­quences sociales et sur les mino­ri­tés, mais ils l’ac­ceptent. Là pour moi il y a un réel problème. La police rejette la respon­sa­bi­lité sur la poli­tique mais l’exé­cu­tion vient bien d’eux, les moda­li­tés aussi. Il serait temps qu’ils se réveillent et qu’ils sont autant coupables que celui qui vole pour son grand frère « parce qu’on lui a demandé ». Ils sont sensés proté­ger et repré­sen­ter l’ordre, et à la place sont la source d’un racisme et d’une oppres­sion insti­tu­tion­na­li­sée, qui tourne à l’hu­mi­lia­tion.

    La suite n’est pas mieux et on voit qu’il n’y a aucune remise en cause : L’un dit que c’est impos­sible de remplir ça avec ses 60 contrôles d’iden­tité quoti­diens, sans juste­ment comprendre que le nombre exces­sif de contrôles faisait partie du problème.

    Je doute qu’on voit arri­ver ce formu­laire chez nous. Nous aurions trop peur de voir ce qui en sorti­rait. Surtout que visi­ble­ment le problème est visi­ble­ment conscient et assumé.

    À titre de rappel : Les contrôles en France ne sont léga­le­ment pas faits au hasard. Ils doivent être le fruits de soupçons justi­fiés, ou d’une opéra­tion limi­tée dans le temps et dans l’es­pace, comman­dée par le préfet. On doit avoir une bonne raison pour faire un contrôle d’iden­tité, sinon ça devient un pouvoir arbi­traire.

  • Twit­ter doit four­nir aux USA les données d’une dépu­tée islan­daise

    Ne soyons pas naïfs, les États Unis n’avaient pas besoin d’une déci­sion de justice pour obte­nir des infor­ma­tions person­nelles sur une dépu­tée islan­daise. Non seule­ment ils les avaient certai­ne­ment déjà mais ils les auraient prises même sans déci­sion. Ne crions pas, nous faisons pareil, et l’Is­lande aussi. Tout au plus eux ont des moyens plus impor­tants. La déci­sion de justice est juste ça : une déci­sion de justice.

    Par contre cela donne une bonne vue des dangers d’avoir des socié­tés sous contrôle quasi exclu­si­ve­ment US. Les États Unis ont un pouvoir sur nos données et sur notre société. Notre souve­rai­neté est fina­le­ment un peu dégra­dée sur les côtés, puisque soumise en partie aux lois améri­caines et aux inté­rêts de ce pays.

    Parce que fina­le­ment, ce qu’a fait Wiki­leaks est certai­ne­ment légal chez nous et en Islande, et qu’une dépu­tée, proba­ble­ment proté­gée par une immu­nité juri­dique néces­saire et légi­time, se retrouve soumise à une loi étran­gère sur son propre pays.

    Ça peut paraît rien, mais c’est fina­le­ment assez inquié­tant. Ce qui m’inquiète encore plus c’est que l’Eu­rope ne fait rien pour chan­ger cet état de fait. Tech­nique­ment il serait possible d’im­po­ser aux entre­prises four­nis­sant un service en Europe d’avoir une antenne juri­dique en Europe, d’en faire dépendre les données et services euro­péens, et de les faire soumettre aux lois euro­péennes et non aux lois améri­caines. Bon, ce n’est pas aussi simple et effi­cace que ça mais il y a des pas qui pour­raient être faits, et qui ne le sont pas.

  • Si Copé n’exis­tait pas, faudrait-il l’in­ven­ter ?

    Si Copé n’exis­tait pas, faudrait-il l’in­ven­ter ? Je passe le fond de l’ar­ticle, même si je colle assez bien au contenu : Une ques­tion qui se discute au premier sujet de plusieurs 20h d’af­filé peut diffi­ci­le­ment être quali­fiée de non-démo­cra­tique dans notre système actuel. Elle l’est même bien plus que la plupart des autres, donc la dernière augmen­ta­tion de TVA annon­cée alors que personne n’en avait discuté aupa­ra­vant en public.

    Bon, nous sommes dans le jeu poli­tique et J.F. Copé a visi­ble­ment accepté de se griller person­nel­le­ment pour faire passer tous les messages qu’on lui dirait de faire passer pour le bien du parti. Le fond est peu impor­tant ici.

    Au nom de la France

    Par contre sur la forme, le « au nom de la France » est ce qui me choque. Il y a de plus en plus une confu­sion entre le parti majo­ri­taire et le pouvoir, comme si ce dernier repré­sen­tait lui-même la France. C’est une dérive des plus dange­reuses pour la repré­sen­ta­ti­vité et le prin­cipe même de démo­cra­tie où tout le monde à sa voix, et pas que ceux du parti majo­ri­taire.

    Non, l’UMP ne parle pas « au nom de la France ».

  • Peut-on filmer un poli­cier ?

    Je n’aime pas le copwatch-idf, dont les propos sont insul­tants, irres­pec­tueux, et font la promo­tion de valeurs qui ne sont pas les miennes. Pour autant le fond est juste. Il est impor­tant que le citoyen puisse contrô­ler la force publique, et qu’elle puisse au mini­mum témoi­gner des inter­ven­tions sur la voie publique.

    La ques­tion était : Peut-on filmer un poli­cier ? Pour l’ins­tant certains avancent des ques­tions de vie privée et de sécu­rité pour les poli­ciers en couver­ture mais c’est taper à côté.

    Le poli­cier en inter­ven­tion a un rôle public et n’est plus en sphère privée. Mieux : Les gens ne filment qu’à cause de la fonc­tion. L’as­pect public de la chose n’est pas vrai­ment contes­table. C’est d’au­tant plus vrai que dès qu’il y a inter­ven­tion il y a un fait d’ac­tua­lité public, et c’est juste­ment celui ci qui motive l’en­re­gis­tre­ment. D’au­cuns parlent de flou­ter les visages et de masquer les noms mais cela revient à dire qu’il faudrait aussi masquer le visage et le nom de nos élus, ou des préve­nus.

    Quant aux poli­ciers en couver­ture, s’ils sont réel­le­ment en couver­ture on n’en connait pas le nom, on ne sait pas qu’ils sont poli­ciers, et en tout état de cause ils ne se retrou­ve­ront pas en opéra­tion publique. De toutes façons, ne nous leur­rons pas, dans tout ça on parle bien de contrôles d’iden­tité, de disper­sion publique dans des mani­fes­ta­tions, d’ar­res­ta­tions pour vol ou pour des faits de rue, pas d’ar­res­ta­tion de boss d’un trafic de drogue.

    Mais plus que Copwatch, permettre au citoyen d’en­re­gis­trer c’est lui permettre de surveiller et remettre en ques­tion une inter­ven­tion de la force publique, ce qui est sain. La seule condi­tion est de ne pas inter­fé­rer avec la dite inter­ven­tion. L’al­ter­na­tive serait de consi­dé­rer que la force publique doit agir en secret et échap­per à toute possi­bi­lité de contes­ta­tion (faute d’en­re­gis­tre­ment). Ce ne serait pas ma démo­cra­tie.

    Main­te­nant n’ou­blions pas : Si les video-surveillances ont pu parfois démon­ter le discours de la police, c’est certai­ne­ment extrê­me­ment mino­ri­taire.

  • Supreme Court Sees Shades of 1984 in Unche­cked GPS Tracking

    Les États Unis n’ont pas la même vision de la vie privée que nous. Nos mouve­ments sur la voie publique sont consi­dé­rés comme publics mais quand la police installe sans auto­ri­sa­tion des GPS pour tracer les moindres mouve­ments de quelqu’un, la justice se demande où se situe la limite.

    “sounds like 1984.”

    On ne saurait mieux dire.

  • Blocage et filtrage du net : Quand le gouver­ne­ment améri­cain tente de léga­li­ser sa guerre contre Wiki­leaks

    On assiste depuis pas mal de temps à une suren­chère des moyens de bloquer les sites web gênants : Filtrage IP, mais aussi blocage DNS, gel des avoirs dans les banques, refus des consor­tium de paie­ment en ligne, blocage des régies de publi­cité en ligne, etc.

    La suren­chère est déjà dange­reuse mais pas nouvelle. Le blocage de tout paie­ment en ligne a déjà été opéré contre Wiki­leaks ou Allofmp3. On notera d’ailleurs que dans les deux cas la base légale est assez contes­table et qu’il s’agit plus d’une volonté de l’État ou des lobbies que d’une ques­tion judi­ciaire objec­tive trai­tée comme une autre.

    Ce qui fait peur dans tout cela c’est le pouvoir qu’ont les États Unis sur tout Inter­net s’ils le décident vrai­ment, et qu’une déci­sion de la justice ou de l’État améri­cain ne vaut pas pour tous les pays.

    Avec un tel projet de loi, on risque gros pour notre avenir si demain X ou Y est pris en grippe par les États Unis ou réalise une acti­vité légale ici et inter­dite là bas. Ce n’est pas qu’une ques­tion de Wiki­leaks, mais bien un risque majeur en cas de déra­page (ce qui finit toujours par arri­ver).

  • Leçons de la crise islan­daise: lais­ser les banques faire faillite

    Pour couper court avant même de donner le lien : Non, tout n’est pas trans­po­sable, tout n’est pas équi­valent, et tout n’est pas rose là bas non plus. Main­te­nant, avec le recul, les leçons de la crise islan­daise: lais­ser les banques faire faillite, n’au­raient peut être pas du être évaluées un peu plus sérieu­se­ment.

    Tout du moins je vous propose la lecture de cet article. Le contenu n’est pas argu­menté, n’a pas d’ana­lyse tech­nique, mais au moins peut donner une autre orien­ta­tion que les promesses de centaines ou milliers de milliards avec lesquels on jongle actuel­le­ment.

    Je me permets au moins de noter, comme à mon habi­tude, l’in­for­ma­tion annexe du docu­ment :

    « l’Is­lande a, en fait, augmenté son filet de protec­tion social »

    Pendant une crise, ne serait-ce pas natu­rel fina­le­ment ? De notre côté nous dimi­nuons le filet de protec­tion social (qui était, il est vrai, assez haut) à cause de la crise et pour sa réso­lu­tion. Plus qu’un choix écono­mique, c’est un choix idéo­lo­gique de lais­ser pour compte certains afin de régler le problème géné­ral. Je ne dis pas que ce choix était le mauvais, mais il serait temps d’ar­rê­ter de croire qu’il va de soi.