L’image du jour, que je met permets de reprendre ici directement :
Vous trouverez aussi des vidéos de la scène. Je vois difficilement ce qui pourrait motiver pareil fait, mais le pire est à lire dans la lettre ouverte Open Letter to Chancellor Linda P.B. Katehi. La photo est finalement la moins gênante car on les autorise encore à se protéger. On en voit d’autres où les victimes ont le visage rouge de spay, ce qu’on peut difficilement comprendre. Au final au moins deux sont partis à l’hôpital. Dans les textes on raconte des spray directement dans les gorges. Dans tous les cas c’est de toutes façons un abus de la force publique.
L’aspect spectateur de tout les journalistes sur place me fait aussi peur. La neutralité et l’indépendance ont leur limite, quand vient le laisser faire et la non assistance. Et finalement, ne sommes nous pas aussi des spectateurs qui laissons faire en ne bougeant pas de notre chaise et en nous disant « c’est à l’autre bout de monde de toutes façons ? ».
Ici c’est mieux, mais notre police réquisitionne les sandwich, les cartons, les couvertures, tout ça bien entendu illégalement puisque si occuper une place peut être interdit, apporter son sandwich ne l’est pas et qu’aucune mesure ne justifie légalement ces retenues. La question n’est pas celle de la légalité des manifestations ou de leur dispersion, ni même de savoir si on soutient le mouvement, mais bien si on accepte de transformer nos policiers en militaires qui obéissent sans broncher à des ordres manifestement illégaux et qui oppressent la population qu’ils sont sensés défendre, hors du cadre de ce que la loi leur demande et leur permet.
Qu’on les déloge si c’est nécessaire. Qu’on utilise la force si c’est indispensable. Mais rien ne devrait nous faire accepter que nos propre policiers utilisent de moyens illégaux et inacceptables. Comme à chaque fois, l’inaction face à des dérives graves c’est une petite part de lâcheté, mais une grande part de responsabilité et de complicité.
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