Catégorie : Politique et société

  • Oups ! L’aus­té­rité était une erreur (FMI)

    Partagé sans commen­taires, depuis ASI

    […]

    l’aus­té­rité, c’était une erreur.

    […]

    Ce sont deux types nommés Olivier Blan­chard et Daniel Leigh. Vous ne les connais­sez pas, je sais bien. Et vous avez des excuses : ils n’ont jamais revêtu la blouse natio­nale de Mordo­vie, et ne se sont pas pronon­cés, à ma connais­sance, sur l’eu­tha­na­sie des éléphantes. Ils n’ont donc aucune raison de passer au 20 Heures. Mais l’un (Leigh) est écono­miste au FMI, et l’autre (Blan­chard), chef écono­miste dans la même esti­mable insti­tu­tion.

    […]

    Évidem­ment, ce n’est pas le FMI, en tant qu’ins­ti­tu­tion, qui recon­naît qu’elle s’est trom­pée. Ces choses-là ne se font pas. Blan­chard et Leigh, ils ont bien pris soin de le préci­ser, s’ex­priment à titre person­nel.

    […]

    Ou plutôt si : Cet après-midi il fait beau à Reykja­vik, Islande, vent modéré. Je dis ça je ne dis rien.

  • Revenu de base

    Ça fait déjà un bon moment que j’ai entendu parler du concept de revenu de base. Pour faire simple c’est l’idée de four­nir chaque mois une somme à chaque indi­vidu, sans condi­tion ni modu­la­tion. Dans les bons scéna­rios ce revenu est suffi­sant pour vivre, c’est à dire se loger, se nour­rir et se soigner correc­te­ment, voire assu­rer une vie cultu­relle de base (on parle bien de vivre et non de survivre). Pour l’exer­cice on peut donc imagi­ner le placer au niveau du seuil de pauvreté.

    Je suis passé par les diffé­rentes phases :

    • Encore un projet déma­go­gique
    • Tota­le­ment irréa­liste
    • Les gens arrê­te­raient de travailler
    • Impos­sible à finan­cer

    Mais malgré tout mon scep­ti­cisme de départ, je dois avouer que les argu­ments sont là. C’est loin d’être évident, il y a une bonne dimen­sion de « j’y crois », mais c’est un peu la même chose dans l’éco­no­mie actuelle.

    Ce qui appa­rait certain c’est que ce système actuel est loin d’être évident et de « fonc­tion­ner » lui non plus : Tota­le­ment déma­go­gique dans sa gestion, irréa­liste dans les objec­tifs pour­sui­vis ou la théo­rie, une inci­ta­tion à travailler nette­ment débat­table, et un finan­ce­ment qui est clai­re­ment à revoir. Quand on voit le résul­tat humain, les gens qui vivent ou survivent diffi­ci­le­ment, les pays lais­sés pour compte, je doute qu’on puisse dire que le résul­tat est bon (oui, par contre on peut trou­ver pire dans l’his­toire, ce n’est pas la ques­tion).

    Alors quoi ? je vais vous lais­ser lire quelques liens, pour vous faire une première idée et en discu­ter ici. J’ai mis deux ans pour dépas­ser mes préju­gés initiaux sur cette idée. Gardez votre esprit critique car il y a des points large­ment contes­tables, mais je ne peux que vous inci­ter à faire atten­tion à ne rien reje­ter au début et à rester ouvert, lais­sant vos objec­tions pour la fin, qu’on en parle. Ce qui semble être un problème évident n’en est pas forcé­ment un.

    Il reste que pour la notion de travail, de collec­ti­vité, de recon­nais­sance des acti­vi­tés non marchandes, de droit à la vie, d’éco­no­mie utile, de créa­tion cultu­relle, d’in­no­va­tion, de prise de risque, de la notion de valeur et de travail, du plein emploi qui n’existe plus, d’in­ven­ti­vi­té… ça résou­drait telle­ment de ques­tions qu’on ne peut s’em­pê­cher de se repo­ser la ques­tion de l’uto­pie.

    Une seule chose m’ap­pa­rait certaine : ça ne peut fonc­tion­ner que si ce revenu permet vrai­ment de vivre, sinon on risque de cumu­ler les désa­van­tages des deux systèmes.

    Person­nel­le­ment je reste coincé à : OK, pourquoi pas, mais de la même manière qu’il y a plein de projets « si on refai­sait la fisca­lité de zéro » qui fonc­tionnent sur le papier, le problème c’est comment assu­rer la tran­si­tion sans avoir à faire une révo­lu­tion (dans le sens : période de terreur et bain de sang)

    Sommes-nous capables de chan­ger en profon­deur le système dans lequel nous vivons ? L’his­toire m’en fait douter.

    cc by Kostenlose Info-Postkarten zum Bedingungslosen Grundeinkommen http://www.archiv-grundeinkommen.de/material/pk/
    cc by Kosten­lose Info-Post­kar­ten zum Bedin­gung­slo­sen Grun­dein­kom­men http://www.archiv-grun­dein­kom­men.de/mate­rial/pk/

     

  • Élec­tri­cité: la France n’est pas si compé­ti­tive que ça

    Je suis au regret de vous le dire, mais si vous n’êtes pas abon­nés à Media­part 1– vous devrez croire sur parole mes notes de lecture 2– vous devriez foncer corri­ger cette erreur et goûter la diffé­rence d’un vrai jour­na­lisme actif qui ne se contente pas du consen­suel et de reco­pier les commu­niqués de presse.

    Toujours est-il qu’on se garga­rise de notre élec­tri­cité en donnant des leçons aux autres pays qui disent ne pas souhai­ter avoir le même mix éner­gé­tique que nous mais qui payent plus cher ou/et importe notre superbe élec­tri­cité nucléaire.

    Petit retour sur les idées reçues :

    En novembre, la France a large­ment plus importé d’élec­tri­cité d’Al­le­magne qu’elle n’en a exporté.

    […]

    le rapport s’in­versa dès octobre 2011. Depuis, chaque mois, Paris achète plus à Berlin qu’elle ne lui vend. Cela fait 14 mois que cela dure.

    […]

    Mais c’est aussi parce que ses éner­gies renou­ve­lables, essen­tiel­le­ment photo­vol­taïques et éoliennes, atteignent désor­mais des prix extrê­me­ment compé­ti­tifs. En fonc­tion du niveau d’en­so­leille­ment et de la force du vent, certains jours, à certaines heures, elles sont moins chères que l’élec­tri­cité nucléaire française.

    Atten­tion à ne pas en tirer trop de conclu­sions étant donné qu’il y a beau­coup d’im­pli­ca­tions et beau­coup de causes, mais peut être faut-il que nous nous penchions un peu plus sérieu­se­ment sur de réels chiffres et pas sur des posi­tions de prin­cipe.

  • Asians: Too Smart for Their Own Good?

    Les quotas sont quasi­ment toujours une mauvaise idée. À favo­ri­ser quelqu’un on finit forcé­ment par en discri­mi­ner un autre, c’est auto­ma­tique. Forcer les choses est un peu l’ul­time recours vu les effets néga­tifs en consé­quence.

    On peut se dire que tout ça c’est dans le vide, qu’é­qui­li­brer homme / femme, blanc / noir, chré­tien / juif / musul­man est juste une histoire de faire atten­tion à cher­cher les meilleurs dans chaque caté­go­rie, mais si vous n’y croyez pas, l’ar­ticle du New York Times peut donner un éclai­rage : Asians: Too Smart for Their Own Good?

    Que fais-t-on quand une portion de la popu­la­tion est sous-repré­sen­tée ou sur-repré­sen­tée non par la discri­mi­na­tion directe mais par des causes indi­rectes, histo­riques, sociales, ou simple­ment par effet mathé­ma­tique? Soit on oublie les quota, soit on opère une bonne discri­mi­na­tion bien néga­tive.

  • Chère agence digi­tale^Wnumé­rique

    Chère agence digi­tale / Web / marke­ting / sociale rayez la mention inutile, à mon avis elles le sont toutes […] tu vas commen­cer dès demain matin à spam­mer ma boite mails de tes cartes de voeux numé­riques de plus ou moins bon goût, parfois montées à l’ar­rache d’un HTML hési­tant durant les heures supplé­men­taires d’un stagiaire non payé, mais la plupart du temps conte­nues dans un bête JPEG

    […]

    Comme chaque année, tu vas me souhai­ter une excel­lente année 2013 sous le signe du digi­talnumé­rique, digi­tal c’est pour les doigts / des média sociaux / de l’en­tre­prise 2.0 / du X-commerce / des lamas roses et des double arc-en-ciels / ajoute ici les buzz­words qui te feront plai­sir et d’une colla­bo­ra­tion plus que fruc­tueuse dans nos domaines respec­tifs.

    […]

    Chère agence je ne sais plus trop quoi, je voulais te dire ceci : tes voeux et tes digi­taux, tu peux te les carrer quelque part. Cette année, au lieu de simple­ment balan­cer ta carte virtuelle dans ma poubelle qui ne l’est pas moins

    […]

    Si en revanche tu es dans mon carnet d’adresses à l’on­glet “potes”, que tu as une agence [mettre un buzz­word ici] et que tu as envie qu’on prenne un verre, quitte à m’ex­pliquer pourquoi je dois abso­lu­ment ache­ter ta nouvelle campagne trans­mé­dia 380 sur Twit­ter, Face­book, Pinte­rest, Insta­gram et Youporn, ça doit pouvoir s’ar­ran­ger.

    Allez, bonne année quand même.

    Merci Frédé­ric, je ne saurai mieux dire. Ça vaut pour moi aussi.

    J’ajou­te­rai que si, contrai­re­ment à Frédé­ric, je ne passe­rai pas de temps à remplir les RBL, chère agence digi­tale qui me spam chaque année de ta carte de voeux pour­rie, tu peux être certain que ce genre d’exer­cice est le meilleur moyen pour que je n’ai abso­lu­ment pas envie de (re)passer par toi, même si j’y étais contraint. Pas que la carte de voeux soit méchante ou désa­gréable à ce point, mais l’ac­cu­mu­la­tion dépasse mon niveau d’ac­cep­tance. Si tu fais partie du lot, partages en les effets et ne t’at­tends pas à être privi­lé­giée.

  • Brit Ruby 2013

    Hier je suis tombé sur l’his­toire du Brit Ruby 2013, que je vous laisse lire plutôt que de para­phra­ser. J’ai toujours eu du mal à faire valoir pourquoi je déteste les prin­cipes du quota et du comp­tage pour faire valoir l’éga­lité homme/femme. Je crois que le problème est très visible ici.

    Ce qu’on leur reproche n’est pas d’avoir eu une atti­tude sexiste (ou du moins personne ne semble leur repro­cher) mais simple­ment d’avoir juste­ment tota­le­ment ignoré le genre ou la couleur de peau des inter­ve­nants pour se concen­trer sur qui ils souhai­taient voir inter­ve­nir.

    Quand dans un commen­taires quelqu’un lance qu’il aurait été possible de trou­ver une femme compé­tente avec quelque chose d’in­té­res­sant à dire, il a bien entendu raison mais à mon avis il passe à côté du sujet. Aurait-il fallu que les orga­ni­sa­teurs fassent du sexe un premier critère de tri puis cherchent des personnes compé­tentes dans chaque critère ?

    Sans nier la réalité du problème de la repré­sen­ta­tion fémi­nine dans les tech­no­lo­gies, je ne peux consta­ter que factuel­le­ment ce qu’on reproche c’est de ne pas avoir eu une atti­tude sexiste (comprendre : avoir quali­fié les gens en fonc­tion de leur genre).

    On peut faire preuve d’une volonté parti­cu­lière pour réta­blir un équi­libre défaillant, mais ça pose bien d’autres problèmes. Et puis on peut aussi le faire sur la couleur de peau, la préfé­rence sexuelle, les gros, les nains, les aveugles, les personnes en chaises roulan­tes… à vrai dire il n’y a pas de raison que tous ces gens aient moins le droit à l’éga­lité de trai­te­ment que les autres.

    Il y a des exemples, notam­ment les quotas de personnes de couleur aux États Unis, mais l’his­toire était bien plus forte que l’iné­ga­lité homme-femme que nous vivons. Là bas il y a eu une guerre civile en partie sur la ques­tion des noirs, avec une menta­lité persis­tante de race prin­ci­pale et sous-race, qui se tradui­sait par de l’es­cla­vage. La capa­cité à renver­ser les menta­li­tés sans agir par la loi était bien plus faible que celle que nous avons. Sans idéa­li­ser la situa­tion des femmes, nous n’en sommes pas là, ou nous n’en sommes plus là.

    Monter un groupe qui permet d’ac­com­pa­gner les femmes, de les mettre en avant pour mieux les repré­sen­ter lors des événe­ments et que plus tard on pense plus faci­le­ment à celles qui le méritent : trois fois oui. Critiquer un événe­ment au point de faire fuir les spon­sors et de faire tomber l’évé­ne­ment parce que les orga­ni­sa­teurs ont eu l’in­no­cence de ne pas être sexistes : trois fois non.

    N’ou­blions pas : Le problème n’aura pas disparu quand on aura une égalité stricte. Le problèmes aura disparu quand on ne fera plus atten­tion au fait qu’on a devant nous des hommes ou des femmes.

  • Trans­pa­rence de l’IRFM

    Toujours poli­tique, s’il fallait un argu­ment pour prou­ver qu’il faut vite mettre un coup de pied dans la four­mi­lière des rému­né­ra­tions du parle­ments, ce sont les parle­men­taires qui le donnent eux-mêmes :

    Actuel­le­ment, les dépu­tés reçoivent chaque mois une indem­nité parle­men­taire de 7 100 euros, soumise à l’im­pôt, et une Indem­nité repré­sen­ta­tive de frais de mandat (IRFM) de 6 400 euros, tota­le­ment exoné­rée. Le problème est que cette IRFM ne fait en pratique l’objet d’au­cun contrôle, et s’ap­pa­rente à un complé­ment de revenu : en gros, les dépu­tés doublent leur salaire, sans le dire, et sans payer les impôts corres­pon­dants.

    […]

    Or le nouveau président de l’As­sem­blée, Claude Barto­lone, vient de réaf­fir­mer qu’il était hors de ques­tion de chan­ger ce régime, car il faudrait compen­ser les dépu­tés français du fait qu’ils seraient rela­ti­ve­ment peu rému­né­rés en Europe.

    Dans le genre « je me tire une balle dans le pied pour expliquer que je ne sais pas viser » c’est un argu­ment assez inté­res­sant. En gros on vient de nous dire que le détour­ne­ment des de l’in­dem­nité pour frais de mandat est telle­ment insti­tu­tion­na­lisé que si on commençait à véri­fier ce qui en est fait, il faudrait compen­ser la perte (?!?) en augmen­tant les salaires.

    Je vais être gros­sier mais bordel, on parle des repré­sen­tants du peuples ! qui font les lois ! et ça ne les gêne pas une seconde de déci­der unila­té­ra­le­ment qu’ils ne sont pas assez payés et donc qu’il ont le droit de détour­ner des sommes à leur propre usage, nettes d’im­pôts, sans justi­fi­ca­tion. Et c’est une réponse qui veut justi­fier le non-contrôle des indem­ni­tés de frais et des rému­né­ra­tions annexes ? Je crois qu’il y a un déca­lage avec la vie réelle qui n’est même plus mesu­rable là.

  • Une FNAC sans musique

    La FNAC arrête les MP3 et redi­rige vers iTunes.

    C’est en premier lieu une déci­sion qu’on aurait pu prévoir. Elle découle de la vision « super­mar­ché » des produits cultu­rels : Il y a déjà trop d’ac­teurs majeurs. Pour survivre il faut un critère diffé­ren­ciant. Ce peut être la forte liai­son avec le maté­riel (Apple), avoir un poids énorme (Amazon, Google), ou viser un marché de niche, une « couleur » parti­cu­lière, une valeur ajou­tée quel­conque. La FNAC était géné­rique, sans valeur ajou­tée, mais sans le poids des 3 gros acteurs, et en restant plus complexe que ces derniers.

    C’est vrai pour la musique, mais aussi pour le livre, pour la vidéo et pour à peu près tous les conte­nus déma­té­ria­li­sés : Seul un ou deux super­mar­chés peuvent survivre. Pour les autres déve­lop­per une spéci­fi­cité forte est indis­pen­sable si on ne veut pas mettre la clef sous la porte. Arri­ver avec un simple « je suis la FNAC » ne suffit pas, tout simple­ment.

    Là où ça fait plus peur c’est sur la stra­té­gie : En aban­don­nant les conte­nus numé­rique à Apple et Kobo, la FNAC est en train d’af­fir­mer qu’à long terme elle est un simple maga­sin d’élec­tro­nique (hi-fi, vidéo, micro-infor­ma­tique). Impos­sible d’ima­gi­ner que la stra­té­gie long terme soit sur le CD et le DVD physique. Il reste les jeux vidéos et les livres papier mais pour combien de temps ces acti­vi­tés tien­dront-elles face au déma­té­ria­lisé ?

    Le pire c’est que même l’élec­tro­nique, la FNAC n’est pas connu pour ses prix spécia­le­ment bas. La concur­rence du web va être rude, le coût fixe des maga­sins en centre ville va se faire de plus en plus sentir au fur et à mesure que les conte­nus seront ache­tés ailleurs.

    À tous ceux qui pensent que leur acti­vité est unique­ment d’of­frir un cata­logue pour une vente en masse, ce doit être un signal d’alarme, surtout si vous n’avez même pas une marque et un trafic comme la FNAC pour capi­ta­li­ser dessus.

  • Poli­tique de métier, ENA facteur de déclin

    S’il fallait encore un argu­ment pour montrer que la poli­tique ne doit *pas* être un métier, et qu’il faut abso­lu­ment restreindre le nombre de mandats et le cumul de ces mandats : L’ENA, facteur de déclin français.

    Le poli­tique de métier doit penser à sa carrière, doit ména­ger les suscep­ti­bi­li­tés de tous et en parti­cu­lier des pairs et des gens au pouvoir, et doit s’abs­te­nir de tout idée disrup­tive. Il prend comme néces­saire d’ac­cep­ter les conven­tions et le système, aussi mauvais puisse-t-il être.

    En France la poli­tique et l’ad­mi­nis­tra­tion sont non seule­ment un métier, mais on en fait aussi une forma­tion dédié. Tout faux.

  • Choc de compé­ti­ti­vité, ou pas

    Il est bon de le savoir et de le rappe­ler, même si ça ne dégage pas de solu­tion pour autant: La baisse du coût du travail en compa­rant avec le voisin n’amé­lio­rera pas la compé­ti­ti­vité, mais mènera forcé­ment à des désastres sociaux.

    En Europe, nombre de pays s’en­gagent dans des poli­tiques simi­laires, de telle sorte que leurs efforts s’an­nu­le­ront mutuel­le­ment, la guerre des coûts sala­riaux ne béné­fi­ciant à personne en l’ab­sence de hausse des ventes. C’est, d’ailleurs, là, la grande diffé­rence avec les gains de compé­ti­ti­vité obte­nus par une entre­prise face à ses concur­rentes, car ces gains n’af­fectent pas la demande globale. Seule l’ex­por­ta­tion hors d’Eu­rope devrait béné­fi­cier de la mesure, et relan­cer l’ac­ti­vité.

    Malheu­reu­se­ment

    Mais – et c’est là que le bât blesse – la grande indus­trie expor­ta­trice, censée être la béné­fi­ciaire prin­ci­pale de ces mesures, a une struc­ture de coûts dans laquelle la main-d’oeuvre pèse rela­ti­ve­ment peu par rapport aux inves­tis­se­ments ; elle emploie une main-d’oeuvre quali­fiée, pour laquelle le chômage est d’ores et déjà faible et ses usines les plus gour­mandes en main-d’oeuvre sont délo­ca­li­sées depuis long­temps…

    La fausse promesse du choc de compé­ti­ti­vité.