Catégorie : Politique et société

  • Israël : La contra­cep­tion impo­sée aux femmes fala­shas

    Israel has admit­ted for the first time that it has been giving Ethio­pian Jewish immi­grants birth-control injec­tions, often without their know­ledge or consent.

    […]

    One of the Ethio­pian women who was inter­vie­wed is quoted as saying: “They [medi­cal staff] told us they are inocu­la­tions. We took it every three months. We said we didn’t want to.” It is alle­ged that some of the women were forced or coer­ced to take the drug while in tran­sit camps in Ethio­pia.

    Apprendre du passé ? Foutaise.

    En français sur actua­li­tés du droit :

    Des petits, tout petits, face à une affaire horrible. Bien sûr, n’at­ten­dez ni pour­suites pénales sérieuses, ni protes­ta­tion des gouver­ne­ments occi­den­taux, car c’est un gouver­ne­ment qui défend nos valeurs...

     

  • Recettes pour faire votre propre homéo­pa­thie à la maison

    Non, je ne lance­rai pas le débat sur la perti­nence ou non de l’ho­méo­pa­thie. Le sujet est plus complexe qu’il n’y parait et le fait que « objec­ti­ve­ment ça fonc­tionne » (ou non) n’est fina­le­ment pas le point central de la problé­ma­tique pour la société.

    Par contre cette vidéo de recette pour faire votre propre homéo­pa­thie à la maison est à voir telle­ment elle permet de passer un bon moment. Admi­rez le travail parce que les prin­cipes de simi­li­tude, de dyna­mi­sa­tion et les méthodes de dilu­tion sont en tous points exacts vis à vis de la théo­rie et de l’état de l’art en homéo­pa­thie.

    Peut être à écou­ter aussi, mais là on passe dans le sérieux : James Randi explains homeo­pa­thy

  • Open Data ou les dérives de l’in­gé­nuité numé­rique

    À l’ori­gine, l’idée est excel­lente

    Comprendre : C’est idée est tota­le­ment crétine.

    Le problème, c’est qu’a­veu­glé par cet enthou­siasme, aucun des promo­teurs du projet n’a vu venir la révo­lu­tion que celui-ci risque de provoquer et les menaces consi­dé­rables qu’il repré­sente déjà  pour le respect de la vie privée.

    […]

    Aussi devons-nous, par exigence civique, les rappe­ler sans ména­ge­ment à leurs respon­sa­bi­li­tés ! Peut-on accep­ter que quiconque puisse dispo­ser de ces données, les retrai­ter et les exploi­ter sans qu’aient été préa­la­ble­ment fixées les règles néces­saires pour garan­tir la protec­tion des personnes rendues vulné­rables par l’Etat lui-même au mépris des lois qu’il a fait voter et qu’il s’ef­force de faire respec­ter par les entre­prises privées ?

    Le fond (non reco­pié ici) n’est pas tota­le­ment idiot. Il est vrai que le jour où la trans­pa­rence des données sera la règle, bien qu’a­no­nymes, il sera peut être possible de faire des recou­pe­ments divers pour iden­ti­fier des noms sur les données. Plus simple­ment, de mauvaises agré­ga­tions permettent parfois d’ob­te­nir plus d’in­for­ma­tions que l’on ne devrait. Imagi­nons par exemple qu’on puisse (ce n’est pas le cas) inter­ro­ger le salaire moyen des profes­sions médi­cales libé­rales d’une ville, et que la ville n’ait qu’un seul méde­cin.

    Main­te­nant pour résoudre ces problèmes il faut s’y atte­ler, et commen­cer à publier. Pas n’im­porte comment, mais en avançant. C’est ce qui est fait, et les précau­tions sont plutôt faites deux fois plutôt qu’une. Bien évidem­ment l’ano­ny­mi­sa­tion est déjà la règle, c’est un mini­mum mais qui n’est pas idéal non plus (comment puis-je cher­cher un juge­ment connu par le nom des oppo­sants s’ils ont disparu du juge­ment ?).

    Le problème c’est qu’en appe­lant à l’ar­rêt tant qu’un cadre juri­dique sur la vie privée n’est pas arrêté, on met simple­ment toute l’idée aux oubliettes. Quel cadre ? sur quelles bases ? Les règles de base de vie privée existent déjà et il sera bien impos­sible de défi­nir une limite objec­tive à toute publi­ca­tion alors que juste­ment tout dépend de la donnée, de son contexte et de ce qu’on peut en faire.

    Le séna­teur n’au­rait pas été actif que j’au­rai cru à un mauvais vécu des opéra­tions de trans­pa­rence démo­cra­tiques de Regards Citoyens (qui passent pas l’Open Data mais dont la problé­ma­tique est à mon humble avis diffé­rente, et encore plus essen­tielle). La notion de vie privée est un peu trop mise en avant pour combattre toute capa­cité pour le citoyen de contrô­ler ses élus, même si pour­tant on s’adresse juste­ment la vie publique de l’élu et non à sa vie privée.

  • Moins d’ad­mis­sibles que de postes ouverts au Capes 2013

    J’ai beau tour­ner ça dans tous les sens, je ne comprends pas. Le propre d’un concours par rapport à un examen, c’est qu’on s’in­té­resse au clas­se­ment rela­tif et pas à l’éva­lua­tion abso­lue (si tant est qu’une évalua­tion en valeur abso­lue a du sens).

    Par prin­cipe, sauf à ce qu’on manque de candi­dat ayant les pré-requis admi­nis­tra­tifs, le nombre de réus­sites est connu, il est même fixé à l’avance. Je suis certain qu’il doit me manquer une infor­ma­tion.

    Du coup, quelqu’un m’ex­plique comment on peut avoir moins d’ad­mis­sibles que de postes acces­sibles pour un concours public ? Consi­dé­rant bien entendu qu’il y a suffi­sam­ment de candi­dats, ce qui est le cas.

  • La Grèce aurait gonflé son défi­cit public sous l’oeil de Bruxelles pour justi­fier l’aus­té­rité

    Je ne sais même pas comment analy­ser ça. Le titre se suffit presque à lui même :

    La Grèce aurait gonflé son défi­cit public sous l’oeil de Bruxelles pour justi­fier l’aus­té­rité

    On ne parle pas que de rumeurs de complots, on parle d’une infor­ma­tion judi­ciaire offi­ciel­le­ment en cours.

    La super­che­rie, si elle est avérée, aurait eu pour but de choquer l’opi­nion afin qu’elle accepte mieux la cure d’aus­té­rité impo­sée par l’Union euro­péenne et le Fonds moné­taire inter­na­tio­nal en échange de leur aide finan­cière.

    […]

    sans cette mani­pu­la­tion, le défi­cit public pour l’an­née 2009 ne dépas­sait pas 12,5%, au lieu des 15,4% annon­cés, et aurait pu être aisé­ment ramené en dessous des 10% à l’aide de mesures immé­diates.

  • Media­tor : les experts truquent les dossiers des victimes

    Retoquer des dossiers en mini­mi­sant la gravité de la patho­lo­gie dont souffrent les victimes explique pourquoi seules 7,7% d’entre elles sont indem­ni­sées pour l’ins­tant. Mais cette façon de faire pose une double ques­tion de légi­ti­mité scien­ti­fique et d’éthique: comment peut-on rétro­gra­der une fuite cardiaque en se basant unique­ment sur des photo­co­pies d’exa­men (voire seule­ment les comptes-rendus) alors que l’écho­gra­phie du cœur doit juste­ment obser­ver un muscle en fonc­tion­ne­ment? C’est comme si un gyné­co­logue qui réalise une écho­gra­phie disait que le fœtus présente des malfor­ma­tions, et qu’à partir des seules photo­co­pies de cet examen, un autre méde­cin déci­dait que le bébé se porte parfai­te­ment bien.

    […]

    En effet, le taux d’ac­cep­ta­tion par l’Oniam des dossiers de valvu­lo­pa­thies est de 12% (et de 17% si on exclut les valvu­lo­pa­thies par rétré­cis­se­ment des valves, celles qui a priori ne sont pas impu­tables au Media­tor). Or, curieu­se­ment, ces chiffres sont très éloi­gnés de ceux qu’ob­serve notam­ment le Pr Chris­tophe Tribouilloy dans la revue inter­na­tio­nale Circu­la­tion, dans une publi­ca­tion scien­ti­fique parue en 2012 et qui étudie d’ailleurs le même type de popu­la­tion que les dossiers reçus par l’Oniam. Dans cette étude, 76% des fuites de la valve aortique (quel qu’en soit le grade) sont attri­buables au Media­tor.

    Plus de détails sur lefi­garo.fr

     

  • Du courage poli­tique

    Je m’abs­tien­drai. Ce n’est pas un refus de choi­sir, mais une absten­tion mili­tante et enga­gée

    J’ai envie de dire que ça se passe de commen­taires mais j’ai du mal à ne pas en ajou­ter. L’abs­ten­tion c’est le plus haut courage de nos poli­tiques, qui n’osent jamais avouer être en accord avec une propo­si­tion du parti adverse, et qui osent encore moins voter en leur âme et conscience quand le parti a un avis contraire.

    L’abs­ten­tion c’est le courage du faible : botter en touche. Ça peut se justi­fier, en parti­cu­lier quand il est trop diffi­cile de faire le tri entre les avan­cées et les dangers, mais croire qu’il s’agit d’une action mili­tante et enga­gée en dit long sur la vision de l’en­ga­ge­ment.

  • Revenu de base : récolte de signa­tures

    Pour ceux qui suivent mon chemi­ne­ment à propos du revenu de base, il y a une récolte de signa­tures en cours au niveau euro­péen. Ce n’est pas une énième péti­tion mais une étape de procé­dure pour avoir audience formelle auprès de l’as­sem­blée euro­péenne. Bref, si vous vous sentez concer­nés, n’hé­si­tez pas. Il ne s’agit pas de promou­voir, juste de dire que ça mérite une étude.

  • Agres­si­vité au plomb

    Je suis toujours réti­cent à donner voix aux corré­la­tions un peu hasar­deuses. Il est facile de trou­ver la corré­la­tion entre plusieurs faits poli­tiques et le prix du beurre ou avec la couleur de la cravate du présen­ta­teur tv.

    Toute­fois, pour une fois, l’ar­ticle ici semble se faire l’écho d’une analyse sérieuse et pous­sée, qui fait une sérieuse corré­la­tion entre la crimi­na­lité et la présence de plomb dans l’at­mo­sphère, essen­tiel­le­ment à partir de l’es­sence.

    Je suis inca­pable de faire la critique d’une telle étude mais le tout semble argu­menté et crédible, dange­reu­se­ment crédible même. Visi­ble­ment l’idée ne date pas d’aujourd’­hui et on a même le droit à une étude complète en ligne.

  • Astuces marke­ting de l’an­née

    Mais si vous n’ache­tez pas immé­dia­te­ment, et que vous rées­sayez un peu plus tard, l’opé­ra­teur a gardé en mémoire que vous aviez mani­festé un inté­rêt pour ce trajet, et il vous propose alors un prix un peu supé­rieur « p+e », ceci afin de susci­ter l’achat immé­dia­te­ment en vous lais­sant penser que le nombre de places dimi­nue et que le prix augmente.

    […]

    Les achats de billets entre 9 h et 11 h sont typique­ment les achats réali­sés par les secré­ta­riats/services géné­raux des entre­prises au profit de leurs colla­bo­ra­teurs. D’où une tari­fi­ca­tion plus élevée, l’achat profes­sion­nel étant moins sensible au prix que l’achat parti­cu­lier.

    […]

    Les algo­rithmes incluent aussi des modules de « rappro­che­ment passa­gers ». […] vous êtes très très très certai­ne­ment prêt à débour­ser + 1 %, + 5 % voire + 10 % pour être dans le même appa­reil que vos proches […]. Le système vise donc à vous faire payer cet extra qu’on appelle le premium.

    Commer­cia­le­ment c’est génial, mais jusqu’à quel point est-ce accep­table ?