Sa détestation des juristes […] est quasi systématique, avec notamment des pages féroces de dédain pour les « “grands” [les guillemets sont ici à répétition les siens] juristes du Conseil », qu’il veille d’ailleurs à écarter soigneusement de ses entretiens avec les responsables politiques, même quand il s’agit de parler du présent ou du futur de l’institution. Il souhaite surtout voir le Conseil continuer à être peuplé à l’avenir de politiques, ayant « le sens de l’État », et surtout pas en tout cas de magistrats judiciaires « qui se sont construits contre l’État », écrit-il, et ne pensent qu’à défendre les libertés qu’il menacerait.
— sur Jus Politicum, à propos de Jean Louis Debré, ancien président du conseil constitutionnel
Le président du Conseil constitutionnel, qui veut voir des politiques et surtout pas des juristes pour ce qui est désormais notre plus haute juridiction, en charge de limiter et règlementer les pouvoirs de notre État et de ses institutions, au nom du peuple.
État de droit quelqu’un ?
Le plus navrant c’est que quelqu’un à un tel rôle feigne d’ignorer que oui, la constitution a bien pour rôle de défendre les libertés des citoyens en règlementant l’État, pour le contrainte dans le mandat qui lui est donné et éviter qu’il ne sorte du contrôle et devienne une menace. Ni plus, ni moins.
À rapprocher du billet précédent, malheureusement. C’est tout un environnement qui glisse hors de la démocratie et de l’État de droit, doucement mais surement.
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