Auteur/autrice : Éric

  • J’ai un problème (sécu­rité) avec Dash­lane – Vous m’ai­dez ?

    Je vous ai déjà parlé de Dash­lane. Fran­che­ment c’est le bonheur.

    Puis je suis tombé aujourd’­hui sur un échange à propos de faiblesses dans le code d’auto-comple­tion de Last­pass. Et là, même si le problème de Last­pass ne se retrouve pas sur Dash­lane j’ai eu un malai­se… « Merde, mes exten­sions Chrome et Fire­fox arrivent à tirer des mots de passe de Dash­lane un peu trop faci­le­ment »

    * * *

    Dash­lane a une app native très clas­sique. C’est elle qui a les mots de passe (chif­frés), que je déver­rouille avec mon mot de passe maître. À partir de la quelle je peux copier les iden­ti­fiants et mots de passe.

    De cette app native, j’ai pu instal­ler les exten­sions Chrome et Fire­fox. Je suppose que ça construit une exten­sion qui m’est spéci­fique, avec des jetons d’ac­cès qui sont diffé­rents chez chacun.

    Ces exten­sions peuvent libre­ment ajou­ter et récu­pé­rer les mots de passe depuis l’app native. Rien à faire, rien à déver­rouiller. Pour peu que l’app native soit ouverte, ça fonc­tionne.

    * * *

    Qu’est-ce qui m’em­pêche de créer un script ou une appli­ca­tion qui ouvre le profil Fire­fox sur le disque, y trouve les fichiers de l’ex­ten­sion Dash­lane, y lit les jetons d’ac­cès et s’adresse à l’app native Dash­lane en cours d’exé­cu­tion pour en extraire tous les mots de passe ?

    Ok, il faudrait que mon script ait accès à mon disque dur, ce qui est en soi un problème, mais si j’uti­lise Dash­lane ce n’est pas pour que n’im­porte quelle appli­ca­tion qui a accès à mon disque puisse accé­der à mes mots de passe en clair aussi faci­le­ment.

    En réalité c’est proba­ble­ment plus complexe. Un petit tour dans les fichiers javas­cript de Dash­lane me fait dire qu’il y a du chif­fre­ment en jeu et qu’il faudrait quelques jours de boulot pour réuti­li­ser le même canal de commu­ni­ca­tion. Rien d’im­pos­sible cepen­dant.

    En fait je peux même proba­ble­ment récu­pé­rer tout le fichier Javas­cript et l’uti­li­ser en tapant direc­te­ment dans l’API interne plutôt que de mimer ce qu’elle sait faire.

    Tout au plus il y a peut-être un système qui iden­ti­fie le nom de l’ap­pli­ca­tion source qui s’adresse à l’app native Dash­lane. Je doute que ça aussi soit incon­tour­nable.

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    Bref, c’est moi où j’ai un gros problème avec Dash­lane ? Si un techos de Dash­lane passe par là, sans forcé­ment révé­ler tous les méca­nismes dans le détail, j’ai­me­rais bien savoir pourquoi je peux faire confiance au système mis en place.

  • Cherche comp­table sur Lyon

    Étape suivante :

    Je cherche un comp­table sur Lyon pour une acti­vité Free­lance.

    Je suis preneur de recom­man­da­tions de gens avec qui vous avez travaillé ou que vous connais­sez.

    Je ne me vois pas travailler avec un inconnu. Sauf si vous avez un critère diffé­ren­ciant vrai­ment très fort qui pour­rait m’y faire réflé­chir, s’il vous plait, évitez de vous propo­ser vous-même si vous pensez que je ne trou­ve­rai aucune recom­man­da­tion en votre faveur en deman­dant à mon réseau élargi.

    * * *

    Il s’agira de confir­mer mes hypo­thèses initiales, réali­ser ou m’ac­com­pa­gner sur les dossiers et procé­dures de créa­tion. Une fois la société créée il s’agira de réali­ser la compta, les procé­dures décla­ra­tives et le conseil asso­cié.

    Je souhaite quelqu’un qui sache plei­ne­ment fonc­tion­ner avec des moyens élec­tro­niques (échanges réac­tifs par email sans avoir besoin de télé­pho­ner quelques jours après pour avoir une réponse ou confir­mer connaitre le statut d’une demande, pièces numé­ri­sées et dossier complet acces­sible en ligne en perma­nence).

    En échange, une fois l’étude préa­lable termi­née, le fonc­tion­ne­ment annuel lui-même risque d’être vrai­ment basique avec assez peu d’écri­tures. Je suis de toutes façons quelqu’un qui étudie tout dans le détail et je risque de tout pré-mâcher en entrée, avec des solli­ci­ta­tions assez peu fréquentes.

    Je cherche aussi quelqu’un qui sache conseiller et pas juste remplir les forma­li­tés obli­ga­toires. J’at­tends par exemple qu’on me dise que j’ai oublié de prendre une RC pro et que c’est une gros­sière erreur même si c’est légal, ou comment gérer au mieux les sorties de divi­dendes sur 2017 en raison du chan­ge­ment du mode de prélè­ve­ment de l’im­pôt sur le revenu l’an­née prochaine.

    Si c’est un cabi­net qui a aussi des compé­tences légales pour m’ac­com­pa­gner sur des CGV, c’est forcé­ment un bon point (et encore mieux si c’est un forfait groupé).

    * * *

    Je ne pense pas avoir de besoin qui sorte des cases mais je me refuse à priori aux systèmes tout auto­ma­ti­sés en ligne.

    Je n’au­rais aucun problème avec un comp­table qui a un outil en ligne pour les inter­ac­tions, quitte même à n’uti­li­ser que l’ou­til 100% du temps si ça suffit. Par contre je dirai proba­ble­ment non aux services en ligne qui vendent d’abord un accès à un outil et où l’éven­tuel conseiller ne sera là que pour aider à l’uti­li­sa­tion de l’ou­til ou pour gérer les manques. Le comp­table doit être au centre et en contrôle, c’est lui que je compte enga­ger.

  • Je ne discu­te­rai pas poli­tique avec vous

    Je ne discu­te­rai pas avec vous si vous trou­vez géniales toutes les propo­si­tions de votre favori ou que vous trou­vez une excuse à tout ce qu’il peut dire d’er­roné.

    Je ne discu­te­rai pas avec vous si vous trou­vez idiot tout ce que ses oppo­sants peuvent dire ou que vous imagi­nez un calcul perni­cieux derrière chaque propo­si­tion.

    Avoir des opinions et se retrou­ver dans un courant précis n’em­pêche pas d’avoir une pensée complexe et son propre esprit critique.

    Si vous n’êtes pas capables d’avoir cette pensée non binaire et de l’ex­pri­mer, ne venez pas discu­ter poli­tique avec moi. Ça n’a aucun inté­rêt ni pour vous ni pour moi… et ça m’épuise.

    Merci.


    Les équipes d’au moins deux candi­dats semblent surveiller les réseaux et inter­ve­nir systé­ma­tique­ment pour placer une réponse mili­tante non argu­men­tée. C’est fati­guant, pénible, et moi ça ne m’in­cite pas à les consi­dé­rer posi­ti­ve­ment. Au contraire.

    Depuis, surtout pour ces deux candi­dats, j’ai désor­mais tendance à faci­le­ment suppri­mer ou bloquer à vue les réac­tions des incon­nus qui surgissent de nulle part, dans mes commen­taires ici ou dans mes mentions. Bien entendu ça ne sera jamais le cas si vous abor­dez le fond, des chiffres, des argu­men­ta­tions qui ne se résument pas à votre opinion… et si vous accep­tez qu’on puisse simple­ment avoir une opinion diffé­rente.

  • [Santé] La réalité est complexe

    Pour éviter de payer trop de coti­sa­tions sociales il suffit d’ar­rê­ter de rembour­ser la bobo­lo­gie et les gaspillages, ou au moins de mettre une fran­chise de 1 ou 2 € pour respon­sa­bi­li­ser le patient et éviter qu’il ne consulte pour rien. Non ?

    La réalité est plus complexe que ça.

    En n’al­lant pas consul­ter avant que ce ne soit grave, parfois on évite de consul­ter pour rien… et parfois on empêche de détec­ter un vrai problème à temps, ou d’em­pê­cher que juste­ment ça ne devienne grave.

    L’ef­fet est malheu­reu­se­ment connu, étudié et publié(*). Vouloir limi­ter les rembour­se­ments soins aux cas graves finit par coûter plus cher à la collec­ti­vité que de rembour­ser tota­le­ment les soins léger à tous. Bien entendu, au passage, on a dégradé la santé des plus pauvres. L’équi­libre n’est pas qu’é­co­no­mique, il est aussi au niveau humain.

    * * *

    Au moins pour­rait-on éviter de rembour­ser les médi­ca­ments qui n’ont que peu d’ef­fet, au moins les place­bos type homéo­pa­thie, Non ?

    Même ce qui semble évident ne l’est pas tant que ça.

    Parfois ne pas avoir ce médi­ca­ment peu effi­cace ou ce placebo, c’est se finir par en donner un autre, peut-être plus cher, peut-être avec des risques d’ef­fets secon­daires à préve­nir ou à trai­ter. Ce peut aussi être voir le patient faire une seconde consul­ta­tion ailleurs pour obte­nir une ordon­nance. C’est aussi oublier que le placebo a aussi un effet réel sur le patient, même s’il est d’ori­gine psycho­lo­gique. Les méde­cins sont humains, et ils gèrent des enjeux humains qui ne se traduisent pas si faci­le­ment par de simples calculs.

    Bref, ne pas payer pour ce qui ne sert à rien peut au final coûter plus cher, aussi bien finan­ciè­re­ment qu’en terme de santé.

    * * *

    Mais on peut au moins réduire les gaspillages admi­nis­tra­tifs dans la CPAM et dans les hôpi­taux, non ?

    Devi­nez : C’est plus complexe que ça.

    Là aussi il y a un équi­libre. Faut-il plus de souplesse et donc avoir quelques gaspillages et une utili­sa­tion moins stricte des finances ? ou faut-il contrô­ler, mettre des proces­sus de ratio­na­li­sa­tion au risque de payer les contrôle, ajou­ter de l’ad­mi­nis­tra­tif, ne pas gérer les cas qui sortent des cases pré-établies ?

    L’équi­libre n’est pas évident, et a aussi un impact sur la qualité et le niveau des soins eux même. Tout tend à démon­trer qu’on est allé trop loin dans la ratio­na­li­sa­tion des hôpi­taux, dans les contrôles des méde­cins et dans la mise en cases admi­nis­tra­tives au niveau de la CPAM. Pour­tant ceux qui veulent écono­mi­ser en ajou­tant souplesse et simpli­cité sont les mêmes que ceux qui veulent éviter les gaspillages en bobo­lo­gie. Il va falloir choi­sir.

    * * *

    J’in­siste aussi : Pour ajou­ter à la complexité, il ne suffit pas de trou­ver l’op­ti­mum écono­mique. Les choix écono­miques ont aussi un impact sur le niveau de santé, sur le niveau de soli­da­rité.

    Trou­vez l’op­ti­mum écono­mique au risque d’une baisse raison­nable du niveau de soins dans l’hô­pi­tal public rural. Peut-être que les plus aisés se paie­ront le trajet vers une clinique privée plus loin au lieu d’al­ler à l’hô­pi­tal public local. L’hô­pi­tal public local ayant moins de volume, on y ferme la mater­nité locale dont les coûts fixes seraient trop impor­tants.

    Tout le monde, plus riches inclus, verra le niveau de soin bais­ser moins raison­na­ble­ment que prévu : un peu à cause des temps de trajet en urgence, un peu à cause de l’in­ca­pa­cité d’al­ler voir ses proches aussi faci­le­ment qu’à l’hô­pi­tal local, et beau­coup à cause des risques de compli­ca­tion en cas de problème urgent faute de mater­nité locale.

    Au passage, même si ça ne se verra pas sur les comptes de l’hô­pi­tal, tout le monde paiera aussi plus cher qu’i­ni­tia­le­ment : à cause des distances nette­ment allon­gées, autant pour les patients que leur famille ou que les pompiers et ambu­lances, à cause des jour­nées de congé pour faire le trajet, à cause des frais d’au­to­route, à cause de l’ab­sence de trans­port en commun pour aller si loin, etc.

    L’exemple donné n’est pas si théo­rique que ça.

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    Bref, Non notre système n’est pas parfait. Oui on peut amélio­rer les choses. Oui on doit conti­nuer à le faire, et à tester d’autres solu­tions.

    Main­te­nant la réalité est complexe et les solu­tions qui semblent évidentes ou de bon sens peuvent parfois bien dété­rio­rer les choses.

    Le fait est que notre couver­ture de santé est plutôt dans le tout haut du panier par rapport à qui se fait ailleurs, pour un coût total plutôt infé­rieur à la plupart des pays occi­den­taux (atten­tion à bien addi­tion­ner ce qui est payé par les orga­nismes publics mais aussi ce qui est payé à titre privé), et pour ce prix on a une soli­da­rité certes impar­faite mais qui là aussi est loin d’être dégueu­lasse par rapport à ce qui existe ailleurs.

     

    (*) Je n’ai pas les liens sous la main. Je me rappelle au moins une publi­ca­tion offi­cielle du Canada et une du Royaume Uni, ainsi que d’autres études. Si quelqu’un retrouve certains de ces liens, je suis preneur.

  • Intros­pec­tion photo­gra­phique – 2

    J’ai eu envie de remettre à jour l’intros­pec­tion photo­gra­phique qui parle plus de mes débuts que de ce qu’il s’est passé ensuite, expliquer ce que je fais et en quoi c’est impor­tant pour moi.

    Je n’en ferai fina­le­ment rien : Je ne renie rien du précé­dent texte et de son chemi­ne­ment. J’ai avancé, je travaille diffé­rem­ment, je ne vois plus les choses sous le même angle, mais je parle toujours du rapport au corps, à l’autre et à moi-même. Ce texte origi­nel a encore tout son sens (et je vous en propose donc la lecture avant de passer à la suite).

    Aujourd’­hui j’écris sous les photos, et ça s’est révélé aussi impor­tant pour le proces­sus que la photo elle-même. C’est confus, pas toujours profond, mais certains textes complètent mieux que je ne pour­rai le faire ici la descrip­tion initiale de ma démarche, où j’avance, comment ou pourquoi.

    * * *

    Il est possible d’ou­vrir les albums Flickr, pico­rer les photos qui vous plaisent ou qui vous inter­rogent, et suivre les liens qui accom­pagnent certaines de ces photos (quand il y en a deux, le premier lien est géné­ra­le­ment accom­pa­gné d’un texte sur mon parcours).

    Pour ceux qui ont l’en­vie de s’im­mer­ger, je propose plutôt une collec­tion des textes qui m’im­portent le plus, à parcou­rir un par un. Il y en a une tren­taine à ce jour mais la plupart ne font que quelques lignes.

    Si vous avez le temps, vous pouvez aussi dérou­ler l’in­té­grale des billets photo dans l’ordre, un par un (130 à ce jour, dont une partie ne sont que des inspi­ra­tions).

    * * *

    Ce que je n’avais pas anti­cipé ce sont les rencontres extra­or­di­naires que ces photos m’ont permis de faire, des rencontres avec des personnes extra-ordi­naires, belles, humaines. Souvent nous discu­tons beau­coup, avant, après, parfois pendant ; des conver­sa­tions sans la cara­pace usuelle. C’est un cadeau à part entière, indé­pen­dam­ment des photos.

    L’autre cadeau ce sont les remer­cie­ments appuyés des modèles ou leur envie de reve­nir après la première séance. Certaines parcourent un chemin paral­lèle au mien ; savoir que notre colla­bo­ra­tion a permis un autre regard sur elles-mêmes fait sauter toutes mes hési­ta­tions.

    Bref, tout ça m’en­ri­chit bien plus que prévu et la photo ne se révèle qu’un support. Je ne compte pas arrê­ter. Aujourd’­hui j’ai envie d’autres séances, de rencon­trer d’autres gens. Pour conti­nuer le chemin déjà engagé mais aussi sur d’autres sujets. J’ai envie de gens qui s’em­brassent, d’une danseuse, d’une femme enceinte. J’ai envie de gens qui ont souhaitent s’ou­vrir et parta­ger.

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    Pour suivre la suite, abon­nez-vous à Flickr, au flux RSS ici, ou au flux Twit­ter (ce dernier partage aussi beau­coup d’ins­pi­ra­tions).

  • La rengaine du service mili­taire

    Emma­nuel Macron a annoncé samedi qu’il comp­tait instau­rer, s’il est élu président, un « service natio­nal » obli­ga­toire d’une durée d’un mois pour tous les jeunes.

    L’Ex­press

    Sérieu­se­ment ? Un mois. Déjà qu’un service natio­nal d’un an n’est pas forcé­ment perti­nent, un mois ça n’a juste plus aucun sens…

    Et ça parle d’y faire une remise à niveau scolaire, notam­ment pour l’illet­trisme. Et ça parle d’ai­der à la mixité sociale. Et ça parle de renfor­cer l’adhé­sion à la nation et à la collec­ti­vité. On peut arrê­ter le tir s’il vous plait ?

    L’école étant obli­ga­toire de 6 à 16 ans. 60 000 établis­se­ments, 850 000 ensei­gnants. Que vont donc bien pouvoir ensei­gner les mili­taires qui permette la remise à niveau en un mois après 10 ans d’en­sei­gne­ments par des profes­sion­nels expé­ri­men­tés ?

    L’an­cien service natio­nal avait au mieux su bras­ser diffé­rents milieux sociaux, bien qu’a­vec pas mal de repro­duc­tion. Avec un an de service, l’im­pact sur la mixité sociale de la nation hors des murs mili­taire a été quasi nul. A-t-on vrai­ment là aussi trouvé une formule magique pour prétendre avoir un meilleur effet en un mois alors qu’on prévoit déjà de sépa­rer les 10% les moins lettrés pour une remise à niveau scolaire ?

    J’ai aussi mal à voir en quoi impo­ser la présence et l’obéis­sance par la force pendant un mois va vrai­ment géné­rer une adhé­sion à l’État et à la nation. Mon expé­rience me fait croire qu’on va surtout radi­ca­li­ser les posi­tions. Ceux qui étaient un peu lâchés vont prin­ci­pa­le­ment géné­rer du rejet et un senti­ment d’op­pres­sion. Les autres peuvent se sentir mieux inté­grés, mais avec d’une vision très néga­tive sur ceux qui ne sont pas entrés dans le rang. Un an permet d’at­té­nuer cet effet néga­tif mais c’est impos­sible en un seul mois…

    Cette mesure ne figu­rait pas jusqu’à présent dans son programme.

    On peut croire que l’enjeu est là : Flat­ter les conser­va­teurs et les auto­ri­taires en consi­dé­rant qu’il y a des voix à récu­pé­rer à droite vue la situa­tion de leur candi­dat. Ce ne serait pas très glorieux pour celui qui prétend ne pas faire de promesses de campagne et appor­ter un renou­veau dans la parole poli­tique.

    Le risque c’est que l’in­ten­tion tienne en partie dans le troi­sième point de l’image : « dispo­ser d’une réserve mobi­li­sable en plus de la garde natio­nale. »

    L’Eu­rope s’arme. Le monde se radi­ca­lise et le natio­na­lisme monte rapi­de­ment partout, l’Eu­rope la première. Certains tech­no­crates croient peut-être que l’es­ca­lade à l’ar­me­ment est une bonne idée, voire qu’il faudrait une bonne guerre.

    On l’a déjà vu, et il y a tant de choses qui font repen­ser à l’avant guerre mondiale qu’il ne serait pas éton­nant que ces poli­tiques nous rejouent le même scéna­rio en pensant agir pour le bien de la nation, seuls dans leur micro­cosme.


    Cette idée du service mili­taire est une conne­rie vis-a-vis des objec­tifs présen­tés, mais que peut-on faire ?

    Vous voulez travailler contre l’illet­trisme ?

    Arrê­tez de réduire le nombre d’édu­ca­teurs spécia­li­sés. Embau­chez des ensei­gnants. Permet­tez aux familles non privi­lé­giées d’être là le soir et le week-end autour des enfants pour les accom­pa­gner dans les devoirs. Rédui­sez les effec­tifs par classe ou mieux, ajou­tez un second ensei­gnant par classe.

    On peut aussi favo­ri­ser la diffu­sion gratuite des livres du domaine public ou mettre un ensei­gne­ment continu gratuit. On peut créer des classes spéci­fiques pour ceux qui en ont besoin plutôt que de les porter avec leur tranche d’âge ou de les stig­ma­ti­ser avec des années de retard dans une classe plus jeune.

    Vous voulez favo­ri­ser la mixité ?

    Commen­cez par impo­ser le respect des quotas de loge­ments sociaux, et prin­ci­pa­le­ment dans les villes riches. Impo­sez que les quotas se fassent quar­tiers par quar­tiers plutôt que de relé­guer les plus pauvres dans des ghet­tos en bordure de péri­phé­rique ou d’au­to­route. On peut même imagi­ner que chaque construc­tion neuve de plus de 4 loge­ments inclue une propor­tion de loge­ment sociaux sur place.

    Redo­rez l’école publique pour que les plus aisés ne cherchent plus à la fuir. Non ce n’est pas un hasard s’il y a corré­la­tion avec mes propos plus haut.

    Arrê­tez l’ex­plo­sion des frais sur l’uni­ver­sité. Évitez que les moins aisés aient à travailler en paral­lèle de leurs études. Redo­rez aussi l’uni­ver­sité et ses programmes de recherche pour que les aisés ne fuient pas tous en grandes écoles.

    Vous voulez une cohé­sion natio­nale ?

    Pour rappro­cher le citoyen de l’État, on pour­rait déjà arrê­ter de culpa­bi­li­ser ceux qui sont dans le besoin, finan­ciè­re­ment, humai­ne­ment ou pour leur santé. Arrê­tez de les trai­ter de frau­deurs, d’as­sis­tés, de fainéants, ou de reje­ter leurs cris. Permet­tez aux struc­tures qui ont pour pour but d’ai­der ceux en diffi­culté d’être plus là pour épau­ler et accom­pa­gner que pour culpa­bi­li­ser et contrô­ler.

    Lutte contre la discri­mi­na­tion, arrê­tez de dési­gner l’en­nemi, de monter les uns contre les autres, de segmen­ter et divi­ser en groupes. Redon­nez une vision de progrès social. Quit­tez tous les privi­lèges de fait, redon­nez ses lettres de noblesses à la démo­cra­tie, faites de la poli­tique plutôt du marke­ting.

     

  • Et si je me lançais en indé­pen­dant ?

    En période de chômage entre deux postes, j’ai la créa­tion d’en­tre­prise qui me démange beau­coup.

    Je ne fantasme pas la vie d’in­dé­pen­dant. Ma prio­rité va de loin à la parti­ci­pa­tion à un effort collec­tif dans la durée au sein d’une société.

    L’idée de base c’est d’avoir une acti­vité en atten­dant le poste en CDI qui me fera briller les yeux. Je ne serai pas non plus contre à l’ave­nir avoir un emploi prin­ci­pal aux 4/5ème et une acti­vité d’in­dé­pen­dant en paral­lèle quelques jours par ci par là. J’ai toujours trouvé que ça peut être béné­fique pour se chan­ger les idées, voir d’autres choses, ou modu­ler le volume de travail en fonc­tion de la moti­va­tion.

    * * *

    Le truc c’est que je ne vois pas le risque. Tel que je le comprends, que j’ai ou pas des reve­nus sur l’ac­ti­vité, je peux comp­ter au mini­mum sur le main­tient des indem­ni­tés chômage pendant toute la durée habi­tuelle.

    Si on me fait une belle offre de CDI dans deux mois et que je mets ma boite en sommeil. J’au­rais dépensé quelque chose comme 2 500 € entre les frais d’ou­ver­ture et le comp­table la première année. C’est accep­table et vite remboursé si je fais quand même un peu de pres­ta­tion sur ces deux mois.

    Au pire (ou au mieux, suivant), la belle offre ne vient pas et je mène­rai la barque en indé­pen­dant dans la durée.

    * * *

    Le projet est de créer une SASU et de me rému­né­rer en divi­dendes tant que ce n’est pas une acti­vité prin­ci­pale à plein temps. Il sera temps de bascu­ler en rému­né­ra­tion par salaire si ça devient une acti­vité prin­ci­pale à plein temps.

    Si jamais je dois mettre la struc­ture en sommeil, j’au­rais encore la CFE et le comp­table à payer. La somme des deux ne devrait pas dépas­ser 1 000 ou 2 000 € au grand maxi­mum. Il y a aussi des frais pour clôtu­rer la société. J’ai bon espoir que ça soit du même ordre de gran­deur. Ce n’est pas rien mais ça reste dans des propor­tions raison­nables.

    * * *

    Bref. Sauf si fermer sa société implique des frais très impor­tants, je ne vois pas le risque, ni humain ni finan­cier.

    Ai-je fait une erreur quelque part ?
    Quelqu’un a-t-il déjà parcouru ce chemin ?
    Vous avez des conseils ou retour d’ex­pé­rience ?


    FAQ

    Pourquoi pas Auto-entre­pre­neur ? La fisca­lité est bien plus avan­ta­geuse que celle des divi­dendes d’une SASU mais les règles de cumul avec le Pôle Emploi sont bien moins avan­ta­geuses. Au final j’y perdrais, sans comp­ter que mes frais de dépla­ce­ments Paris-Province seraient soumis à coti­sa­tion.
    Ça aura par contre du sens en acti­vité annexe d’un emploi prin­ci­pal stable. On verra quand j’en serai là.

    Pourquoi pas une EURL ou une SARL ? Fisca­le­ment c’est un peu moins avan­ta­geux que de tirer des divi­dendes d’une SASU et les règles de cumul sont aussi désa­van­ta­geuses que l’auto-entre­pre­neur. Je subi­rai aussi le RSI dans sa tota­lité, et ça j’ai­me­rais éviter.
    Ce serait inté­res­sant fisca­le­ment comme acti­vité prin­ci­pale par rapport à une acti­vité sala­riée en SASU, mais je ne suis pas certain d’avoir envie d’aban­don­ner le régime géné­ral.

    Pourquoi pas du portage sala­rial ? Je connais peu mais j’ai l’im­pres­sion que j’échange les frais de créa­tion + comp­table contre une commis­sion de 6 à 10% sur tout ce que je facture. J’ai peur de la péni­bi­lité quand il faut faire signer les contrats tripar­tites ou pour faire valoir mes frais profes­sion­nels.
    Ce serait un très bon trem­plin pour commen­cer une acti­vité de free­lance avec l’idée de me mettre à mon compte quand ça fonc­tion­nera bien, mais ce n’est pas mon projet. Dans l’idée, je cherche encore un CDI de sala­rié à titre prin­ci­pal.

  • Les offres raison­nables

    Pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi les immondes assis­tés chômeurs ont l’im­pres­sion que le Pôle Emploi les enfonce plus que ne les aide…

    Donc voilà, je cherche depuis peu un poste de direc­teur tech­nique auprès d’équipes de déve­lop­peurs et respon­sables produit web. Je suis embarqué pour peut-être créer ma propre struc­ture.

    Ça vous rappelle quelque chose le prin­cipe de « deux refus maxi­mum d’une offre raison­nable avant ce couper les allo­ca­tions » ? On me demande aujourd’­hui de justi­fier mon refus pour une offre.

    Voilà l’offre : Malgré le titre pompeux de « Direc­teur des systèmes d’in­for­ma­tion », il s’agit d’un poste de tech­ni­cien pour gérer l’IT de la petite mairie locale, deman­dant 2 ans d’ex­pé­rience à ce poste, pour un CDD de 3 mois avec 1h30 de travail 4 jours par semaine, vacances scolaires exclues, le tout dans un autre dépar­te­ment que le mien.

    Même finan­ciè­re­ment j’en aurais pour un peu moins de 1h de route et auto­route aller-retour. Je doute que ce soit payé beau­coup plus que le SMIC. Entre l’es­sence et les péages, cette histoire devrait au final me rendre béné­fi­ciaire d’un royal 150 € les mois sans vacances scolaires, avant même de comp­ter l’amor­tis­se­ment de la voiture.

    Le pire c’est que si je suis pris ça me bloque 4 après-midi sur 5, où je ne pour­rais pas faire d’en­tre­tiens sur ma vraie recherche de boulot, celle pour un plein temps durable dans mes compé­tences. Évidem­ment aller faire un entre­tien sur Paris pour la jour­née devient exclu.

    Moi il me reste à justi­fier ce refus en espé­rant qu’il ne me sera pas compté sur les deux offres d’em­ploi raison­nables.


    J’hé­site à candi­da­ter en mettant tout sur le tapis dans la lettre de moti­va­tion, histoire de tour­ner ça en ridi­cule.

    Monsieur le maire,

    Bien que je n’ai aucune expé­rience profes­sion­nelle préa­lable à ce type de poste et que 2 ans sont requis dans l’an­nonce, je tiens par cette candi­da­ture à vous faire preuve de ma moti­va­tion. Je crois en effet être capable d’ap­prendre les rudi­ments néces­saires en un temps raison­nable.

    Je pour­rai cepen­dant avan­cer les capa­ci­tés d’ana­lyse et d’or­ga­ni­sa­tion, force de propo­si­tion, rigueur, auto­no­mie, esprit d’équipe, et écoute qui sont aussi expri­més dans l’an­nonce.

    Compte tenu du volume horaire proposé de 1h30 quatre jours par semaine hors vacances scolaires d’avril à la fin de l’an­née scolaire tout début juillet, soit un équi­valent temps plein total de 72 heures sur toute la période (c’est à dire envi­ron deux semaines temps plein en cumulé), j’ai par contre toute l’ex­pé­rience et les compé­tences néces­saires pour vous aider à prio­ri­ser et choi­sir la mission la plus impor­tante parmi les quinze à vingt présen­tées dans l’an­nonce – d’au­tant que certaines demandent plus de deux semaines à temps plein à elles-mêmes.

    Afin d’ai­der votre plani­fi­ca­tion et par honnê­teté, je me dois toute­fois de vous infor­mer que je suis toujours à la recherche d’un poste CDI et corres­pon­dant mieux à mes compé­tences, mon expé­rience ou ma loca­li­sa­tion profes­sion­nelles, et que je serai donc au regret de rompre ce CDD si d’aven­ture une oppor­tu­nité plus adéquate se présen­tait.

    Je me tiens à votre dispo­si­tion pour un éven­tuel entre­tien où je pour­rai vous montrer plus avant mon expé­rience en star­tup et en déve­lop­pe­ment de produits web grand publics et B2B. En cette attente vous trou­ve­rez mon CV ci-joint.

    Dans l’at­tente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le maire, l’ex­pres­sion de mes salu­ta­tions distin­guées.

    Je n’ai juste pas envie de me fâcher dès le premier jour avec l’ad­mi­nis­tra­tion, mais ça me tente vrai­ment.

  • [Récap photo] Un pas envers tout

    Diffi­cile de quali­fier cette séance. Elle fait partie de celles où j’ai eu beau­coup de mal à accep­ter mon travail, à me mettre à la post-produc­tion, et à être content de moi. Les dernières retouches lors de la publi­ca­tion ont toute­fois beau­coup changé les choses… et ma percep­tion.

    Les textes et les images complètent sont sur les liens suivants : Rien d’autre, Séré­nité, Épuré, Regards, Fort, Dérive, Ombres et Découpe.

    Vous retrou­ve­rez les séances passées sur Flickr, avec géné­ra­le­ment un lien vers le texte en bas de chaque photo. Outre Flickr, les futures publi­ca­tions sont annon­cées sur le RSS et le fil Twit­ter.

    J’ai appris que quelques un·e·s d’entre vous sont parfois tenté·e·s mais hésitent. Je vous encou­rage à venir discu­ter avec moi. Ça n’en­gage rien et je suis preneur même si ce n’est que pour discu­ter photo et pour entendre ce que mes photos vous évoquent. Des petits riens aussi simples que des marques d’ap­pré­cia­tion sont aussi une grande source de moti­va­tion.

  • [Photo] Découpe

    Découpe (9651) - Flickr
    Découpe (9651) – Flickr

    Elle ne me plait pas en clôture de publi­ca­tion mais elle ne s’in­sé­rait pas avant. J’y trouve un aspect très graphique, presque art moderne. Seule me gêne la possi­bi­lité que d’autres y voient du sulfu­reux.

    Le réca­pi­tu­la­tif de séance vien­dra demain mais le Flickr est déjà complet si les textes ne vous inté­ressent pas.