Auteur/autrice : Éric

  • Recom­man­da­tion pour équi­pe­ment lumière photo

    Aujourd’­hui je travaille avec un flash cobra déporté accom­pa­gné d’un petit diffu­seur de 20×20cm. Le tout est posé sur sabot ou sur un pied d’ap­pa­reil photo très bon marché, suivant le besoin.

    J’ai­me­rais jouer avec un peu de maté­riel pour voir, genre pouvoir déta­cher le sujet du fond avec un éclai­rage de contour, tester des lumières un peu moins dures et des sources posi­tion­nées bien plus hautes.

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    Je pense à deux pieds de 210cm et deux diffu­seurs pour aller avec. J’ima­gine que le plus simple sera deux para­pluies, d’au­tant qu’il me faut quelque chose qui soit pliable et rela­ti­ve­ment trans­por­table. Main­te­nant j’avoue que je suis curieux d’une grande octa­box avec un nid d’abeille et d’un strip de type 30×140cm.

    Bref, je suis ouvert à beau­coup de choses, ça dépen­dra de ce que je trouve. Avez-vous un site où trou­ver des kits vrai­ment pas chers pour un amateur ? Voire des choses à conseiller ou même à me prêter sur Lyon ?

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    Aujourd’­hui je contrôle la puis­sance et le déclen­che­ment du flash déporté à partir de mon boitier. Si je mets tout ça dans une boite à lumière je risque de devoir cher­cher un système radio. Je regarde les YN-622N-TX ou Godox X1N (je ne compte pas aban­don­ner la capa­cité de régler la puis­sance des flash à distance depuis le contrô­leur).

    Suivant le cas, le second flash cobra sera proba­ble­ment un YN685 ou un Godox TT685N (compa­tible Nikon, déclen­chable à distance, NG 50). L’avan­tage des deux est d’avoir le récep­teur radio inté­gré, même s’il est possible que je teste d’abord en optique avant de confir­mer le besoin et l’en­vie d’in­ves­tir dans la radio.

    Là j’ai déjà des réfé­rences précises donc je peux plus faci­le­ment cher­cher les bons prix mais j’ai­me­rais bien trou­ver des adresses pour du maté­riel d’oc­ca­sion. Vous avez ça ? (ou d’autres réfé­rences à conseiller)

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    Voilà, je cherche des commen­taires, recom­man­da­tions ou bonnes adresses. Vous avez ça pour m’ai­der ?

  • Évidem­ment, ce n’est pas la voiture qui s’est vengée

    Lot : après une dispute, une femme meurt écra­sée par la voiture de son mari
    Le Pari­sien

    Forcé­ment ça ironise. On se moque du titre avec la voiture possé­dée qui écrase seule la femme, par pure coïn­ci­dence après une dispute de couple.

    En réalité je trouve cette ironie assez moche.

    Évidem­ment, intui­ti­ve­ment on y lit qu’il y a eu une dispute et que la femme a ensuite été volon­tai­re­ment écra­sée par son mari.

    C’est intui­tif, probable, mais on n’en sait rien, pas à la simple lecture de l’ar­ticle.

    La police enquête et véri­fie. C’est son boulot de juste­ment ne pas se conten­ter de dire « c’est évident » sans savoir. Pas de fausse naïveté non plus puisqu’il est clai­re­ment dit que le mari est en garde à vue depuis hier. On peut se douter que la police a les mêmes présomp­tions intui­tives que chacun de nous.

    Entre temps, nous on ne sait rien, mais alors rien du tout. On n’a aucun témoi­gnage, aucun récit de l’évé­ne­ment. On ne sait pas comment la femme a été écra­sée. On ne sait même pas si le mari était au volant. En fait on ne sait même pas si quelqu’un était au volant ou si la voiture a été lâchée en roue libre sur une côte. C’est quand même peu pour prétendre l’évi­dence.

    Sauter aux conclu­sions c’est faire justice sur des stéréo­types ou les proba­bi­li­tés, et ça n’est à l’hon­neur de personne.

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    Pour une fois l’ar­ticle est au contraire très bien fait. On ne sait pas grand chose mais le jour­na­liste expose les faits sans détour. C’est à peu près tout ce qu’il peut faire en l’état.

    Aurait-il fallu qu’il titre « Il tue sa femme en l’écra­sant à cause d’une dispute » alors qu’il n’a aucun élément pour ça à part l’évi­dente suspi­cion que tout le monde verra de toutes façons ?

    Personne ne prétend que la voiture, possé­dée par je ne sais quel esprit, a sauté seule sur la victime. Le jour­na­liste pousse l’idée d’une culpa­bi­lité de l’homme dès la première phrase de l’ar­ticle, en hauteur double :

    Un homme d’une soixan­taine d’an­nées est en garde à vue depuis jeudi et la mort de sa femme à Prays­sac (Lot).

     

    Diffi­cile d’être plus expli­cite sur les faits sans confondre les proba­bi­li­tés avec la réalité. Pour une fois qu’un jour­na­liste présente un article comme il faut sans biais ni sur-inter­pré­ta­tion, n’al­lons pas lui repro­cher.

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    Il y a un vrai problème où la presse écarte trop souvent la respon­sa­bi­lité des atteintes aux femmes ou aux mino­ri­tés. Je fais toute­fois la diffé­rence entre celui qui excuse et celui qui ne sait pas.

    Je n’ai – malheu­reu­se­ment – pas la solu­tion au problème géné­ral mais je ne crois pas qu’ajou­ter des injus­tices en compense d’autres. Ce n’est que mon opinion, mais j’ai plutôt tendance à croire que les maux s’ajoutent entre eux.

  • Pour une sécu­rité sociale

    Je ne comprends pas comment on peut accep­ter d’in­di­vi­dua­li­ser les couver­tures santé.

    Par nature ça veut dire que certaines couver­tures ne rembour­se­ront que partiel­le­ment, ou pas tous les types de soins. Bien évidem­ment ce sont prin­ci­pa­le­ment les plus pauvres qui prennent ces couver­tures au rabais, voire qui s’en passent. Dans le meilleur des cas on augmente l’ex­po­si­tion aux risques de ceux qui pour­ront le moins en suppor­ter l’im­pact.

    Tout ce qu’on obtient c’est qu’ils renoncent aux soins :

    Ce système, à bout de souffle, conduit entre 21 et 36 % des Français à renon­cer aux soins pour des raisons finan­cières (pdf). Derrière ces statis­tiques, il y a des enfants sans lunettes alors qu’ils en auraient besoin (ce qui entraîne parfois un retard scolaire) ; des dents qu’on arrache au lieu de les soigner ; des bron­chites négli­gées qui dégé­nèrent, des personnes âgées qui s’isolent de plus en plus faute d’ap­pa­reil audi­tif …

    Le pire c’est que ça finit par coûter plus cher à la collec­ti­vité en plus d’être un désastre pour les concer­nés.

    On cherche juste à réduire les coûts, par idéo­lo­gie, ou en compa­rant les prélè­ve­ments avec des pays dont le système est payé direc­te­ment par les citoyens.

    Cela n’em­pêche ni M. Fillon ni M. Emma­nuel Macron (En marche !) de prévoir une baisse des dépenses de l’as­su­rance-mala­die : 20 milliards d’eu­ros d’éco­no­mies en cinq ans pour le premier ; 15 milliards pour le second. «  On ne peut avoir des dépenses de santé qui augmentent trois fois plus vite que la créa­tion de richesses  », professe M. Macron, pour­tant guère gêné de voir les distri­bu­tions de divi­dendes augmen­ter, elles, dix fois plus que les richesses produites.

    On a déjà réduit les crédits plus qu’il n’est possible, lais­sant les hôpi­taux dans un épui­se­ment humain et admi­nis­tra­tif, et sans aucune marge de manœuvre. La grippe annuelle arrive à épui­ser les lits dispo­nibles. Le moindre imprévu ne peut plus être géré parce que tout est fait pour suppri­mer tout ce qui semble super­flu par rapport au fonc­tion­ne­ment quoti­dien, et qu’on en a supprimé encore un peu plus pour forcer à faire des écono­mies.

    Il ne reste plus qu’à dimi­nuer les rembour­se­ments. On couvre moins de choses, ou en en rembour­sant une part plus faible. Ce faisant on en laisse plus aux mutuelles, dans un cercle vicieux qui laisse de côté les plus pauvres.

    Ce n’est même pas rentable écono­mique­ment :

    Sur 100 euros de coti­sa­tions reçues par les complé­men­taires, 15 à 19 % partent en frais de gestion (et de publi­cité) (pdf), contre 4 à 5 % pour la Sécu­rité sociale. Aucune «  ratio­na­lité écono­mique  » ne justi­fie donc que l’on préfère l’une à l’autre. Au contraire : un guichet public unique qui rembour­se­rait tout «  permet­trait de gagner 7 milliards d’eu­ros  », précise M. Noam Ambrou­rousi, spécia­liste de la santé et conseiller de M. Mélen­chon. Pour en mesu­rer l’im­por­tance, il faut se rappe­ler que le fameux «  trou  » de la Sécu­rité sociale s’élève à 4,7 milliards d’eu­ros.

    Et bien entendu, il s’agit surtout de segmen­ter. Les jeunes cadre ont beau jeu de mili­ter pour leur liberté de choix. Il s’agit surtout de segmen­ter. On segmente ceux qui peuvent payer et ceux qui ne peuvent pas, mais on segmente aussi les jeunes et les vieux, les handi­ca­pés lourds et les autres, ceux dont on sait qu’ils ont un ennui de santé sérieux et les autres.

    Forcé­ment, le jeune cadre en bonne santé paye moins cher à ce jeu… mais c’est au prix de la soli­da­rité avec les autres. C’est la logique écono­mique d’un assu­reur qui calcule le risque indi­vi­duel mais est-ce souhai­table socia­le­ment ?

    La logique de la sécu­rité sociale unique c’est juste­ment la frater­nité, et s’as­su­rer que personne ne doive renon­cer.

    Dans une tribune reten­tis­sante, ils ont réclamé une prise en charge des soins à 100 %, ainsi qu’une fusion de la Sécu­rité sociale et des complé­men­taires santé (Le Monde, 14 janvier 2017).

    C’est un des points où j’ai un problème avec Benoit Hamon et globa­le­ment le PS. On renonce à un point qui me semble essen­tiel socia­le­ment et qui a du sens même écono­mique­ment… juste parce que c’est diffi­cile poli­tique­ment.

    Oui, je veux une sécu­rité sociale univer­selle, qui rembourse tout le monde – pas que les sala­riés – à 100% pour tous les soins utiles. Ça comprend évidem­ment les trai­te­ments dentaires, ortho­don­tiques ou optiques, mais pas que. Ça comprend l’in­té­gra­lité du parcours hospi­ta­lier, repas compris.

    Oui ça coûte cher, mais pas plus que le système privé, proba­ble­ment même moins. La seule diffé­rence est de soigner aussi les pauvres. Du coup oui ça coûte plus cher que la situa­tion actuelle. Ques­tion de choix poli­tique.


    Les cita­tions viennent d’un article du Monde Diplo­ma­tique, dont je vous recom­mande très forte­ment la lecture.

  • La poli­tique ce n’est pas choi­sir le meilleur projet

    La poli­tique ce n’est pas choi­sir le meilleur projet de façon objec­tive. Un tel clas­se­ment n’a aucun sens. On n’élit pas des inten­dants, de simples gestion­naires.

    La poli­tique c’est faire des choix. Il n’y a pas de baguette magique. Il y a toujours un coût, un effort un four­nir, un pan de la popu­la­tion qui sera moins favo­risé, un risque que ça ne fonc­tionne pas…

    La poli­tique c’est faire un arbi­trage suivant ce qui nous parait le plus impor­tant en notre âme et conscience, suivant ce qu’on veut comme société. Il n’y a rien de plus subjec­tif que ça.

    Fuyez ceux qui pensent qu’il suffit d’ex­pliquer ou de se rensei­gner.

    De ceux là il y a ceux qui manquent de recul et qui ne perçoivent même pas qu’il puissent y avoir une autre vision de la société. De ceux là il y a aussi ceux dont l’idéo­lo­gie voilent toute réflexion et qui pensent avoir forcé­ment la vérité.

    Enfin de ceux là il y a aussi ceux qui n’en­vi­sagent que la vision tech­no­cra­tique du système. Ces derniers sont les plus dange­reux parce qu’ils nient le concept même de démo­cra­tie. Ils refusent la capa­cité de choi­sir en toute conscience une option moins effi­cace sur le papier mais qui parfois respecte des valeurs ou un modèle de société auquel on aspire.

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    Ne me dites pas « ceux qui sont contre n’ont pas lu le texte ou ne savent pas de quoi ils parlent ». C’est majo­ri­tai­re­ment vrai, mais ça l’est aussi de ceux qui sont pour. C’est par contre insul­tant pour ceux qui ont fait un choix conscient et informé, mais juste un choix diffé­rent du votre.

    Tout ce que ça montre c’est une absence d’ou­ver­ture ou une bien mauvaise consi­dé­ra­tion de la démo­cra­tie.

    Ça n’em­pêche bien évidem­ment pas d’in­ci­ter les gens à lire, à se rensei­gner, et d’es­sayer de convaincre, mais au moins on se posi­tionne sur le fond.

  • Du nom en capi­tales

    Je croise de plus en plus de textes où les noms de famille sont inscrits en capi­tales. Je n’ai plus le lien vers le texte qui a déclen­ché l’hu­meur du jour mais j’ai encore en tête un court texte du gouver­ne­ment où en moins de 5 lignes on avait le droit à trois Bernard CAZENEUVE dont la typo­gra­phie jurait à mes yeux.

    Rien de plus, même si j’ai du en profi­ter pour dire que je maudis de la même façon ceux qui prennent l’ha­bi­tude de mettre le nom de famille avant le prénom.

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    Je suis un peu d’ac­cord avec ça. Je ne serais pas étonné que l’usage se soit formé dans les registres et listes admi­nis­tra­tives. Je ne me rappelle pas ce type de typo­gra­phie dans les anciennes calli­gra­phies ou dans mes romans par exemple. Il en va de même pour l’usage du nom avant le prénom, qui dans notre culture me semble essen­tiel­le­ment d’ori­gine scolaire pour simpli­fier les listes d’ap­pel des profes­seurs.

    Je serais curieux de savoir si les registres de baptêmes ou d’état civil au 18e ou 19e siècle utili­saient des capi­tales pour les noms de famille. J’en doute.

    Mon impres­sion c’est que certains ont pris l’ha­bi­tude des formu­laires et de l’école et ont fait débor­der ces construc­tions de façon impropre dans les usages de tous les jours.

    L’ad­mi­nis­tra­tif prend le pas sur nos vies, et ceci n’en est qu’un exemple. Je mets ça dans la même case que ces poli­ciers avec un jargon tel qu’ils en deviennent inca­pables de parler de « voiture » plutôt que de « véhi­cule », quand bien même le terme ne pose aucun problème juri­dique ou de compré­hen­sion.

    Au final désor­mais l’ordre prénom/nom n’est plus garanti à 100%, et la mise en capi­tale en devient parfois néces­saire pour lever des ambi­guï­tés chez certains.

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    Il reste que plusieurs personnes m’ont exprimé des diffi­cul­tés person­nelles. Avoir un nom qui peut aussi passer pour un prénom est source de confu­sion, et une moti­va­tion pour le passer en capi­tales.

    Je pensais que l’ordre habi­tuel prénom/nom suffi­sait, mais ce n’est visi­ble­ment pas le cas. Bref, je comprends, surtout si c’est mis en signa­ture ou réfé­rence.

    Pour la prose, où fina­le­ment distin­guer ou pas le prénom n’est pas l’es­sen­tiel, je préfé­re­rais toute­fois qu’on s’abs­tienne de mettre un nom unique­ment en capi­tales. Ceci n’est bien sûr qu’une opinion pure­ment subjec­tive et person­nelle. Je trouve ça lourd à la lecture, simple­ment.

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    Oui, je sais que dans d’autres pays l’ordre nom/prénom peut être diffé­rent. Non ça n’a rien à voir avec l’usage de mettre les noms en capi­tales.

    Effec­ti­ve­ment, je ne saurais pas iden­ti­fier le prénom dans « Choi Min Sik » si on ne me met pas le nom en capi­tales. Pour autant je ne saurais pas mieux le faire si on me met le nom en capi­tales. Le reste est-il un seul prénom ? un prénom prin­ci­pal et un secon­daire ? un prénom et un nom de caste, de clan ou hérité d’une façon ou d’une autre ? un prénom et un titre ? et dans quel ordre ?

    Mettons que j’ar­rive à avoir un prénom, que vais-je bien pouvoir en faire ? Chez moi je sais quand utili­ser le nom et quand utili­ser le prénom. Je connais les usages de certains pays proches qui imposent l’usage des titres là où ici on peut s’en passer. Mais vu qu’on parle d’autres cultu­res… je suis un peu à sec. Ce qui m’in­té­res­sera c’est comment m’adres­ser à la personne, et indi­vi­dua­li­ser le nom ou le prénom ne sera pas vrai­ment mon problème.

    D’ailleurs les concepts de prénom et de capi­tales eux-même ne sont pas univer­sels. Même là où il y a des capi­tales, je ne jure­rais pas que le sens qui s’en dégage soit toujours le même qu’ici. Si vrai­ment il s’agis­sait d’avoir une conven­tion univer­selle, il faudrait juste­ment abso­lu­ment bannir la mise en capi­tale des noms de famille.

    Main­te­nant je parlais de typo­gra­phie. C’est quand même quelque chose de très local. Même avec nos voisins proches, nous ne parta­geons pas les mêmes usages à ce niveau.

    Mon humeur n’avait pas de portée autre que celle de la typo­gra­phie française. Savoir que d’autres cultures gèrent diffé­rem­ment les noms est un peu hors contexte. Si déjà on arri­vait à se mettre d’ac­cord chez nous pour les cas simples, ça serait pas mal.

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    Un point inté­res­sant : Pourquoi même aurais-je besoin d’in­di­vi­dua­li­ser le prénom ?

    Vu que juste­ment désor­mais on croise des personnes de culture diffé­rentes au coin du web, je ne peux avoir aucun préjugé sur comment utili­ser cette infor­ma­tion. Même si je reste aux usages français, je n’ai vrai­ment besoin d’in­di­vi­dua­li­ser le prénom que pour m’adres­ser direc­te­ment à quelqu’un de manière infor­melle.

  • La retraite à 60 ans

    Par une série de clics sur les sites publics, on vient de m’in­for­mer que j’au­rai les 172 trimestres néces­saires à ma retraite à taux plein quand j’au­rai 67 ans.

    Acces­soi­re­ment ça sera aussi le cas du BAC+5 moyen qui finit ses études à 23 ans et qui cotise quatre trimestres par an sans discon­ti­nuer.

    Elle est loin la retraite à 60 ans…

    Deux choses inté­res­santes :

    67 ans est l’âge pivot à partir duquel tout le monde a sa retraite à taux plein quel que soit le nombre de trimestre cotisé.  Ne crai­gnez pas trop la période d’inac­ti­vité : Si vous êtes dans mon cas ça ne chan­gera pas grand chose (et s’ils augmentent l’âge pivot d’ici là, il y a de bonnes chances qu’ils augmentent aussi le nombre de trimestres à coti­ser de toutes façons).

    Statis­tique­ment je serai mort ou en situa­tion de dépen­dance depuis plusieurs années. Dit autre­ment : Seule une mino­rité de BAC+5 profi­tera de sa retraite à taux plein.

    Plus que les calculs sur la pyra­mide géné­ra­tion­nelle ou la remise en cause du régime par répar­ti­tion, cette dernière statis­tique rend à elle seule drama­tique­ment crédible le « vous n’au­rez pas votre retraite ».

    La vérité c’est que pour la majo­rité d’entre-nous, nous ne serons plus capables de travailler avant d’at­teindre l’âge de la retraite. Recu­ler l’âge de départ ne sauve pas la retraite, on en est à un point où ça la supprime.

  • PIB, crois­sance, bonheur, mais surtout écolo­gie

    J’avais déjà abordé la ques­tion des gestion­naires. Aujourd’­hui je m’in­té­resse à deux critères au niveau poli­tique : Le bonheur des gens et l’éco­lo­gie. En fili­grane derrière je parle d’iné­ga­lité, de soli­da­rité, d’édu­ca­tion, de services publics, d’in­fra­struc­tures, de mutua­li­sa­tion, de règle­men­ta­tion dras­tiques sur la pollu­tion et de réduc­tion de la consom­ma­tion d’éner­gie.

    C’est certai­ne­ment ridi­cule et tota­le­ment naïf pour ceux qui promeuvent une vision écono­mique, mais je ne vois pas une seconde comment deman­der plus de travail à du person­nel soignant en hôpi­tal qui se dit épuisé et qui a déjà une duré de vie ampu­tée de 7 ans à cause de ça.

    J’ai deux vidéos à vous montrer. La première n’est qu’une intro­duc­tion mais est impor­tante. Dites-moi en sortant de la seconde comme vous pouvez ne pas tout centrer sur le bonheur et l’éco­lo­gie ?

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    Bref, en ce moment des candi­dats qui parlent bonheur et écolo­gie, il n’y en a pas 150 malheu­reu­se­ment. S’il n’y en a aucun de parfait, il y en a par contre plusieurs qui ne s’en préoc­cupent qu’à la marge, ou dont ce n’est pas la prio­rité assu­mée.

  • [Photo] Sur le chemin du retour, en massa­crant à tue-tête Hotel Cali­for­nia

    J’ai toujours beau­coup de mal à défi­nir les échanges qui naissent lors des colla­bo­ra­tions photo. Elle m’a envoyé plein de mots qui m’ont fait chaud au cœur et a bien voulu m’en­voyer un petit texte sur sa propre histoire.

    C’est son histoire, chacun vit ça diffé­rem­ment mais je ne résiste pas à l’en­vie de parta­ger.

    * * *

    Je ne sais pas quand j’ai commencé à détes­ter mon corps mais je sais quand j’ai décidé d’ar­rê­ter. C’était quelque part sur le chemin du retour, en massa­crant à tue-tête Hotel Cali­for­nia. J’ai tout à coup pris conscience du temps et de l’éner­gie gâchés pendant toutes ces années, pour rien !

    J’avais eu plusieurs fois envie par le passé de poser pour un photo­graphe pour tenter de me récon­ci­lier avec mon propre corps mais un peu comme on rêve de tout ce qu’on ne pourra jamais faire. Mais la même pensée m’ar­rê­tait à chaque fois : et si les photos ne montraient fina­le­ment rien de plus que ce que je voyais déjà ? et si elles ne faisaient que confir­mer ce que je pensais déjà de moi ?

    Jusqu’au jour où j’ai sauté le pas… Il cher­chait des modèles, j’ai répondu « allez, moi je veux bien ! » avant de réflé­chir, avant de renon­cer. Quand il m’a demandé si je connais­sais déjà le genre de photos qu’il faisait, j’avoue que j’ai menti, j’ai répondu que non. En réalité, je connais­sais ses photos depuis quelques temps, mais j’ai eu peur de sa réac­tion, le fameux « pour quel genre de fille je vais passer ??? » et je n’ai pas assumé. Le soir, je suis rentrée chez moi la trouille au ventre, en me maudis­sant de lui avoir répondu. Mais pourquoi ? Pourquoi j’avais fait ça ?! On a commencé à discu­ter, de ce que je cher­chais, de ce que j’étais prête à faire (« pas du nu ! »). J’ai­mais sa démarche, j’ap­pré­ciais la manière dont il parlait des femmes et de leurs corps, tout ce qui ressor­tait de remarques anodines qui fina­le­ment en disent long sur qui on est. Plus le temps passait et plus j’al­ter­nais entre « j’ai bien fait de le contac­ter, je vais le faire et ça me faire beau­coup de bien » et « mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, je suis complè­te­ment cinglée, jamais je pour­rai faire ça !!! ». Et puis toujours les mêmes ques­tions qui me rendaient folles : « et si j’ar­rive là bas et qu’au bout de trois photos, il me dit que non en fait, ça va clai­re­ment pas le faire ? » « et si fina­le­ment, je me désha­bille et que je vois le même dégoût dans son regard que dans le mien ? »…

    La veille, j’ai mis des heures à m’en­dor­mir, j’étais parta­gée entre l’ex­ci­ta­tion et la peur. La trouille a pris le dessus pendant l’ins­tal­la­tion du maté­riel, et au premier clic, j’ai cru que j’al­lais me trou­ver mal. Je me sentais empo­tée, je ne savais pas quoi faire de mes bras, de mon corps, j’avais beau être habillée, j’ai bien cru que j’al­lais renon­cer au bout de cinq minutes. Il me posait des ques­tions, et je voyais bien qu’en essayant de me faire parler, il cher­chait à me distraire de ma peur, mais ça ne marchait pas. J’ai l’ha­bi­tude de penser à plusieurs trucs en même temps, et j’étais large­ment capable d’être morte de trouille tout en répon­dant de façon cohé­rente à ses ques­tions. Au moment où j’al­lais lui dire que j’avais changé d’avis, qu’en fait, je serai pas capable de conti­nuer, il m’a expliqué une pose et je me suis dit « bon allez, je fais celle là, et après j’ar­rête ». Et au bout de 5 minutes – et 5 minutes, immo­bile, en silence dans une pose incon­for­table, croyez-moi, c’est très, très, très long ! – j’étais fina­le­ment prête à en faire une de plus, puis une autre. Et ce que je crai­gnais le plus – me désha­biller – s’est fina­le­ment passé natu­rel­le­ment, en douceur et sans que j’en prenne vrai­ment conscience. Assez rapi­de­ment, je me suis sentie à l’aise, j’étais bien, je passais un bon moment.

    A la fin, je lui ai demandé à voir un peu les rushes, et… j’ai reçu une grande claque. Pour­tant c’était moi, c’était mon corps, mais comment c’était possible qu’il ait l’air telle­ment diffé­rent sur cet écran d’or­di­na­teur que dans mon miroir ??? Main­te­nant j’at­tends avec beau­coup de patience – non, j’dé­conne ! – de voir les photos trai­tées.

    Et si je ne devais rete­nir qu’une seule chose de cette jour­née, c’est le profond respect qu’il a eu pour moi tout au long de la séance, et pas seule­ment dans ses paroles. Même si je posais nue, j’étais couverte entre chaque pose (et pas juste parce que j’avais froid !), j’ai pu me chan­ger et me désha­biller dans une pièce à part, il était mine de rien toujours de dos ou très très concen­tré sur son flash à chaque fois que je prenais une pose – qui m’ont toujours été propo­sées d’ailleurs et jamais impo­sées. Ca peut avoir l’air anodin, mais ça ne l’est pas.

    Et depuis ? J’ai constaté quelques chan­ge­ments. J’ai pris conscience que je me tenais tout le temps voûtée, que je marchais systé­ma­tique­ment en regar­dant mes pieds, et j’es­saie de corri­ger tout ça. Parce que, sans en être au point de vouloir m’af­fi­cher, je n’ai plus envie de me cacher, je n’ai plus le senti­ment de devoir m’ex­cu­ser d’être là. J’ai désor­mais battu mon record du nombre de jours passés sans une seule remarque néga­tive à moi-même devant ma glace (pas même un petit « ugh, mais c’est quoi cette tête ? »). Je me surprend même quelques fois à me dire que je suis belle aujourd’­hui ! Et j’at­tends avec impa­tience l’été, pour m’au­to­ri­ser enfin à porter certaines tenues que je n’avais jamais osé mettre !

    Et puis, le hasard de la vie m’a fait un petit clin d’oeil quand j’ai reçu une petite carte qui disait « You were born to be real, not to be perfect… because if you’re not your­self, who will ? »

  • Et si on agençait des photos sur une page web mobile ?

    J’ai commencé à vouloir mettre en pratique mes études sur l’agen­ce­ment de photos dans une page web et… j’ai tout repris à zéro.

    Quand je donne un lien vers mes photos, il est quasi­ment toujours ouvert en premier sur mobile. Sauf à y faire des minia­tures illi­sibles, on peut y mettre une ou deux photos maxi­mum en largeur. La vue à la Flickr n’a aucun sens.

    Du coup je suis reparti d’une vue mobile, avec des agen­ce­ments prédé­ter­mi­nés. J’ai en trouvé quatre, même si bien évidem­ment certains peuvent s’in­ver­ser :

    Tech­nique­ment les calculs pour que les agen­ce­ments avec plusieurs images tombent « juste » sont les mêmes que dans la vue Flickr décrite au précé­dent billet.

    * * *

    La vraie ques­tion c’est le choix de l’agen­ce­ment en fonc­tion du format des diffé­rentes photos et de leur ordre d’ap­pa­ri­tion.

    La mauvaise idée de départ c’était tenter de faire des règles complexes pour choi­sir l’agen­ce­ment en fonc­tion des prochaines images et de leur format. L’ap­proche naïve était simple mais le résul­tat assez mauvais visuel­le­ment. Il aurait fallu faire plus complexe que verti­cal / carré / hori­zon­tal mais si je commence à distin­guer sept caté­go­ries, les combi­nai­sons explosent.

    Autant calcu­ler les quatre agen­ce­ments possibles et voir lequel est le plus perti­nent. J’ai pris deux axiomes :

    1– L’im­por­tant visuel­le­ment c’est la surface affi­chée de chaque image plutôt que sa taille en largeur ou hauteur.  Trop gros est aussi mauvais que trop petit. Je compare donc la surface de l’image à évaluer à celle d’une image de réfé­rence (une hori­zon­tale au format 3/2 affi­chée en pleine largeur).

    2– Il suffit d’une seule image illi­sible pour tout gâcher. Je calcule donc le score de chaque image indi­vi­duel­le­ment et le score d’un agen­ce­ment de plusieurs images corres­pond au plus mauvais score des images concer­nées.

    Le résul­tat est plutôt réussi. J’ai tenté de bidouiller et ajou­ter d’autres règles complexes mais ça n’a pas donné des amélio­ra­tions visuelles signi­fi­ca­tives.

    * * *

    Je calcule la gale­rie au fur et à mesure. Parfois il me reste une image verti­cale à la fin et je n’ai plus qu’à l’af­fi­cher en grand, même si c’est déme­suré. Une solu­tion pour­rait être de calcu­ler réel­le­ment toutes les combi­nai­sons pour toute la gale­rie avant de faire mon choix. Ça risque d’être un peu lourd pour ce seul défaut, surtout pour des gale­ries assez longues, donc pour l’ins­tant je ne suis pas allé sur ce chemin.

    Aujourd’­hui je garde l’ordre des photos. Je pour­rais aussi éven­tuel­le­ment iden­ti­fier les cas où tous les agen­ce­ments testés sont mauvais, et tenter de modi­fier un peu l’ordre des images avec celles juste après, pour voir si c’est mieux.

    Tant que je ne repère pas de cas vrai­ment moche, je vais toute­fois rester sur du simple.

    * * *

    Le choix assumé c’est de faire du mobile-first. Si j’ai plus d’es­pace hori­zon­tal je peux tenter de faire deux colonnes avec ce même algo­rithme.

    Si je trouve un point pivot et que je découpe la gale­rie en deux sections, je pour­rai choi­sir de les enchaî­ner verti­ca­le­ment ou hori­zon­ta­le­ment sans avoir besoin de calcu­ler quoi que ce soit en javas­cript.

    Si j’ai vrai­ment une grande surface en hauteur et en largeur, un mur d’images à la Flickr est peut-être plus perti­nent mais je ne m’in­ter­dis pas de simple­ment garder deux colonnes de grande largeur. Je vais attendre de voir ce que ça donne avant de faire mon choix.

     

  • L’abs­ten­sion n’est pas le plus gros parti de France

    L’abs­ten­sion plus gros parti de France ? oui mais non… Parce qu’il y a une centaine d’opi­nions incon­ci­liables dans les gens qui s’abs­tiennent. Ce n’est pas assi­mi­lable à un gros parti mais à plusieurs dizaines, peut-être plusieurs centaines.

    Et quand on se dit qu’en fait ce gros chiffre de l’abs­ten­tion c’est en fait une centaine de petits partis qui indi­vi­duel­le­ment n’ar­rivent pas à la cheville de ceux qui se font élire… ça change un peu la vision de ce qu’on peut en faire.


    Et pour éviter les trolls : Il n’en reste pas moins que oui, le parti qui a la majo­rité sur une assem­blée est au mieux quali­fiable de plus grande mino­rité. Oui ça pose un sacré problème démo­cra­tique (et encore plus quand les votes des élus du parti sont déci­dés par la majo­rité d’un petit bureau poli­tique).