Auteur/autrice : Éric

  • Hamon et la vie privée

    Oui, j’ai eu un mouve­ment de recul à la lecture de ce vieux tweet de 2014, comme proba­ble­ment tous les geeks. J’avoue que pour un candi­dat soutenu publique­ment par Edward Snow­den, c’était éton­nant.

    J’in­vite toute­fois à repla­cer dans le contexte. Benoit Hamon parle de Nico­las Sarkozy, scan­da­lisé qu’on ait pu l’in­ter­cep­ter dans le cadre d’écoutes judi­ciaires.

    D’un coup ça change un peu la portée de la phrase. Le contexte est « se savoir écouté dans le cadre d’une enquête judi­ciaire justi­fie de prendre un second télé­phone sous un faux nom ? ». Il ne s’agit (proba­ble­ment) pas d’une décla­ra­tion géné­rale reje­tant la notion de vie privée mais d’un soutien aux insti­tu­tions judi­ciaires et aux procé­dures qui en découlent. La phrase est certai­ne­ment maladroite, surtout hors contexte, mais qui ici aurait contesté ce soutien ?


    Benoit Hamon : « il n’y a pas de problème à être… par LeLab_E1

    Ne lais­sons pas le moindre doute. Deman­dons-lui quelle est sa posi­tion par rapport à la surveillance géné­ra­li­sée. Conti­nuons tant que nous n’avons pas de réponse claire. Par contre, entre temps, évitons de sortir des petites phrases hors de leur contexte pour faire des effets de manche.

    Mise à jour pour ceux qui veulent être convain­cus : Le même jour­na­liste à l’ori­gine de la cita­tion de départ qui rappelle désor­mais les gens au contexte de l’époque :

  • La claque des accords genrés

    Le sujet a été abordé des zillions de fois. Je sais que d’autres y ont bien plus réflé­chi que moi alors j’écris ici dans l’es­poir qu’on m’ali­mente un peu.

    Nous n’avons pas de genre neutre en français et nous utili­sons le mascu­lin à cet usage, ce qui pose forcé­ment un problème de visi­bi­lité sur le fémi­nin.

    Pour les pronoms nous avons plusieurs inven­tions comme iel mais qui restent encore peu usitées et proba­ble­ment peu comprises par ceux qui n’ont pas été sensi­bi­li­sé·es. 

    S’il n’y avait que les pronoms et adjec­tifs posses­sifs ces ques­tions auraient proba­ble­ment été réglées depuis long­temps. Malheu­reu­se­ment notre langue genre ou accorde aussi les noms, les adjec­tifs et les parti­cipes passés.

    Le point médian semble s’im­po­ser (et c’est cool) mais ça reste assez lourd en lecture, surtout pour les formes les plus complexes comme comme « sérieux·ses »« musi­cien·­ne·s » ou « acteur·­trice ».

    J’en­vie les langues qui n’ont pas fait l’er­reur de tout genrer ainsi. On peut toujours reve­nir en arrière mais si c’est pour garder la forme mascu­line ça revient à accen­tuer l’in­vi­si­bi­lité du genre fémi­nin dans la société (qu’il dispa­raisse dans la syntaxe je m’en moque, mais l’im­pact va bien entendu plus loin).

    Du coup, quid d’uti­li­ser le genre fémi­nin par défaut et de faire dispa­raitre progres­si­ve­ment le mascu­lin ? Pourquoi n’est-ce pas proposé ?

    Je raconte peut-être n’im­porte quoi, mais comme je suis convaincu qu’il y a des gens bien plus éclai­rés que moi sur ces ques­tions, je suis juste­ment preneur de vos commen­taires.

  • Pour ceux qui veulent s’amu­ser

    Je vous recom­mande les illu­sions d’op­tique du profes­seur Akiyo­shi Kitaoka. J’en envie de quasi toutes les copier et il faut que je me limite donc je vous mets juste une illu­sion de mouve­ment et une illu­sion géomé­trique mais je vous recom­mande d’al­ler voir les autres.

    Je trouve inté­res­sant que les personnes âgées soient moins sensibles à ces construc­tions, comme si l’es­prit inter­pré­tait moins ce qu’il perçoit (ici on peut dire que c’est une bonne chose, mais ça veut dire perdre beau­coup d’in­for­ma­tions en temps normal).

    Non, l'image est fixe, seul votre esprit en fait tourner certaines parties.
    Non, l’image est fixe, seul votre esprit en fait tour­ner certaines parties.
    Me croirez-vous di je vous dit que ce sont tous des carrés parfaits et que la déformation n'est qu'une illusion ?
    Me croi­rez-vous si je vous dit que ce sont tous des carrés parfaits et que la défor­ma­tion n’est qu’une illu­sion ?

    Pour ceux qui ont plus envie de créer je propose de suivre ce lien vers un spiro­graphe en ligne. Ce que j’ai pu m’amu­ser gamin avec ce truc… Je ne suis pas certain que ça ait autant de charme sur écran d’or­di­na­teur.

  • Et si on déco­dait les augmen­ta­tions annuelles ?

    Crevons tout de suite la légende urbaine : La plupart des mana­gers ne cherchent pas à payer le moins possible. Ça arrive, mais ce n’est pas une géné­ra­lité.

    Main­te­nant les rému­né­ra­tions sala­riales ont un impact énorme sur les finances de l’en­tre­prise. Il faut donc démon­trer la perti­nence de l’aug­men­ta­tion. À vous de le faire et voici quelques éléments.

    En fonc­tion de la valeur produite

    La meilleure c’est savoir ce que vous appor­tez comme valeur ajou­tée à la société. Pour tous les consul­tants et déve­lop­peurs de SSII factu­rés à des clients c’est assez simple : Si on augmente votre TJM, on devrait aussi augmen­ter votre salaire propor­tion­nel­le­ment. En fait, vu que la plupart des coûts sont fixes, votre salaire devrait même augmen­ter plus vite que votre TJM.

    Deman­dez des comptes sur le prix auquel vous êtes vendus et faites la somme. En comp­tant une marge brute de 30% – ce qui est plutôt bon – votre salaire net devrait être dans les 42% de cette somme.

    Bien entendu c’est une approxi­ma­tion et vous pouvez prétendre à plus dans une société qui rabote les coûts, qui fait peu d’ef­forts commer­ciaux ou qui ne vous propose pas un bureau dans ses locaux. Vous pouvez aussi être très légè­re­ment en dessous sur une société qui vous four­nit de super locaux, de très bonnes condi­tions maté­riel et vous paye des forma­tions faci­le­ment.

    En fonc­tion du marché

    Pour les autres c’est un peu plus compliqué. Une bonne mesure est de regar­der le marché. Idéa­le­ment regar­dez combien sont payés aujourd’­hui vos amis dans d’autres socié­tés qui ont un métier et une expé­rience proche des vôtres. C’est à ce tarif que vous pouvez prétendre.

    Rien n’est compa­rable, les avan­tages et condi­tions ne sont jamais les mêmes, il n’em­pêche que ça donne une bonne idée sur laquelle vous baser.

    Atten­tion si vous regar­dez les annonces d’em­ploi, il est fréquent qu’on y montre surtout les four­chettes hautes ou des entre­prises en forte demande qui sont prêtes à y mettre les moyens. Ce n’est pas forcé­ment repré­sen­ta­tif.

    En fonc­tion des nouveaux arri­vés

    S’il y en a, vous pouvez aussi regar­der le salaire des nouveaux recru­tés d’ex­pé­rience équi­va­lente. On ne vous remet­tra pas forcé­ment à niveau d’un coup mais il doit y avoir une volonté d’y arri­ver à terme.

    Atten­tion toute­fois à regar­der le niveau attendu au moment de l’em­bauche et pas le niveau réel de la personne : S’il était prévu que le nouveau soit meilleur que vous (donc mieux payé) et qu’il se révèle moins bon que prévu, on ne peut pas augmen­ter tout le monde à cause de cette erreur d’éva­lua­tion au recru­te­ment.

    En lissant une progres­sion stan­dard

    Une autre possi­bi­lité est de regar­der à combien on recrute les débu­tants, à combien on pour­rait payer une personne de 10 ans d’ex­pé­rience à un poste simi­laire (déve­lop­peur, déve­lop­peur senior voire déve­lop­peur lead c’est grosso modo la même chose ; consul­tant, mana­ger ou chef de projet c’est par contre un poste diffé­rent) et de voir quel pour­cen­tage d’aug­men­ta­tion annuel corres­pond à cette progres­sion. Ajou­tez-y l’in­fla­tion de l’an­née précé­dente.

    Si un déve­lop­peur junior est à 38K€ et que celui à 10 ans d’ex­pé­rience est à 51–56K€, ça nous donne à peu près 3–4% d’aug­men­ta­tion annuelle en moyenne en plus de l’in­fla­tion (ces chiffres sont arbi­traires mais je pense assez repré­sen­ta­tifs de la progres­sion de salaire des 10 premières années d’un déve­lop­peur – atten­tion : ce sera forcé­ment très diffé­rent, et souvent moins rapide, pour d’autres métiers).

    Bien entendu c’est une moyenne lissée, il ne faut pas vous attendre à avoir ça chaque année. Ça pourra être plus, ça pourra être moins. J’ai tendance à penser que c’est un peu plus les premières années et les années où on commence à deve­nir un moteur/lead au sein de l’équipe. C’est donc un peu moins dans le milieu de la période.

    Évidem­ment c’est aussi une vue qui n’est pas univer­selle. Certains appor­te­ront plus et progres­se­ront plus vite. D’autres souhai­te­ront limi­ter leur impli­ca­tion ou n’ont personne pour les tirer vers le haut et les faire progres­ser. Dans ces derniers cas on s’ar­rête sur la courbe de progres­sion et les augmen­ta­tions hors infla­tion deviennent symbo­liques. À vous de savoir si vous appor­tez signi­fi­ca­ti­ve­ment plus que l’an­née précé­dente.

    Et l’état des finances de la société ?

    Étran­ge­ment il ne compte pas, ou pas plus de quelques années.

    Vous ne pouvez évidem­ment pas prétendre une augmen­ta­tion si la société n’a pas de quoi les finan­cer, ou si elle doit réin­ves­tir ses finances ailleurs.

    Main­te­nant ce ne peut être qu’un effort tempo­raire. Non seule­ment ça ne doit pas durer, mais les augmen­ta­tions futures devront être plus impor­tantes ensuite pour reve­nir à la courbe de progres­sion normale.

    Lissé sur trois à cinq ans ça ne devrait pas se voir. Si ça se voit c’est que vous êtes en train d’as­su­mer le risque de la société à la place des action­naires. Sur une star­tup, au mini­mum, ça devrait avoir pour consé­quence de vous inté­res­ser au capi­tal futur auquel vous contri­buez en rédui­sant vos préten­tions, donc de vous distri­buer (de nouveau) des BSPCE ou des actions gratuites.


    Et vous ? Je vous propose une feuille de calcul pour rentrer votre premier et dernier salaire à un poste. Ça prend en compte l’in­fla­tion et vous sort l’aug­men­ta­tion annuelle moyenne sur la période.

    Si vous voulez pleine confi­den­tia­lité, commen­cez par dupliquer la feuille de calcul dans votre espace person­nel avant d’y insé­rer vos chiffres

  • La révo­lu­tion elle est là

    Le prin­cipe du revenu univer­sel c’est de le verser à tout le monde, indis­tinc­te­ment.

    Soyons clairs. On ne créé pas magique­ment plein d’argent à distri­buer, on le répar­tit juste autre­ment.

    Tout le monde ne va pas se retrou­ver avec plusieurs centaines d’eu­ros en plus sur son compte en banque. Désolé. Ceux qui vivent confor­ta­ble­ment verront tout simple­ment leurs impôts augmen­ter d’au­tant. Si on veut amélio­rer la couver­ture des moins aisés, il est même logique de penser que le pouvoir d’achat des autres va bais­ser, bien qu’on leur verse aussi le revenu univer­sel.

    Du coup, comp­ta­ble­ment, qu’on se contente de fusion­ner, étendre et amélio­rer les mini­mums sociaux exis­tants unique­ment à ceux qui en ont besoin ou qu’on instaure un revenu d’exis­tence univer­sel… ça ne change pas forcé­ment grand chose.

    Rien de révo­lu­tion­naire au niveau du finan­ce­ment. Ceux qui y voient un problème sont juste ceux qui ont peur qu’on en profite pour bous­cu­ler la répar­ti­tion actuelle des richesses en faveur des plus pauvres (et ça me peine, parce que c’est un impé­ra­tif humain).

    La diffé­rence est surtout au niveau du prin­cipe. Il n’y a qu’à écou­ter la notion de valeur travail ou de dignité par le travail voire d’assis­ta­nat dans les discours de certains poli­tiques pour s’en convaincre.

    Avec le revenu univer­sel on arrête les paliers, les dossiers à monter et à justi­fier, la victi­mi­sa­tion de ceux qui béné­fi­cient des aides et les non recours qui découlent des problèmes précé­dents.

    On envi­sage simple­ment de renver­ser le modèle de société en consi­dé­rant un nouveau rapport au travail ou à la vie. On affirme qu’il est normal d’avoir de quoi vivre et que ceux qui ont plus contri­buent à la nation à hauteur de leurs ressources, qu’il n’y a pas à gagner sa vie.

    Ça n’a l’air de rien mais ça peut tout chan­ger. La révo­lu­tion elle est là

  • Petite aide sur les liens Face­book

    J’uti­lise peu Face­book mais le peu que j’uti­lise ne fonc­tionne même pas. En suivant les liens, j’ob­tiens quasi­ment toujours une page d’er­reur si je suis déjà connecté, et ça sous deux navi­ga­teurs diffé­rents :

    Cette page n’est malheureusement pas disponible. Le lien que vous avez suivi peut être incorrect ou la page peut avoir été supprimée.

     

    Je n’ai pas cette erreur si je suis décon­necté. Ça me le fait avec tout le monde donc il ne s’agit pas d’un blocage indi­vi­duel. Je n’ai d’ailleurs aucun problème à aller voir le profil de la personne concer­née et voir la publi­ca­tion en ques­tion dans son fil. C’est unique­ment en suivant le lien direct que j’ai un problème.

    La même page fonc­tionne aussi, y compris en étant connecté, si je passe sur le site mobile en remplaçant le www.face­book.com par un m.face­book.com.

    Petit exemple avec winter life alors que je vois sans problème la publi­ca­tion dans le fil de son auteur, à laquelle je ne suis pas abonné et qui ne me connait pas.

    Quelqu’un saurait-il m’ai­der ? (j’ai tenté de désac­ti­ver le bloqueur de pub mais ça ne vient visi­ble­ment pas de là)


    Merci à Pascal qui a la solu­tion (même si je ne comprends pas pourquoi elle est néces­saire) :

  • Quel statut si je fais de la pres­ta­tion ?

    Pour plein de raisons, je regarde voir ce que voudrait dire de travailler en pres­ta­taire.

    Note évidente : Je regarde pour mon cas bien spéci­fique. Je ne prétends nulle­ment que les équi­libres restent valables pour des situa­tions diffé­rentes. Pour ceux que ça inté­resse, j’avais déjà une grille de calcul sur des chiffres arbi­traires moyens.

    J’écarte d’of­fice l’EI qui ferait porter une respon­sa­bi­lité sur les biens propres de la famille. J’ai femme et enfant, une maison pour les abri­ter… je ne joue pas avec ça.

    J’écarte aussi la micro-entre­prise. C’est de loin le plus avan­ta­geux mais je compte large­ment dépas­ser le plafond auto­risé.

    Il reste à étudier la SASU et l’EURL. Le COO d’Hop­work a un beau schéma pour faire le tri. Si vous avez assez en banque pour vivre une année (ou que vous accep­tez de capi­ta­li­ser en mangeant des pâtes la première année le temps d’ini­tia­li­ser le circuit), optez pour une SASU et payez-vous en divi­dendes annuels. Si vous avez besoin de libé­rer l’es­sen­tiel de la rému­né­ra­tion de façon mensuelle, alors c’est l’EURL qui offrira le régime le plus avan­ta­geux. Je garde la SASU pour ma part.

    Oui mais… tout ça fait sortir du régime géné­ral pour la retraite. Je ne sais pas encore si ça risque d’être juste un essai ou quelque chose de plus pérenne. À défaut je préfère proba­ble­ment rester sur le régime géné­ral au moins au début. Pour ça c’est aussi la SASU qui est perti­nente. On peut imagi­ner se payer en salaire affi­lié au régime géné­ral les premiers temps, puis glis­ser sur un paie­ment en divi­dendes si ça se péren­nise.

    On peut même mixer, donc prendre ce dont on a besoin en rému­né­ra­tion mensuelle (ou le mini­mum pour vali­der les trimestres de retraite) et lais­ser le prin­ci­pal en béné­fice puis divi­dende annuel. Pour ceux qui ont la chance de passer l’es­sen­tiel de leurs reve­nus en épargne, c’est proba­ble­ment le meilleur choix.

    Oui mais… tout ça fait perdre les droits au chômage. Au moins les 6 premiers mois ça me gêne un peu comme risque. Il aurait fallu créer la SASU avant de quit­ter l’an­cien boulot pour pouvoir cumu­ler les deux.. Ça fait deux fois que je me fais la réflexion… Bref, pour ça il n’y a que deux solu­tions : Lais­ser la créa­tion de la SASU à ma femme et me faire sala­rier, ou passer par une société de portage sala­rial. La SASU permet plus de choses à condi­tion d’ac­cep­ter de faire de l’ad­mi­nis­tra­tif. Le portage est plus bridé, prend 8 à 10% du chiffre d’af­faire, mais permet d’évi­ter toute la complexité et l’ad­mi­nis­tra­tif.

    Bref, pour l’ins­tant, suivant le niveau de risque et d’em­mer­de­ment choisi, j’en suis à :

    1. Portage sala­rial
    2. SASU gérée par ma femme, à laquelle je n’ai pouvoir
    3. SASU en tant que gérant sala­rié
    4. SASU dont je tire des divi­dendes

  • Quel poste de travail ?

    On m’a posé la ques­tion en privé et je trouve inté­res­sant d’échan­ger là dessus. La ques­tion est proche de « Tu disais de ne pas écono­mi­ser, c’est quoi ton maté­riel de travail au final ? »

    * * *

    En fin d’an­née j’avais un Macbook pro retina 13″, i5 2.7 Ghz, 16 Go de RAM et 256 Go de SSD, accom­pa­gné d’un écran 22″ full HD, d’un clavier et d’un track­pad mac blue­tooth.

    Autour de ça il y a une housse Icon tensaer­lite pour le trans­port, un adap­ta­teur vga et un ether­net, un adap­ta­teur secteur secon­daire (pour en avoir un à la maison et un au bureau plutôt que de le trim­bal­ler deux fois par jour).

    Ce n’est pas du maté­riel de boulot à l’ori­gine mais j’ai aussi un usage très inten­sif du Sony Z3 compact qui me sert de smart­phone, ses coques et acces­soires, et un casque audio à réduc­tion de bruit Black­beat Pro. L’in­dis­pen­sable sac avec lequel je trans­porte le laptop deux fois par jour est un R10 de RiutBag.

    Bref, au prix d’ori­gine de la tota­lité, je suis pile à 3 000 € TTC. Amorti sur 3 ans c’est tout juste 800 € HT annuels. Autant dire pas grand chose par rapport à un salaire.

    * * *

    Les tarifs et connec­tiques ayant évolué, la même config sur du neuf aujourd’­hui coûte envi­ron 15% de plus, 920 € HT annuels sur 3 ans. Le prix du Z3C n’a quasi­ment pas baissé mais les prix Apple ont flambé.

    Si j’avais à reprendre tout de zéro je pren­drais cepen­dant proba­ble­ment un écran QHD proche de 27″ avec une connec­tique USB-C qui me fait aussi le relai pour l’ether­net et l’ali­men­ta­tion. Le Black­beat Pro serait remplacé par un Bose QC35 et le Sony Z3C par un Samsung A5 2017.

    S’ils gagnent deux ports Thun­der­bolt 3, je risque de rempla­cer le macbook pro 13″ par le récent macbook 12″ dans sa confi­gu­ra­tion la plus musclée. À l’in­verse, si c’est pour y poser des machines virtuelles, il est possible que je réflé­chisse à un macbook pro, là aussi en pous­sant le disque et le cpu.

    On tombe­rait entre 950 € et 1200 € HT annuels sur 3 ans pour cette config remise à jour, surgon­flée dans sa borne haute.

    * * *

    Tout n’est pas indis­pen­sable. Il y a du confort voire du super­flu mais le surcoût du super­flu ne repré­sente quasi­ment rien annuel­le­ment, d’au­tant qu’en réalité tout ne se remplace pas tous les 3 ans.

    Même en ajou­tant un bureau et une chaise haut de gamme, pas mal de métiers néces­sitent des inves­tis­se­ments bien plus élevés, surtout mis en propor­tion de la rému­né­ra­tion.

    * * *

    Et vous ? Quel est votre maté­riel de travail ? Combien coûte-t-il ? Vous voyez quelque chose qui manque ?

    Et ques­tion orien­tée mais à laquelle j’ai­me­rais bien une réponse quand même : Si vous avez pris ou si on vous a fait prendre moins bien pour écono­mi­ser, est-ce que vous n’avez pas déjà perdu plus d’argent en temps perdu à attendre la fin de certaines tâches, en cher­chant une clef USB ou triant des fichiers à suppri­mer pour compen­ser un manque de disque, en perte d’ef­fi­ca­cité ou de concen­tra­tion à cause d’une mauvaise chaise ou du manque d’un casque à réduc­tion de bruit de bonne qualité, en perte parce que votre laptop était trop lourd donc pas avec vous, etc. ?

    Je suis curieux aussi de savoir si les indé­pen­dants font plus atten­tion ou non, et si à la baisse ou à la hausse.

  • Visi­ble­ment, il gêne toujours

    Vous le savez déjà et personne ne chan­gera d’avis mais ça me fait telle­ment hurler que j’ai besoin de l’écrire.

    Un adulte en posi­tion d’au­to­rité qui sodo­mise une fille de 13 ans après l’avoir fait boire et avoir mis de la drogue dans son verre, on peut tour­ner ça comme on veut mais ça n’est pas une ques­tion mineure.

    Je ne suis pas pour des pour­suites à vie. Quelle que soit l’hor­reur, on peut envi­sa­ger de lais­ser dans le passé des faits regret­tés vieux de 40 ans. Peut-être devrait-on quand même éviter de mettre en avant l’au­teur qui est toujours offi­ciel­le­ment en fuite.

    Je rage par contre quand je lis Alain Finkel­raut mino­rer les faits en consi­dé­rant qu’à 13 ans ce n’est pas une enfant, ou que les faits puissent être moins grave parce que la victime a posé partiel­le­ment dénu­dée sur des photos pour Vogue. Lui n’a à priori pas changé d’opi­nion depuis les faits. Oui, ça date de 2009 mais que cet homme soit encore invité sur tous les plateaux TV unique­ment pour mettre en avant ses opinions… ça me dépasse.

    Quand le direc­teur adjoint de la rédac­tion de l’Ex­press publie hier un texte où il critique « les pudi­bonds, les popu­listes et quelques fémi­nistes [qui] se trompent de combat » pour finir sur « En 1977, Polanski gênait. Holly­wood, l’Amé­rique des Trump et des fake news d’alors, les pisse-froid, les médiocres, les aigris. Visi­ble­ment, il gêne toujours » … je m’inquiète pour ce que certains peuvent dire sans honte et exclu­sion sociale.

    Argu­men­ter le droit de chan­ger et celui de lais­ser de côté des fautes du passé est une chose, les mino­rer ou les défendre en est une autre, et c’est inac­cep­table de le lais­ser dire sans honte dans l’es­pace public.

    (wiki­pe­dia)

  • Cas d’usage de lecteur de flux RSS

    Pour faire suite au billet précé­dent, pour répondre à une ques­tion Twit­ter, voilà ce que j’at­tends de mon lecteur RSS et comment je l’uti­lise. Pour faci­le­ment en discu­ter, j’ai numé­roté les fonc­tions que j’uti­lise ou que j’ai­me­rais voir.

    L’uti­li­sa­tion de base

    Quand j’ai envie j’ouvre Feedly pour voir ce qu’il y a de neuf. J’uti­lise la vue qui me donne la liste de tous les items non lus avec le nom de la source, le titre, et s’il y a de la place les premiers mots du contenu.

    Là je décide ce que je veux lire ou non. J’en sélec­tionne proba­ble­ment bien moins de 10%.

    Parfois je les ouvre parfois direc­te­ment (surtout les bandes dessi­nées, les photos et les billets poli­tiques) mais je peux aussi envoyer le lien dans Pocket pour le lire plus tard. C’est parti­cu­liè­re­ment vrai pour les textes longs ou ceux qui n’ont qu’un extrait dans le flux RSS. C’est aussi fréquent quand je me prépare à une lecture offline (Feedly ne fonc­tion­nant que online). À noter toute­fois que j’en­vois plus de liens vers Pocket que je n’en dépile, donc ce que je ne lis pas immé­dia­te­ment n’est parfois pas lu du tout.

    Je le fais indif­fé­rem­ment sur desk­top ou sur mobile, géné­ra­le­ment de multiples fois par jour. Seule diffé­rence : Sur mobile j’ai tendance à envoyer direc­te­ment dans Fire­fox mobile plutôt que via Pocket. Fire­fox est confi­guré pour juste empi­ler les liens et me les ouvrir comme nouveaux onglets la prochaine fois que je lance le navi­ga­teur.

    Faire ce tri me prend quelques secondes tout au plus et je marque tout comme lu une fois que je suis arrivé à la fin de la liste.

    J’ai donc cinq fonc­tion­na­li­tés indis­pen­sables :

    1. Un accès sur mobile Android et sur laptop Mac OS X, idéa­le­ment un accès web ;
    2. Une vue liste de tous les items non lus, tous flux confon­dus ;
    3. La possi­bi­lité d’en­voyer vers Pocket pour lire plus tard ;
    4. Pouvoir tout marquer comme lu d’un seul coup ;
    5. La synchro­ni­sa­tion des lus et non lus entre les diffé­rents appa­reils (pour Feedly c’est simple vu que toute mani­pu­la­tion est forcé­ment online et synchrone).

    La caté­go­ri­sa­tion

     

    J’ai dans les 600 flux clas­sés dans une dizaine de caté­go­ries. C’est une caté­go­ri­sa­tion floue, pas très stricte, mais ça fait le job. De toutes façons les sources elles-mêmes ne sont pas mono-sujet.

    Je parcours rare­ment les items non lus caté­go­rie par caté­go­rie. Quand cela m’ar­rive c’est quasi­ment soit pour éviter la caté­go­rie « photo » (quand il y a des gens derrière mon écran, parce qu’il y a des corps dénu­dés dans mes flux photo) soit pour éviter la caté­go­rie « bandes dessi­nées » (parce que j’ai une bande passante pour­rie et que je sais que ça va prendre des plombes, si jamais ça charge, et que je risque de marquer l’item comme lu sans avoir pu le lire).

    À l’in­verse, je parcours parfois une seule caté­go­rie suivant mon humeur : « photo », « bandes dessi­nées » ou « dev web » (rare­ment les autres).

    Si j’avais à refaire je rempla­ce­rai tout par moins de cinq caté­go­ries. Plus proba­ble­ment, si j’avais une détec­tion de contenu et la possi­bi­lité de filtrer « unique­ment les conte­nus image/vidéo » et « unique­ment les conte­nus texte » lors de la lecture (6), je ne sais pas si je conti­nue­rais à clas­ser.

    Sauf erreur, même quand il y a un flux par caté­go­rie sur un blog, je ne segmente pas. Je suis le flux complet ou rien du tout.

    L’ajout et le retrait

    En géné­ral quand je rencontre un contenu sympa je vais voir les autres de la même source. Si j’ai un ratio signal/bruit suffi­sant, j’ajoute l’URL à mes flux. La fréquence de publi­ca­tion ne compte pas.

    Si vrai­ment les publi­ca­tions sont trop fréquentes (je parle de dizaines d’items par jour), je reti­re­rai le flux de Feedly dans la semaine. Par contre, pour peu qu’il tienne une semaine, il y restera proba­ble­ment à vie.

    J’uti­lise quasi­ment toujours l’auto-détec­tion du flux RSS (7), c’est à dire que je pose dans mon flux l’adresse du site web et il me propose lui-même les flux corres­pon­dants.

    Par contre je peste contre ces nouveaux services qui ne proposent pas de flux RSS. Face­book et Insta­gram je pense à vous, mais il y en a d’autres. Life­rea a la possi­bi­lité d’exé­cu­ter des scripts pour conver­tir des pages ou des URL en flux RSS au moment de la mise à jour des flux mais ça reste du gros bidouillage qui tâche. J’ai­me­rais que mon lecteur sache iden­ti­fier les quelques services ultra-connus qui sont dans ce cas et qu’il s’en occupe tout seul (8), quitte à passer par un service tiers pour ça.

    J’ai encore plein de flux qui ne publient quasi­ment plus rien, voire plus rien du tout. Je garde quand même parce que ça ne me coûte rien, et on en voit parfois qui revienne des années après. À chaque fois je me féli­cite de ne pas avoir fait le ménage.

    Je n’ajoute que très rare­ment les RSS qui agrègent plusieurs blogs sur un même sujet. Je me retrouve avec des doublons ou dans l’im­pos­si­bi­lité de faire la sélec­tion. J’im­porte en géné­ral moi-même l’OPML. Je regrette d’ailleurs que Feedly ne soit pas capable de surveiller un OPML en ligne pour me propo­ser les nouveaux flux qui y sont ajou­tés, voire pour les suivre auto­ma­tique­ment (9).

    Petite parti­cu­la­rité, quand je commente un billet ou que les commen­taires m’in­té­ressent et que le blog le permet, j’ajoute parfois le flux des commen­taires du billet (mais celui du billet, pas celui de tous les commen­taires du blog, qui est lui tota­le­ment inutile). Ça existe au moins sous Dotclear et Word­press mais tous les thèmes ne mettent pas le lien dans la page. Fran­che­ment c’est super pratique et j’en veux à ceux qui ne le proposent pas ou qui ne présentent pas ce flux (Medium je pense à toi).

     

     

    Ce qu’il me manque

    Essen­tiel­le­ment sur Feedly il me manque une lecture hors-ligne sur mon mobile (avec bien entendu une synchro­ni­sa­tion au retour de la connexion)(10). Dans l’idéal ça veut dire récu­pé­rer hors ligne aussi les images voire les vidéos, et pourquoi pas la page web liée quand le flux ne présente que des extraits (11).

    Je ne l’uti­lise pas parce que c’est payant sous Feedly et que ça me semble cher pour ce que j’en ferais, mais j’ai­me­rais bien pouvoir faire des recherches dans mes flux pour retrou­ver un lien qui est passé la veille ou même plusieurs mois avant (12). Ça veut dire recher­cher sur le contenu (pas que le titre) et pouvoir ajou­ter des filtres pour la période de publi­ca­tion.

    Si j’étais fou, j’ai­me­rais bien que le lecteur RSS iden­ti­fie tout seul les flux ou les items que j’ai tendance à ouvrir ou ne pas ouvrir, pour me mettre les plus inté­res­sant en haut de liste, voire me propo­ser de suppri­mer les flux pour lesquels je n’ouvre jamais rien (13). Pour que ça fonc­tionne il faut toute­fois qu’il repère quand j’ajoute le lien à Pocket et pas unique­ment quand j’ouvre l’item direc­te­ment.

    Voilà pour la lecture RSS, qui reste mon outil prin­ci­pal. N’hé­si­tez pas à propo­ser mieux que Feedly pour mon usage, je l’uti­lise un peu par défaut et faute d’avoir cher­ché mieux. Si j’ai le courage je fais un billet simi­laire pour Pocket et peut-être un pour Twit­ter, histoire que je fasse un panel complet des mes outils de lecture.

    Et vous ? vous utili­sez comment vos RSS ?