Auteur/autrice : Éric

  • Protégé : Quand on se jette à l’eau, et que la marée descend

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  • Peut-on arrê­ter de se battre ?

    On est en train de tout chan­ger, radi­ca­le­ment, de façon abrupte, de façon rare­ment vue dans notre monde occi­den­tal moderne.

    Bien entendu qu’il y a et aura de la résis­tance, des expli­ca­tions à répé­ter et répé­ter, et une prise de conscience qui ne se fera pas dans l’ins­tant. C’est vrai pour tout chan­ge­ment, celui là comme un autre. Encore plus celui là, vu l’im­por­tance du chan­ge­ment et le court délai sans vraie prépa­ra­tion.

    Ce n’est pas que (et proba­ble­ment pas majo­ri­tai­re­ment) de la mauvaise foi et des gens qui s’en foutent.

    Et si ce sont simple­ment des gens qui n’ont pas le même niveau d’in­for­ma­tion, de prise de conscience ou de compré­hen­sion : insul­ter, moquer et mépri­ser n’ap­por­tera rien sauf se déchi­rer entre nous.

    Commen­cer ainsi n’a aucun sens. On ne créera pas de soli­da­rité sur ces bases.

    Ça ne veut pas dire lais­ser faire, mais un peu de bien­veillance dans l’ap­proche ne fera pas de mal.


    Acces­soi­re­ment, on peut repro­cher aux pari­siens de faire la fête dans les bars le vendredi 13 au soir avant la ferme­ture, mais sans oublier que deux jours avant, le 11 mars, notre président a fait de grandes phrases sur la France qui « [ne renonce pas] aux terrasses, aux salles de concert, aux fêtes de soirs d’été ». On beau savoir que c’était dans le cadre d’un événe­ment commé­mo­ra­tif, quand on sait que quatre jours jours encore avant, le 7 mars, il fait une opéra­tion de commu­ni­ca­tion pour inci­ter les gens à sortir le soir malgré la situa­tion, forcé­ment, ça soli­di­fie la résis­tance.

    Bref, plutôt que cher­cher qui est idiot, on pour­rait être un peu plus construc­tif.

    Quelque part le gouver­ne­ment, en étalant les paliers sur quelques jours, me semble avoir bien compris la problé­ma­tique du chan­ge­ment.

  • « Ils ont été trop lents »

    Oh comme c’est facile, après coup, dans notre canapé, à mani­pu­ler de simples cause à consé­quence binaires à un seul para­mètre.

    Il aurait aurait fallu tout fermer plus vite ? Peut-être. Ou pas. À fermer trop vite on risque de le faire trop bien et de juste repor­ter le problème à quand on sortira des mesures de confi­ne­ment. C’est typique­ment ce qu’on craint pour la Chine. On risque aussi de le faire trop long­temps, ou juste par précau­tion, et ça aussi ça tue même si c’est moins immé­dia­te­ment visible comme effet.

    On a déjà atteint la satu­ra­tion ? Il semble que oui dans certaines zones. Est-ce que c’était évitable ? Peut-être, mais je n’en sais honnê­te­ment rien. Ça ne me parait pas évident au point que l’in­tui­tion soit bonne conseillère et je préfère lais­ser les auto­ri­tés travailler avec ceux qui savent. Il est tout à fait possible que l’enjeu soit de choi­sir le « bon » niveau de satu­ra­tion parce que de toutes façons on en aura un. Il est aussi possible que les confi­ne­ments natio­naux soient préfé­rables à des confi­ne­ments par région et que du coup il soit néces­saire de faire une balance entre ce qu’il se passe entre diverses régions quitte à ce que une commence à satu­rer.

    Tel ou tel ponte dit qu’il aurait fallu faire autre­ment ? Possible. D’autres ont pu dire le contraire par le passé. Notez que certains ne se font vocaux publique­ment que main­te­nant. Pour eux aussi c’est plus facile de reve­nir sur le passé que de connaître l’ave­nir. Même eux ne connaissent en géné­ral que leur disci­pline. On ne gère pas qu’une courbe de conta­gion avec un nombre de lits. On gère tout un écosys­tème avec des dizaines ou des centaines de variables avec des impacts et enche­vê­tre­ments complexes, dont des dyna­miques humaines. Le respon­sable de réani­ma­tion dépassé devant la satu­ra­tion n’a pas à gérer les équi­libres entre acti­vité, soins, appro­vi­sion­ne­ments, régions, etc. Faites-lui confiance sur son métier, mais sur le reste il en sait poten­tiel­le­ment autant que tous les autres.

    Peut-être que je raconte plein de conne­ries. Proba­ble­ment au moins en partie. C’est d’ailleurs bien le sujet. Toi, moi, et quasi­ment tout le monde, y compris les experts sur tel ou tel sujet, n’avons pas tout sur la table, n’avons pas réflé­chi avec tout un comité inter­dis­ci­pli­naire dédié au sujet, ne savons pas ce qui est faisable et quels sont les risques à part « la satu­ra­tion des hôpi­taux » et « c’est la merde ».

    Ça ne veut pas dire qu’il faut s’ar­rê­ter de réflé­chir, de discu­ter, d’échan­ger, de critiquer même — je ne suis pas le dernier pour ça. — Par contre si on pouvait se foca­li­ser sur le présent et le futur plutôt que de repro­cher le passé, ça serait pas mal.

    Parlons de ce qu’on fait ou ne fait pas plutôt de ce qu’on a fait ou n’a pas fait. Il sera temps de reve­nir sur le passé quand tout ça sera fini.

    On réagit dans l’émo­tion, mais ayons un peu d’hu­mi­lité vis à vis de ceux qui ont du prendre ces déci­sions. Prendre ces déci­sions n’a certai­ne­ment pas du être facile, et ne l’est certai­ne­ment toujours pas. Je n’ai­me­rais pour rien au moindre avoir à les prendre à leur place. Je ne peux leur repro­cher d’avoir réflé­chi plusieurs fois avant de prendre des mesures lourdes inédites dans notre histoire moderne. Je trouve telle­ment facile de dire ce qu’il aurait fallu faire, après coup, depuis notre cana­pé…

  • Protégé : Ces personnes qui réchauffent un peu le cœur

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  • « Quoi qu’il en coûte »

    Ces quelques mots du discours de notre Président hier résonnent encore dans mon esprit. En regar­dant le verba­tim c’est normal, et volon­taire : Cette expres­sion appa­raît trois fois telle quelle. Ça ne peut pas être un hasard.

    Mais ça résonne parce que je m’en suis souvenu vis à vis du soutien à l’éco­no­mie. Sur les trois usages, deux sont liés au soutien à l’éco­no­mie. On proté­gera les entre­prises et l’ac­ti­vité quoi qu’il en coûte.

    Ces mots résonnent et me font mal au cœur.

    Ils me font mal parce qu’on n’a jamais osé les sortir pour les SDF qui meurent chaque hiver sur nos pas de portes, pour les fuites d’eau dans les tribu­naux, pour les salles de classe sans chauf­fage, pour les hôpi­taux dont on mesure aujourd’­hui la satu­ra­tion et où parfois certains meurent dans les couloirs.

    Les pauvres, la justice, l’édu­ca­tion et la santé ne méri­taient visi­ble­ment pas ce quoi qu’il en coûte. Si on parle des malades aujourd’­hui, mon esprit cynique me fait croire que c’est unique­ment parce que l’am­pleur actuelle aurait un impact sur l’éco­no­mie.

    Même en dehors du quoti­dien, on a une vague de réfu­giés gigan­tesque, des morts sur nos côtes, à nos fron­tières ou sur le chemin pour y arri­ver. On a un défi comme jamais l’hu­ma­nité n’en a connu avec l’évo­lu­tion du climat.

    Même là, on peine à sortir les grandes mesures et jamais nous n’avons eu un quoi qu’il en coûte. Un mois d’ar­rêt de la produc­tion c’est comme si c’était la fin du monde. Quand on parle effec­ti­ve­ment de la fin du monde tel qu’on le connait, là on ne va surtout pas trop vite pour ne pas impac­ter la produc­tion.

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    Je ne conteste pas les déci­sions annon­cées. Si ce n’est l’hy­po­cri­sie de saluer les services publics, le système de santé et l’im­pli­ca­tion des fonc­tion­naires après avoir cher­ché à casser ces modèles peu avant, je n’ai rien à dire sur le fond.

    Je vois juste que, quand on le souhaite, on peut réser­ver les ressources et prendre des mesures graves, quoi qu’il en coûte. Je regrette que tout ce qu’il a salué hier ou les grands discours sur le climat, eux, ne justi­fiaient pas à ses yeux la même néces­sité impé­rieuse.

    Oui Ron, il est temps de revoir l’ordre de nos prio­ri­tés.

  • Protégé : J’ai sauté dans le vide, par sécu­rité

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  • Strea­ming Netflix et carbone

    Je ne pouvais pas suppor­ter cette étude qui clas­sait la consul­ta­tion de vidéo en strea­ming quasi­ment au même niveau qu’al­ler cher­cher le char­bon de son barbe­cue en pickup 4×4.

    Ok, j’exa­gère, mais les chiffres sortis ne semblaient réalistes à personne autour de moi et… c’est confirmé : Ils ne l’étaient pas. On parle quand même d’une erreur d’un facteur 30 à 60. Rien que ça. L’étude a été jusqu’à confondre bits et octets dans les mesures de trafic.

    Cela dit, oui ça consomme, et il faut donc faire atten­tion.

    La clef c’est toute­fois aussi que tout ce qu’on fait consomme. Si vous rempla­cez le strea­ming par un DVD, il faudra quand même comp­ter la TV dans le calcul (il l’était dans le décompte pour Netflix), y ajou­ter aussi la produc­tion, le trans­port et le stockage du DVD, y compris la voiture pour aller l’ache­ter ou vous le faire livrer, ainsi que la consom­ma­tion élec­trique du lecteur DVD et son coût de construc­tion – trai­te­ment en propor­tion du vision­nage.

    Ça vous parait un peu flou ? Le « bon sens » propo­sait par exemple de lire un bon livre en lieu et place de votre série Netflix. Sauf qu’un livre c’est 2,7 kg de CO2. Si on reprend l’étude corri­gée, un livre c’est 25 à 50h de Netflix (27 à 57 gr par demie-heure). Même les études opti­mistes proposent au moins 1,1 kg de CO2 par livre de poche (et plus pour les grand formats), donc une dizaine d’heures sur Netflix. Sauf si vous lisez très lente­ment ou qu’il est repar­tagé de multiples fois, mieux vaut faire du strea­ming Netflix (et c’est encore plus vrai en France où notre élec­tri­cité produit très peu de carbone).


    Comme l’objec­tif de mes compa­rai­sons semble mal comprise, je précise : Mon but n’est pas de déga­ger un gagnant, ni d’op­po­ser lecture et strea­ming. Il y a plein de variables (combien de fois lit-on le livre, comment est-il trans­mis, combien de personne devant l’écran de strea­ming…)et la ques­tion n’a pas grand inté­rêt. Le message de fond n’est pas non plus de dire « on s’en fout tout va bien », mais juste d’ar­rê­ter d’ima­gi­ner le strea­ming comme tota­le­ment hors de propor­tion par rapport à nos autres acti­vi­tés jugées habi­tuel­le­ment raison­nables.

  • Chan­ger d’ac­ces­soire lumière

    Il parait que je fais du stro­­bisme. Joli nom, n’est-ce pas ? Essen­­tiel­­le­­ment j’ai un flash déporté avec un pied et un diffu­­seur.

    J’ai remplacé mon flash mais j’avais aussi mon pied qui avait cassé il y a peu et mon petit diffu­seur A5 de voyage faisait pâle figure face à mes envies de vraie boite à lumière.

    La vraie contrainte : Ça doit me char­ger et m’en­com­brer un mini­mum quand je pars sur Paris avec ma valise. Boîtier, flash, objec­tifs et acces­soires divers, ça commence à déjà occu­per l’es­sen­tiel de la place.

    Le pied

    Je cher­chais un pied léger, qui monte à 2 mètres 20, si possible qui rentre dans une valise au format cabine. Oh, et plus de 50 €.

    Je n’ai évidem­ment pas trouvé. On m’a prêté un pied récem­ment et le poids comme la taille m’ont semblé déme­su­rés pour mes trajets sur Paris.

    KF34.009

    Je me suis fina­le­ment fixé sur un K&F. Je ne monte qu’à 2 mètres, il n’est pas très fin, mais sinon tout corres­pond. Moins de 1 Kg dans la valise, il faut faire des compro­mis. S’il est en limite de stabi­lité à pleine hauteur chargé avec flash et boite à lumière, il y a un crochet pour ajou­ter un contre­poids. Ça le fera.

    La boite à lumière

    J’avais un petit truc de voyage format A5 pour juste adou­cir un peu le flash. J’ai voulu voir ce que ça donnait et une octo­box para­pluie c’est effec­ti­ve­ment top. Seul reproche : C’est volu­mi­neux et je bloque encore une fois avec mes contraintes de trans­port. Ça doit tenir dans la valise, ou au moins ne pas être volu­mi­neux à côté.

    J’ai trouvé une Godox 80×80 pliable. C’est carré et pas octo­go­nal, ça va bloquer les puristes, mais ça se plie dans un petit sac à plat et c’est accom­pa­gné d’un adap­ta­teur pour flash cobra. Exac­te­ment ce dont j’ai besoin. Suivant la taille et le modèle, c’est entre 30 et 70 €. Accep­table.

    La fixa­tion n’est pas très rassu­rante, le pliage n’est pas évident, mais c’est infi­ni­ment mieux que les para­pluies à monture Bowens type S qui imposent de se trim­bal­ler un tube de 15 cm de diamètre.

  • Protégé : Consen­te­ment et pres­sion

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  • Combien j’au­rais aimé un mana­ger

    J’ai du mal avec la détes­ta­tion française du mana­ger.

    Vous ne pouvez pas savoir combien j’au­rai bien aimé, moi avoir quelqu’un a qui remon­ter mes diffi­cul­tés, qui puisse m’y conseiller, m’orien­ter. À qui parler équi­libre pro et perso ou évolu­tion long terme dans mon métier. Quelqu’un qui sache me dire ce qui ne va pas mais dans une optique d’amé­lio­ra­tion plutôt que dans une optique de reproche.

    Vous pouvez appe­ler ça senior, mentor, réfé­rent ou ce que vous voulez. Je l’ap­pelle juste mana­ger. Ça m’a telle­ment manqué que j’ai voulu le faire pour les autres.

    J’ai parfois l’im­pres­sion qu’en confon­dant le mana­ger et le mauvais capo­ral, certains font une prophé­tie auto-réali­sa­trice.