Le passé c’est le passé darling, ça parasite le présent !
Edna Mode, Les indestructibles
Si vous saviez combien elle est importante pour moi professionnellement cette maxime… Edna je t’adore.
Sans cette règle, impossible de se mettre à nu, de parler de ses erreurs, de demander de l’aide, d’oser échouer. Comment espérer résoudre les problèmes et s’améliorer si chaque erreur sera retenue contre nous pour l’évaluation annuelle, pour la prime, pour le futur poste, ou si simplement on se fait passer un savon ?
Le passé c’est le passé darling. Occupons nous du présent. Peu importe les erreurs, les responsables et mêmes les conséquences. Ce qui importe c’est ce qu’on fait maintenant et comment on influence l’avenir : Réparer les erreurs, obtenir de l’aide, progresser, mettre en œuvre ce qui permettra d’éviter de futures occurrences à l’avenir.
Juger, râler, retirer des responsabilités, ne pas donner une prime ou une augmentation, c’est inciter à ne pas parler. On s’occupe du passé, on parasite le présent et on ne résout rien pour l’avenir.
Cette règle c’est aussi un fondement très fort de ma vision de l’agilité.
On est en retard, les estimations étaient mauvaises, on a pris le mauvais chemin et on a fait explosé la deadline. Quelle importance ?
Le passé c’est le passé. On ne pourra de toutes façons pas revenir en arrière. L’important c’est regarder le plan qu’on peut construire à partir d’aujourd’hui, avec la situation d’aujourd’hui, même si ce n’est pas celle qu’on avait voulu.
Peu importe le rythme, on se pose et on réévalue. Le planning passé n’est d’aucune importance, savoir si on a réussi l’objectif non plus. Tout ça ne fait que parasiter le présent darling.
Quand je tombe sur des managers qui sont dans le contrôle et le reproche, on me regarde avec de grands yeux. « Je ne peux quand même pas laisser passer ! », « À eux de rattraper maintenant ! »
Parasitage contre-productif du présent. Si les collaborateurs ne sont pas impliqués et ne cherchent pas à faire de leur mieux pour atteindre la réussite, on a de toutes façons un problème majeur. Râler ou mettre la pression ne fonctionnera pas, ou mal et pas longtemps.
On ne peut pas travailler avec des gens qui ne cherchent pas à bien faire. On ne peut pas non plus travailler avec celui qui pense que vous ne cherchez pas à bien faire. Au diable les objectifs et les erreurs. Alerte rouge ! C’est l’équipe ou sa direction qu’il faut corriger ou démanteler immédiatement, toutes affaires cessantes. Le reste ne compte pas.
Et si tout le monde cherche à avancer, alors peu importe le passé. Il ne nous sert qu’à apprendre pour gérer le présent. La question n’est pas le responsable mais comment on peut éviter de recommencer. La question n’est pas de compter les échecs mais de comment on peut réussir.
Pitié, arrêtez le management par la sanction et par la peur, même si ça ne se traduit que par le jugement d’un historique d’indicateurs au rouge.
Le passé c’est le passé darling, ça parasite le présent.
Honnêtement ce n’est pas une posture facile. Ça demande des efforts et le retour des mauvaises habitudes est fréquent au début, mais ça apporte tellement de sérénité et d’efficacité une fois que le collectif est sur cette même longueur d’onde…
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