Le RN a décuplé sa présence à l’Assemblée nationale.
Sur ceux qui se sont exprimés au second tour, 35% du groupe LREM/Ensemble! a préféré voter pour le RN plutôt que de voter pour l’alliance de gauche NUPES. Il y a même eu des messages en ce sens par certains candidats.
Sur ceux qui se sont exprimés au second tour, 43% du groupe NUPES a préféré voter pour le RN que de voter pour l’alliance centriste Ensemble!.
Dans les deux groupe, pas loin de la moitié de ceux qui ont voté au premier tour a préféré s’abstenir de choisir entre le RN et son opposant, et laisser élire l’extrême droite.
Au-delà de la force de l’extrême droite elle-même, il y a un échec historique de la part du reste du paysage politique. Sans adhérer aux thèses du RN, à force de calculs court terme, de déclarations ambigües, de radicalisation vis-a-vis du parti d’en face, nombre de militants ont perdu le cap.

Ce qui me frappe quand j’aborde le sujet, c’est le déni. L’autre est plus responsable, et donc parler du sujet de notre côté c’est faire leur jeu. Peu importe quel est l’autre, le discours est le même des deux côtés. Les deux se rejettent la responsabilité ainsi.
S’il faut faire des compromis pour ensuite faire vivre le pays, nous sommes bien mal partis.
3 réponses à “Détestation et perte de cap”
@n.survol.fr ça fait peur de voir 1/4 des électeurs NUPES passer au RN. Et presque autant (1/5) de Ens passer à RN au second tour. C'est même illogique. C'est… Je ne comprends pas.
@n.survol.frJe lis : "à force de calculs court terme […] nombre de militants ont perdu le cap."Calcul court terme : vouloir absolument empêcher l'extrême droite d'arriver au pouvoir légalement en faisant "barrage".On peut faire tous les barrages du monde, s'ils sont plus nombreux en face ben on ne barrera plus rien du tout.Calcul long terme : ne pas voter pour, et se battre contre, l'extrême droite et ceux qui la promeuvent.
Là on parle de gens qui à priori n’adhèrent pas au RN, mais votent pour eux quand même.