La question se pose, le nucléaire est-il vraiment un atout en période de grand froid ?
Il faut dire qu’on ne dérange pas une centrale pour un pic de quelques heures. Les pics sont faits avec l’hydraulique ou les énergies fossiles. Du coup on a beau se moquer de l’Allemagne qui ferait une bêtise à vouloir se séparer du nucléaire, c’est bien nous qui leur empruntons de l’énergie dans les pics.
Plus intéressant : Leur production est à 20% renouvelable et surtout eux n’ont pas encouragé le tout électrique pour consommer la production déclarée « peu chère » :
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie évalue ainsi à 33 % la part des résidences principales françaises équipées de chauffage électrique, et 80 % pour les logements construits en 2009, contre moins de 4 % en Allemagne. La France se révèle donc plus « électrosensible » au froid que ses voisins européens : quand la température baisse de 1 °C, la consommation augmente de 5 000 MW pour toute l’Europe, avec pour la France une part de 2 300 MW, contre 600 MW en Grande-Bretagne, 500 MW en Allemagne et 300 MW en Italie. En France, le recours au nucléaire est donc tant la conséquence que la cause de la forte demande en électricité.
Finalement, n’est-ce pas simplement que nous nous sommes créé de toutes pièces une dépendance forte au nucléaire ? Et si finalement l’angle d’attaque c’était d’abord celui là ?
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