Why Flexible Hours Inspire Perfor­mance

Quels sont les horaires de travail ? J’ai moi même toujours eu du mal à répondre à cette ques­tion. En fait il y a toujours eu des horaires là où j’ai travaillé, comme partout. Malgré tout je ne les ai jamais respecté, ou plutôt je ne m’en suis jamais préoc­cupé. Personne ne m’en a jamais fait le reproche et je suis assez respon­sable pour ne pas profi­ter de cette largesse à mauvais escient.

J’ar­rive quand j’ar­rive, parfois tôt, souvent tard. Je me rend compte que c’était proba­ble­ment pertur­bant pour certains de mes supé­rieurs ou pour des collègues qui n’avaient pas cette liberté, ou qui croyaient ne pas l’avoir (n’est-ce fina­le­ment pas la même chose ?). Malgré tout, quelle diffé­rence si j’ar­rive à 9h, 9h30 ou 10h tant que je passe la jour­née avec les collègues, que nous avons le temps de discu­ter, d’échan­ger, et que je fais ma dose de travail (souvent en restant plus tard le soir, ou en travaillant aussi de la maison).

L’his­toire de Marga­ret Heffer­nan recoupe beau­coup de mes impres­sions : Why Flexible Hours Inspire Perfor­mance. Les meilleures équipes dans lesquelles j’ai travaillé fonc­tion­naient entiè­re­ment de cette façon.

Mes horaires me préoc­cupent d’au­tant moins que mon travail a souvent été de la réflexion. Il ne suffit pas de se mettre à table et de rédi­ger un docu­ment ou de se mettre à penser. Il faut que la ques­tion ait tourné dans la tête pendant quelques jours, quitte à avoir fait tout autre chose. Il faut aussi avoir une bonne idée de ce qui se fait ailleurs, décou­vrir les inno­va­tions, faire de la veille, expé­ri­men­ter des choses même si ce n’est pas direc­te­ment relié à la tâche en cours. Que je sois au travail ou non, les idées murissent, et ça ne se compte pas en heures de travail.

Pire, respec­ter les horaires c’est arri­ver à 9h quand une demie heure de sommeil aurait été profi­table, ne pas pouvoir rentrer tôt un soir pour passer à la poste et rester stressé, ou simple­ment ne pas travailler quand l’es­prit le veut mais quand un papier nous dit que c’est l’heure. Au final non seule­ment ce n’est pas plus produc­tif mais ça l’est fran­che­ment moins.

Outre la tranche 10h30 – 16h, qui effec­ti­ve­ment est indis­pen­sable pour que tout le monde se retrouve et pour pouvoir échan­ger avec les tiers, je consi­dère que fina­le­ment les heures n’ont de perti­nence que pour les purs exécu­tants. Les autres, ceux qui font un travail intel­lec­tuel de créa­tion, ont tout inté­rêt à trou­ver eux mêmes leurs horaires. Certains n’y arri­ve­ront pas, mais ceux là n’au­ront géné­ra­le­ment pas l’au­to­no­mie ou l’at­ti­tude respon­sable qu’il faut à un cadre auto­nome. Concen­trez-vous sur les autres, ce sont eux qui font avan­cer la barque.

Reste un point, celui qui me pose problème : Cette réflexion est assez bien accep­tée dans le milieu ingé­nieur et infor­ma­tique. C’est moins le cas ailleurs. Si je donne cette lati­tude à mes employés, il y a un risque que ces mêmes employés se fassent mal voir de la direc­tion ou des autres collègues. Et ça, c’est un problème que je n’ai pas encore résolu.


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