Auteur/autrice : Éric

  • Joyeux effets javas­cript – file upload et Twit­ter boots­trap

    Les gens compé­tents se déchaînent et on voit main­te­nant appa­raitre des choses que nous aurions à peine imaginé du temps où j’étais inté­gra­teur web. Nous étions capable de créer tel ou tel compo­sant, mais en créant tout de zéro ou presque. Désor­mais des biblio­thèques pré-exis­tantes donnent un coup d’ac­cé­lé­ra­teur gigan­tesque.

    Aujourd’­hui je suis retombé sur le télé­char­ge­ment de fichiers, et les exemples du boots­trap proposé sont plus que convain­cants. Le menu à gauche pour gérer le posi­tion­ne­ment dans la page est lui aussi une très bonne idée bien implé­men­tée.

    Je ne peux cepen­dant pas m’em­pê­cher de me poser la ques­tion de la charge en terme de perfor­mance quand on utilise plusieurs compo­sants. Rien que baser tout ça sur jquery risque de faire mal côté mobile.

  • Le Monde a touché 55,3 millions d’eu­ros d’aides en 2009–2011

    Quand j’en­tends qu’en aide diverses Le Monde, Le Figaro et Ouest France sont subven­tion­nés *cha­cun* à hauteur de 16 à 18 millions d’eu­ros par an (entre 2009 et 2011), je ne peux croire que nous utili­sons la bonne méthode. Bien évidem­ment ce sont trois gros mais pas les seuls. Il suffit de se souve­nir des 27 millions des maga­zines TV.

    Selon ces décomptes [de la Cour des comptes], entre 2009 et 2011, Le Monde a ainsi touché en moyenne chaque année plus de 18,4 millions d’eu­ros d’aides (hors tarif TVA préfé­ren­tiel). Le Figaro et Ouest-France ont quant à eux récolté 17,2 millions et 15,7 millions d’eu­ros de subven­tions annuelles.

    Il faut dire que dire que au total ce sont « 324,3 millions dépen­sés en 2009. Puis 329,1 millions en 2010 et 298,1 millions en 2011« .

    La presse est indis­pen­sable, et si elle n’est pas rentable, mérite d’être complé­tée par l’argent publique. Sans presse les risques pour la démo­cra­tie et la justice sont énormes. Main­te­nant la presse doit-elle être sous sa forme actuelle ? Mérite-t-elle autant de finan­ce­ment ? N’est-on par en train de subven­tion­ner au mauvais endroit ?

    Quand en paral­lèle on voit le niveau d’au­dace de nos jour­na­listes, surtout face aux commu­niqués de presse offi­ciels (dont les éléments de langage sont repris quasi­ment tels quels), face aux poli­tiques (dont on accepte la langue de bois sans rien dire) ou face aux lobby (qui pré-rédigent carré­ment les sujets), on ne peut pas dire que le résul­tat soit spécia­le­ment à la hauteur du finan­ce­ment.

    D’au­tant que :

    Évoquant le plan lancé à l’is­sue des états géné­raux, censé remettre sur pied à coup d’argent public un secteur mal en point, la Cour constate que « dicté par l’ur­gence, ce plan n’a pas obtenu les effets escomp­tés ». Autant dire que l’état désas­treux des finances des jour­naux ne s’est pas amélioré, non plus que leur diffu­sion ou leur nombre d’abon­nés.

  • Crimes avec la CIA : 10 ans de prison pour le respon­sable du rensei­gne­ment mili­taire italien

    La toile de fond, c’est cette fumis­te­rie qui s’ap­pelle la « guerre contre le terro­risme ». Le méca­nisme est bien connu. […] L’un de ces Etats orga­nise, sur toute la planète, des assas­si­nats, choi­sis secrè­te­ment. […]

    Selon le rapport de l’Open Society Justice Initia­tive, de ce début février, 57 chefs d’Etat sont impliqués :[…].

    Leurs crimes ? Toute une gamme : présence d’une prison secrète de la CIA sur le terri­toire, conduite d’in­ter­ro­ga­toires, actes de tortures, assis­tance à l’en­lè­ve­ment ou au trans­port de déte­nus, four­ni­ture de rensei­gne­ments, auto­ri­sa­tions de survol du terri­toire ou atter­ris­sages secrets d’avions frela­tés…

    Mais au final, même après que les choses soient désor­mais établies autant du côté natio­nal que du côté euro­péen, il y a peu de suites. À ma connais­sance les respon­sables italiens sont les premiers à vrai­ment se retrou­vés ainsi soumis à un retour de baton pour ce qui restera une excep­tion­nelle viola­tion des droits de l’homme en bande inter­na­tio­nale orga­ni­sée.

    Nous aimons bien nous compa­rer à la Chine et aux dicta­ture, mais sous le capot quand nous jugeons que nos inté­rêts sont en jeu, les droits de l’homme sont vite oubliés. La justice est trop peu puis­sante pour réel­le­ment chan­ger les choses malheu­reu­se­ment.

  • DOSBox

    Billet pour moi-même histoire de le retrou­ver plus tard, mais il peut servir à d’autres :

    Pour faire tour­ner de vieux programmes DOS, DOSBox contient proba­ble­ment tout ce qu’il faut pour la plupart des OS

  • Les rayures de la webperf

    Jeudi confes­sion : Quand je vois un orateur français faire une inter­ven­tion publique au sujet de la perfor­mance web, j’ai encore parfois l’im­pres­sion qu’il usurpe ma place. Oh, je ne le pense pas, mais il y a parfois le petit pince­ment, un peu comme si le sujet était mon bébé.

    Je vous propose un petit jeu : Si vous inter­ve­nez sur un sujet perfor­mances des sites web, mettez un vête­ment à rayures (hori­zon­tales les rayures), publiez une photo dans le groupe flickr dédié et faites un lien dans les commen­taires ci-dessous avec le contexte. Confé­rences, ateliers, forma­tions, même avant-ventes si ça vous amuse : tout le monde peut jouer.

    Si vous croi­sez des inter­ve­nants qui ne jouent pas, tentez de les convaincre. Ceux qui ont d’an­ciennes photo qui corres­pondent peuvent jouer aussi.

  • Socié­tés de recou­vre­ment : ne payez pas les frais

    Bon, c’est d’uti­lité pratique quasi­ment nulle si vous n’êtes pas moti­vés à vous prendre la tête des années voire à partir en procès mais :

    Or, les frais d’éta­blis­se­ment et d’en­voi de la lettre que doit adres­ser la personne char­gée du recou­vre­ment sont à la charge du créan­cier, comme il est rappelé sur Service-public.fr, le site offi­ciel de l’ad­mi­nis­tra­tion française.

    Cela résulte de la loi Loi n° 91–650 du 9 juillet 1991 portant réforme des procé­dures civiles d’exé­cu­tion , article 32 : « Sauf s’ils concernent un acte dont l’ac­com­plis­se­ment est pres­crit par la loi, les frais de recou­vre­ment entre­pris sans titre exécu­toire restent à la charge du créan­cier. Toute stipu­la­tion contraire est répu­tée non écrite. »

    […]

    Donc : vous ne devez pas payer les frais.

    C’est pour­tant pratique abus courant, et pas que pour des impayés, mais parfois même dans le proces­sus normal.

  • Alice in Wonder­land’ Ruling Lets Feds Keep Mum on Targe­ted-Killing Legal Ratio­nale

    Pour faire suite au billet précé­dent sur la plus grande dicta­ture du monde, une belle illus­tra­tion que les beaux prin­cipes démo­cra­tiques fonda­teurs de nos consti­tu­tions sont désor­mais plus théo­riques que pratiques :

    The President Barack Obama admi­nis­tra­tion does not have to disclose the legal basis for its drone targe­ted killing program of Ameri­cans, accor­ding to a Wednes­day deci­sion a judge like­ned to “Alice in Wonder­land”.

    […]  I can find no way around the thicket of laws and prece­dents that effec­ti­vely allow the Execu­tive Branch of our govern­ment to proclaim as perfectly lawful certain actions that seem on their face incom­pa­tible with our Cons­ti­tu­tion and laws, while keeping the reasons for their conclu­sion a secret.

    Il suffit que l’exé­cu­tif juge ses propres actions légales pour que personne ne puisse rien y redire. Atten­tion, on ne parle pas de la lati­tude qu’a le président pour certaines actions secrètes, ou d’une éven­tuelle irres­pon­sa­bi­lité prévue par la consti­tu­tion : On parle de faits qui proba­ble­ment violent la consti­tu­tion, mais pour lesquels l’exé­cu­tif n’a pas à se justi­fier s’il déclare que selon lui c’est conforme.

    On vient juste d’af­fir­mer que l’exé­cu­tif peut faire ce qu’il veut sans avoir à s’em­bar­ras­ser de la consti­tu­tion. La seule limite c’est l’ex­cès de trop qui justi­fie­rait une révo­lu­tion, il y a de la marge et c’est une limite commune avec toutes les dicta­tures. Nous avons un peu le même problème en France avec tout ce qui a trait à vigie pirate.

  • La plus grande dicta­ture du monde

    Les États Unis d’Amé­rique sont la plus grande dicta­ture au monde. Ça vous choque ?

    Ce petit pays de 320 millions d’ha­bi­tants, une bricole sur les 7 milliards que connait la planète, assume 45 % des dépenses mili­taires dans le monde pour impo­ser sa puis­sance écono­mique, au service de ses seuls inté­rêts. C’est la plus grande dicta­ture du monde.

    A ce niveau, les méthodes sont les pires : déten­tion arbi­traire, torture, absence de recours, atteinte à la vie, viola­tion de souve­rai­neté. Ses diri­geants, qui ordonnent la torture et les assas­si­nats […]

    Actua­li­tés du droit

    La dicta­ture en ques­tion elle n’est pas vis à vis de ses ressor­tis­sants, mais vis à vis du reste du monde. C’est d’ailleurs éclai­rant vis à vis de quelques lois. : Là où ailleurs on a « inter­dit de violer la vie privée », là bas c’est « inter­dit de violer la vie privée des ressor­tis­sants » (mais les autres ça va).

    Déten­tion arbi­traire, torture, absence de recours, atteinte à la vie, tout ça est main­te­nant prouvé, jugé par la Cour euro­péenne des droits de l’homme. Mais ça s’ar­rête là, nous on laisse faire, dormez tranquille.

    (ne croyez pas que nous soyons si diffé­rents, nous sommes simple­ment moins puis­sants)

  • France: le site elysee.fr pris d’amné­sie

    Sérieu­se­ment je commen­ce­rai à croire que nos élus pensent à leur fonc­tion avant leur personne quand ils arrê­te­ront de donner tous les symp­tômes du contraire.

    Que trouve-t-on sur le site de l’Ély­sée ? Des infor­ma­tions sur la prési­dence ? non, des infor­ma­tions sur le président. La nuance est impor­tante que « le » président ne désigne que l’ac­tuel, en excluant tous les autres.

    Bref, ce n’est pas le site de l’Ély­sée mais le site person­nel du président, à fins promo­tion­nelles. Malheu­reu­se­ment un président ça se change, et on perd donc toute l’his­toire de la fonc­tion, tout ce que devrait être ce site : une archive et une source d’in­for­ma­tion. C’est dommage en plus parce que le nouveau site basé sur une notion de calen­drier chro­no­lo­gique aurait été parfait pour cela.

    Il faut dire que le précé­dent avait fait pareil et avait forte­ment person­na­lisé le site à sa personne. Main­te­nant l’ex­cuse du manque de moyens pour repro­duire cette erreur, c’est un peu diffi­cile à avaler. Un site effi­cace avec reprise des archives et fait pour durer plusieurs prési­dences, c’est un budget négli­geable dans les dorures du budget prési­den­tiel qui dépassent la centaine de millions d’eu­ros annuels.

     

  • Le ciel d’Athènes se voile sous les fumées de la crise

    Consé­quence, la grande majo­rité des immeubles ne se sont pas appro­vi­sion­nés cette année et nombre d’écoles publiques ne chauffent plus leurs salles de classes. Plusieurs muni­ci­pa­li­tés du nord du pays ont annoncé devoir fermer leurs établis­se­ments scolaires par mesure de sécu­rité. Dans certaines grandes villes, beau­coup préfèrent utili­ser leur clima­ti­seur, au risque de voir leur facture d’élec­tri­cité s’en­vo­ler. D’autres, nommés les « nouveaux pauvres », de plus en plus nombreux, optent pour le poêle à bois ou la chemi­née, évidem­ment non ramo­née. On y brûle tout et n’im­porte quoi: bois, jour­naux, branches d’arbre, pneus, cageots…

    Petit extrait, non de la pauvreté en soi, mais du système à créer des pauvres dans un pays qui malgré la crise n’a fina­le­ment rien de pauvre au regard du reste du monde. Ce sont les besoins essen­tiels qu’on fait payer trop cher.

    Plus qu’une catas­trophe écono­mie, la Grèce est une catas­trophe poli­tique, démo­cra­tique et sociale.