Auteur/autrice : Éric

  • Adieu SSII, bonjour ESN !

    Est-ce qu’un chan­ge­ment de nom de SSII vers ESN va suffire à faire oublier leur répu­ta­tion sulfu­reuse (et souvent méri­tée) ? C’est pour­tant pour moi la seule moti­va­tion crédible à cette propo­si­tion. Je doute que « service numé­rique » soit signi­fi­ca­ti­ve­ment plus perti­nent, ou que la valeur ajou­tée renta­bi­li­sait le chan­ge­ment de nom.

    Bref, c’est unique­ment du marke­ting et le Syntec ferait mieux de faire évoluer les pratiques que de chan­ger l’em­bal­lage.

    Au moins nous avons évité l’ESD : l’en­tre­prise de services digi­taux. Je ne comprends toujours pas comment on peut faire confiance à toutes ses agences qui se disent expertes du web et du numé­rique et qui pour­tant ne se rendent même pas compte qu’elles utilisent le terme « digi­tal » de travers.

  • Bomber­man massi­ve­ment multijoueur

    Un bomber­man-like massi­ve­ment multijoueur ? Je ne suis pas convaincu par l’in­té­rêt ludique. Ne pas jouer avec ses amis, ne pas tisser de liens, avoir une inter­ac­tion limi­tée à quelques minutes et faite au hasard, j’ai peur que ça ne remplisse pas de promesses sur le long terme.

    Tech­nique­ment par contre c’est inté­res­sant, pas forcé­ment si complexe que ça, mais sacré­ment inté­res­sant. Le jeu dans le navi­ga­teur n’est qu’à ses débuts.

  • L’im­plo­sion du système Dassault pour ceux qui ont raté le début

    Le tireur présumé, en fuite, s’ap­pelle Younès B. Son nom a fuité très vite. L’homme serait un proche de Serge Dassault d’après Le Point et le Canard enchaîné, qui déroule son CV :

    • chauf­feur du colis­tier de Serge Dassault, qu’il a rencon­tré en 1995 ;
    • emploi-jeune à la mairie de Corbeil ;
    • créa­teur d’une entre­prise en affaires avec la ville ;
    • homme de main de l’an­cien maire, dans les dépla­ce­ments, les soirées élec­to­rales et pour les missions plus discrètes :

    […]

    La victime, elle, fait partie (toujours selon le Canard), des jeunes de cités qui ont dénoncé en 2010 l’achat de votes par Serge Dassault, avant de se rétrac­ter.

    Si le scan­dale Dassault se confirme, je ne peux qu’es­pé­rer qu’il fasse élec­tro­choc.

    « – Je veux vous remer­cier tous de ce que vous avez fait, car c’est vrai que c’est en grande partie grâce à vous et je le sais. Les collages la nuit, etc.

    – De toute façon, pour nous monsieur le maire c’était clair et net, nous on voulait que ça soit Serge Dassault. Parce que nous on est une géné­ra­tion de personnes qui avons grandi avec vous. […] Lui il souhaite monter quelque chose en restau­ra­tion, moi c’est ma licence de taxi, on souhaite savoir si vous pouvez nous aider. […]

    – D’ac­cord. Pratique­ment pour vous aider c’est 30 000 euros ? Et vous aussi ?

    – Fran­che­ment l’idéal, moi je vous le dis, j’ai pas osé tout à l’heure, mais main­te­nant j’ose vous le dire, mais fran­che­ment la somme idéale c’est de commen­cer avec 80 000 euros.

    – Et moi mon frère, il a l’am­bi­tion de créer une société de trans­port inter­na­tio­nal. Et ça repré­sente une somme de 100 000 euros. […]

    – Mais si vous dispa­rais­sez tous, moi après j’ai plus personne !

    – Devant vous vous avez sept jeunes qui sont prêts à rele­ver leurs manches. Ils seront toujours actifs sur Corbeil parce qu’on a tous grandi à Corbeil. On ne va pas vous aban­don­ner comme vous avez vu monsieur. »

  • Fin de Google Reader – Alter­na­tive

    Notre nouveau pape est là depuis juste quelques heures, qu’on annonce déjà la fin de Google Reader. Peut être pour mettre en avant Google+, peut être simple­ment parce que ça ne permet pas d’y mettre de la pub et que ça coûte cher.

    Quelques solu­tions (je ne prends en compte que ceux qui me semblent aptes à servir d’agré­ga­teur pour un nombre de flux à trois chiffres. Les jolies vues qui présentent 10 articles avec des belles photos ou celles qui proposent une boite pour chaque flux avec ses trois derniers billets sont donc à priori exclues (je classe Netvibes dans ces caté­go­ries à priori).

    À héber­ger chez vous :

    Leed : du PHP à instal­ler avec un cron pour parcou­rir les RSS. Il y a une vue smart­phone mais il manque les raccour­cis claviers. La vue est pagi­née, une fois lu/sauté les items d’une page, il faut rafrai­chir la page en cours (pas passer à la suivante sinon les 10 items suivants passe­ront en première page et seront igno­rés). Je n’ai pas l’im­pres­sion du même côté pratique que Google Reader. La FAQ me donne aussi une petite crainte sur la jeunesse du code.

    rssLounge : Assez peu d’in­for­ma­tions, si ce n’est qu’il gère les flux de photos et qu’il permet de gérer des prio­ri­tés suivant les flux. Cette dernière fonc­tion­na­lité peut être inté­res­sante. Il y a aussi un jeu de raccour­cis clavier. Je n’ai pas testé la visua­li­sa­tion pour mobile. Le projet semble de toutes façons mort depuis novembre 2011, ce qui n’est pas un bon signe.

    TinyTi­nyRSS : L’es­sen­tiel des liens sont morts, donc diffi­cile d’en savoir plus. Si ce n’est que c’est actif (dernière version hier), qu’il y a une API, des raccour­cis, et même une appli­ca­tion Android native (payante mais open source, à vous de recom­pi­ler l’ap­pli­ca­tion si besoin). La capture d’écran par défaut semble quand même bien moche.

    Service tiers :

    The Old Reader : Peut être celui qui ressemble le plus à Google Reader, avec une vue mobile, des raccour­cis, un fonc­tion­ne­ment simi­laire. Il y a même une inté­gra­tion Pocket. Si vous souhai­tez un clone, le voilà. Le fait qu’il demande l’ac­cès au carnet d’adresse Google pour s’iden­ti­fier est toute­fois assez bloquant. Certaines actions sont aussi parfois un peu lentes et ils ne parlent à aucun moment d’une API dispo­nible pour des tiers.

    Feedly : Complet, il présente pas mal de vues diffé­rentes, des raccour­cis, des applis sur les diffé­rents navi­ga­teurs et systèmes mobiles. Il fut basé sur Google Reader mais commence une migra­tion vers ses propres solu­tions, avec pour objec­tif d’ou­vrir aussi leur API (mais pour l’ins­tant c’est une promesse). Diffi­cile de dire ce que ça donnera ensuite. Le fait d’im­po­ser des exten­sions de navi­ga­teur mais pas d’in­ter­face web directe me gêne un peu : Impos­sible à consul­ter sur le poste de quelqu’un d’autre.

  • Je veux chan­ger ça, et ça, et ça

    Je pense que je ne suis pas le seul à imagi­ner régu­liè­re­ment comment créer un nouveau langage ou modi­fier les exis­tants à ma conve­nance. Sans aller jusque là, en croi­sant ce qui se fait dans les diffé­rents langages, on trouve toujours des point inté­res­sants qu’on aime­rait voir copiés.

    Voilà donc quelques unes de mes frus­tra­tions, parce que les expri­mer permet de s’en débar­ras­ser un peu et de se concen­trer sur l’im­por­tant : ce qu’on fait avec le langage.

    Persis­tance du code en PHP

    Chaque requête web recharge entiè­re­ment l’ap­pli­ca­tif PHP. APC apporte une béquille indis­pen­sable mais ça reste au niveau de la béquille. Toute l’ini­tia­li­sa­tion est à refaire à chaque fois. Ça fonc­tionne, mais j’ai­me­rai vrai­ment un mode de PHP ou un frame­work web PHP qui permette de commen­cer direc­te­ment au trai­te­ment des requêtes sans avoir à tout refaire de zéro.

    Acces­seurs en PHP

    Toujours côté PHP j’at­tends depuis bien long­temps l’ap­pa­ri­tion d’ac­ces­seurs trans­pa­rents pour les attri­buts des objets. Ruby, Python et Javas­cript ont chacun leur façon de faire. Là il ne s’agit pas de repiquer une syntaxe au langage voisin mais bien de combler un manque.
    Sérieu­se­ment, je n’en peux plus de ces getX() et setX(). C’est encore plus pénible à l’uti­li­sa­tion qu’à la créa­tion.

    Espaces de noms

    Fut un temps je râlais beau­coup contre PHP mais ce dernier une bonne partie du retard qu’il avait. Mieux : Arrivé en dernier il s’est permis de parfois faire les choses plus intel­li­gem­ment.

    Dites, pourquoi n’ai-je pas d’es­paces de nom en Javas­cript ?

    Les « use » de PHP me manquent aussi en Ruby. Ils présentent une solu­tion élégante et pour donner des noms courts en local à des classes qui viennent d’autres espaces de noms, mais ils permettent aussi les alias pour chan­ger faci­le­ment une implé­men­ta­tion par une autre sans impac­ter le code.

    Pendant qu’on y est, pourquoi pas d’auto-char­ge­ment en Ruby ? Si je charge X::Y::Z, j’ai­me­rai bien que le langage se charge tout seul d’al­ler cher­cher le fichier X/Y/Z.rb. Ça fonc­tionne dans quasi­ment tous les autres langages mais Ruby conti­nue de faire du spaghetti d’in­clu­sion manuelle de fichiers.

    Blocs et ferme­tures lexi­cales

    Les blocs sont *la* fonc­tion­na­lité qui me fait utili­ser Ruby. On peut certes faire beau­coup de choses simi­laires avec des fonc­tions anonymes en Javas­cript ou en PHP mais c’est juste moins élégant (et ça compte beau­coup pour se sentir à l’aise).

    Par contre, sérieu­se­ment, la récep­tion des para­mètres dans les blocs est vrai­ment peu lisible. Le choix de la barre verti­cale comme déli­mi­teur est juste illi­sible.

    Le pire arrive avec les ferme­tures lexi­cales. Ruby laisse bien trop faci­le­ment utili­ser par erreur une variable venant de la portée parente. La syntaxe pour forcer une variable comme locale ajoute encore plus au côté non lisible. |x, y=3; z| ? sérieu­se­ment ?

    À côté de ça PHP et Python proposent des variables en lecture seule, ce qui limite la casse. PHP impose même de décla­rer expli­ci­te­ment les variables à impor­ter de la portée parente au lieu de décla­rer les variables locales. Diffi­cile à imagi­ner en monde Ruby mais assez confor­table au final.

    Et vous ? qu’est-ce que vous chan­ge­riez en premier ?

  • L’in­ter­dic­tion du cumul des mandats va être repous­sée en 2016–2017

    Le problème pour les réformes du système poli­tique, c’est qu’il faut forcé­ment frois­ser des inté­rêts person­nels d’élus. Si on ajoute la crainte de perdre, il y a à chaque fois de bonnes raisons de recu­ler.

    Du coup…. 2016 – 2017 pour l’in­ter­dic­tion du cumul des mandats, et même proba­ble­ment un peu plus parce qu’il n’y a pas de raisons qu’on ne recule pas encore une fois.

  • La lame de fond nodejs

    En ce moment côté star­tup et inno­va­teurs, les déve­lop­peurs javas­cript ont le vent en poupe. Pour autant, je ne crois pas que Javas­cript côté serveur soit le rouleau compres­seur qu’on veut nous faire croire.

    La syntaxe du langage est honnête, mais a large­ment autant de points néga­tifs que de points posi­tifs par rapport à l’exis­tant ailleurs.

    Si je résume, on me dit que Javas­cript a

    • Une grosse base de déve­lop­peurs à cause de son utili­sa­tion dans les pages web
    • Un runtime exis­tant sur quasi­ment toutes les machines
    • La possi­bi­lité d’avoir un seul langage côté client et côté serveur
    • Un système de proto­type
    • Un système d’event loop, api asyn­chrones et call­backs sur nodejs

    La base d’uti­li­sa­teur est un facteur très impor­tant, mais sur ceux ci une frange très mineure peut se récla­mer d’avoir une bonne connais­sance de Javas­cript. Le niveau moyen est même presque pire que sur PHP. Si on se contente de ceux qui font plus de quelques lignes et qui pour­raient passer côté serveur, la base utili­sa­teur n’est plus si fantas­tique que cela. PHP ou Java en ont proba­ble­ment autant si ce n’est plus.

    On trouve de quoi exécu­ter Javas­cript même sous Windows, mais au final on va instal­ler une machine virtuelle dédiée. Encore une fois, si on parle de côté serveur, Linux et autres BSD sont une bien meilleure cible et là Python ou Ruby sont par défaut, PHP est déployable faci­le­ment, Java est presque partout. Je n’ai jamais entendu dire que l’un des trois premiers souf­frait d’un frein à cause de la néces­sité d’ins­tal­la­tion sur telle ou telle machine.

    La possi­bi­lité d’avoir un seul langage n’est pas à négli­ger, mais au final coder du Javas­cript pour une page web dans le navi­ga­teur n’est pas comme coder du Javas­cript pour nodejs : Les API, les perfor­mances, les besoins, tout ça est diffé­rent. Même sans ça, les partages de code entre client et serveurs reste­ront anec­do­tique, Java en a fait l’ex­pé­rience il y a long­temps. Reste la syntaxe qui est la même, et évite un nouvel appren­tis­sage, mais c’est assez faible. L’ex­per­tise dans un langage est prin­ci­pa­le­ment liée à l’API et à ses impli­ca­tions, la syntaxe de base s’ap­prend rapi­de­ment.

    Le système de proto­type est effec­ti­ve­ment une des spéci­fi­ci­tés de Javas­cript par rapport aux langages courants. Ceci dit c’est un point incom­pris par quasi­ment tous les déve­lop­peurs au point que tous essayent de recréer arti­fi­ciel­le­ment un système de classe au dessus du système de proto­type. Le résul­tat est d’ailleurs un peu bancal. En théo­rie le système de proto­type ça peut être génial. Dans la réalité, sauf pour une petite mino­rité, c’est un gros point noir. Diffi­cile de consi­dé­rer ça comme un avan­tage.

    Il reste un point, parti­cu­lier : Tout l’en­vi­ron­ne­ment Javas­cript côté serveur s’est construit autour d’un système asyn­chrone bourré de call­back. S’il est facile d’y faire de la program­ma­tion spaghetti, c’est aussi une grande force et la plus grande spéci­fi­cité du langage.

    Avoir un système d’évent loop avec des accès asyn­chrones c’est réali­sable sur les autres langages, mais ça prend du temps. Il faut refaire tout un jeu de biblio­thèques. Les quelques essais actuels sont limi­tés, complexes à mettre en oeuvre, et surtout n’ont pas eu le coup de projec­teur qui a lancé nodejs.

    Et c’est un peu ça l’idée : Rien n’em­pêche Ruby, Python ou Java de créer une biblio­thèque équi­va­lente à nodejs. S’il y a une vraie valeur ajou­tée, alors ça se fera. À ce moment là, à part le coup de projec­teur, Javas­cript n’aura plus de quoi prétendre être en avance. Ça restera un bon langage, avec une excel­lente machine virtuelle, qui méri­tera proba­ble­ment d’être côté serveur, mais pas plus que les autres. Je ne vois pas ce qui justi­fiera la lame de fond que certains imaginent.

  • People have name (ou pas)

    Et si vous arrê­tiez de deman­der mon nom et prénom ?

    À quoi cela vous sert-il ? Le plus souvent vous avez besoin du nom complet, et basta.

    Envoyer un email avec « Bonjour Nico­las » ? Avez-vous pris en compte que dans certaines cultures ça peut appa­raitre impoli ou même supé­rieur ?

    Et quand vous aurez besoin d’un nom complet, dans quel ordre asso­cie­rez-vous nom et prénom sachant que l’ordre dépend là aussi de la culture ? Ne pas inclure les titres peut aussi appa­raître comme une faute là où en France ou aux États-Unis c’est plutôt la règle.

    Vous aviez besoin du nom de famille pour trier ? Mais qu’a­vez vous prévu pour les « von », « mc », « de », « l’ » et autres préfixes ? Comment triez-vous 小林康宏 ? Et puis pourquoi triez-vous par nom de famille alors que certaines cultures trient par prénom ? Quel nom utili­sez-vous quand il y en a plusieurs alors que certains s’at­tendent à utili­ser le nom prin­ci­pal comme clef et que ce nom n’est pas le premier ?

    Je ne fais état là que de certaines problé­ma­tiques, il y en a bien d’autres. le W3C a une bonne docu­men­ta­tion liée à la gestion des noms en contexte inter­na­tio­nal et ainsi que quelques commen­taires et exemples sur une page distincte. Ne croyez pas que vous pouvez vous en passer en France, les fron­tières ne sont plus étanches depuis long­temps, surtout sur le web.

    Le plus souvent vous pouvez me deman­der mon nom complet, simple­ment. Éven­tuel­le­ment un champ pour le nom lorsque vous vous adres­sez à moi et un champ pour le nom que je souhaite affi­cher publique­ment dans votre service (et il est facile de pré-remplir le second à partir du premier pour que je n’ai à le modi­fier qu’en cas de besoin). Le reste est rare­ment vrai­ment néces­saire, juste une mauvaise habi­tude.

    Allons plus loin, quels sont vos pré-jugés sur les noms ?

    1. People have exactly one cano­ni­cal full name.
    2. People have exactly one full name which they go by.
    3. People have, at this point in time, exactly one cano­ni­cal full name.
    4. People have, at this point in time, one full name which they go by.
    5. People have exactly N names, for any value of N.
    6. People’s names fit within a certain defi­ned amount of space.
    7. People’s names do not change.
    8. People’s names change, but only at a certain enume­ra­ted set of events.
    9. People’s names are writ­ten in ASCII.
    10. People’s names are writ­ten in any single charac­ter set.
    11. People’s names are all mapped in Unicode code points.
    12. People’s names are case sensi­tive.
    13. People’s names are case insen­si­tive.
    14. People’s names some­times have prefixes or suffixes, but you can safely ignore those.
    15. People’s names do not contain numbers.
    16. People’s names are not writ­ten in ALL CAPS.
    17. People’s names are not writ­ten in all lower case letter

    ça conti­nue sur d’autres erreurs courantes (parce que oui, chacune de ces affir­ma­tions est fausse) en termi­nant par …

    1. People have names.

    Alors certes vous pouvez faire des raccour­cis, et vous y êtes bien obli­gés, mais 99% du temps vous allez contraindre voir reje­ter quelqu’un. Les geeks qui se font reje­ter leur adresse email valide parce qu’elle contient un « + » savent de quoi je parle, idem pour ceux qui s’as­treignent à reti­rer leurs accents ou carac­tères non ascii « au cas où ». Réali­sons que, à côté d’autres, nos compro­mis sont quasi­ment inexis­tants.

    Et d’ailleurs, pourquoi un nom ?

    Et si vous ne deman­diez rien fina­le­ment ?
    Avez-vous vrai­ment *besoin* de mon nom ? Vrai­ment ? Vous ne pour­riez rien faire sans ? Pourquoi le rendre obli­ga­toire alors ?

    Je n’ai jamais eu besoin de décli­ner mon iden­tité pour ache­ter du pain ou une paire de chaus­sette au super­mar­ché, pourquoi serait-ce le cas sur Inter­net ?

  • Finis­sons-en avec le 3D Secure actuel

    Vous avez forcé­ment déjà utilisé le 3D Secure lors d’un paie­ment en ligne. C’est le méca­nisme qui, après la saisie des infor­ma­tions de la carte, vous demande un code reçu par mail ou sms, voire un code dans une grille envoyée par la poste ou votre date de nais­sance.

    Côté commerçant ça permet de limi­ter la fraude mais ça augmente aussi drama­tique­ment les aban­dons lors du paie­ment. C’est au point où sauf si vous êtes une cible parti­cu­lière pour la fraude en ligne, les commerçants ont géné­ra­le­ment inté­rêt à désac­ti­ver la fonc­tion­na­lité.

    Bon, et puis sérieu­se­ment, si on vole votre sac, le télé­phone est proba­ble­ment à côté de la carte bancaire et le voleur pourra récu­pé­rer le code mail ou sms. Je ne parle même pas des banques qui demandent la date de nais­sance.

    Il existe pour­tant des solu­tions, des bonnes, avec des jetons tempo­raires direc­te­ment géné­rés par la carte bancaire. Pourquoi n’avons-nous pas ça ? Ça ne coûte­rait pas si cher à produire en plus.

    CodeSe­cure with Dot Matrix LCD (vidéo, commu­niqué de presse Visa, commu­niqué de presse MasterCard).

    Il serait temps de faire arri­ver ça concrè­te­ment sur nos cartes, c’est bien plus perti­nent que leur volonté de nous rajou­ter le paie­ment sans contact troué dont personne ne veut. Quand vous en parlez à votre banque, elle vous dit quoi ?