Partage d’une petite vidéo bien illustrée pour reprendre la base de ce qu’est la monnaie, l’économie, la dette, la déflation, les cycles, etc. Intéressant comme approche même si vous savez tout ça.
Auteur/autrice : Éric
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Concessions Vinci
L’idéologie néolibérale semble dire que l’État n’est pas pertinent, qu’il coûte trop cher, qu’il faut absolument décharger l’État via des partenariats public-privé ou des concessions externes.
Petit document très rapide pour commencer à y réfléchir :

Vous prenez ça comme vous voulez, mais j’ai du mal à entendre l’idée que ce système est rentable pour quiconque d’autre que l’actionnaire de Vinci.
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Nouvelle donne
Je commente les positions de chacun mais j’évite en général de recommander tel ou tel mouvement. Je préfère parler des propositions et des sujets eux-mêmes. Le débat d’idées est bien plus important que le jeu des personnalités et des partis.
Maintenant il faut aussi le dire quand on voit des projets intéressants. Je vous invite à découvrir les propositions du comité Roosevelt et celles du nouveau parti Nouvelle Donne.
Vous êtes invités à commenter ici ces différentes propositions, tant qu’on parle concret et pas idéologie.
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Ce n’est pas de la propriété
Le droit d’auteur n’est pas un droit de propriété. Il n’est même pas apparenté au droit de propriété : il s’y oppose et seul le terme employé s’en approche. Il ne s’agit pas là d’opinion mais bien de la façon dont est pensé le monopole d’exploitation de l’auteur.
Petits éclairages à lire et relire :
- If intellectual property is neither intellectual, nor property, what is it?
- Five basic misconceptions about the copyright monopoly and sharing of culture
et sa traduction en français
L’oeuvre n’appartient pas à son auteur. Ce n’est pas le cas et ça n’a jamais été le cas. L’oeuvre elle-même n’appartient à personne, ou à tout le monde, c’est suivant. Sa matérialisation, elle, appartient à celui qui en a la possession, comme tout autre objet.
L’auteur n’a qu’un monopole d’exploitation et un droit de regard sur son devenir, certainement pas la propriété. Et un monopole qui rogne sur le droit de propriété (ou l’absence de), c’est bien naturel qu’il soit limité en temps et en étendue. C’est bien naturel aussi que les limitations de ce monopole dépendent d’un équilibre au niveau de la collectivité, pas uniquement des intérêts ou des désirs de l’auteur.
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Ce n’est pas de la culture
III. À propos des productions de l’esprit et des valeurs qui les accompagnent.
☆ 1. Ensemble des acquis littéraires, artistiques, artisanaux, techniques, scientifiques, des mœurs, des lois, des institutions, des coutumes, des traditions, des modes de pensée et de vie, des comportements et usages de toute nature, des rites, des mythes et des croyances qui constituent le patrimoine collectif et la personnalité d’un pays, d’un peuple ou d’un groupe de peuples, d’une nation. La pluralité des cultures humaines. La culture chinoise. La culture gréco-latine. La culture française, germanique, anglo-saxonne. Cultures régionales. Les cultures précolombiennes. La culture bantoue. La culture occidentale, orientale, africaine. Une culture disparue. Une culture qui ne cesse de s’enrichir. Le problème de la coexistence des cultures.
☆ 2. Ensemble des valeurs, des références intellectuelles et artistiques communes à un groupe donné ; état de civilisation d’un groupe humain. Culture populaire. Culture de masse. Permettre l’accès de tous les citoyens à la culture. Spécialt. Ministère de la Culture (ou préférablement Ministère des Affaires culturelles), qui a pour attributions d’assurer la conservation et l’exploitation du patrimoine, d’organiser les enseignements artistiques et de favoriser la création et la diffusion des productions de l’art. Maison de la culture, établissement public ayant pour mission de permettre l’accès du plus grand nombre à la culture et de favoriser la création littéraire et artistique.S’il existe une idée majeure dans la notion de culture, c’est la notion de collectivité et de biens communs. Les oeuvres ne peuvent se réclamer de la culture que si nous envisageons qu’elles participent à cette collectivité et ce bien commun, aujourd’hui ou au moins demain.
À y regarder, mis à part quelques oeuvres qui ont dépassé leur auteur – souvent avec l’accord de ce dernier – notre culture populaire est essentiellement composée de légendes, contes et oeuvres qui ont plus d’un siècle et demi. Suis-je le seul à y voir un problème ?
À vouloir garder les oeuvres comme des propriétés privées indéfiniment sous contrôle, ou pendant des générations, nous sortons du domaine culturel pour se cantonner à celui du divertissement ou de l’enseignement privé.
Intéressant aussi de noter que le Ministère de la Culture a pour attribution l’exploitation, et la diffusion. Qu’on m’explique pourquoi on ne semble pourtant penser désormais la culture que sous forme d’allongement et de renforcement du monopole d’auteur, d’exclusion des oeuvres de la sphère collective.
Peut-être est-ce profitable aux auteurs et globalement à la création – même si j’en doute pour cette dernière – mais… Culture ? le terme n’est plus adapté. Nous faisons exactement l’opposé. Nous ne partageons plus, nous ne bénéficions plus à la collectivité, nous ne constituons plus de biens communs. Il est temps de changer.
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L’oeuvre d’un auteur est un peu comme son bébé
L’image n’est pas mauvaise : Un enfant on régente sa vie pendant des années, mais un jour l’enfant doit vivre sa propre vie et on ne le contrôle plus. C’est parfois frustrant, parfois difficile mais si en tant que parents nous avons créé un être, nous n’en sommes pas les propriétaires pour autant. Cet être aura sa propre vie, avec ses propres erreurs, parfois sans notre accord, parfois malgré notre réprobation. On ne peut qu’influencer en disant ce qu’on en pense.
Il en va de même pour un oeuvre. C’est certainement un lâcher-prise qui ne va pas de soi. C’est parfois frustrant, difficile, mais ici aussi, si en tant qu’auteur nous créeons l’oeuvre, nous n’en sommes pas les propriétaires pour autant.
Le domaine public c’est aussi ça : Des oeuvres qui finissent par avoir leur propre vie, indépendamment de leur auteur. Elles serviront à enrichir d’autres créations originales, qui vivront à leur tour leur propre vie.
Et même si les excès récents tendent donner l’illusion du contraire, le droit d’auteur est conçu ainsi depuis le départ. Le monopole d’exploitation de l’auteur est prévu pour n’être que temporaire, pas permanent, pas même pour toute la vie de l’auteur : Il n’était que de dix ans à l’origine.
En le faisant perdurer des générations et en cherchant des astuces pour le rendre virtuellement permanent, nous empêchons nos oeuvres de dégager leur propre vie, nous agissons comme des parents qui refusent de voir partir pour vivre leur propre vie.
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Impôts et crédits spécifiques
La France n’est pas malade de ses impôts et cotisations. Elle est malade de sa répartition avec plus de cas spécifiques que de cas généraux, des exonérations et aides particulières impossibles à quantifier. Bien entendu, c’est autant qui monte le niveau d’imposition et de cotisation générale et le taux résultant fait peur même à ceux qui finalement ne le payent pas.
Deux milliards pour la Bretagne ? On peut être pour ou contre la fin de l’écotaxe mais je n’imagine pas une seconde qu’il soit légitime de donner un bonus de près de deux milliards juste pour calmer une région en colère. Non seulement c’est illégitime au niveau de la répartition mais en plus ça ne peut qu’inciter d’autres régions à se révolter pour elles aussi obtenir deux milliards.
Le budget de l’État n’étant pas extensible, encore moins avec ce que va coûter le recul sur l’écotaxe, donc soit tout le monde y arrive et c’est un jeu de dupes : on donne un peu à chacun en prenant sur le budget global, c’est à dire qu’au final chacun a autant qu’avant mais on vient juste de retirer du budget là où c’était utile pour le mettre là où c’est visible lors d’une opération de communication. Soit toutes les régions n’ont pas la même largesse et on vient juste de prendre à ceux qui travaillent et payent leurs impôts & taxes pour les donner à ceux qui manifestent et refusent de les payer. On voit tout de suite la limite.
On peut encore argumenter que de toutes façons on n’avait plus le choix et qu’il fallait calmer le mouvement avant qu’il ne fasse plus de dégâts à l’économie que les deux milliards débloqués, mais au final ça reste un problème.
Mais alors quand je lis ce matin que la filière des jeux vidéos vient de réussir à reconduire son crédit d’impôt spécifique, je désespère. Notez que je parle des jeux vidéos parce que c’est l’actualité mais il en va de même pour bien d’autres filières, y compris la mienne. Ce sont jusqu’à 20% du coût d’un jeu vidéo qui sont remboursés. Une brève recherche montre que les studios de développement de jeux vidéos demandent aussi le crédit impôt recherche qui rembourse 30 à 40%.
Est-ce vraiment de ça que la France a le plus besoin comme dépense publique en ce moment ? À ceux qui répondent oui, considérez bien que ça veut dire un taux de prélèvement plus fort pour tout le monde.
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Un connecteur USB de plus
On nous prépare un nouveau connecteur USB, de la taille du micro-USB de nos téléphones, mais réversible : Le type C.
Génial mais… Disons qu’on avait déjà deux types (A et B) à croiser dans trois tailles (standard, mini et micro). Ça faisait déjà pas mal.
Type A blanc gros plat PC Type B blanc gros carré Imprimante, caméra Mini Type A blanc petit plat Obsolète Mini Type B noir petit plat GPS, PDA, APN Micro Type A gris / blanc petit plat Obsolète Micro Type B noir petit plat Smartphone, APN, GPS Comme on aime bien s’amuser, on a même ajouté de l’USB 3. Ils sont tous rétro-compatibles USB 2 mais ont plus de pins et même un double connecteur pour les petits.
3.0 Type A bleu gros plat PC 3.0 Type B bleu gros double carré ? 3.0 Micro B noir petit double plat Tablette Rassurez-vous on avait aussi pas mal de dérives propriétaire. Une brève recherche remonte ces 7 là mais ils ne sont clairement qu’un petit échantillon. D’ailleurs dans les 4 pins on en trouve pas mal de versions (incompatibles, voire qui peuvent détériorer les appareils si on prend l’une pour l’autre). Je vous fais grâce des connecteurs mais qui font passer une intensité de 2A au lieu des 500mA (ou 900mA pour l’USB 3) qu’on trouve sur les tablettes. Heureusement ils ont un connecteur non standard du côté de la tablette.
Mini 4P (4 pins) noir petit carré Mini type A
(4 pins)blanc petit plat Mini Type B
(4 pins)noir petit carré APN Kodac HTC ExtMicro – petit plat Smartphone HTC Mini 8M (8 pins) noir petit carré Mini 8P (8pins) noir petit rond Mini TDK noir petit carré UC-E6 noir petit plat Nikon Avec cet historique, ajouter un type C (qui pour l’instant n’existera qu’en taille micro), ça prend un sens tout différent.
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Choisir sa liseuse numérique – Hiver 2013–2014
–> Mis à jour pour Noël 2014 <–
Vous aimez lire ? Vous faites un cadeau à quelqu’un qui aime lire ? Les liseuses et les livres numériques commencent à sortir au grand jour. Pour ma part ça m’a permis de redécouvrir la lecture.
Je lis des roman, des nouvelles, des séries

1 – Pocketbook Touch Lux
119 € via CulturaSans contestation, il vous faut une liseuse à encre électronique : Le confort de lecture sera bien plus proche du papier que celui d’une tablette LCD. Le poids est plus faible qu’un livre de poche et vous pourrez lire plusieurs semaines sans vous soucier de l’autonomie.
Le sur-éclairage intégré vaut largement les quelques euros de différence avec le modèle de base. C’est ce qui vous permettra de lire avec une faible luminosité ambiante, ou dans le lit sans déranger votre conjoint. La lumière est généralement douce et de faible intensité : Rien à voir avec votre smartphone.
Évitez les Nolim de Carrefour. Les 20 € de différence sont loin de compenser la baisse de qualité subie. Évitez aussi les Kindle qui ne sont compatibles qu’avec Amazon et qui enfermeront à vie vos contenus hors de votre portée.

2 – Kobo Aura HD
170 € via la FNACLe vrai choix est sur le format : Par défaut je propose une 6″. C’est fin, léger, et ça rentre dans les poches de veste. C’est probablement le plus adapté si vous comptez lire dans la salle d’attente du médecin, dans les transports, à la pause de midi, etc.
Dans cette gamme je vous conseille la Pocketbook Touch Lux (le lien est vers Cultura, elle est aussi disponible chez Decitre et peut être chez votre libraire local ; les prix varient). Elle permet d’avoir plusieurs profils utilisateurs, une synchronisation par Dropbox, l’envoi de livres par email, et une refonte ergonomique profonde est en cours de développement pour encore plus améliorer l’expérience utilisateur (les liseuses achetées aujourd’hui y auront accès à la nouvelle version logicielle quand elle sortira). La Kobo Glo et la Kobo Aura sont aussi des bons choix, un peu plus chères.
Si vous ne lisez que des livres grand format depuis votre canapé, alors jetez un oeil aux liseuses grand format. Le choix se rétreint à la Kobo Aura HD (attention à la mention « HD »), nettement plus chère toutefois que les modèles 6″.
Si vous aimez faire vos propres choix, je vous recommande aussi de jouer avec l’outil de sélection multi-critères pour trouver la liseuse la plus adaptée à *vos* besoins. Quel que soit le modèle, je vous recommande une liseuse noire ou sombre, qui sera plus reposante à la lecture et aidera à avoir un meilleur ressenti sur le contraste de l’écran.
Je lis des bandes dessinées, des livres spécialisés, des livres techniques, des PDF grand format, des documents complexes
Pour la couleur et les documents à mise en page fixe grand format : Point de salut encore cette année hors des tablettes LCD. C’est moins l’objet de ce billet mais si je devais donner quelques conseils :
- Fuyez les modèles bas de gamme. C’est le meilleur moyen d’être dégouté ou de changer sa tablette six mois après.
- L’écran est le composant principal. La résolution n’est pas le seul critère mais elle donne une bonne indication de la génération de l’écran.
- Évitez les modèles Android trop customisés comme les Kobo et les Kindle, prenez une tablette générique

3 – Nexus 7 – 229€ via Google Pour un petit prix orienté lecture, vidéo, mail et quelques jeux classiques, les Pocketbook Surfpad 2 me semblent plutôt bien. Je n’ai pas testé la Cybook Tablet de Bookeen mais elle devrait être similaire.
Si je devais recommander quelque chose pour du multi-usage ce serait plutôt les Nexus 7 et Nexus 10. Le prix est nettement plus élevé mais c’est tout de même une gamme au dessus, avec un rapport qualité / prix imbattable. Là dessus vous avez de la très haute résolution, du GPS, une double caméra avant/arrière, etc.
Photo d’illustration sous licence CC-BY-SA, par Alexandre Dulaunoy.
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Légalisation des échanges non marchands.
La légalisation des échanges non marchands sans autres limitation continue à me sembler un jeu dangereux. Les fans ont montré plusieurs fois combien il était à leur portée de créer des sites web qui indexent, présentent, enrichissent et distribuent des contenus. Dès légalisation, ces sites vont fleurir et s’étoffer.
En soi c’est très positif, et ça montre même le désert que représentent les sites web commerciaux sur ces sujets, mais j’ai du mal à voir comment une filière commerciale va pouvoir survivre en parallèle. Si j’ai un site bénévole qui fonctionne très bien, qui n’est pas contraint par les négociations de catalogue, sur lequel tout est gratuit et légal, je ne vois aucune raison d’aller chercher mon contenu ailleurs. À très court terme autoriser le partage non marchand c’est tuer totalement la filière commerciale à destination des particuliers.
Parmi les militants de la légalisation des échanges non marchands j’entends les voix qui militent pour un nouveau modèle, où les créateurs et producteurs se rémunèrent autrement. Ce peut être des dons, des services annexes, une licence globale ou une contribution quelconque. J’acquiesce, mais nous sommes totalement dans la spéculation quand nous imaginons ce que ça peut donner ou non. Un big bang sans avoir expérimenté à une échelle moins radicale me semble juste inimaginable : Il n’y aurait pas de retour en arrière possible.
En parallèle si je vois une raison sociale à autoriser les échanges avec quelqu’un que je connais, je perçois beaucoup moins de pertinence à autoriser les échanges aveugles en masse. Vous imaginez dire que je n’ai pas le droit de partager ma musique, mon livre ou ma vidéo avec mon conjoint, mes enfants, mon meilleur ami, mon voisin ? pourtant c’est l’état du droit actuel ou pas loin.
Alors autoriser les échanges non marchands, mais à quelques conditions :
- Échange non collectif : Je m’adresse à une ou plusieurs personnes spécifiques, pas au public ou à un collectif. On exclut ici les réseaux pair à pair publics, les sites de partage, les groupes ou associations qui ont pour objectif de mutualiser les acquisitions.
- Échange intentionnel : C’est à moi d’avoir l’intention de procéder à chaque échange individuel. On exclut ici toute notion de mise à disposition où un tiers va faire son marché.
- Échange individuel : Je partage un contenu ou un groupe de contenus spécifiques, choisi. On exclut ici les échanges systématiques ainsi que les échanges aveugles d’une collection de contenu complète. Les critères du droit sur les collections et bases de données me semblent assez représentatifs de ce qui peut être applicable.
Avec des critères similaires, légaliser les échanges non marchands me semble plus qu’une bonne idée, et de plus tout à fait envisageable comme compromis, sans même imaginer de compensation (ou en considérant que c’est déjà couvert par la redevance sur la copie privée).