III. À propos des productions de l’esprit et des valeurs qui les accompagnent.
☆ 1. Ensemble des acquis littéraires, artistiques, artisanaux, techniques, scientifiques, des mœurs, des lois, des institutions, des coutumes, des traditions, des modes de pensée et de vie, des comportements et usages de toute nature, des rites, des mythes et des croyances qui constituent le patrimoine collectif et la personnalité d’un pays, d’un peuple ou d’un groupe de peuples, d’une nation. La pluralité des cultures humaines. La culture chinoise. La culture gréco-latine. La culture française, germanique, anglo-saxonne. Cultures régionales. Les cultures précolombiennes. La culture bantoue. La culture occidentale, orientale, africaine. Une culture disparue. Une culture qui ne cesse de s’enrichir. Le problème de la coexistence des cultures.
☆ 2. Ensemble des valeurs, des références intellectuelles et artistiques communes à un groupe donné ; état de civilisation d’un groupe humain. Culture populaire. Culture de masse. Permettre l’accès de tous les citoyens à la culture. Spécialt. Ministère de la Culture (ou préférablement Ministère des Affaires culturelles), qui a pour attributions d’assurer la conservation et l’exploitation du patrimoine, d’organiser les enseignements artistiques et de favoriser la création et la diffusion des productions de l’art. Maison de la culture, établissement public ayant pour mission de permettre l’accès du plus grand nombre à la culture et de favoriser la création littéraire et artistique.
S’il existe une idée majeure dans la notion de culture, c’est la notion de collectivité et de biens communs. Les oeuvres ne peuvent se réclamer de la culture que si nous envisageons qu’elles participent à cette collectivité et ce bien commun, aujourd’hui ou au moins demain.
À y regarder, mis à part quelques oeuvres qui ont dépassé leur auteur – souvent avec l’accord de ce dernier – notre culture populaire est essentiellement composée de légendes, contes et oeuvres qui ont plus d’un siècle et demi. Suis-je le seul à y voir un problème ?
À vouloir garder les oeuvres comme des propriétés privées indéfiniment sous contrôle, ou pendant des générations, nous sortons du domaine culturel pour se cantonner à celui du divertissement ou de l’enseignement privé.
Intéressant aussi de noter que le Ministère de la Culture a pour attribution l’exploitation, et la diffusion. Qu’on m’explique pourquoi on ne semble pourtant penser désormais la culture que sous forme d’allongement et de renforcement du monopole d’auteur, d’exclusion des oeuvres de la sphère collective.
Peut-être est-ce profitable aux auteurs et globalement à la création – même si j’en doute pour cette dernière – mais… Culture ? le terme n’est plus adapté. Nous faisons exactement l’opposé. Nous ne partageons plus, nous ne bénéficions plus à la collectivité, nous ne constituons plus de biens communs. Il est temps de changer.
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