Le droit d’auteur n’est pas un droit de propriété. Il n’est même pas apparenté au droit de propriété : il s’y oppose et seul le terme employé s’en approche. Il ne s’agit pas là d’opinion mais bien de la façon dont est pensé le monopole d’exploitation de l’auteur.
Petits éclairages à lire et relire :
- If intellectual property is neither intellectual, nor property, what is it?
- Five basic misconceptions about the copyright monopoly and sharing of culture
et sa traduction en français
L’oeuvre n’appartient pas à son auteur. Ce n’est pas le cas et ça n’a jamais été le cas. L’oeuvre elle-même n’appartient à personne, ou à tout le monde, c’est suivant. Sa matérialisation, elle, appartient à celui qui en a la possession, comme tout autre objet.
L’auteur n’a qu’un monopole d’exploitation et un droit de regard sur son devenir, certainement pas la propriété. Et un monopole qui rogne sur le droit de propriété (ou l’absence de), c’est bien naturel qu’il soit limité en temps et en étendue. C’est bien naturel aussi que les limitations de ce monopole dépendent d’un équilibre au niveau de la collectivité, pas uniquement des intérêts ou des désirs de l’auteur.
2 réponses à “Ce n’est pas de la propriété”
Desert_de_sel avait aussi écrit un article pas mal sur le sujet : http://salebeno.wordpress.com/2013/10/01/propriete-et-propriete-intellectuelle-la-liberte-dagir-contre-la-liberte-dinterdire/
Il faut blâmer Diderot ;)
Dans son texte il fait l’apologie de la propriété pour les œuvres. C’était dans un contexte particulier où beaucoup de gens ne possédaient pas de terres, où le droit était parfait soumis au bon vouloir du roi et où ceux qui avaient le pouvoir sur les œuvres étaient les libraires qui étaient aussi imprimeurs. Le texte ne fait que 60 pages et est passionnant à lire.
Lettre sur le commerce de la librairie