Le droit d’auteur n’est pas un droit de propriété. Il n’est même pas apparenté au droit de propriété : il s’y oppose et seul le terme employé s’en approche. Il ne s’agit pas là d’opinion mais bien de la façon dont est pensé le monopole d’exploitation de l’auteur.
Petits éclairages à lire et relire :
- If intellectual property is neither intellectual, nor property, what is it?
- Five basic misconceptions about the copyright monopoly and sharing of culture
et sa traduction en français
L’oeuvre n’appartient pas à son auteur. Ce n’est pas le cas et ça n’a jamais été le cas. L’oeuvre elle-même n’appartient à personne, ou à tout le monde, c’est suivant. Sa matérialisation, elle, appartient à celui qui en a la possession, comme tout autre objet.
L’auteur n’a qu’un monopole d’exploitation et un droit de regard sur son devenir, certainement pas la propriété. Et un monopole qui rogne sur le droit de propriété (ou l’absence de), c’est bien naturel qu’il soit limité en temps et en étendue. C’est bien naturel aussi que les limitations de ce monopole dépendent d’un équilibre au niveau de la collectivité, pas uniquement des intérêts ou des désirs de l’auteur.
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