Auteur/autrice : Éric

  • Et si… oui mais en fait non.

    Un matin je me suis dit « et si je rédi­geais ce livre que j’ai en tête, que je le publiais libre­ment, en inci­tant les gens à faire un don s’ils pensent eux-même y avoir gagné quelque chose ? »

    L’idée est d’abord de tester un modèle de rému­né­ra­tion diffé­rent, inver­sant la chaîne commer­ciale. Certains en parlent depuis long­temps, pourquoi ne pas tester moi qui ai le confort de ne pas en dépendre pour vivre.

    Sauf qu’un don pour une acti­vité pro, ça semble juste un concept qui n’existe pas. J’ai eu beau explo­rer le site des impôts ou appe­ler à l’aide, niet. On verra si une demande directe au percep­teur amène mieux, mais j’ai peu d’es­poir.

    Je ne peux même pas consi­dé­rer que je vends le livre à un prix libre. Non seule­ment ça n’est pas le modèle (je tiens à ce que le don se fasse après l’uti­li­sa­tion du livre, pas avant), mais en France celui qui diffuse un livre est obligé par la loi d’en fixer un prix qui sera unique sur tout le terri­toire.

    Solu­tion de contour­ne­ment à tout ça : Le don est en fait une vente d’un truc annexe et symbo­lique, par exemple une petite image. Défaut : On perd la TVA réduite du livre, ce qui sur une vente à des parti­cu­liers dimi­nue d’au­tant la rému­né­ra­tion.

    Encore une autre idée : Faire un joli dessin et consi­dé­rer que le don corres­pond à la vente de droits d’ex­ploi­ta­tion et de repro­duc­tion, via une note de droits d’au­teur. Avan­tage : Ce sont des droits d’au­teur, assez inté­res­sants au niveau fiscal et aussi en TVA réduite.

    Reste qu’en­suite il faut se décla­rer. Je trouve normal de payer des coti­sa­tions sociales sur ces reve­nus à l’AGESSA, mais les emmer­de­ments et risques finan­ciers de monter une struc­ture juri­dique juste pour cette petite expé­ri­men­ta­tion… ça me bloque.

    C’est encore plus vrai quand je réalise qu’a­voir une struc­ture à côté peut me faire perdre mes droits au chômage sur mon acti­vité sala­riée, voire pour­rait entrer en conflit avec une clause de mon contrat de travail.

    Vu ce que ça peut me rappor­ter et mon temps dispo­nible, ça ne vaut clai­re­ment pas le coup. Fina­le­ment, si j’écris un nouveau livre, je passe­rai certai­ne­ment par un éditeur clas­sique, avec une vente clas­sique, simple­ment pour éviter une usine à gaz. Et du coup c’est vache­ment moins atti­rant pour moi, et finan­ciè­re­ment et intel­lec­tuel­le­ment. Comprendre : je ne le ferai pas.

    Tant pis.

  • Un don, ça se déclare comment ?

    J’ai beau­coup vu parler du don comme modèle de finan­ce­ment de la culture, du logi­ciel et de l’entre-aide, mais assez pu vu de gens aller plus loin.

    Note : On m’a retourné beau­coup de liens qui parlent de dons manuels entre personnes d’une même famille ou d’exo­né­ra­tions liés aux droits de succes­sion. C’est malheu­reu­se­ment hors du contexte qui m’oc­cupe. De même que tout ce qui passe par une fonda­tion ou une asso­cia­tion loi 1901 vu qu’il s’agit d’une acti­vité pure­ment lucra­tive.

    Ce ne sont pas non plus des dons d’usages. Ils se font ici entre incon­nus et sans occa­sion parti­cu­lière type anni­ver­saire. Au contraire, il y a une orga­ni­sa­tion du don qui ne me semble pas coller avec la défi­ni­tion du don d’usage.

    Cas 1

    Imagi­nons une invi­ta­tion aux dons pour payer des vacances, des soins, du maté­riel quel­conque. Quid de la décla­ra­tion ?

    Note : Ce cas semble à priori résolu. On tombe sous l’ar­ticle 757 du CGI, avec une décla­ra­tion via le formu­laire 2735, taxa­tion à 60%. Par contre ça néces­site de deman­der pas mal d’in­for­ma­tions sur l’état civil de chaque dona­taire et de s’amu­ser comme un fou à remplir un formu­laire pour chaque don indi­vi­duel.

    Cas 2

    Imagi­nons main­te­nant que j’écrive un livre ou que je produise à un logi­ciel que je donne gratui­te­ment, atten­dant des dons en retour. Comment est-ce que ça se déclare ?

    Peut-on rester dans le cas précé­dent ou est-ce que ça se met dans la case « salaires » de l’im­pôt sur le revenu ? Le décla­rer comme un revenu serait logique vu qu’il s’agit fina­le­ment d’une acti­vité profes­sion­nelle même si le schéma commer­cial habi­tuel est inversé.

    Si on va dans cette logique il faudrait monter une struc­ture type EURL, poten­tiel­le­ment factu­rer une TVA, payer les coti­sa­tion sociales au RSI ou équi­valent, etc.

    Et toujours dans cette logique, dans l’éven­tua­lité où une entre­prise souhai­te­rait jouer le jeu, ça néces­si­te­rait de pouvoir lui faire une facture mais j’ai peur qu’une facture sans pres­ta­tion en face ce soit juri­dique­ment assez déli­cat (me rappe­lant des condam­na­tions de chefs d’en­tre­prise pour avoir fait passer de la tréso­re­rie d’une de leur société à une autre pour aider cette dernière, je me dis que donner sans contre­par­tie n’est pas forcé­ment possible si ce n’est à des acti­vi­tés d’in­té­rêt public). Là aussi je coince.

    Note : J’ex­clus de fait de vendre le logi­ciel ou le livre à un prix à la discré­tion de l’ache­teur. D’une part je ne suis pas certain que ce soit possible pour vendre à un parti­cu­lier (et c’est même clai­re­ment illé­gal pour un livre dont le prix doit être unique dans tout le terri­toire). D’autre part l’idée c’est bien que le don inter­vienne *après* l’uti­li­sa­tion du logi­ciel ou la lecture du livre, en fonc­tion de l’uti­lité ressen­tie. La vente implique selon moi que la factu­ra­tion se fasse à priori.

  • Lien vers du Javas­cript

    Problé­ma­tique du jour : Inter­cep­ter l’ap­pel à des liens via Javas­cript.

    Mon cas d’usage : J’ai des conte­nus (images, vidéos, audio, polices de carac­tères) stockés côté client (indexedDB, webSQL ou DOMS­to­rage) que je souhaite insé­rer dans mes pages.

    (billet mis à jour au fur et à mesure des réponses)

    Quelques solu­tions :

    Data:URI

    Je récu­père ma donnée, je la trans­forme en base64, et je remplace le lien stan­dard par un lien en data:uri.

    Deux défauts : Je stocke N fois la donnée dans le DOM où N est le nombre d’ap­pa­ri­tion de l’image ou de la ressource dans mes pages HTML/CSS. Pour ne rien gâcher, on stocke en base64 donc avec 30% de poids en plus. De plus, même si je n’ai pas de test à montrer, on s’est déjà pris les pieds dans le tapis à cause de très mauvaises perfor­mances de pages avec beau­coup de data:uri, spécia­le­ment sur Fire­fox (proba­ble­ment sur les polices de carac­tères)

    Blob + crea­teObjectURL

    Je récu­père ma donnée, je créé un Blob à partir de cette donnée, je passe par URL.crea­teObjectURL pour créer une URL dédiée et j’uti­lise cette dernière quand je réfé­rence ma ressource.

    On résout les problèmes du data:uri mais on se coupe de IE 9, IE mobile et iOS 5. Pas gravis­sime mais j’au­rai préféré éviter.

    Par contre la solu­tion ne fonc­tion­nera de toutes façons pas pour les images ou polices de carac­tères réfé­ren­cées depuis les CSS (sauf à construire les CSS via Javas­cript mais là on entre dans des usines à gaz).

    Cas spéci­fique des vidéo et audio

    Les deux solu­tions me posent de toutes façons un sérieux problème pour les vidéo et les audio, qui peuvent être de gros volume. Je me vois mal sortir d’in­dexedDB des dizaines de méga­oc­tets (au mieux) pour construire un blob juste et avoir une URL dans ma balise HTML sans même savoir si l’uti­li­sa­teur tentera effec­ti­ve­ment de lire la vidéo ou le fichier audio.

    Pour les vidéos et les audio (mais unique­ment ces deux types de contenu) je peux réflé­chir à mettre un lien vers une vidéo de taille quasi nulle et le chan­ger dès que la vidéo est acti­vée. J’ai toute­fois un peu peur des effets de bords. Il va falloir aussi bosser en amont pour que la première image s’af­fiche bien dans le lecteur vidéo malgré l’ab­sence de la vidéo complète.

    Bidouille

    Pour l’ins­tant ma solu­tion serait :

    • Pour les images et polices de carac­tères dans les CSS : data:uri. En espé­rant que la CSS ne contient pas trop de ressources inutiles ou trop de liens vers la même ressource.
      • Au pire : Géné­rer la CSS en Javas­cript avec des liens obte­nus par crea­teObjectUrl, l’in­sé­rer dans le DOM manuel­le­ment
    • Pour les images dans le code HTML : crea­teObjectURL si possible.
      • Véri­fier tout de même si le data:uri n’est pas plus simple. La diffé­rence entre les deux sera assez faible si les images ne sont pas répé­tées plusieurs fois.
    • Pour les audio et vidéo : Désac­ti­ver le preload, rensei­gner le lien via crea­teObjectURL qu’au lance­ment de la vidéo. Pour les vidéo, penser à créer une image d’at­tente avec l’at­tri­but poster.

    Ça reste fran­che­ment du brico­lage je trouve, et ça va néces­si­ter plein de javas­cript pour géné­rer tout ça.

    Dans mon monde idéal

    Dans l’idéal j’au­rai bien aimé avoir une sorte de faux serveur web en javas­cript depuis le navi­ga­teur. Genre toute url en « local-js://xxxxx » fait appel à un objet Javas­cript qui répond ensuite ce qu’il veut.

    À défaut, un URL.createObjectURL( 'text/html', function() { return bindata; } ) serait bien pratique : Le navi­ga­teur n’ap­pe­lant la fonc­tion pour récu­pé­rer le contenu que quand il cherche à accé­der au dit contenu, au lieu de lui donner tout le contenu par avance au cas où il en aurait besoin.

    Quelqu’un a des pistes pour moi ?

  • Rési­lia­tion, piège à cons

    Bonjour Media­part

    Comme ce que j’écris est toujours trop long je me permets de poser la ques­tion avant les expli­ca­tions :

    Dis Média­part (tu permets qu’on se tutoies ? c’est telle­ment plus amical) pourquoi imposes-tu un cour­rier postal pour rési­lier un abon­ne­ment ? Est-il prévu que ça change à court terme ?   (suite…)

  • [blog] Suivi des discus­sions

    Vieux sujet traîné en commun avec Karl et David (mais pas que) : Faire en sorte de décen­tra­li­ser les blogs et les discus­sions qui s’en suivent.

    L’his­toire

    Par le passé nous avions Track­back. On envoyait une noti­fi­ca­tion aux conte­nus liés, avec le lien vers notre contenu, le nom du blog, un extrait et un titre. Le codage carac­tère était globa­le­ment mal géré, les titres et extraits se sont révé­lés globa­le­ment inutiles voire contre-produc­tifs, mais c’était implé­menté un peu partout et ça, tech­nique­ment, ça fonc­tion­nait assez bien.

    Pour faire court, les gens conti­nuaient à commen­ter dans le billet d’ori­gine plutôt que de commen­ter dans un nouveau billet chez eux. Par contre les track­backs étaient très utili­sés pour le spam, avec au final un ratio signal/bruit vrai­ment mauvais et donc l’aban­don du système.

    Il y a aussi eu Ping­back. Système simi­laire mais avec une auto­dé­cou­verte plus sympa et l’ar­rêt de trans­mis­sion des titres et extraits. Vu que ces derniers n’étaient jamais person­na­li­sés spéci­fique­ment pour la noti­fi­ca­tion, autant les récu­pé­rer direc­te­ment à partir du lien si jamais on en a besoin.

    Diffé­rence, Ping­back propo­sait de véri­fier la présence d’un lien sortant dans le contenu tiers avant de vali­der une liai­son entrante. Cette diffé­rence fut peu impac­tante au finale. L’idée a aussi été implé­men­tée dans les track­back mais les spameurs ont vite appris à faire des liens sortants pour poster leur spam, quitte à faire des liens invi­sibles pour le lecteur ou des liens tempo­raires suppri­més après l’opé­ra­tion.

    Je trouve aussi l’idée discu­table dans le sens où la valeur ajou­tée du lien n’est pas la même dans les deux sens. Si je réalise analyse sur une dépêche AFP, il peut être utile d’avoir une noti­fi­ca­tion chez plusieurs personnes qui reprennent verba­tim cette dépêche, mais cela n’au­rait aucun sens d’en lier plus d’un à partir de mon analyse (ce que la véri­fi­ca­tion de ping­back impose).

    Wiki­pe­dia cite aussi Refback. Je ne l’avais jamais vu forma­lisé sous ce nom mais la pratique est connue : Explo­rer les entêtes HTTP Refer­rer pour repé­rer de nouveaux liens entrants auto­ma­tique­ment. Les spam­meurs jouaient à faus­ser ces entêtes depuis long­temps donc là aussi ça n’a pas changé grand chose.

    Tous ces systèmes ne spéci­fient que la noti­fi­ca­tion. Il s’agit de parler un langage commun au niveau de cette noti­fi­ca­tion pour que ce soit plus simple pour tout le monde. Il reste à l’édi­teur du site lié de choi­sir ce qu’il fait de la noti­fi­ca­tion : L’af­fi­cher auto­ma­tique­ment avec une modé­ra­tion a poste­riori, gérer une liste blanche, mettre un système anti-spam auto­ma­tisé, ou même faire une vali­da­tion manuelle a priori.

    Il y a aussi Salmon, très orienté commen­taire, mais extrê­me­ment complexe et quasi­ment pas implé­menté (les deux sont certai­ne­ment liés). J’ai du mal à voir ce proto­cole réel­le­ment implé­menté partout.

    Webmen­tion

    Aujourd’­hui on parle de Webmen­tion. Même séman­tique que Ping­back, même méca­nismes d’au­to­dé­cou­vertes (seule la valeur de « rel » change), même requête initiale et mêmes para­mètres (seuls les noms des para­mètres changent légè­re­ment pour reti­rer les trois derniers carac­tères).

    Les diffé­rences tiennent exclu­si­ve­ment dans la préci­sion de la méthode HTTP à utili­ser (POST) et dans les codes de retours (Webmen­tion utilise les codes HTTP stan­dards et un lien vers la mention créée, là où Ping­back renvoie une code de retour dans le corps de la réponse).

    C’est tech­nique­ment plus satis­fai­sant pour les affi­cio­na­dos de HTTP mais la valeur ajou­tée fonc­tion­nelle est nulle. On ne fait rien de plus, rien de moins, et pas vrai­ment diffé­rem­ment. J’échoue d’ailleurs à

    Sachant que ping­back a une implé­men­ta­tion dispo­nible sur à peu près tous les gros moteurs de blogs, je ne trouve pas que cela justi­fie de lancer un nouveau proto­cole. En l’état c’est d’une utilité encore plus faible que ce que j’ima­gi­nais initia­le­ment. Pas de quoi m’em­bê­ter à l’im­plé­men­ter.

    En fait à choi­sir entre ping­back et webmen­tion, une fonc­tion­na­lité forte de ping­back est l’at­tri­but ping­back, qui permet­trait de faire une noti­fi­ca­tion auto­ma­tique suivant ce dernier proto­cole, et donc de rempla­cer (en opt-in) l’en­tête HTTP Refer­rer là où elle est bloquée par HTTPS. Cette possi­bi­lité me semble bien plus utile que le respect théo­rique de HTTP (je sens que je vais atti­rer pas mal de commen­taires avec cette phrase mais j’as­sume).

    Suivi des discus­sion

    Et puis j’ai l’im­pres­sion qu’on regresse un peu par rapport au track­back initial. Ping­back et Webmen­tion noti­fient d’un lien entrant, pas d’un suivi de discus­sion.

    Je peux avoir un lien entrant sans aucun ajout à la discus­sion, juste un relai. Inver­se­ment je peux avoir un nouveau contenu qui apporte à la discus­sion et qui méri­te­rait de noti­fier plusieurs conte­nus déjà exis­tant sans forcé­ment s’im­po­ser de faire des liens.

    Autre commen­taire de Karl : Certains aime­ront avoir plus qu’un lien, avec un petit texte sur le pourquoi de la noti­fi­ca­tion, de ce qu’ajoute ce nouveau contenu au sujet déjà en cours – par exemple pour orien­ter la modé­ra­tion et le choix de (non-)publi­ca­tion. Pas forcé­ment perti­nent de le rendre obli­ga­toire (ça empê­che­rait pas mal d’au­to­ma­tismes) mais le rendre possible serait utile.

    Et si je n’im­pose pas de lien dans le contenu noti­fié, il faudra que je puisse en authen­ti­fier l’ori­gine. Un système de signa­ture simpliste devrait suffire mais sera néces­saire.

    Faire une spéci­fi­ca­tion qui implé­mente ça demande deux heures tout au plus. Rien n’em­pêche même qu’elle soit compa­tible avec Webmen­tion et qu’on puisse avoir un point d’en­trée unique. Simple­ment ça n’a de sens que si je ne suis pas le seul à jouer.

    David, Karl, les autres ? vous en pensez quoi ?

  • Petit tour des poli­tiques presse

    Petit tour de presse à propos d’une tribune d’Henri Guaino à propos du FN sur Le Monde. Je voulais véri­fier mon ressenti comme quoi les diffé­rents sites de presse orien­taient beau­coup les conte­nus, et étaient réfrac­taires à poser des liens vers la source des infor­ma­tions.

    • Atlan­tico retient « Le FN est trop popu­liste, trop pouja­diste, pour se confondre avec l’ex­trême droite ». On y exclu toute la partie de la tribune qui critique forte­ment le FN. Il y a un lien vers la tribune du monde et une vidéo de LCP à propos de la quali­fi­ca­tion extrême droite du FN.
    • Libé­ra­tion retient « Le FN n’est pas d’ex­trême droite ». On y aperçoit par contre la critique forte du FN. Aucun lien vers la tribune d’ori­gine, même si on la nomme comme l’ori­gine de l’ar­ticle. Il y a par contre un lien vers un autre article de Libé­ra­tion avec une inter­view de Henri Guaino, qui elle contient un lien vers la tribune du Monde.
    • Europe 1 (Le Lab) retient « Mouché par Marine Le Pen à la télé, [il] prend la plus contre le FN dans Le Monde ». Plusieurs cita­tions, parcours qui respecte l’in­ter­view, lien vers la tribune d’ori­gine, lien vers un article Lab Europe 1 avec des extraits de la vidéo de BFM qui oppose entre autres Henri Guaino et Marine Le Pen.
    • L’Ex­press retient que le FN a « quelque chose de mons­trueu­se­ment inhu­main ». Lien vers Le Monde. chaque nom de person­na­lité lie vers un article du même jour­nal mais qui n’a un peu rien à voir avec le débat et qui perturbent plus qu’ils n’aident. Contenu plutôt critique sur le FN, mais qui respecte globa­le­ment le chemi­ne­ment.
    • Le Pari­sien a exac­te­ment le même titre que L’Ex­press. Même poli­tique de liens aussi, même s’il y a aussi des liens vers des articles rela­ti­ve­ment liés et une vidéo de BFM avec Henri Guaino et Marine Le Pen.
    • Le Point retient « Il faut sortir de la cari­ca­ture du FN ». Lien vers la tribune d’ori­gine. Quelques autres liens pointent vers tous les articles sur Guaino, tous les articles sur le Front Natio­nal et tous les articles sur l’UMP. Pas très utile mais la forme de ces liens est assez diffé­rente pour que ça ne perturbe pas.
    • France Info retient « L’in­hu­ma­nité du Front Natio­nal ». Vidéo et audio de France Info, mais aucun lien vers la tribune du Monde même si elle est citée et nommée dès le chapô. Le texte est rédi­gée sous une forme proche d’une inter­view, même s’il ne s’agit que de cita­tions et d’une analyse propre à France Info. On se détache par contre de la simple retrans­mis­sion pour faire de l’ana­lyse.
    • Agora­vox retient « Guaino se fend d’une tribune étrange contre le FN » mais unique­ment sur un dessin de cari­ca­ture.

    Rien (ou non trouvé) sur Le Figaro, Le Huffing­ton Post, L’Hu­ma­nité, La Croix, Rue89, Le Nouvel Obser­va­teur, Media­part.

    Au final le choix du titre est très diffé­rent mais globa­le­ment le contenu est assez fidèle à la source. Il reste encore des sites qui arrivent à citer et parler d’une tribune sans mettre de liens externes, mais moins que je ne le pensais. Par contre on voit clai­re­ment la poli­tique SEO de certains sites, qui prend le pas sur le rôle édito­rial des liens et des réfé­rences. Cette volonté se voit aussi parfois sur l’édi­to­rial, où parfois on tente de rappe­ler plein de sujets assez peu liés, pour faire cliquer et avoir plus de pages par visite (ou pour enri­chir un contenu assez pauvres). Trop peu font une analyse au lieu de simple­ment rester dans la retrans­mis­sion des propos bruts.

  • The lie of the API

    Quelques réponses sur un billet qui a beau­coup circulé : The lie of the API.

    Ça flatte beau­coup la mouvance HATEOAS mais je n’ac­croche pas. Même avec des clients très smart, impos­sible de faire un même site pour les visites « navi­ga­teur » et les accès « API ».

    Le logi­ciel client de l’API ne sera jamais assez intel­li­gent pour comprendre autant le contexte que l’hu­main derrière son navi­ga­teur, et jamais assez souple pour gérer des chan­ge­ments non prévus.

    Donc partons de notre biblio­thèque qui expose des collec­tions avec des conte­nus, chacun reliés à des auteurs.

    Et si demain je change mes repré­sen­ta­tions pour ne plus mettre les bio des auteurs dans la fiche du livre direc­te­ment ? Certes tech­nique­ment il est possible de faire un robot qui sache récu­pé­rer cette bio sur la fiche de l’au­teur, mais quelle est la proba­bi­lité que les robots actuels gèrent le chan­ge­ment ?

    Et si demain le site web est changé pour que le point d’en­trée premier soit l’au­teur ? Le logi­ciel saura-t-il recher­cher un livre dont il ne connait pas l’adresse ?

    Et si demain je change le système de clas­si­fi­ca­tion des livres pour passer de BISAC à la CLIL française ? Quelle proba­bi­lité que le robot et l’ap­pli­ca­tif derrière gère ça de façon trans­pa­rente ?

    La partie desti­née au robot (qu’on nomme géné­ra­le­ment « API ») n’a simple­ment pas les mêmes besoins que la partie desti­née aux humains (qu’on nomme souvent « web »). On peut faire conci­lier les deux au début, mais ça va casser au fur et à mesure des évolu­tions de la partie desti­née aux humains.

    Tout ça pour quoi ? La satis­fac­tion intel­lec­tuelle du déve­lop­peur qui se dit qu’il corres­pond au schéma idéal du web. La valeur ajou­tée ne me semble pas justi­fier le risque.

    C’est d’au­tant plus vrai qu’en réalité les clients qui codent des robots hyper­me­dia corrects il n’y en a pas tant que ça. Rapi­de­ment des tiers vont coder des robots en faisant de l’in­gé­nie­rie inverse sur les adresses, les iden­ti­fiants, la struc­ture, les données. Ça sera peut être de leur faute, mais ça va casser si vous faites des chan­ge­ments en vous repo­sant unique­ment sur le côté hyper­me­dia.

    D’où la ques­tion : Souhai­tez-vous que ça fonc­tionne ou avoir raison ?

  • Pas de protec­tion pour les sources des blogueurs

    Très symp­to­ma­tique du système français, la loi proté­geant les sources ne sera pas appli­cable partout, mais unique­ment pour la « vraie » presse, ce qui bien entendu n’in­clut pas les blogs et sites simi­laires.

    Outre le déca­lage par rapport à leur époque, on peut noter que pour nos dépu­tés le web n’est pas la « vraie démo­cra­tie » et que proté­ger tout le monde serait dange­reux. Il ne faudrait pas que des blogueurs prétendent de faire du jour­na­lisme. Ce n’est pas de la cita­tion, mais pas loin.

    Le pire dans tout ça c’est que ce n’est pas le jour­na­liste ou le blogueur qui est protégé. Les deux seront respon­sables de leur écrit quoi qu’il se passe. Celui qui est protégé c’est la source. Sa protec­tion dépen­dra donc du média choisi pour la diffu­sion, de s’il est en confor­mité avec les préju­gés de nos dépu­tés sur ce qui est ou pas de la vraie presse d’in­for­ma­tion.

    Les plus para­nos se deman­de­ront si ce n’est pas aussi que fina­le­ment la presse tradi­tion­nelle est suffi­sam­ment surveillée ou sous contrôle pour ne pas repré­sen­ter un risque fort si on lui accord cette protec­tion.

    À mettre d’ailleurs en rela­tion avec l’af­faire récente sur un certi­fi­cat de sécu­rité utilisé à des fins de surveillance dans un minis­tère. La sécu­rité semble d’abord être de débusquer ceux qui veulent divul­guer ce qu’on veut cacher.

     

  • Béné­fices privés, risques publics

    Le renfloue­ment des banques passe déjà assez mal, voilà que l’Eu­rope offi­cia­lise la maxime « béné­fices privés, risques publics ».

    En cas de nouveau problème avec les banques (ou de problèmes persis­tant vu que nous ne sommes pas tirés d’af­faire), un accord poli­tique euro­péen prévoit expli­ci­te­ment une ponc­tion des dépôts des parti­cu­liers pour renflouer les banques.

    Si je résume : On finance les banques à taux zéro ou presque. Ces banques inves­tissent massi­ve­ment dans de la spécu­la­tion et des produits finan­ciers. Si la spécu­la­tion est heureuse, tout va bien la banque est sauvée et les action­naires empochent la mise. Si la spécu­la­tion échoue, alors on fait finan­cer une reca­pi­ta­li­sa­tion par le public afin de garan­tir le capi­tal (la banque) aux action­naires.

    Pour se donner bonne conscience, on impose qu’au moins 8 % de la reca­pi­ta­li­sa­tion vienne des action­naires. Oui, ça veut dire 92 % venant du public. Et l’ac­cord prévoit même que l’exé­cu­tif natio­nal puisse exemp­ter certains créan­ciers de parti­ci­per, arbi­trai­re­ment.

    Je suis le seul à y voir un énorme problème ? Heureu­se­ment on prévoit de ne pas toucher les comptes sous le montant garan­tit de 100 000 €.

    Sur le même sujet, réac­tion de Rafik Smati

  • How The Econo­mic Machine Works by Ray Dalio

    Partage d’une petite vidéo bien illus­trée pour reprendre la base de ce qu’est la monnaie, l’éco­no­mie, la dette, la défla­tion, les cycles, etc. Inté­res­sant comme approche même si vous savez tout ça.