Auteur/autrice : Éric

  • Et si on arrê­tait avec la rede­vance télé­vi­suelle ?

    Sérieu­se­ment, chaque année on redis­cute de l’as­siette de la rede­vance télé­vi­suelle.

    Ça en devient ridi­cule, surtout avec la fron­tière qui s’at­té­nue entre la télé­vi­sion « à l’an­cienne » et les nouveaux écrans permet­tant de récep­tion­ner les mêmes émis­sions. Je ne connais pas les chiffres mais je ne serai pas étonné que la gestion de cette rede­vance coûte une somme non négli­geable : véri­fier qui a coché la case, faire des contrôles, gérer le flux des décla­ra­tions des vendeurs pour noti­fier de qui achète un poste de télé­vi­sion, etc.

    Je ne parle même pas du temps poli­tique gâché à savoir si les cartes tuner doivent être décomp­tées. Même chose pour les magné­to­scope et enre­gis­treurs numé­riques compor­tant un tuner, les box inter­net permet­tant de rece­voir la tv, les forfaits smart­phone avec option tv inclue… et j’en passe.

    Je ne parle même pas de ceux qui ont l’im­pres­sion de payer pour des chaînes qu’ils ne regardent pas et qui se plaignent du niveau des programmes ou de l’ab­sence de diffé­rence avec TF1 (je remarque juste que ceux qui se plaignent de l’ab­sence de diffé­rence sont aussi ceux qui souhaitent arrê­ter la rede­vance, ce qui ne me semble pas cohé­rent dans l’in­ten­tion). Notons tout de même que la rede­vance paye aussi nombre de radios, par exemple France Info.

    Un rôle public ?

    Alors de deux choses l’une. Soit on consi­dère la TV publique comme juste des chaînes et des programmes en plus, soit on consi­dère que ça a une utilité publique un peu plus grande que ça.

    En effet, même si ce rôle s’at­té­nue année après année, la TV publique peut être vue encore comme une garan­tie contre la prise de contrôle de l’opi­nion publique par un nombre restreint de patrons de chaînes TV. Ce medium a une influence gigan­tesque, et la présence d’une TV publique permet de poser une réfé­rence et d’évi­ter de poten­tiels déra­pages. Là bas la TV publique n’a pas suffit à contre­ba­lan­cer, mais ceux qui ont jeté un oeil à Media­set sur la TV italienne doivent comprendre de quoi je parle.

    Tenir ce rôle n’im­pose pas d’avoir des conte­nus haute­ment intel­lec­tuels, juste de jouer un rôle neutre si jamais le privé commence à vouloir « créer l’opi­nion » au lieu de la reflé­ter. Au contraire d’ailleurs : Pour que ce rôle fonc­tionne il faut une TV publique avec une audience du même ordre de gran­deur que la TV privée. Si les gens demandent des jeux idiots et des séries poli­cières, alors donnons des jeux idiots et des séries poli­cières.

    Rien n’em­pêche de cher­cher un rôle secon­daire cultu­rel ou éduca­tif avec une chaîne un peu plus orien­tée sur les conte­nus et un peu moins sur l’au­dience. Si vous recon­nais­sez France 5 / Arte dans ce para­graphe et France 2 / France 4 dans le précé­dent, ce n’est peut être pas une coïn­ci­dence.

    Étendre ou arrê­ter

    La parti­cu­la­rité de la seconde vision, avec un vrai rôle public, c’est que la TV publique béné­fi­cie à la société dans son ensemble, pas qu’à ses spec­ta­teurs. On paye l’école, les musées, les routes, l’éclai­rage public même si on ne s’en sert pas person­nel­le­ment. Dans le pire des cas on en béné­fi­cie indi­rec­te­ment avec toute la société. La TV publique peut être simple­ment vue de la même façon.

    Donc voilà, si nous croyons à ce rôle public, assu­mons le et arrê­tons les frais avec cette rede­vance condi­tion­née par des critères en discus­sion perma­nente et qui ont de moins en moins de sens avec l’évo­lu­tion tech­no­lo­gique : Passons direc­te­ment à un impôt payé par tous, progres­sif, proba­ble­ment fusionné dans l’im­pôt géné­ral.

    Et sinon ? et bien sinon c’est que nous avons simple­ment des chaînes de diver­tis­se­ment avec abon­ne­ment obli­ga­toire, ce qui est tous sauf satis­fai­sant. Arrê­tons ce qui n’a plus de sens et vendons le reste. Dans tous les cas oublions cette idée de rede­vance.

    Note : Je parle de TV mais il en va de même pour la radio, qui éton­nam­ment est payée unique­ment par ceux qui ont une télé­vi­sion, c’est dire la cohé­rence.

    La situa­tion actuelle est juste impos­sible où certains regardent sans payer, d’autres payent sans regar­der, et les derniers regardent mais n’ont pas l’im­pres­sion d’en avoir pour leur argent par rapport au privé. Faire payer un bien public n’a de sens que si les gens comprennent pourquoi ils payent.

  • Sédi­tion

    Trou­vaille dans l’ar­ticle 24 de la loi sur la liberté de la presse :

    Tous cris ou chants sédi­tieux profé­rés dans les lieux ou réunions publics seront punis de l’amende prévue pour les contra­ven­tions de la 5° classe.

    Dans le diction­naire (Acadé­mie Française, dans le TLFi on parle d’auto­rité plutôt que de puis­sance) :

    Sédi­tion : Émeute popu­laire, révolte, soulè­ve­ment contre la puis­sance établie

    Il est donc inter­dit d’ap­pe­ler à la révolte contre l’au­to­rité publique. Assez dange­reux car c’est bien la seule possi­bi­lité contre un pouvoir qui outre­pas­se­rait ses droits. D’ailleurs la Décla­ra­tion des droits de l’homme et du citoyen de 1793 (notre consti­tu­tion ne fait réfé­rence qu’à celle de 1789) contient un dernier article qui rentre à mon avis direc­te­ment en conflit avec l’in­ter­dic­tion plus haut :

    Quand le gouver­ne­ment viole les droits du peuple, l’in­sur­rec­tion est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indis­pen­sable des devoirs.

    Il ne s’agit pas de donner un blanc-sein à l’in­sur­rec­tion, mais tenir des propos sédi­tieux fait à mon avis direc­te­ment partie du débat démo­cra­tique. C’est non seule­ment un droit de remise en cause du système, mais aussi une échap­pa­toire néces­saire en cas de déra­page de l’au­to­rité. L’in­ter­dire revient à consi­dé­rer que le peuple n’a pas le droit de remettre en cause l’au­to­rité publique en elle-même. Au lieu que ce soit le peuple qui prête son pouvoir à l’État, c’est l’État qui concède des pouvoirs et des droits au peuple.

  • Bases de données en master – master

    J’ai cher­ché de quoi stocker des données avec plusieurs serveurs maîtres en répli­ca­tion, mais je n’ai rien trouvé d’in­té­res­sant pour l’ins­tant. Je me suis dis que toi, fidèle lecteur, tu pour­rais appor­ter ta pierre. D’au­tant qu’il me semble que c’est une problé­ma­tique courante, au moins pour les améri­cains qui doivent avoir des serveurs sur les deux côtes, synchro­ni­sés entre eux.

    Fonc­tion­nel­le­ment

    J’ai des visi­teurs qui vont accé­der en lecture, en écri­ture ou en modi­fi­ca­tion à des données. Ces visi­teurs peuvent être répar­tis géogra­phique­ment et j’ai­me­rai que dans la mesure du possible, ils puissent accé­der à leurs données rapi­de­ment. Par rapi­de­ment j’en­tends « sans avoir à payer 100 à 200 ms de latence pour joindre un serveur de base de données sur une autre côte ou sur un autre conti­nent ».

    Là où j’ai de la chance, c’est qu’une même données ne sera crée, modi­fiée ou lue que par un seul utili­sa­teur (ou presque). Cet utili­sa­teur sera donc le plus souvent au même endroit, donc je peux répar­tir mes données en consi­dé­rant qu’un seul serveur est maître sur chaque données. Dans mon esprit ça veut dire que ce sera rapide (données proches) 90% du temps et lent (serveur maître loin) les 10% du temps restant si l’uti­li­sa­teur navigue géogra­phique­ment. Par contre il faut que lors de la créa­tion d’une donnée, je puisse choi­sir quel serveur sera le maître pour la donnée en ques­tion (pas de répar­ti­tion auto­ma­tique par hachage de clef puisque le maître est choisi en fonc­tion de la proxi­mité géogra­phique).

    Histoire de complé­ter : J’ai assez peu de rela­tion­nel dans ces données et j’y accède quasi­ment toujours par leur clef primaire. Je suis prêt à utili­ser du SGBDR type MySQL, du clef/valeur type Redis, ou des inter­mé­diaires type MongoDB (bon, j’ai une préfé­rence pour du Redis, qui serait mon choix sans la contrainte multi-maître).

    J’ai des volumes qui vont repré­sen­ter plusieurs Go, entre 5 et 20 on va dire à vue de nez, non vola­tiles (donc j’ex­clue tout système qui ne permet pas de sauve­garde ou qui n’a pas de couche écri­ture disque). La perfor­mance est impor­tance lors des accès, mais je ne vais pas avoir un débit d’écri­ture phéno­mé­nal non plus. Je ne pense pas que ce soit le critère de choix prin­ci­pal.

    Enfin, je n’ai pas besoin d’écri­tures synchrones sur plusieurs serveurs. Je suis prêt à avoir une latence d’une ou plusieurs secondes avant de pouvoir accé­der à une nouvelle donnée (ou à une modi­fi­ca­tion) depuis un autre serveur que celui de sa créa­tion.

    Tech­nique­ment

    Beau­coup de solu­tions ont un mode maître-maître qui ne semble pas conve­nir à mon besoin, où les conflits peuvent être légion : Si un utili­sa­teur fait volon­tai­re­ment une opéra­tion sur une données à partir de plusieurs empla­ce­ments géogra­phique, je risque de ne pas pouvoir tracer ses diffé­rentes opéra­tions mais d’avoir au mieux la trace de la dernière. Sauf erreur de ma part, les bidouillages multi-maîtres MySQL et Post­greSQL entrent dans cette caté­go­rie.

    J’ai jeté un oeil à Redis-clus­ter, qui a l’air d’être assez proche de la philo­so­phie que je cherche (chaque donnée a un et un seul maître) mais c’est malheu­reu­se­ment avec une isola­tion complète, c’est à dire qu’au­cun noeud n’a l’en­semble des infor­ma­tions en lecture. J’y vien­drai s’il le faut, mais si je veux un fail-over correct ça veut dire qu’il faut que je double chaque noeud (le maître, puis son esclave en cas de défaillance). Je ne suis pas non plus certain de pouvoir choi­sir le maître à utili­ser lors de l’écri­ture.

    Je regarde Riak, CouchDB, RethinkDB, Tyrant, Volde­mort, Dyno­mite et quelques autres mais je manque cruel­le­ment de retours d’ex­pé­rience et d’in­for­ma­tions pour faire un choix éclairé, si tant est que l’un de ceux là puisse corres­pondre.

    J’ai aussi en tête de faire quelque chose à la main avec une logique appli­ca­tive par dessus le connec­teur Redis, pour qu’il se connecte au bon serveur en fonc­tion du premier carac­tère de la clef, mais j’ai­me­rai fran­che­ment éviter les bidouilles manuelle pour quelque chose qui doit certai­ne­ment avoir une solu­tion sur étagère.

    Dis, lecteur, as tu des liens, des retours d’ex­pé­rience, des infor­ma­tions, des commen­taires ?

     

  • Héber­ge­ment email perso

    J’étu­die les alter­na­tives pour héber­ger mes e-mail.

    Les indis­pen­sables:

    1. Un gros quota (je suis actuel­le­ment à 13 Go et ça n’est pas prêt de s’ar­rê­ter. Je ne supprime rien et ne souhaite pas commen­cer à le faire)

    2. Un moteur de recherche excellent (je n’uti­lise quasi­ment que ça)

    3. Des capa­ci­tés de filtres assez bonnes (j’en ai un paquet)

    4. La capa­cité d’al­ler impor­ter des e-mail depuis des comptes pop3 externes

    5. Y accé­der depuis mac, smart­phone android et Web (une inter­face Web peut suffire si elle est plei­ne­ment adap­tée aussi au smart­phone)

    6. Pas de chan­ge­ment d’adresse (gestion de mon propre domaine)

    7. Un très bon anti-spam

    8. La possi­bi­lité d’avoir un backup chez moi (un accès pop3 n’ef­fa­cant pas les emails ira très bien)

    9. Ne pas héber­ger moi-même

    Non indis­pen­sable mais il est préfé­rable que je puisse mettre un mail dans plusieurs caté­go­ries/tag et j’avoue que le fonc­tion­ne­ment inbox/archive de gmail convient très bien à mon usage. Bonus si j’ai quelque chose d’aussi adapté à ce niveau là.

    La migra­tion n’a de sens pour moi que si c’est vers un ou plusieurs pres­ta­taires situés hors US (si possible en France), et qui est/sont le moins suscep­tible/s de faire commerce de mes données.

    Je suis prêt à faire des compro­mis, ne pas retrou­ver la même chose, faire des opéra­tions diffé­rem­ment, mais l’email reste un média très impor­tant pour moi. Je souhaite rester avec des inter­faces et un fonc­tion­ne­ment de haute qualité.

    Bien évidem­ment je suis prêt à payer pour un service de qualité, d’ailleurs je le fais déjà.

    Que propo­sez-vous ?

  • Dis tonton, pourquoi est-ce si cher un indé­pen­dant ?

    Je vous propose désor­mais une version plus à jour, ce contenu n’est laissé que pour archive.


    Et moi géné­ra­le­ment de faire les gros yeux parce que la plupart des indé­pen­dants français sont assez bas au niveau rému­né­ra­tion. Du coup j’ai fait forma­lisé pas mal de discus­sion que j’ai avec quelques uns depuis pas mal d’an­nées. Tout ça est sur une grille en ligne. Ça évoluera en fonc­tion des retours mais ça permet de déga­ger un ordre de gran­deur d’équi­va­lence finan­cière entre un sala­rié et un indé­pen­dant :

    Taux jour­na­lier Salaire mensuel net équi­valent
    300 € /jour 1100 € net / mois
    400 € /jour 1825 € net / mois
    500 € /jour 2550 € net / mois
    600 € /jour 3250 € net / mois
    800 € /jour 4700 € net / mois

    Je m’at­tends à ce que les équi­va­lents salaires baissent au fur et à mesure des correc­tions appor­tées par les lecteurs. J’ai certai­ne­ment oublié des postes de charge.

    Je suis preneur de tout commen­taire pour amélio­rer cette grille, tout en gardant à l’es­prit qu’il ne s’agit que d’un ordre de gran­deur unique­ment finan­cière, jamais d’une équi­va­lence réelle. De toute façon les ques­tions de liberté, avan­tages, envi­ron­ne­ment social, risque et sécu­rité sont telle­ment person­nelles qu’elles empê­che­ront toujours toute compa­rai­son directe.

    J’ai ici consi­déré un indé­pen­dant qui :

    • travaille de chez lui (et pas sur Paris)
    • facture ses frais de dépla­ce­ment en sus et au réel
    • facture au client ses jour­nées blanches (jour­née non travaillée car en attente d’une vali­da­tion client en retard par exemple)
    • n’a pas diffi­cul­tés pour trou­ver du boulot (pas de jours « là je n’ai pas trouvé de client »)

    Rien que la factu­ra­tion des jour­nées blanches n’est pas dans les habi­tudes en France, et si ce n’est pas le cas il faut augmen­ter le taux jour­na­lier en propor­tion pour compen­ser. Idem pour les frais de dépla­ce­ment.

    Dernière note : J’ai mis un ratio « charges taxes et impôts » à 40%. C’est bien plus qu’un auto-entre­pre­neur (donc la grille n’est plus valide si vous factu­rez en moyenne moins que 250 à 300 euros par jour travaillé), et c’est proba­ble­ment là où j’ai besoin de chiffres concrets des indé­pen­dants pour détailler et sortir un ratio plus précis. N’hé­si­tez pas à m’ame­ner le détail précis de ce que vous payez à ce niveau. On me remonte des chiffres très diffé­rents, parfois 35% parfois 45%.

    Dans tous les cas, je ne parle que de rému­né­ra­tion, et d’ordre de gran­deur et rému­né­ra­tion. Il n’est en aucune façon possible de dire qu’à un quel­conque niveau, l’in­dé­pen­dant est à équi­va­lence avec le sala­rié : Il y a trop de diffé­rences, qui ne se chiffrent pas.

  • Diffé­ren­cier le trafic pour créer de la valeur – le réseau auto­rou­tier

    Les jour­na­listes râlent encore sur l’en­com­bre­ment des réseaux auto­rou­tiers. Marron­nier. Évidem­ment il est hors de ques­tion d’aug­men­ter encore les tarifs des usagers.

    Vinci est créa­teur de 7500 emplois directs, les Auto­routes Paris-Rhin-Rhône plus de 4500, et ce ne sont que deux des conces­sion­naires du réseau auto­rou­tier. Tout ça fait vivre autant de personnes sur les commerces et sur l’éco­no­mie géné­rée aux alen­tours. C’est aussi par l’au­to­route que sont désen­cla­vées nombre de petites villes qui sinon dépé­ri­raient. Faut-il mettre tout ce monde au chômage sur l’au­tel d’un concept théo­rique ?

    Les asso­cia­tions se sont en effet oppo­sés à la segmen­ta­tion fine du trafic auto­rou­tier. Créa­teur de valeur pour les conces­sions d’au­to­route, ce système aurait pour­tant permis de géné­rer un revenu supplé­men­taire signi­fi­ca­tif.

    Merce­dez-Benz est en effet l’ori­gine de 20% du trafic auto­rou­tier poids-lourd à lui tout seul, le trafic le plus encom­brant pour le réseau. Le construc­teur profite sans gêne de nos infra­struc­tures pour vendre ses camions. Il est évident que les conces­sion­naires d’au­to­route ne peuvent pas conti­nuer à finan­cer seuls l’évo­lu­tion du réseau auto­rou­tier alors que les étran­gers qui y injectent du trafic n’y contri­buent en rien.

    La solu­tion tout le monde la connait : Faire du trafic diffé­ren­cié et canton­ner les véhi­cules de Merce­dez à la voie la plus à droite et à une seule file au barrières de péages. Le construc­teur devra payer l’opé­ra­teur auto­rou­tier pour un accès plus perfor­mant, et contri­buer ainsi au paie­ment des infra­struc­tures.

    Ce système vien­drait en renfor­ce­ment des offres à valeur ajou­tée pour les usagers : Des accès privi­lé­giés ont déjà été mis en œuvre via les télé­badges qui permettent de passer par des files prio­ri­taires dans les barrières de péage. On réflé­chit à étendre ce système pour permettre à des profes­sion­nels de sauter les bouchons via la bande d’ar­rêt d’ur­gence sous réserve de sous­crip­tion à un abon­ne­ment spéci­fique, ou d’ache­ter une exten­sion « Accès prio­ri­taire Merce­dez » pour ne plus être limité à la voie de droite.

    Les asso­cia­tions idéa­listes crient à l’at­teinte à la neutra­lité mais ces dernières n’ont rien compris à l’éco­no­mie, à la confron­ta­tion entre notre réseau auto­rou­tier financé en partie par l’État et les usagers, et entre les gros construc­teurs étran­gers qui en profitent sans y contri­buer. Il est temps d’ar­rê­ter avec ces concepts théo­riques et de prendre pied dans la réalité. Lais­sons les opéra­teurs d’au­to­route créer de la valeur.

  • Virgin et sa base client

    Ça tourne en ce moment : Un lien vers un site d’en­chères présen­tant la vente de la base de client avec carte de fidé­lité Virgin, et un montant final de 126 €. Et ça s’em­balle assez vite.

    TL;DR : Le montant de l’en­chère est proba­ble­ment faux ; le fait qu’il y a (eu) mise aux enchères est proba­ble­ment vrai ; cela ne repré­sente de toutes façons pas la valeur accor­dée à Virgin pour ces données.

    Le montant est (certai­ne­ment) faux

    Lecture rapide du texte : La parti­ci­pa­tion à l’en­chère se fait sous pli cacheté. Très proba­ble­ment le montant sur le site corres­pond aux enchères faites sur le site (et non rece­vables). Le montant d’achat n’est donc très proba­ble­ment pas 126 €. Rien ne dit qu’il ne soit pas moins cher remarquez, main­te­nant le prix de données quali­fiées est bien plus élevé que ça, donc sauf à ce que le liqui­da­teur ait bâclé le travail, je n’y crois pas.

    L’en­chère est (proba­ble­ment) réelle

    L’en­chère est cepen­dant proba­ble­ment réelle. Lors d’une liqui­da­tion on tente effec­ti­ve­ment de vendre ce qui peut être valo­risé, et les enchères est un mode d’ac­tion tout à fait fréquent. Vendre la base client me semble non seule­ment raison­nable mais en plus large­ment légi­time.

    Un faux complet n’est pas à exclure mais je ne vois pas de raison de douter de la mise aux enchères. Un faux humo­ris­tique ou mani­pu­la­toire aurait proba­ble­ment été fait autre­ment.

    En fait je pense que ce sont les robots du site qui ont extrait la mise aux enchères d’une de leur source et qui l’ont postée d’eux même sur le site afin de faire du volume et de la capta­tion de résul­tats dans les moteurs de recherche. De là vien­drait aussi le fait que le forma­tage soit mauvais et que l’offre n’ait pas de sens sur le site (enchère par cour­rier sur un site web). Un robot du liqui­da­teur qui poste à tout va sur tous les sites plus ou moins liés pour faire de la publi­cité à l’offre d’en­chère n’est pas à exclure non plus, mais cette méthode me semble­rait éton­nante pour une acti­vité aussi « sérieuse ».

    Là où il y a peut être scan­dale, c’est plus sur le contenu de la vente. Grosso modo ça dit « on vent le fichier, proba­ble­ment sans les opt-in légaux pour cela, l’illé­ga­lité du fichier devient le problème de l’ache­teur ». Si vous voulez râler utile, c’est là dessus qu’il faut faire du bruit.

    L’en­chère ne déter­mine pas la valeur accor­dée aux données par Virgin

    En liqui­da­tion on vend tout ce qu’on peut, avec pour objec­tif de payer un maxi­mum de dettes. En théo­rie même si ça ne permet de prendre qu’un seul euro, ça vaut le coup (en pratique c’est plus prag­ma­tique que ça quand même).

    Le but de l’en­chère pour le vendeur c’est d’ob­te­nir l’offre d’achat la plus élevée. Peu importe la valeur qu’af­fecte Virgin à cette base de données, le liqui­da­teur cher­chera le prix de vente le plus élevé, mais cèdera quel que soit le prix maxi­mum final (au pire on ne vend pas là et on réinjecte ça dans un lot groupé remis en vente plus tard).

    Bref, quand bien même ces 126 € seraient le prix de vente, ça ne dit abso­lu­ment pas l’es­time qu’a Virgin pour vos adresses, mais plutôt la valeur que ces adresses valent pour les ache­teurs poten­tiels.

    Un faible prix ça peut aussi dire que les ache­teurs savent qu’ils n’ont pas le droit d’ex­ploi­ter la base n’im­porte comment, et donc qu’ils n’y gagne­ront pas grand chose. OK, vous n’y croyez pas, moi non plus, mais ce serait plutôt un prix d’achat très élevé qui serait inquié­tant sur l’usage et la desti­na­tion des données.

    Voilà, main­te­nant vous pouvez recom­men­cer à vous scan­da­li­ser pour rien.

  • Partage de fichiers en PME

    Comment parta­ger des fichiers au sein d’une PME d’une douzaine de personnes ?

    J’ai mis mes réflexions ci-dessous mais je suis preneur de recom­man­da­tions. J’ai du Mac, du Windows et du Linux, des postes fixes comme des portables (régu­liè­re­ment hors site).

    Un petit NAS

    Point parti­cu­lier : Il est diffi­cile d’ex­clure des vols dans les locaux, donc il faut que la NAS puisse chif­frer le système de fichier et synchro­ni­ser avec un service à distance.

    Je connais les Syno­logy, suivant la gamme on peut imagi­ner un DS213j et un disque unique synchro­nisé en rsync avec un serveur distant. C’est de l’ordre de 270€ mais ça me demande un disque en ligne donc empêche d’y mettre des To.

    On peut aussi imagi­ner un abon­ne­ment crash­plan, ce qui permet­trait de mettre un gros disque sans risquer de perte si jamais il dispa­rait. Pour ça il faut sauter sur le DS413 afin d’avoir les 1Go de mémoire néces­saires. On monte à 600€ plus 50€/an.

    On peut aussi imagi­ner un mini-PC avec un système d’ex­ploi­ta­tion dédié à un usage NAS, mais je n’ai aucun retour d’ex­pé­rience là dessus. Quelqu’un a déjà utilisé FreeNAS ou OpenMe­diaVault ? Au niveau prix, on risque de rester dans la même gamme que précé­dem­ment.

    Le défaut de ces solu­tions c’est qu’on va avoir des fichiers désyn­chro­ni­sés, des conflits parce que chacun édite dans son coin, des retours en arrière de version, etc. Par expé­rience c’est une horreur à gérer.

    Une synchro en ligne directe

    Comme de toutes façons il me faut une synchro en ligne, autant étudier la perti­nence que tout le monde synchro­nise ses fichiers en ligne avec un système type Drop­box. Ça permet d’évi­ter que chacun risque d’avoir une version non à jour sur son poste, ou au contraire que la version modi­fiée ne soit pas copiée sur le serveur central.

    Drop­box est clai­re­ment hors de prix pour le compte entre­prise. On parle de 1800 à 2000 € par an. Pour juste parta­ger des fichiers, ça me fait mal, quand bien même le service est très bon.

    Box.net propose 13€ par utili­sa­teur par mois, donc 2400€ par an pour 15. Ils offrent 1 To, ce qui est confor­table à condi­tion qu’un fichier partagé à 15 utili­sa­teur ne compte pas 15 fois. Ça a l’air plus complet que Drop­box mais pas moins cher.

    Wuala pour entre 10 et 15 personnes on parle de 600 € par an mais pour unique­ment 100 Go. Je ne sais même pas si un fichier partagé compte plusieurs fois.

    SugarSync n’est pas clair sur ses prix, ils parlent de 550$ par an pour 3 utili­sa­teurs et il faut passer par un commer­cial pour plus de 10 personnes. Comme je n’ai en plus aucun retour d’ex­pé­rien­ce…

    HubiC est disqua­li­fié, n’ayant pas de client Linux.

    On me dit d’ajou­ter Google Drive, qui peut effec­ti­ve­ment synchro­ni­ser sur disque des fichiers divers. Un compte pro c’est 50 € par mois, donc 750 € par an pour 15 utili­sa­teurs et 25 Go par utili­sa­teur.

  • Chan­ger de modèle

    « si votre busi­ness est propor­tion­nel au temps que vous y passez, chan­gez de modèle »

    L’objec­tif est simple : Passer plus de temps sur ce qui vous parait impor­tant (famille, amis, passion, aider les autres…) tout en conti­nuant à gagner votre vie, poten­tiel­le­ment mieux, de toutes façons pas moins bien (payer les études au petit, s’of­frir une terrasse pour profi­ter de la vie, finan­cer des voyages pour décou­vrir le monde…).

    Si le busi­ness est propor­tion­nel au temps passé, il est possible d’aug­men­ter un peu les marges mais dans l’en­semble vous êtes coin­cés, il faut choi­sir entre les reve­nus et ce qui est impor­tant pour vous (et si ce qui est impor­tant pour vous ce sont les reve­nus, peut-être devriez-vous y réflé­chir encore un peu).

    Vous pouvez aimer « juste » faire votre métier et votre rôle opéra­tion­nel. Pas de problème, c’est très bien et respec­table. L’idée est de decor­ré­ler l’en­vie et le besoin. Quand vous n’au­rez plus besoin de faire de l’opé­ra­tion­nel supplé­men­taire pour gagner vos reve­nus, vous pour­rez toujours le faire, mais vous n’en dépen­drez plus. Proba­ble­ment que votre acti­vité réelle chan­gera un peu, peut être pour faire plus d’hu­ma­ni­taire, peut être pour faire les chose diffé­rem­ment ou plus serei­ne­ment. Vous le ferez par choix, unique­ment par choix.

    Même si l’équi­libre vous convient actuel­le­ment, qu’en sera-t-il avec l’âge ? s’il vous arrive un acci­dent ? si les besoins finan­ciers augmentent ? si vous vous épui­sez ? Et puis on a beau dire que l’équi­libre nous convient, dans l’en­semble, gagner plus tout en consa­crant plus de temps à ce qui nous semble impor­tant, qui refuse de consi­dé­rer ça comme une bonne idée ?

    Chan­ger de modèle ?

    Chan­ger de modèle c’est créer un fonc­tion­ne­ment qui permette un passage à l’échelle : temps fixe pour déve­lop­per, puis ventes ou clients non limi­tés en nombre par exemple. Pour faire cari­ca­tu­ral c’est la diffé­rence entre un modèle de société de services (vous faîtes payer votre temps passé) et un modèle d’édi­teur (vous faites payer des licences ou des accès à une plate­forme qui est déjà déve­lop­pée). Dans le second cas, si vous réus­sis­sez, vous pouvez au fur et à mesure vous déga­ger de l’opé­ra­tion­nel tout en main­te­nant voire en augmen­tant les reve­nus.

    Poussé au maxi­mum ça veut bien dire finir par embau­cher des gens pour faire l’opé­ra­tion­nel obli­ga­toire ou pour produire le service qui sera ensuite vendu en modèle d’édi­teur, mais il ne s’agit pas, comme certains ont inter­prété, d’em­bau­cher des indiens peu chers et d’em­po­cher la diffé­rence.

    Je parle d’un éditeur  peut être éditeur d’un logi­ciel ou d’un service, si possible en abon­ne­ment et pas en licence payée une fois. Ce peut être auteur d’un livre, d’une musique ou d’une vidéo. C’est appli­cable partout mais bien plus réaliste dans les métiers infor­ma­tique et encore plus dans le domaine du web. Une très bonne auto­ma­ti­sa­tion peut suffire à rentrer dans un modèle SAAS. Il s’agit juste de passer un temps fixe dans le stade opéra­tion­nel pour ensuite avoir une rému­né­ra­tion variable et non limi­tée.

    Pous­ser la logique à un niveau plus macro, ce peut effec­ti­ve­ment aussi être créer une entre­prise, et s’en déga­ger au fur et à mesure en tirant le béné­fice de l’ac­ti­vité entre­pre­na­riale qu’est la créa­tion elle-même ; mais ce n’est pas le passage obligé, loin de là.

    Mais euh…

    Oui, tout ça est simple à dire, mais si vous vous placez à votre compte, si vous créez une acti­vité, c’est peut être la première chose à penser. Voulez-vous être, à terme, dépen­dant de votre temps passé ? Quel risque et quel inves­tis­se­ment êtes-vous prêts à mettre pour que ce ne soit plus le cas ? Quel modèle mettez-vous en oeuvre ? Avant même de parler renta­bi­lité, pensez mise à l’échelle.

    Bien entendu, si vous vous sentez très bien en sala­rié avec les avan­tages de stabi­lité et de moindre respon­sa­bi­lité que cela implique, ça va très bien aussi : pas de juge­ment de valeur, c’est juste que je m’adresse à ceux qui veulent tenter l’aven­ture.

  • Hyper­me­dia, quelques recherches pour JSON

    Je regarde un peu les implé­men­ta­tions hyper­me­dia pour une API. J’avoue que je pleure un peu. Qu’on soit clairs, JSON n’est pas adapté pour ça, sauf à construire des messages bien complexes à lire et à produire (ce qui tue un peu l’uti­lité de JSON). Main­te­nant si on veut garder JSON, voilà l’état de mes reflexions :

    — Ce billet est en évolu­tion constante, dernière mise à jour le 18 juin 2013 au matin —

    Déjà quelques specs liées :

    Et deux discus­sions à lire en amont (avec les commen­taires, pour les deux) :

    JSON API

    • Spec assez simple
    • Utilise URI Template
    • Réserve un terme trop géné­rique (links) pour les clefs de la racine JSON
    • Ne permet pas d’uti­li­ser des URI pour les types de rela­tion
    • Ne permet pas d’avoir plusieurs liens (de format diffé­rent par exemple) pour une même rela­tion
    • Le type de ressource ciblée par une rela­tion peut être spéci­fié (ce qui me parait super­flu : si on connait le sens de la rela­tion, on connait le type ciblé)
    • Impose JSON-PATCH

    HAL – Hyper­text Appli­ca­tion Language

    • Rendu assez moche (oui, c’est subjec­tif mais ça compte)
    • Gère des espaces de noms via Curie dans les liens et rela­tions
    • Utilise (option­nel­le­ment) les URI Template (mais ne précise pas où trou­ver les para­mètres)
    • Permet de préci­ser un profile pour quali­fier les attri­buts d’un objet (mais pas de mixer plusieurs voca­bu­laires)
    • Ne permet pas d’avoir plusieurs liens (de format diffé­rent par exemple) pour une même rela­tion
    • Beau­coup de biblio­thèques de code dans pas mal de langages, côté client et côté serveur
    • J’échoue complè­te­ment à sépa­rer ce une collec­tion ou un attri­but complexe et une ressource embarquée, donc à comprendre l’uti­lité de la clef _embed­ded
    • C’est en draft IETF

    JSON-LD

    • Semble être fait par des gens avec un esprit assez proche de RDF
    • Simple à lire, mais trop complète, trop complexe, risque d’être diffi­cile à implé­men­ter
    • Gère un des voca­bu­laire avec des URI pour quali­fier les liens, les clefs, etc. avec même des possi­bi­li­tés d’alias
    • Consi­dé­rant les indi­rec­tions possibles, trou­ver le lien avec une valeur spéci­fique de « rel » est une tâche assez complexe
    • Ne gère pas de template pour les liens, mais sait gérer les liens rela­tifs à une base décla­rée plus haut (ce qui compense un peu)
    • C’est en voie de stan­dar­di­sa­tion au W3C
    • On peut ajou­ter Hydra par dessus pour décrire les actions (petite présen­ta­tion)
    • Peu d’im­plé­men­ta­tions clientes (trouvé une PHP et un conver­tis­seur vers RDF en Ruby)

    Siren

    • Va plus loin que les autres, en décri­vant aussi les types d’ac­tions possibles sur la ressources décrite, les para­mètres pour les diffé­rentes actions, etc. (illu­sion de pouvoir coder un navi­ga­teur d’API géné­rique ?)
    • Pas de template pour les liens
    • Simple à comprendre et à relire (si on met de côté la partie « actions »)
    • Impose une enve­loppe, les clefs à la racine sont liées à Siren, pas à l’objet décrit
    • Pourquoi ici encore sépa­rer les enti­tés liées des proprié­tés ?

    Collec­tion/JSON

    Quand on pense avoir saturé, on se rend compte que ce n’est pas fini. J’ai donc trouvé Collec­tion+JSON après les autres. Il permet de défi­nit des gaba­rit d’at­tri­buts pour les ressources, ajoute les liens et les rôles des liens, la notion de collec­tion, et défi­nit les méca­nismes d’ajout/recherche.

    C’est fina­le­ment une de celes qui se concentrent le mieux sur la tâche fixée au départ, mais je ne suis pas certain d’être convaincu. Au moins on a évité la sur-ingé­nie­rie. C’est implé­men­table de bout en bout.

    Quelques pré-conclu­sions

    Certaines spéci­fi­ca­tions vont bien trop loin à mon goût, et pas toujours en sachant faire correc­te­ment la base (éviter les conflits de nommage, pouvoir utili­ser des URI pour le voca­bu­laire, voire des espaces de noms).

    Rien que les templates d’URI sont fina­le­ment inutiles. Ils permettent de grap­piller quelques octets en évitant de taper des liens complets, mais imposent de rédi­ger un code non négli­geable rien que pour recons­truire le lien final, et empêchent de copier un sous-objet en le consi­dé­rant comme auto­nome (il ne l’est pas, le template pour son URL est dans l’objet parent).

    Alors parler de décrire les actions et les inter­ac­tions possibles avec chaque objet… En voulant trop en faire on reporte beau­coup de complexité sur le client. On est parfois en train de faire des clients très complexes pour éviter de gérer des infor­ma­tions simples et qu’on va proba­ble­ment de toutes façons coder en dur quelque part. Ça en devient contre-produc­tif. De ce côté j’ap­pré­cie la peti­tesse de JSON-API.

    J’ai encore l’avis qu’i­ma­gi­ner un client HATEOAS complet et géné­rique est illu­soire. J’ai juste besoin d’at­ta­cher quelques méta­don­nées comme des liens, des rôles aux liens, et éven­tuel­le­ment un voca­bu­laire pour les types de données.

    Et puis, sérieu­se­ment, si c’est pour que le résul­tat ne soit plus éditable agréa­ble­ment et présente des struc­tures non natu­relles, quel est l’in­té­rêt d’être passé à JSON ?

    XML, ou même HTML avec des micro­data/formats est défi­ni­ti­ve­ment plus adapté que JSON pour ce que je cherche à faire. À JSON il manque au moins un moyen d’at­ta­cher des méta­don­nées à une clef/valeur (par exemple la notion d’at­tri­but sur les nœuds XML/HTML). Avec ça nous pour­rions faire un joli format, sans ça ça restera bien moche et peu pratique.

    Le problème c’est que déve­lop­per un client qui fouille des données HTML avec une struc­ture lâche à base de micro­data/formats, c’est aussi assez complexe à gérer. Reste le XML « à la main » mais si si je veux que mon API soit utili­sée, je crains que JSON ne soit le seul choix prag­ma­tique.

    Entre les diffé­rentes spéci­fi­ca­tions

    Mon cœur balance entre JSON-API pour sa simpli­cité (mais réser­ver le terme « links » me semble juste une aber­ra­tion), HAL parce qu’il semble de loin (mais ce « _embed­ded » me gêne toujours, et faire un « _links »: { « self »: { « href »: « xxxxxx » } } juste pour donner le lien du sous-objet courant me inuti­le­ment lourd), et JSON-LD parce que ça ressemble assez fort à la façon dont je pense et que ça semble permettre tout ce que je peux imagi­ner d’in­tel­li­gent (mais implé­men­ter la spec complè­te­ment risque d’être fran­che­ment diffi­cile).

    Dans une précé­dente version de ce billet j’ai tenté un subset de JSON-LD où n’im­porte quel objet peut conte­nir :

    • un attri­but (facul­ta­tif) @id, qui est le lien iden­ti­fiant l’objet
    • un attri­but (facul­ta­tif) @type, qui défi­nit l’URL du type de l’objet (par exemple un type de schema.org) et poten­tiel­le­ment le sens des sous-clefs ou sous-liens.
    • un sous-objet (facul­ta­tif) @con­text, qui contient les diffé­rents préfixes et adresses utili­sables pour les diffé­rentes clefs de l’objet (afin de pouvoir mixer plusieurs voca­bu­laires sans risquer de conflits de noms et de sens).
    • un sous-objet (facul­ta­tif) @rel, inexis­tant dans JSON-LD, qui pointe les diffé­rents objets liés par leur rôle (attri­but « rel » habi­tuel) pour les retrou­ver faci­le­ment (il y a trop d’in­di­rec­tions pour ça dans JSON-LD)

    Mais je n’aime pas réin­ven­ter la roue, et aussi moche soit-il, HAL contient peut être le prin­ci­pal. Entre une spéci­fi­ca­tion géniale mais trop complexe et sans implé­men­ta­tion cliente, et une spéci­fi­ca­tion plus simple, moche mais bour­rée d’im­plé­men­ta­tions, j’ai du mal à ne pas recom­man­der la seconde. J’ai quand même toujours un peu de mal à voir comment me servir utile­ment du _embed­ded.