Auteur/autrice : Éric

  • Comment déve­lop­pera-t-on demain ?

    Les déve­lop­peurs de mes équipes demandent depuis un moment des licences Github Copi­lot. J’ai vu quelques personnes parler de l’édi­teur Cursor.sh.

    J’avoue que j’ai eu envie de tester un peu. Sur un projet perso j’ai tenté l’ap­proche « allons-y tota­le­ment ». Je suis bluffé.

    Bon, j’ai encore le réflexe de cher­cher tout ce que je ne sais pas dans les docs. Ça veut dire que je demande prin­ci­pa­le­ment des choses que je saurais déjà faire, et poten­tiel­le­ment aussi rapi­de­ment seul qu’en saisis­sant ma demande dans l’in­ter­face. Je ne sais pas si je gagne vrai­ment du temps mais, même ainsi, l’in­ves­tis­se­ment de 2x 20$ par mois me semble une évidence.

    Avec le temps je risque de me repo­ser vrai­ment dessus et là ça fera certai­ne­ment une énorme diffé­rence. Pour un débu­tant qui apprend à coder direc­te­ment avec ces outils, ça doit être juste une révo­lu­tion.

    Le métier de déve­ve­lop­peur est en train de chan­ger radi­ca­le­ment. Je ne sais pas s’il sera le même dans 10 ans. Je ne sais même pas si ça a du sens d’en­sei­gner le code à mon fils de 11 ans.

    On est en train de tester ça au boulot, plus Code rabbit pour les revues de code. Si je trouve d’autres choses perti­nentes j’ai une propen­sion assez forte à ajou­ter aussi. Même sur un budget total de 100 ou 150 $ par mois et par déve­lop­peur, ce serait assez mal avisé de reje­ter la chose.

    Reste l’éner­gie néces­saire à tout ça, et là on touche vite la limite du modèle :

    « OpenAI’s CEO Sam Altman on Tues­day said an energy break­through is neces­sary for future arti­fi­cial intel­li­gence, which will consume vastly more power than people have expec­ted.

    Reuters, 16 janvier 2024

    Je n’ai pas de conclu­sion. L’as­pect produc­ti­vité ne fait aucun doute. La limite éner­gé­tique aussi. Malheu­reu­se­ment les deux ne vont pas du tout dans le même sens.

  • Maga­sins vélo en ligne

    On m’a plusieurs fois donné des adresses en ligne pour ache­ter du maté­riel vélo pas cher et je les oublie ensuite. Cette fois-ci je les ai notées :

  • Code en français

    « C’est ridi­cule ce getTauxRemboursementSecu(). Le code on le fait en anglais.

    (refor­mu­la­tion libre de débats trou­vés sur Twit­ter)

    Je ai eu ce débat quasi­ment dans chaque équipe que j’ai traversé. Les réponses n’ont pas toujours été les mêmes et — sans vous dire quoi faire dans votre situa­tion spéci­fique, bien que mon avis géné­rique soit assez tran­ché — je peux au moins parta­ger les expé­riences.

    Ils ont choisi l’an­glais

    Pour autant que je m’en souvienne ça a été décidé par cohé­rence, parce que c’est comme ça que ça se fait dans le déve­lop­pe­ment, parce que le langage lui-même est en anglais, ou/et pour avoir un jour des colla­bo­ra­teurs non fran­co­phones dans l’équipe.

    Déci­sion facile

    Je n’ai vu aucune équipe reve­nir sur cette déci­sion. Elle est comprise, accep­tée et respec­tée par tous. Tous savent ou pensent savoir parler assez anglais pour ça. Ça a même pu fait partie des critères de recru­te­ment (et peut-être que le fait que ça soit un critère de recru­te­ment a pu influen­cer la déci­sion).

    Cohé­rence limi­tée

    Atten­tion toute­fois à l’ar­gu­ment de cohé­rence dans le code pour avoir tout en anglais. On déchante en fait rapi­de­ment avec des cas spéci­fiques. Pour avoir vécu juste­ment le cas de l’in­tro­duc­tion, comment traduire « sécu­rité sociale » dans le taux de rembour­se­ment de la sécu­rité sociale ?

    C’est un nom propre et utili­ser un terme géné­rique n’a pas trop de sens voire pour­rait induire en erreur si un jour il s’agit effec­ti­ve­ment d’al­ler à l’in­ter­na­tio­nal avec d’autres orga­nismes. Garder le terme français fait un peu sauter les argu­ment de cohé­rence et d’uni­for­mité du code.

    Le problème appa­raît de toutes façons dès qu’on va à l’in­ter­na­tio­nal, qu’on soit en anglais ou en français, parce qu’il va falloir intro­duire des termes de plusieurs langues. Il reste que pour une équipe franco-française avec un produit français, on déchante un peu sur le béné­fice de cohé­rence attendu.

    Jusqu’où aller

    La limite n’est pas facile à trou­ver. Le code en anglais a parfois trans­piré sur les commen­taires de code, sur les discus­sions d’ar­chi­tec­ture et sur les propo­si­tions de chan­ge­ment (oui, j’ai traduit « pull request », que vas-tu faire ?), puis les commen­taires de ces demandes dans GitHub, les docu­men­ta­tions tech­niques, etc.

    La limite est celle qui se trace entre la tech et le produit : le produit conti­nue à travailler dans leur langue natu­relle. L’idée d’ajou­ter une fron­tière supplé­men­taire entre tech et produit ne va malheu­reu­se­ment pas trop dans le sens que je souhaite pour mes équipes.

    La seule équipe qui n’a pas eu ce problème c’était une équipe réel­le­ment inter­na­tio­nale sur plusieurs pays, dans une boite US. Eux n’ont jamais eu à se poser la ques­tion.

    Les termes métiers

    Où que soit la limite, j’ai souve­nir de diffi­cul­tés pour passer d’une langue à l’autre, de la créa­tion de lexiques pour nos termes et concepts métiers dans les diffé­rentes langues, et de débats sur comment repré­sen­ter tel ou tel concept juri­dique ou jargon spéci­fique qui n’a pas d’équi­valent dans une autre langue.

    C’est moins simple qu’il n’y parait. Je crois qu’à chaque fois l’équipe s’est fait prendre par des faux amis, des traduc­tions malheu­reuses, et des termes impré­cis ou qui se sont révé­lés trop géné­riques, au point de poser problème.

    C’est même arrivé dans une équipe qui travaillait sur un produit pour le Royaume Uni. Chan­ger un terme métier après coup parce qu’on a utilisé le mauvais dans tout l’en­vi­ron­ne­ment de déve­lop­pe­ment, c’est très loin d’être une évidence. Je pense qu’ils vivent encore avec un terme qui repré­sente des choses diffé­rentes suivant qu’il est utilisé dans le code ou dans le métier et par les utili­sa­teurs. C’est géné­ra­le­ment exac­te­ment la situa­tion qu’on cherche à éviter.

    On ne maîtrise pas l’an­glais

    Je crois que c’est mon préa­lable. La croyance que tout le monde parle anglais dans la tech est fausse. Presque tout le monde sait lire de l’an­glais tech­nique, avec un niveau de compré­hen­sion variable. La plupart savent écrire de l’an­glais, mais souvent avec un niveau de voca­bu­laire plutôt basique.

    L’an­glais n’est pas maîtrisé, les nuances ne sont pas dispo­nibles, le voca­bu­laire reste géné­rique, les conno­ta­tions ne sont pas comprises ou pas voulues. On est parfois sur le niveau de langue d’un enfant de mater­nelle, mêlé à d’autres personnes qui ont une maîtrise assez élevée.

    Un frein à la commu­ni­ca­tion

    L’ef­fet majeur que j’ai vu, c’est toute­fois le frein à la commu­ni­ca­tion.

    Le métier du déve­lop­pe­ment infor­ma­tique est majo­ri­tai­re­ment un métier social. L’enjeu n’est pas de taper des lignes mais de comprendre le métier, d’y trou­ver des solu­tions, et de faire avan­cer ensemble des projets. La commu­ni­ca­tion est au cœur.

    L’an­glais qui trans­pire sur les commen­taires du code, c’est déjà un peu de frein. On utilise du voca­bu­laire moins précis et quelques faux amis. Ce n’est pas dit que la compré­hen­sion y gagne alors que les commen­taires sont déjà trop souvent sous-esti­més.

    Avec de vrais impacts

    Quand les échanges des propo­si­tions de modi­fi­ca­tion et des discus­sions d’ar­chi­tec­ture étaient fait en anglais, on avait une vraie perte mesu­rable : Des échanges moins cordiaux et plus d’in­com­pré­hen­sions.

    Person­nel­le­ment je l’in­ter­prète parce qu’un langage mal maîtrisé, sans nuances, ça ne permet pas d’être effi­cace. On n’ex­plique pas les concepts de la même façon à un enfant de mater­nelle, et pour­tant on maîtrise souvent les langues étran­gères moins bien qu’un enfant de mater­nelle.

    S’il y a une limite que je fixe­rais si jamais je devais passer à l’an­glais dans une équipe unique­ment française, c’est de ne pas dépas­ser les fichiers de code. Les demandes de modi­fi­ca­tion, les discus­sions d’ar­chi­tec­ture et tous les échanges ne doivent se faire que dans la langue la mieux maîtri­sée par l’équipe.

    Ils ont choisi le français

    Et les autres ? J’ai aussi eu des équipes qui ont choisi le français. Le code est alors mixte. Les fonc­tions pure­ment tech­niques sont géné­ra­le­ment en anglais. Les termes métiers sont par contre repris tels quels. Parfois ça donne même des noms de fonc­tion à moitié en français et à moitié en anglais, et pas qu’à cause des préfixes comme get ou set.

    Déci­sion faible

    C’est moche, peu convain­cant, ça semble bancale. La ques­tion se repose de temps en temps et les parti­sans de l’an­glais n’ont jamais semblé vrai­ment consi­dé­rer qu’on avait pris la bonne déci­sion (alors qu’en passant à l’an­glais, les parti­sans du français consi­dé­raient la ques­tion tran­chée défi­ni­ti­ve­ment et ne la relançaient pas). J’in­ter­prète ça comme une frus­tra­tion latente sur les inco­hé­rences qu’on rencontre quoti­dien­ne­ment.

    J’ajou­te­rai que plus l’égo est grand, plus cette frus­tra­tion est impor­tante, surtout pour ceux qui sont en haut de la courbe de Dunning-Kruger avec l’im­pres­sion du « on ne fait pas comme il faudrait pour que ce soit bien fait, moi je sais comment il faudrait faire mais ils ne sont pas au niveau ».

    Sans défaut

    Pour autant, je n’ai jamais rien constaté comme problème si ce n’est cette frus­tra­tion de ceux qui aime­raient passer à l’an­glais.

    Les termes métiers sont compris et parta­gés à l’iden­tique dans toute l’en­tre­prise. Les termes utili­sés sont tous compris par tous. Les échanges sont fluides. Les personnes se comprennent (et quand ce n’est pas le cas, le voca­bu­laire n’en est pas la source). Le code n’est pas plus diffi­cile à utili­ser pour autant, quand bien même il y aurait ce mélange de langues.

    Et donc ?

    Mon biais est proba­ble­ment évident. La pureté théo­rique rencontre souvent la réalité pratique. Le senti­ment de cohé­rence me semble bien bien moins impor­tant que les problèmes rencon­trés en utili­sant plusieurs langues dans l’en­tre­prise.

    Tant que je peux utili­ser le français dans une entre­prise française consti­tuée à 90% de fran­co­phones, la ques­tion ne se pose quasi­ment plus pour moi.

    Peut-être qu’un jour le person­nel de l’en­tre­prise devra s’in­ter­na­tio­na­li­ser, soit avec des bureaux dans d’autre pays, soit par un rachat. On prévoit ça comme un avenir souhai­table pour la crois­sance mais est-ce que ça va vrai­ment arri­ver ? À quelle échéance ? Est-ce qu’han­di­ca­per l’en­tre­prise en atten­dant est vrai­ment un bon inves­tis­se­ment ?

    On parle souvent de dette tech­nique. Passer à l’an­glais trop tôt, est pour moi une vrai dette, majeure. Il est possible que l’in­ves­tis­se­ment soit perti­nent. Dans les cas que j’ai rencon­tré, c’était surtout une erreur.


    J’ajou­te­rai : Atten­tion aux déci­sions prises par l’égo et par l’as­pi­ra­tion à faire ce qu’on pense que les autres font ou devraient faire. C’est un vrai facteur de mauvaises pratiques.

    Plutôt que sélec­tion­ner mes recru­te­ment en fonc­tion du niveau en anglais, je préfère filtrer pour éviter les personnes qui mettent trop d’égo dans leurs choix et inter­ac­tions.

  • Cherche un VAE de rando

    Mise à jour : On a trouvé un Winora Yuka­tan X12 qui semble conve­nir parfai­te­ment à notre recherche.


    Je cherche un vélo à assis­tance élec­trique pour partir en rando avec une personne lourde peu spor­tive et ses sacoches, idéa­le­ment jusqu’à 60 km au moins pour des étapes vallon­nées avec des montées ponc­tuelles de 10%, en été sur des chemins cyclables terre et bitume.

    Évidem­ment, l’in­ves­tis­se­ment servira aussi pour le quoti­dien en ville et en balade le week-end mais les contraintes y sont plus faibles.

    Sans avoir éplu­ché toutes les marques, pour l’ins­tant je trouve ce qui suit. Je mettrai à jour la liste au fur et à mesure.

    Il y a des Lapierre et des Gazelle qui pour­raient corres­pondre mais ils n’in­diquent pas le poids total auto­risé, ce qui ne m’in­cite pas à croire qu’il est au-dessus des 130 kg.


    Mes critères

    Un poids total auto­ri­sée d’au moins 145 kg (95 kg de cycliste + 20 à 25 kg de bagages et acces­soires + 25 à 30 kg de vélo et batte­rie)

    Une auto­no­mie construc­teur d’au moins 100 km. C’est calculé à plat sur bitume en mode éco avec une personne de 70 kg sans bagages, donc c’est ce que je prévois pour 50 km de mon cas réel.

    Un moteur avec un couple de plus de 60 Nm, pour tenir des montées avec le poids anti­cipé et une bonne assis­tance.

    Un déve­lop­pe­ment mini­mum de moins de 2,2 mètres. Ça me parait déjà élevé mais je précise parce que je vois des VAE avec un déve­lop­pe­ment mini­mum plus proche des 3 mètres.

    Et le prix ? Pour l’ins­tant je ne filtre pas, pour d’abord voir le néces­saire. J’ai en réalité peur que même le premier prix soit déme­suré : On a de quoi se payer des vacances tout inclus plusieurs années pour ce prix.

  • Produit loca­le­ment

    Je crois que c’est un des points contre-intui­tif les plus mal connus sur le poids envi­ron­ne­men­tal :

    Ache­ter loca­le­ment n’est pas forcé­ment plus respec­tueux vis-a-vis des enjeux clima­tiques.

    Je ne dis pas non, je dis « c’est plus compliqué que ça ».

    Le trans­port mari­time par conte­neur est extrê­me­ment opti­misé. On parle de 3 grammes équi­valent CO2 par kilo­mètre soit 60 kg équi­valent CO2 la tonne à trans­por­ter sur un Shan­gaï – Rotter­dam de 20 000 km par le canal de Suez. Votre paquet de 1 kg va consom­mer 60 grammes équi­valent CO2 pour son trajet.

    On peut aussi compa­rer au volume. Le trans­por­teur nous dit qu’un TEU (conte­neur de 20 pieds) de 38,5 m3 coûtera entre 0,8 et 0,9 tonne équi­valent CO2 pour le trajet. Votre paquet de 30×20×15 cm va consom­mer 210 grammes équi­valent CO2 pour son trajet.

    Il n’y a pas de petit gain mais on parle là au mieux de l’équi­valent de 1 km en voiture ou d’une bouteille d’eau en plas­tique. C’est proba­ble­ment tota­le­ment insi­gni­fiant sur le coût équi­valent CO2 de ce que vous ache­tez.

    Si vous devez faire un trajet spéci­fique via les trans­ports en commun (bus) pour favo­ri­ser le produit en Europe, vous êtes proba­ble­ment déjà perdants.

    Si votre produc­teur local fait des petits volumes, même géogra­phique­ment très proche de vous, il émet­tra peut-être même plus d’équi­valent CO2 que celui qui fait venir de gros volumes par bateau depuis l’Asie du sud.


    Pourquoi ai-je dit que c’était plus complexe ? Parce que les normes envi­ron­ne­men­tales des diffé­rents pays ne sont pas forcé­ment les mêmes, ni leur mix de produc­tion élec­trique, ni le moyen de trans­port de leurs employés, ni le besoin de chauf­fage de l’usine, ni la norme d’in­ten­sité d’éclai­rage, ni la produc­ti­vité de l’usine, ni les volumes en jeu et leurs effets d’op­ti­mi­sa­tion, ni… et consi­dé­rant le faible coût CO2 dont on parle, n’im­porte quel critère annexe peut avoir 10 ou 100 fois plus d’im­pact d’un côté ou de l’autre.

  • Petite réjouis­sance. Lundi 11 décembre 2023.

    J’au­rais pu l’ap­pe­ler « Le monde tel qu’il a été » mais la fron­tière aurait été trop mince avec mes utopies habi­tuelles.

    Cette fois ci c’est le monde qui a dépassé mes espoirs. Les dépu­tés ont rejeté l’im­monde projet de loi immi­gra­tion dans une motion de rejet préa­lable. J’ai plei­ne­ment conscience que les raisons de ce rejet par l’ex­trême droite ne sont pas les miennes, que c’est une manœuvre dans l’es­poir que la prochaine fois le gouver­ne­ment tendra plus vers la droite pour éviter l’échec.

    Chaque chose en son temps. Aujourd’­hui c’est une réjouis­sance.

    Parfois il faut croire en ses utopies.

  • Petite réjouis­sance. Samedi 9 décembre 2023

    Déci­sion prise avec enthou­siasme de tout le monde : Nous repar­tons en petit voyage à vélo en famille cet été.

    Reste à trou­ver où, et trou­ver le vélo à assis­tance élec­trique pour madame.

  • Petite réjouis­sance. Mardi 5 décembre 2023

    Je me suis acheté un vélo hors de prix il y a main­te­nant deux ans.

    Si j’ex­clus les vélos d’en­fant, mon seul autre vélo a été un VTC BTwin moyen de gamme acheté il y a main­te­nant presque 20 ans. Achat utili­taire pour un voyage autour de la Loire, je n’ai jamais eu d’ac­croche avec, au contraire.

    Là c’était mon premier vrai vélo plai­sir. J’ai mis des mois ou plus à me déci­der, à trou­ver ce que je voulais, et à le trou­ver sur le marché en pleine crise covid.

    Me payer un vélo à ce prix là n’al­lait pas de soi pour moi, mais le super haut de gamme était un peu la condi­tion pour que je trans­forme mes trajets sans y aller en contrainte morale pénible. C’était aussi le retour à des trajets domi­cile-travail et je ne voulais pas qu’ils soient vécus néga­ti­ve­ment.

    Le prix restait un peu un excès dont je n’étais pas si fier. Aujourd’­hui j’ai un poids qui part : J’ai remboursé mon vélo en évitant 70 € de trans­port en commun chaque mois pendant 25 mois. Aujourd’­hui je peux dire qu’au final il ne m’a rien coûté et que c’était raison­nable. Si vous me connais­sez vous savez à quel point c’est un critère fort pour moi.

    Peut-être que ça aurait aussi fonc­tionné avec un vélo deux fois moins cher. Peut-être aussi que je n’au­rais pas eu la même affi­nité et que je ne l’au­rais pas sorti aussi faci­le­ment.

    Au-delà de la ques­tion finan­cière c’est aussi ça le vrai retour : Je ne prends plus que le vélo. C’est un confort par rapport à la voiture mais aussi par rapport aux trans­ports en commun, et ça qu’il pleuve ou qu’il vente. C’est au point où je me demande comment je faisais avant.

    Ma seule complainte, j’en ai toujours, c’est mon manque d’au­to­no­mie pour son entre­tien. Ca vien­dra.

  • Elles sont grandes comment tes sacoches ?

    Mes anciennes Go Sport

    On m’a prêté une ancienne Ortlieb back-roller plus CR, une ancienne Vaude aqua back. De mon côté j’avais des anciennes sacoches à rabat premier prix 2005 de Go Sport, plus petites que les sacoches Ortlieb ou Vaude mais rectan­gu­laires plutôt qu’en cône, et avec une poche sacré­ment volu­mi­neuse sur le dessus.

    Ortlieb back-roller plus CR

    Le proto­cole

    Test abso­lu­ment non scien­ti­fique et tota­le­ment subjec­tif, j’ai simple­ment bourré les sacoches à tour de rôle avec des serviettes éponge pour voir laquelle conte­nait plus.

    Vaude acqua back

    Les sacoches 20 à 25 litres

    Le résul­tat que j’avais lu et que je voulais véri­fier : Les Ortlieb titrées à 20 litres et les Vaude titrées à 24 litres contiennent grosso modo la même chose en pratique. La Ortlieb semblait même avoir un peu de marge.

    Nouvelles Ortlieb back-roller plus

    Les deux conte­naient un peu moins que mes anciennes Go Sport si on compte la poche supé­rieure. Un peu déce­vant sachant que mes anciennes pèsent moins de 500 grammes l’une, à compa­rer aux 840 et 970 grammes des Ortlieb et Vaude. L’im­per­méa­bi­lité pèse sur la balance.

    Vaude aqua back plus

    J’ima­gine que la poche des nouvelles Ortlieb back-roller plus (titrées 23 litres) ou des Vaude aqua back plus (titrées 26 litres) corres­pondent bien à ce que j’avais.

    Petite atten­tion : Sur Ortlieb le « plus » indique le tissu souple en cordura (par oppo­si­tion au PVC luisant histo­rique des « clas­sic »). Les nouvelles « plus » ont aussi une poche (mais pas les « clas­sic ») et les anciennes « plus » sans poche sont renom­mées « plus CR ». Sur Vaude le « plus » indique au contraire la présence d’une poche sur le devant.

    Les sacoches 30 à 35 litres

    Mes anciennes Btwin

    J’ai testé les Vaude, j’ai vite compris à quel point ce serait le jour et la nuit par rapport à mes anciennes. C’est au point que j’ima­gine aussi renou­ve­ler ma paire de grosses sacoches Btwin de 2010 (à peu près le même volume de base mais deux grosses poches en plus).

    Je mettais un petit tiers de plus dans mes Btwin que dans mes Go Sport. Si les Go Sport étaient dans les 23 litres, je peux imagi­ner que les Btwin étaient dans les 30 litres.

    Ortlieb back-roller pro plus

    On m’a prêté des Ortlieb back-roller pro plus (le « pro » est pour le volume supplé­men­taire) et la capa­cité corres­pond bien à celle de mes anciennes, avec un filet sur le devant en plus. C’est cohé­rent vu qu’elles sont titrées à 35 litres dont 4 litres dans le filet.

    Ne tenez pas compte des litrages des fabri­cants

    Decath­lon Velo 900 27L imper­méable

    Je suis convaincu que chaque marque a une méthode cohé­rente pour mesu­rer les capa­ci­tés mais c’est sans valeur pour vous et moi :

    • Les 20 litres d’Ort­lieb corres­pondent très bien aux 24 litres de Vaude
    • Les 27 litres de Decath­lon sont visuel­le­ment bien plus petites que les 20 litres d’Ort­lieb et j’ima­gine que le litrage est mesuré sacoche non enrou­lée
    • Les 35 litres de l’Ort­lieb pro ne sont pas 75% plus volu­mi­neuses que les 20 litres du même fabri­cant, sauf à consi­dé­rer ce qu’on peut mettre dans le filet

    Bref, si vous voulez compa­rer, il faut tester.

    Ok mais tu prends quoi au final ?

    Ça c’est une ***** bonne ques­tion. Je n’ai pas beau­coup avancé depuis mes inter­ro­ga­tions précé­dentes et je suis preneur d’aide si vous en avez.

    Mon esprit raison­nable, encou­ragé par ceux qui me disent que plus les sacoches sont larges et plus on les charge, me dit de prendre les nouvelles Ortlieb back-roller plus. Ce sont celles avec la poche : j’aime bien l’idée d’avoir des poches en plus du compar­ti­ment prin­ci­pal. Je regrette juste que celles « haute visi­bi­lité » n’aient pas de poche pour l’ins­tant, sinon j’au­rais pris ça.

    Mon esprit anxieux me dit que je partais avec les grandes quand j’avais mon fils, donc qu’il serait plus logique de prendre d’of­fice les Ortlieb back-roller pro plus, d’au­tant que le surpoids est peu signi­fi­ca­tif et qu’il y a une sangle pour réduire l’épais­seur quand on n’en a pas besoin.

    Si jamais je fais plus que rempla­cer la paire cassée et que je renou­velle aussi les anciennes, je pren­drai une paire de chaque et j’évi­te­rai d’avoir à choi­sir ;-)

    Et pourquoi pas [autre marque] ?

    J’ai exclu les Vaude, qui sont légè­re­ment plus lourdes pour pas plus de volume, mais surtout parce que j’ai entendu parler de décol­le­ment et que je l’ai juste­ment vécu avec la paire qu’on m’a prêté l’an­née dernière.

    J’ai exclu les Décath­lon malgré les 27 litres annon­cés. Sans tester, elles semblent vrai­ment moins volu­mi­neuses. Si quelqu’un les a pour me permettre de tester, je compa­re­rai avec plai­sir.

    J’ai retenu volon­tai­re­ment du haut de gamme parce que j’ai pu consta­ter la diffé­rence mes anciennes (crochets + élas­tique pour l’une, scratchs pour l’autre) et les Vaude. C’est vrai­ment le jour et la nuit. Je ne m’ima­gine pas reprendre des galères volon­tai­re­ment. Je suis preneur d’autres recom­man­da­tions, mais je ne veux pas de crochet à élas­tique, de scratch ou de système d’ac­croche arti­sa­nal.

    Enfin, je tiens à l’étan­chéité. Je sais que je ne vais pas souvent avoir de la pluie, qu’un sac poubelle à l’in­té­rieur suffit et qu’au pire il y a des bâches anti-pluie qu’on peut mettre par dessus. Avoir de l’im­per­méa­bi­lité par défaut me donne quand même une tranquillité d’es­prit que je ne renie­rai pas forcé­ment. Je suis même prêt à prendre des sacoches à enrou­le­ment plutôt qu’à rabat alors que je n’aime pas du tout ça, juste parce que toutes les imper­méables haut de gamme sont à enrou­le­ment.

    Mon idéal, si vous le trou­vez, ce sont des sacoches de 25 à 30 litres, imper­méables, à rabat plutôt qu’à enrou­le­ment, avec des poches externes pour sépa­rer les choses, et un système d’ac­croche simi­laire à ceux de Vaude ou Ortlieb, pour entre 600 et 900 grammes la sacoche.

  • Le monde tel qu’il aurait pu être. Lundi 4 décembre 2023

    Des milliers de personnes dorment à la rue faute d’ac­cès au loge­ment d’ur­gence. On parlait de plus de 7 500 refus de prise en charge juste pour lundi dernier, 27 novembre, dont plus de 2 300 enfants.

    Le gouver­ne­ment réagit. Le ministre de l’in­té­rieur a demandé aux préfets de recen­ser l’in­té­gra­lité des loge­ments vacants, incluant les bureaux qui pour­raient servir de loge­ment, et d’en opérer la réqui­si­tion dans la semaine pour une première période de 6 mois :

    « La situa­tion ne peut plus durer. Nous avons d’un côté des espaces vacants et de l’autre des personnes qui risquent leur vie dehors, dont des milliers d’en­fants.

    Il y a une solu­tion simple et immé­diate à mettre en œuvre. Elle n’est pas sans défauts mais se bander les yeux ne servira à rien. Les préfets, sur mon instruc­tion, agiront dès cette semaine.

    Nous partons sur une période de 6 mois que nous renou­vel­le­rons proba­ble­ment. Nous ne voulons pas juste remettre les personnes à la rue une fois l’hi­ver fini et recom­men­cer en décembre prochain. Nous voulons permettre la réin­té­gra­tion dans la société et cela demande d’abri­ter ceux qui en ont besoin tout au long de l’an­née.