Auteur/autrice : Éric

  • Illi­bé­ra­lisme, démo­cra­tie, dicta­ture, tout ça

    La France est bel et bien en train de rejoindre le camp des démo­cra­ties « illi­bé­rales »

    Jean-François Bayart, Où va la France ? – Le Temps

    Je ne suis pas fana du terme d’« illi­bé­ra­lisme » qui semble être à la mode pour décrire nos démo­cra­ties en chute.

    On a un problème de voca­bu­laire parce qu’on s’in­ter­dit de dire qu’on est dans un régime auto­ri­taire ou dans une dicta­ture. C’est un extrême impen­sable. Parce qu’on voit tout en binaire, ça veut dire qu’on est dans une démo­cra­tie, et qu’il faut tenter de trou­ver un adjec­tif derrière pour modé­rer tout ça.

    À jouer avec les compro­mis de voca­bu­laire, on s’in­ter­dit de réflé­chir sur les termes et de prendre du recul.

    Les fron­tières entre démo­cra­tie et dicta­ture sont forcé­ment un peu floues et dépendent de ce sur quoi on est strict ou non.

    Je suis convaincu que la défi­ni­tion litté­rale de la dicta­ture inclut beau­coup plus de choses qu’on ne veut bien le croire, et que la défi­ni­tion de la démo­cra­tie en inclut beau­coup moins qu’on ce qu’on dit pour se rassu­rer.

    En réalité, peu importe.

    On peut aussi tracer un axe avec deux hori­zons, d’un côté une démo­cra­tie fantas­mée qu’on n’at­tein­dra jamais parfai­te­ment — si tant est que ce soit possible — et de l’autre une dicta­ture cauche­mar­desque qu’on n’at­tein­dra jamais non plus parce qu’on pourra toujours imagi­ner pire.

    Je ne mets pas de gradua­tions à cet axe, pas de milieu qui néces­si­te­rait de débattre pendant trois siècles.

    Je ne mets que trois ques­tions :

    1. Est-ce qu’on est bien placés dans l’ab­solu par rapport à nos aspi­ra­tions et nos belles paroles ?
    2. Est-ce qu’on est bien placés rela­ti­ve­ment à nos voisins et à d’autres pays simi­laires au notre ?
    3. Est-ce qu’on évolue dans le bon sens ?

    Je n’ai pas l’im­pres­sion qu’on soit correc­te­ment placés aujourd’­hui par rapport à nos aspi­ra­tions et nos discours. C’est évidem­ment subjec­tif. En tout cas on n’y est pour moi.

    J’ai l’im­pres­sion que l’es­sen­tiel de nos voisins directs font mieux que nous, et certains voisins plus distants font vrai­ment vrai­ment mieux.

    Surtout, et c’est bien plus grave, j’ai l’im­pres­sion qu’on évolue dans le mauvais sens, à une vitesse signi­fi­ca­tive. C’est ça dont nous devrions avoir le plus peur. C’est ça dont j’ai le plus peur.

  • Fin de la passe­relle Masto­don de ce blog.

    J’ai tenté de diffu­ser ces billets sur Masto­don sur @n.survol.fr@n.survol.fr.

    L’ex­pé­rience fonc­tionne. C’est juste peu pratique.

    L’idée est bonne mais le niveau d’in­te­rac­tion se limite à rece­voir sur le blog le texte des réponses publiques aux articles. Tout le reste, les réponses avec des images, les réponses privées, les réponses aux réponses, ça ne fonc­tionne pas. Je ne peux pas non plus effa­cer ou éditer des messages publiés, ou inter­agir direc­te­ment avec les gens.

    Aujourd’­hui j’ai mieux fait de garder un compte Masto­don clas­sique, utili­sable à la main.

    La consé­quence c’est que le flux auto-hébergé du blog va finir par s’éteindre.

    Si vous suiviez mes écrits par Masto­don, mieux vaut aller sur le site direc­te­ment (il y a un flux RSS) ou regar­der ce que je repar­tage sur mon compte person­nel Masto­don.

  • Chacun a sa croix à porter et ses démons à combattre.

    Peu importe les faci­li­tés, les sourires et les appa­rences. Au contraire, vous n’ima­gi­nez pas combien coûtent ces appa­rences.

    Parfois chaque pas coûte, chaque souffle pèse, plus que quiconque ne peut l’ima­gi­ner de l’ex­té­rieur.

    Il est toujours plus facile de l’ou­blier, de ne voir que ce qu’on sait, ou de ne voir que par son propre prisme. C’est facile, confor­table, destruc­teur.

  • Mate­las de sol voyage à vélo

    Je conti­nue ma pros­pec­tion de maté­riel de voyage à vélo.

    Je vise trois usages très distincts :

    1. La rando de 3 jours à 15 jours l’été 10 à 15° mini­mum, en France ou pays limi­trophes
    2. La rando de 3 à 10 jours en inter­sai­son à partir de mars jusque novembre, donc tempé­ra­tures de nuit qui peuvent être néga­tives hors de la tente.
    3. L’ex­pé­di­tion loin de 3 semaines à 3 mois, poten­tiel­le­ment jusqu’en Norvège.

    Critères

    Mon expé­rience se limite à un ancien mate­las auto-gonflant Décath­lon dit « ultra­light » (mais fina­le­ment bien lourd par rapport aux options que je vais citer ici). Je dors habi­tuel­le­ment sur le côté donc je vais faire atten­tion à l’épais­seur et au confort du mate­las. Le précé­dent était proba­ble­ment le mini­mum que je m’au­to­rise en terme de confort (j’étais jeune, je ne le suis plus autant).

    L’iso­la­tion semble impor­tante quand on descend sous les 10°C. Les vendeurs publient tous une mesure normée nommée R-Value alors ça se compare assez bien.

    Au regard du poids, de l’iso­la­tion, du confort et des volumes, je pense partir sur du gonflable. Je sacri­fie le prix, la résis­tance, et j’ac­cepte de faire les 2 minutes de gonflage le soir.

    La taille (?)

    Je crois que la ques­tion prin­ci­pale est sur la taille. Je fais 180 cm. Les mate­las en taille stan­dard font 183 cm. Il faut vrai­ment être précis et ne pas bouger si on ne veut pas pas dépas­ser.

    L’été on s’en moque un peu, on peut même prendre un mate­las court de 120 cm et lais­ser les jambes sur le sol dur. L’hi­ver ça veut dire rompre l’iso­la­tion du mate­las et casser celle du duvet, aux pieds alors que je n’y ai aucune circu­la­tion (j’en suis à dormir en chaus­settes chaudes à la maison).

    Pire : si je dors prin­ci­pa­le­ment sur le côté avec les genoux légè­re­ment fléchis, je veux évidem­ment pouvoir étendre les jambes. Le truc c’est que ma posi­tion de repos aux pieds est inha­bi­tuelle, avec les pieds dans le prolon­ge­ment des jambes (et pas à angle droit) donc je peux faci­le­ment m’étendre de nombreux cm de plus. Je me retrouve souvent les pieds dehors même sur un mate­las « de maison » clas­sique.

    Bref, j’hé­site à prendre un mate­las long, géné­ra­le­ment 196 cm. C’est plus lourd, ça soutien­dra moins bien un gaba­rit inter­mé­diaire comme le mien, et la largeur inter­dit les tentes où on se retrouve un peu serrés à plusieurs.

    Je suis vrai­ment preneur de conseils : Taille stan­dard ou taille longue ?

    Épais­seur (?)

    Je vais entre 85 et 90 kg. Je dors sur le côté. Je préfère le confort.

    Je vois des 7 cm. Je ne pren­drais proba­ble­ment pas moins mais est-ce que les 10 cm ont un inté­rêt ?

    Mousse + gonflable

    La résis­tance des gonflables légers a l’air d’être quand même un vrai point faible.

    Je vois passer l’as­tuce, pour ceux qui vont en tempé­ra­tures basses, de doubler le gonflable avec un mate­las mousse. Les R-Value s’ad­di­tionnent et ça permet, au détri­ment du poids qui s’en­vole, de proté­ger le gonflable du sol tout en ayant toujours une isola­tion mini­male s’il crève.

    Bon, par contre tout ça sera beau­coup plus lourd et beau­coup plus volu­mi­neux qu’un simple mate­las gonflable hiver sans la mousse. On parle quand même de 500 grammes de plus.

    Sélec­tion

    Celui qui me semble le meilleur compro­mis c’est le Ther­ma­rest NeoAir XLite NXT. Il a un très bon R-Value de 4.5, reste encore très léger (350 grammes en stan­dard, 470 en version longue et large), et à 7.6 cm ça devrait aller en confort.

    L’idée c’est qu’il serve pour les trois types de voyages, éven­tuel­le­ment complété par une mousse pas chère pour amélio­rer l’iso­la­tion lors des voyages en tempé­ra­tures néga­tives (mais je double le poids final).

    En alter­na­tive :

    • Si je veux plutôt le confort, j’ai le Sea to Summit Ether Light XT Insu­la­ted qui monte à 10 cm en épais­seur au prix de 140 grammes et d’une isola­tion moins bonne de R-3.2.
    • Si je veux plutôt éviter un poids et un volume impor­tants en expé­di­tion, je peux prendre le Ther­ma­rest NeoAir XTherm NXT et son isola­tion imbat­table de R-7.3. J’évite la mousse l’hi­ver mais je perds la solu­tion de secours si le mate­las perce. Le surcoût n’est que de 100 grammes donc pas exces­sif même l’été où c’est super­flu.
    • Je peux aussi prendre un truc léger l’été, comme le Ther­ma­rest NeoAir Uber­lite, et gagner au moins 100 grammes. Il me faudra alors un second mate­las dédié à la saison froide (proba­ble­ment le XTherm du coup).

    Conseil et test

    Je suis preneur de vos recom­man­da­tions sur la longueur, l’épais­seur, les réfé­rences, ou tout autre feed­back qui vous parait perti­nent. Si vous avez quelque chose de proche, je suis aussi preneur de pouvoir les tester sur Lyon si ça se révèle possible.

  • On vous a volé votre vélo ?

    J’en suis désolé. Je compa­tis, ça m’est arrivé aussi et je l’ai toujours mauvaise. Je redif­fu­se­rai un message avec plai­sir s’il y a moyen de le retrou­ver. Ça arrive.


    Je suis par contre très curieux d’en savoir plus, pour comprendre la réalité des vols.

    1. Avec quel(s) anti­vol(s) était-il atta­ché ? idéa­le­ment les modèle exact parce qu’il existe des U, des chaînes et des bordo de résis­tance très diffé­rentes. À défaut, au moins le type (U, chaîne, pliable, fer à cheval, boa, câble simple) et l’épais­seur.

    2. Comment l’an­ti­vol a-t-il été cassé ? Si c’est avec un coupe boulons, une disqueuse, une scie, en croche­tant, en décou­pant le support, ou encore autre chose. Si vous ne savez pas, parfois ça peut se voir sur la photo de l’an­ti­vol ouvert. Sur les pliables c’est inté­res­sant de savoir s’il a cédé à la jonc­tion ou en décou­pant dans une lame. Sur les U c’est inté­res­sant de savoir s’il y a eu besoin de deux coupes, et si on a l’im­pres­sion que ça a été pincé (coupe boulons) ou scié. Si c’est le support qui a été cassé, quel était-il ?

    3. Où était-il ? Visible ou non ? dans une ruelle ou dans une avenue passante ? à quelle heure ? Est-ce que le vol a eu lieu à la vue de tous ou caché ? Est-ce qu’il y avait d’autres vélos ? plus chers ? moins bien ou mieux atta­chés ?

    4. Quel vélo était-ce ? En terme de prix esti­ma­tif, élec­trique ou pas, en bon état ou pas, etc.

    5. Votre assu­rance a-t-elle accepté la prise en charge ? Quelle est cette assu­rance ?


    Pas de honte. On a tous une fois mal atta­ché son vélo, voire pas atta­ché du tout. Parfois par fatigue ou par erreur, parfois en étant un peu trop opti­miste. Le respon­sable sera toujours le voleur, pas vous.

    L’idée c’est d’avoir une meilleure vision des risques réels en fonc­tion des anti­vols et des condi­tions.

  • Petit sourire du 27 avril 2023

    J’étais hier à une petite présen­ta­tion de La Maison du Vélo à propos de voyage à vélo. Ça a tourné en discus­sions, ce qui était plutôt une bonne chose.

    Le contenu lui-même m’a fina­le­ment peu captivé, entre ce que je connais­sais, une approche bike­pa­cking léger qui n’est pas forcé­ment ce que je cherche, et pas mal de ques­tions autour des courses de bike­pa­cking.

    Il reste que j’avais tout le long un sourire durable qui m’ar­rive très rare­ment.

  • Petit apai­se­ment du 26 avril 2023

    Non, je ne parle pas poli­tique.

    J’ai juste des sujets complexes qui trouvent une fin ces jours-ci, et ça va me permettre de respi­rer un peu, ou d’en reprendre de nouveaux qui étaient en souf­france.

    Au risque d’en­fon­cer des évidences, je me confirme aussi à moi-même que voir les personnes en face à face est essen­tiel pour tisser des liens et apai­ser des rela­tions. Le travail à distance ne pose aucun problème, les rela­tions humaines c’est un peu diffé­rent. La rela­tion en face à face permet, à ceux qui le veulent, de déses­ca­la­der et avoir une empa­thie bien diffé­rente que par écran inter­posé.

  • Petite trou­vaille posi­tive du 25 avril 2023

    Chacun a quelques trucs un peu tordu auxquels il tient. Moi c’est les cein­tures avec passant inté­rieur.

    Hein ? quoi ?

    J’ai horreur des cein­tures qui rebiquent au bout. Je ne prends plus depuis des années que des cein­tures qui ont une boucle avec passant inté­rieur, c’est à dire que le bout libre passe à l’in­té­rieur sous la cein­ture plutôt qu’à l’ex­té­rieur au-dessus.

    Ces boucles sont assez rares. Je n’en trouve plus en maga­sin et même Amazon ne m’en propose que très peu. Le système n’est pas idéal non plus et a tendance à lâcher plus faci­le­ment quand la cein­ture s’use.

    Cette semaine j’ai trouvé une boucle à passant inté­rieur sur une cein­ture auto­ma­tique, c’est à dire dire avec un inté­rieur cranté plutôt qu’a­vec des perfo­ra­tions.

    C’est encore récent, peut-être que ça va se dété­rio­rer vite, mais pour l’ins­tant c’est le bonheur. C’est discret, pas trop gros, super pratique à fermer et réglable à loisir au lieu d’être limité à un cran trop serré et un autre trop large.

    Bref, petite trou­vaille posi­tive du jour.

  • Petit récon­fort du 24 avril 2023

    Quand l’ex­té­rieur est diffi­cile, le domi­cile reste un repos.

  • Petit remer­cie­ment du 23 avril 2023

    Je mets souvent des semaines à publier les photos que je fais, parfois des mois.

    J’ai eu besoin d’une pause. Des ques­tions de santé, de boulot, de santé, de famille, de santé, et plein de petits trucs ont fait durer cette pause pendant main­te­nant huit mois.

    Je reprends peu à peu, ne sachant pas s’il est temps d’oser de nouveau ou si c’est encore trop tôt.

    Je sais juste que j’ai une modèle qui attend la publi­ca­tion de notre rencontre depuis août. Patiem­ment, sans pres­sion, avec bien­veillance.

    Je rencontre des personnes excep­tion­nelles. Merci.