Auteur/autrice : Éric

  • Grim­peur fou

  • SQL Tabs

    SQL Tabs is an open source cross plat­form desk­top client for Post­gresql with

    • Data­base explo­rer
    • Rich scripts output
    • Charts from query result
    • Mark­down rende­ring
    • Dark and bright themes
    • Clas­sic and vim editing modes

    and many more useful features.

  • Mayenne: ses collègues lui offrent 213 jours de RTT pour rester auprès de son fils malade

    Une mère de famille employée d’une fonde­rie a reçu l’équi­valent de dix mois de RTT, donnés par ses collègues, pour lui permettre de s’oc­cu­per de son fils atteint d’une tumeur au cerveau.

    BFM TV

    Ça ressemble à un conte de Noël, mais en regar­dant entre les lignes c’est surtout un bel échec social compensé par le sacri­fice de quelques indi­vi­dus.

    La ques­tion prin­ci­pale : Doit-on permettre à un parent d’ac­com­pa­gner son enfant en plein cancer, entre hospi­ta­li­sa­tion et impos­si­bi­lité d’al­ler à l’école ?

    Si vous pensez que la collec­ti­vité ne peut pas tout faire, que c’est pas de chance pour cette famille mais tant pis pour elle, y compris si ça veut dire devoir quit­ter son emploi, perdre la mutuelle d’en­tre­prise et poten­tiel­le­ment tomber au RSA, avec l’im­pact que ça a juste au moment où on doit payer des soins, alors tout va bien.

    Sinon vous pouvez penser que ça fait partie des acci­dents de la vie qui frappent au hasard, que ça pour­rait être pris en charge comme le sont les handi­cap divers ou la prise en charge du garçon lui-même.

    Sauf que si on prend cette dernière option – et c’est visi­ble­ment l’opi­nion des autres employés de la fonde­rie, qui on sacri­fié leurs propres congés pour permettre à cette famille de passer l’épreuve – et c’est mon opinion aussi – faire peser la soli­da­rité sur les indi­vi­dus les plus proches plutôt que la collec­ti­vité dans son ensemble, c’est un bel échec de notre modèle social.

    Le simple fait de permettre ce don de RTT, imaginé à l’ori­gine dans un contexte très simi­laire, c’est insti­tu­tion­na­li­ser et promou­voir ce nouveau méca­nisme social du chacun pour sa gueule, j’es­père que tu t’en­tends bien avec tes collègues parce qu’il va falloir les convaincre de se sacri­fier pour toi. Ce n’est défi­ni­ti­ve­ment pas un conte de Noël, c’est la consé­quence d’un échec social qu’on tente de contour­ner.

  • Approa­ching coding style ratio­nally

    […] in most cases, there is no need to have Interface in the name of an inter­face.

    Matthieu Napoli

    Et d’en­chaî­ner de la même façon avec le suffixe Excep­tion, avec des exemples concrets et parlants.

    Les préfixes et suffixes sont jolis pour la clas­si­fi­ca­tion et l’es­prit ingé­nieur avec plein de tiroirs hiérar­chi­sés, mais on finit avec des noms à rallonge, un code plus complexe, moins lisi­ble…

    Pour moi c’était la diffé­rence entre Java et PHP il y a quelques années. Je la vois de moins en moins aujourd’­hui. Bien dommage, parce que si on ne se rend pas immé­dia­te­ment compte de la charge cogni­tive qu’ap­porte toutes nos sur-archi­tec­tures, l’im­pact est bien réel, lui.

  • Marine Le Pen quitte le plateau de France Inter après une véri­fi­ca­tion de ses propos en direct

    Un climat tendu régnait jeudi matin sur le plateau de France Inter. Marine Le Pen a quitté le plateau après une séance de fact checking en direct.

    […]

    Accu­sant l’émis­sion de France Inter d’être « un tribu­nal », Marine Le Pen, a ensuite quitté le plateau de la mati­nale pendant la coupure pub

    — via BFM TV

    Ce devrait être systé­ma­tique, et pas unique­ment vis à vis du FN, excep­tion­nel­le­ment. Nos jour­na­listes n’osent pas ou le font timi­de­ment du bout des lèvres, puis laissent l’en­fu­mage conti­nuer.

    Nous n’aban­don­ne­rons pas la poli­tique spec­tacle tant que les jour­na­listes ne pren­dront pas aussi leur rôle à contes­ter et corri­ger, en direct. Leur rôle ne doit pas se limi­ter à ça, mais ça en fait partie, sauf à rendre les cartes de presse et les consi­dé­rer comme des hôtes et hôtesses d’ac­com­pa­gne­ment.

    Bref, c’est encore trop rare mais merci France Inter, ainsi qu’aux organes de déco­dage comme ceux de Libé et Le Monde (même si je regrette que ce soit vu comme une acti­vité annexe disso­ciée de la vraie rédac­tion).

  • Vos guerres, nos morts

    128, c’est beau­coup. C’est effrayant. C’est presque autant que la moyenne quoti­dienne des morts en Syrie depuis mars 2011.

    Presque autant que la moyenne quoti­dienne, oui : 250.000 morts depuis mars 2011, ça fait presque 4500 morts par mois, soit près de 150 morts par jour.

    Avis au prochain qui nous expliquera qu’il ne comprend pas pourquoi les Syriens fuient vers l’Eu­rope : depuis plus de 4 ans et demi, c’est le 13 novembre tous les jours en Syrie. […]

    La France se féli­cite de vendre ses machines de guerre à l’Égypte. La France se féli­cite de vendre ses machines de guerre à l’Ara­bie Saou­dite. La France se féli­cite de vendre ses machines de guerre aux Émirats arabes unis.

    Mais la France s’étonne, s’in­digne, s’in­surge d’être elle aussi ciblée.

    Hypo­cri­sie. Lâcheté. Mensonge.

    Julien Salingue

    Il y a un moment où notre hypo­cri­sie n’est plus tenable.

    Les guerres d’aujourd’­hui – ou quel que soit le nom qu’on leur donne – sont majo­ri­tai­re­ment le résul­tat des guerres d’hier. Hier comme aujourd’­hui, ce sont nos armes qui sont vendues, nos moyens qui sont utili­sés par tel ou tel camp qui nous arrange pour des raisons poli­tiques ou écono­miques sur le moment.

  • Jean-Jacques Urvoas évoque certaines « mesures dispro­por­tion­nées »


    Etat d’ur­gence : Jean-Jacques Urvoas évoque…

    On parle de pompier pyro­mane, là c’est le pyro­mane qui veut endos­ser l’uni­forme du pompier quand il se rend compte que la presse n’aime pas les incen­dies.

    D’un certain côté c’est peut être posi­tif, si ça veut dire qu’ils se rendent compte qu’ils vont trop loin. Ou très néga­tif, si ça montre leur naïveté totale de ce qu’ils votent et mettent en œuvre.

    S’il y en a un qui devrait être humble, du fait de ses posi­tions passés sur les pouvoirs donnés à l’État hors contrôle judi­ciaire, c’est peut être lui.

  • Soupçon de radi­ca­lité

    D’un côté, ils nous soupçon­naient d’être d’ex­trême gauche, de l’autre ils sous-enten­daient qu’on était isla­mistes.

    Sud Ouest, à propos d’une perqui­si­tion admi­nis­tra­tive en Dordogne

    Ce n’est qu’un exemple mais ça ne semble pas anec­do­tique comme événe­ment. La force public et l’État combattent l’ex­trême et le radi­cal sous couvert de terro­risme.

    La peur nous fait faire n’im­porte quoi. Avoir les mauvaises opinions devient dange­reux pour soi. Être même simple­ment sur la voie vers ces opinions devient condam­nable. Chacun, des méde­cins aux insti­tu­teurs, est mis en devoir de dénon­cer son voisin soupçonné d’être en voie de radi­ca­li­sa­tion. On imagine des lieux de déra­di­ca­li­sa­tion, et le gouver­ne­ment va même jusqu’à faire tester la léga­lité de centres d’in­ter­ne­ment pour radi­ca­li­sés.

    On peut penser au terro­risme, mais au final la police de la pensée poli­tique n’est pas loin. Nous ne jugeons plus des faits et des actes, mais des opinions poli­tiques. Quoi que nous pensions de ces idées, nous sommes sur un terrain très glis­sant.

    Aujourd’­hui l’anar­chisme est de l’ex­trême gauche, extrême, radi­cal au point de justi­fier une intru­sion forcée de l’État. Vouloir enfer­mer des gens simple­ment soupçon­nés de peut être être à même de trou­bler l’ordre public, sans déci­sion d’un juge, non. Il y a 70 ans c’était le contraire. Ce qui est radi­cal ou extrême est unique­ment rela­tif à la pensée commune du moment.

    Rica­nons de 1984, mais de la guerre à la novlangue poli­tique en passant par la réha­bi­li­ta­tion de la pensée des déviants, nous en avons fait un présent… juste un peu moins cari­ca­tu­ral (ou peut être juste que nous sommes trop au milieu pour en prendre tota­le­ment conscience).

  • La classe poli­tique, victime colla­té­rale du terro­risme

    En plus de cette faiblesse patho­lo­gique des poli­tiques, qui n’osent plus agir alors que c’est leur cœur de métier, nous avons aussi assisté au bal des ambi­tions comme jamais. […] Sa seule préoc­cu­pa­tion, depuis vendredi, est d’ins­tru­men­ta­li­ser les évène­ments pour sa carrière. Aucun sens du long terme, de l’in­té­rêt géné­ral, et même de la décence.

    […]

    Plus que le terro­risme, qui m’inquiète beau­coup, le vide poli­tique au sommet me terri­fie. Nous n’au­rons pas de véri­table solu­tion à nos problèmes sans un renou­vel­le­ment profond de nos élites poli­tiques. Soit elles s’adaptent et modi­fient radi­ca­le­ment leur manière de travailler, soit il faudra les virer. Parce que là, ce n’est plus possible.

    — Authueil

    Le terro­risme exacerbe parce que ça ressort autant dans le fond que dans la forme, mais le problème est pré-exis­tant.

    J’ai long­temps cru qu’il suffi­sait de s’im­pliquer. Je ne sais pas si c’est notre classe poli­tique qui se dégrade ou moi qui me réveille, mais là il y a un ménage à faire. Je ne suis pas convaincu qu’il ne s’agisse que d’un renou­vel­le­ment profond, le système favo­rise ces compor­te­ment, il est même limite prévu ainsi et pour ça.

    Qu’on parle de renou­ve­ler les gens ou le système, on s’y attache comment ? J’ai tenté des choses, mais j’en sors avec un senti­ment d’im­puis­sance doublé de l’im­pres­sion d’être ultra-mino­ri­taire dans mon juge­ment.

  • Repu­bli­cans are so bullish on war that 30% would bomb a fictio­nal coun­try

    “30% of Repu­bli­can primary voters natio­nally say they support bombing Agra­bah.” That would be the fictio­nal coun­try in Alad­din.

    The Guar­dian

    Faire la guerre, élimi­ner l’étran­ger. Aujourd’­hui la moindre conso­nance arabe suffit. Ne rica­nons pas : je doute que le résul­tat aurait été très diffé­rent en France. Il faut dire qu’on en est au point où certains appellent la police en voyant un tiers écrire arabe dans un café.

    L’ar­ticle par des répu­bli­cains (US) parce qu’on est en période élec­to­rale, mais les démo­crates ont aussi répondu oui à 19%, soit presque un sur cinq. Un sur cinq, pour la guerre, à un pays qu’il ne connaissent pas, juste sur la conso­nance.

    Ce n’est même plus de la xéno­pho­bie ou du racisme, là c’est de la folie.