Auteur/autrice : Éric

  • On a décon­seillé à Emma Watson d’em­ployer le mot « fémi­nisme » dans son discours sur l’éga­lité

    Je ne sais que faire comme commen­taire. Indé­pen­dam­ment des opinions sur le meilleur terme à utili­ser dans tel ou tel contexte, qu’on puisse avoir peur d’uti­li­ser le terme de fémi­nisme ne peut certai­ne­ment pas être un signe posi­tif.

    Parce que c’est lié et inté­res­sant :

    Chaque mois, « Libé­ra­tion » fait le point sur les histoires qui ont fait l’ac­tua­lité des femmes, de leur santé, leurs liber­tés et leurs droits. Troi­sième épisode : novembre 2015.

    TL;DR: il y a encore du boulot

  • Synchro­ni­ser mes lectures

    J’at­tends une liseuse qui me permette d’im­por­ter mes propres livres ache­tés hors de la plate­forme du construc­teur et qui me permette d’en synchro­ni­ser les posi­tions de lecture et surli­gne­ments entre la liseuse et le smart­phone.

    Bonus si j’ai une sorte d’es­pace de stockage en ligne qui ne m’im­pose pas de stocker toute ma biblio­thèque en local sur chaque appa­reil. Si la liseuse gère les DRM Adobe et LCP c’est encore mieux, mais pas stric­te­ment indis­pen­sable.

    Plein de jardins plus ou moins fermés, aucun système ouvert assez mature pour offrir ça, et ça me manque.

    Je sais déve­lop­per le système de synchro­ni­sa­tion – je suis même prêt à le faire – et il est assez facile de se repo­ser sur un Drop­box ou équi­valent pour le stockage si néces­saire. Le problème c’est bran­cher ça sur une liseuse de qualité.

    J’achète la première liseuse suffi­sam­ment ouverte pour me permettre de faire ça.

  • Amazon’s new $50 Kindle Fire won’t reco­gnize side­loa­ded ebooks on SD cards

    The Kindle Fire comes with a SDXC card slot that outclasses every other tablet in its price range, accom­mo­da­ting storage cards that can hold as much as 128GB of media — but it won’t read ebooks from the slot.

    Chris adds, « This seems like a strange over­sight, given that every other media app on the tablet uses that card for down­loa­ding and storage, and its 5 GB usable inter­nal memory isn’t a lot for people who have a large library of picture-heavy e-books — espe­cially if they want to install other apps, too. »

    […]

    Every walled garden wants to keep out the compe­ti­tion. Amazon also announ­ced yester­day that it would stop carrying the Chro­me­cast and Appletv, devices from Google and Apple that compete with its own Fire TV.

    via BoingBoing

    Et pour­tant j’ai encore des gens, à chaque fois que j’aborde des compa­ra­tifs de liseuses en expliquant avoir mis de côté les Kindle, qui m’ar­gu­mentent que je réagis par inté­rêt ou par idéo­lo­gie.

    Pour l’ins­tant le jardin est grand, doré, mais il est fermé. Demain le jardin sera peut être trop petit, ou les dorures auront dispa­rues parce qu’il sera temps de renta­bi­li­ser. Vous, vous serez encore à l’in­té­rieur.

    Vous, nous peut-être. Je ne sais pas. Parce que l’ana­lyse vaut pour plus que le livre numé­rique et Kindle.

  • Confi­den­tia­lité et faiblesse

    La perte de confi­den­tia­lité est accep­tée car celle-ci est consi­dé­rée comme un bien person­nel et non comme un bien commun. C’est cet indi­vi­dua­lisme qui fait que l’on manque de recul. La ques­tion n’est pas de savoir ce qu’ils vont faire de mes données mais ce qu’ils peuvent faire de nos données, collec­ti­ve­ment.

    — David Larlet

    Quand on parle de vie privée il y a le « je n’ai rien à cacher », mais aussi le « pourquoi moi ». J’aime bien la vision de David. Savoir que j’ai les yeux bleus ne me gêne pas vrai­ment. Savoir que quelqu’un collecte les noms et adresse de tous ceux qui ont les yeux bleus… là ça commence à coin­cer. Il est temps de remettre un contexte collec­tif à tout cela.

    C’est d’au­tant plus impor­tant main­te­nant que l’État annonce l’in­ten­tion d’une inter­con­nexion globale de tous les fichiers, notam­ment ceux de la sécu­rité sociale.

    Nous oublions notre histoire. La CNIL a été créée juste­ment pour éviter ça. D’an­née en année on lui fait porter des missions admi­nis­tra­tives sur les fichiers privés et on rend son rôle unique­ment consul­ta­tif quand il s’agit de l’État et de la police, alors que le danger premier est là.

    Nous régres­sons de 40, 70 ou 100 ans. Comme un cycle. Les guerres et dicta­tures ne nous ont pas appris assez, certains sont prêts à en vivre une nouvelle.

  • Et si ça tombe ?

    Oui, si ça tombe il faut des gens pour inter­ve­nir en dehors des heures habi­tuelles. Sauf infra­struc­ture de folie qui permet d’avoir des gens 24/7 devant un écran à travailler, ça veut dire faire des astreintes.

    Et là je me pose des ques­tions pour faire ça bien. Comment est-ce que ça se passe chez vous ?

    • Vous tour­nez sur quelle durée ? tous les jours, toutes les semaines, ou en sépa­rant le week-end du reste de la semaine ?
    • Vous tour­nez à combien de personnes ? deux, trois, quatre ou plus ? comment les congés de chacun sont-ils gérés ?
    • Votre temps d’as­treinte est-il rému­néré ou compensé ? Comment ? Combien ? Cela comprend-il un forfait d’in­ter­ven­tion mini­mum ?
    • Quels sont les règles établies (même impli­ci­te­ment) en terme de délai de réponse et d’in­ter­ven­tion ?
    • Avez-vous une astreinte qui s’oc­cupe de l’ap­pli­ca­tion en paral­lèle de l’as­treinte liée à la plate­forme/système ? Si oui, est-ce deux équipes sépa­rées ou les mêmes personnes ?
    • Il y a-t-il d’autres points non listés dans votre fonc­tion­ne­ment ? (règles, horaires, repos, maté­riel, orga­ni­sa­tion)

    Vous pouvez répondre ici (il suffit de mettre un email inconnu pour que le commen­taire reste privé jusqu’à ce que je le liste, préci­sez-le si vous voulez que le commen­taire ne soit pas publié).


    Afin de préci­ser, je parle d’as­treinte, donc être joignable en cas d’in­ci­dent majeur ayant un impact tel qu’une inter­ven­tion ne peut attendre la prochaine heure de travail habi­tuelle. Si l’in­ter­ven­tion elle-même peut parfois simple­ment être de véri­fier et décla­rer que le problème peut attendre, il ne s’agit pas d’être en direct des utili­sa­teurs à faire du support niveau 1 « ça marche pas », qui est un tout autre métier.

  • Peut-on faire repo­ser des déci­sions publiques sur des boites noires ?

    C’est ce qui est en train d’ar­ri­ver à Martell Chubbs en Cali­for­nie, accusé récem­ment de meurtre dans une affaire qui remonte à 1977, inculpé parce que son ADN corres­pon­drait à l’ADN trouvé sur place, selon les bases de données géné­tiques de la police améri­caine. Chubbs a donc demandé à inspec­ter le code du logi­ciel qui a fait la corré­la­tion entre son ADN et celui recueillit à l’époque afin de consta­ter l’exac­ti­tude des résul­tats. Bien sûr, le construc­teur du programme a refusé, faisant valoir le risque encouru par le dévoi­le­ment du code de son programme proprié­taire. Le tribu­nal a donc rejetté la demande de l’ac­cusé, lais­sant la défense libre d’exa­mi­ner le témoin expert, mais pas l’ou­til que le témoin invoque. D’autres tribu­naux améri­cains ont rendu des déci­sions semblables.

    […] “L’im­mu­nité logi­cielle n’existe pas”, rappelle Rebecca Wexler. Les erreurs de program­ma­tion peuvent modi­fier les rapports de vrais­sem­blance de l’ADN d’un facteur 10. Quand des experts ont mis à jour un bug dans un logi­ciel d’al­coo­test, la Cour suprême du Minne­sota a inter­dit qu’il puisse servir de preuve dans tout juge­ment futur.

    via Inter­net Actu

    Comme le dit l’ar­ticle, rien que le scan­dale récent de triche de Volks­wa­gen sur les contrôles anti-pollu­tion montre qu’un logi­ciel ne reste qu’un outil. Si on ne peut pas étudier les limites de l’ou­til, son analyse ne vaut rien.

    Le pire c’est que des problèmes graves dans les analyses ou procé­dures d’ana­lyses d’ADN, de cheveux, d’al­coo­lé­mie… on en trouve une bonne poignée en cher­chant un peu. Mais offi­ciel­le­ment, impos­sible de contes­ter les logi­ciels pour lesquels il n’y a encore eu aucun scan­dale.

    peut-on faire repo­ser des déci­sions publiques sur des boites noires ?

  • Face­book auto­rise les pseu­dos

    Face aux protes­ta­tions répé­tées de groupes comme Elec­tro­nic Fron­tier Foun­da­tion ou Human Rights Watch, Face­book adopte de nouvelles règles. Lorsqu’un profil est signalé comme frau­du­leux, l’uti­li­sa­teur du compte pourra justi­fier du contexte qui l’a amené à employer un pseu­do­nyme. Jusqu’à présent, le compte en ques­tion était tout simple­ment supprimé. D’ici décembre, ces nouvelles règles s’ap­plique­ront sur Face­book à travers le monde.

    via CCM

    On avance, tout douce­ment. Il aura fallu des années pour ce qui n’est que le mini­mum indis­pen­sable.

    C’est déjà un pas énorme, mais on aura Face­book comme juge de l’iden­tité que nous sommes habi­li­tés à mettre en avant. L’iden­tité civile gérée par l’État reste la norme quand on ne peut pas justi­fier du contraire, pour des personnes publiques ou des cas graves. C’est un pas énorme, mais qui ne repré­sente qu’une toute partie du chemin.

  • Police use terror powers to seize BBC News­night jour­na­list’s laptop

    Police have used powers under the Terro­rism Act to seize the laptop of a young News­night jour­na­list in a case that has shocked BBC colleagues and alar­med free­dom of speech campai­gners, The Inde­pendent can disclose.

    Offi­cers obtai­ned an order from a judge that was served on the BBC and Secun­der Kermani, who joined the flag­ship BBC2 news show early last year and has produ­ced a series of reports on British-born jiha­dis.

    the Inde­pendent

    Le pouvoir tout puis­sant des États ne semble vouloir s’ar­rê­ter de progres­ser. Tous les gardes-fous mis en place année après année par les géné­ra­tions précé­dentes sautent sans diffi­culté notable, comme s’ils étaient super­flus.

    Je crains le pire pour l’ave­nir, le jour où un gouver­ne­ment glis­sera douce­ment vers le tota­li­taire, nous n’au­rons plus de base légale pour réagir, nous n’au­rons plus qu’une révo­lu­tion dans le sang comme seule option.

    Le terro­risme est une telle­ment belle oppor­tu­nité pour faire tout ce qui était impos­sible hier… comment croire qu’ils y résis­te­raient ?

  • Pattern: Backends For Fron­tends

    On a desk­top app I might allow you to look at the items for sale, order online or reserve in store. On the mobile device though I might want to allow you scan bar codes to do price compa­ri­sons or give you context-based offers while in store. As we’ve built more and more mobile appli­ca­tions we’ve come to realise that people use them very diffe­rently and there­fore the func­tio­na­lity we need to expose will differ too.

    So in prac­tice, our mobile devices will want to make different calls, fewer calls, and will want to display different (and proba­bly less) data than their desk­top coun­ter­parts. This means that we need to add addi­tio­nal func­tio­na­lity to our API backend to support our mobile inter­faces.

    Another problem with the gene­ral-purpose API backend is that they are by defi­ni­tion provi­ding func­tio­na­lity to multiple, user-facing appli­ca­tions. This means that the single API backend can become a bottle­neck when rolling out new deli­very, as so many changes are trying to be made to the same deployable arti­fact.

    — Sam Newman

    Pas forcé­ment convaincu par tout, aucune recette miracle, mais inté­res­sant à lire pour amor­cer une réflexion. La couche d’API doit-elle être géné­rique ou spéci­fique à chaque appli­ca­tion ?

  • Product Mana­gers, Product Owners, and Scalable Models for Agile Product Teams (Cisco)

    Le titre dit déjà tout. Peut être rien de révo­lu­tion­naire, mais quelques rappels et défi­ni­tions bien inté­res­santes.

    Je refor­mule mais « les commer­ciaux ont pour rôle de faire tout ce qui est raison­nable ou dérai­son­nable pour boucler le gros deal à venir, dont les un ou deux trucs que que le produit n’a pas et qui sont spéci­fiques à ce pros­pect » parle sérieu­se­ment à mon expé­rience. C’est aussi une façon très claire d’ex­pliquer pourquoi les socié­tés qui veulent créer un produit ne doivent pas être diri­gés par les commer­ciaux, et doivent avoir des respon­sables produit indé­pen­dants.

    Inté­res­sante aussi la distinc­tion entre product mana­ger et product owner. Pour tenter de la mettre en place depuis quelques mois, c’est parfois loin d’être évident.