Auteur/autrice : Éric

  • Cere­bral (React)

    Je manque d’ex­pé­rience en React / Flux, mais je partage quelque chose qui m’a eu l’air d’avoir du sens à partir de la vidéo (je partage un lien et pas direc­te­ment la vidéo parce que ça commence à 5h44m30s, ils ont visi­ble­ment filmé tout en une passe) : Cere­bral

    Le passage qui montre le scéna­rio de l’ap­pli­ca­tion et permet de comprendre tout le fonc­tion­nel et l’en­chaî­ne­ment sans aucun code est tout de même assez sympa (même si l’im­bri­ca­tion fait peur).

  • 6 Photo­gra­phers Invi­ted to Photo­graph 1 Man Reveal the Power of Pers­pec­tive

    Je ne vais pas me faire des copains.

    Canon perfor­med an expe­riment called Decoy to explore the power of pers­pec­tive. This very visual project sought to find out how influen­tial a photo­gra­pher’s outlook can be. Six photo­gra­phers were invi­ted to parti­ci­pate, each one sepa­ra­tely captu­ring a portrait of a man named Michael. On the day of the photo­shoot, each artist was told some­thing different about this man. Each photo­gra­pher was given a different backs­tory for Michael, being told he’s one of the follo­wing: a commer­cial fisher­man, a self-made millio­naire, a reco­ve­ring alco­ho­lic, a man who’s saved a life, an ex-inmate, or a self-proclai­med psychic.

    My Modern Met

    Les photos sont bien entendu toutes très diffé­rentes, mais aussi fina­le­ment très clichées dans l’ap­proche.

    Ce qui me gêne c’est que ce n’est pas une ques­tion de pers­pec­tive. Ici on montre surtout le vide du discours des photo­graphes qui disent cher­cher à connaître le modèle pour en tirer son essence, et autres jolies formu­la­tions.

    Ces photo­graphes ont fina­le­ment fait exac­te­ment ce qu’on leur a demandé. Ils ont créé une image pour faire ressor­tir celui qui a réussi à deve­nir million­naire, celui qui sort de prison, etc. Pour ça ils mettent en scène, quitte à faire un peu stéréo­type.

    Ils l’ont fait, et d’une excel­lente façon. Le résul­tat est top, vrai­ment, mais ils n’as­sument visi­ble­ment pas ce qu’ils font. Ce n’est pas une ques­tion de point de vue. C’est plus profond que ça : ici le modèle n’est qu’un support pour créer l’image souhai­tée, au même titre que le reste du décor. À la limite ils auraient pu faire une créa­tion sans personne en face, avec juste un mannequin ou même sans silhouette humaine.

    Sauf que dans le discours, dire qu’on cherche à faire ressor­tir qui il est, à tirer son essence – même si j’ad­mets que l’exer­cice est vain face quelqu’un qui joue un rôle – c’est de la foutaise. C’est ne pas assu­mer créer de toute pièce quelque chose qui n’existe pas.

  • Un modèle social complè­te­ment idiot

    Il était payé x xxx € par mois pour s’oc­cu­per de [bonne action]. Te rends-tu compte du scan­dale [du scan­dale] ?

    Je ne me rappelle plus le montant. Je ne me rappelle plus la source. La dernière parlait d’aide aux réfu­giés mais c’est quelque chose que j’en­tends souvent, dans diffé­rents contextes.

    Dès qu’on s’oc­cupe d’hu­ma­ni­taire, de social, d’un objec­tif un mini­mum éthique, ou même qu’on prétend simple­ment tenter d’être respec­tueux de la collec­ti­vité, les grandes rému­né­ra­tions sont immé­dia­te­ment jugées scan­da­leuses, honteuses. Ça parait sain : C’est autant d’argent qui ne va pas à la cause, quelle qu’elle soit.

    Sauf qu’à réagir ainsi on renforce un modèle social complè­te­ment idiot, un modèle où ceux qui contri­buent posi­ti­ve­ment sont forcé­ment moins bien payés que ceux qui détruisent les gens et le monde autour d’eux.

    On insi­nue que ceux qui aident les autres doivent accep­ter des rému­né­ra­tions plus faibles ou plafon­nées, qu’on ne doit pas gagner de l’argent en faisant quelque chose de bien. Une sorte de double peine.

    Pire, parce qu’en creux on dessine que gagner de l’argent au détri­ment des autres c’est quelque part plus légi­time, moins honteux. On marche sur la tête.


    Réflé­chis­sons-y deux fois. Fina­le­ment, quitte à ce qu’il existe de fortes rému­né­ra­tions, je préfère large­ment que ce soit pour ceux qui contri­buent posi­ti­ve­ment à la collec­ti­vité, même si ce n’est qu’un peu, même si ça se limite à une inten­tion diffi­ci­le­ment mise en œuvre. Réjouis­sons-nous plutôt.

    Je suis beau­coup plus gêné par les fortes rému­né­ra­tions de personnes ou d’en­tre­prises qui ne contri­buent pas à un modèle social posi­tif, au moins un peu, au moins dans l’in­ten­tion.

    Ce qui me fait honte – bien plus que n’im­porte quelle forte rému­né­ra­tion – c’est que ceux qui aident leur prochain ou contri­buent à un modèle de société un peu plus juste soient moins bien payés, voire béné­voles.

    Cherche 3 stagiaires non rému­né­rés (…) pour deve­nir la réfé­rence dans la lutte contre la préca­rité de l’em­ploi.

    https://twit­ter.com/rayfranco/status/669468160089841664
    Je viens de créer une association « Ambitieuses Asso » qui a pour but de promouvoir l'entrepreneuriat féminin. Mon objectif étant de devenir la référence dans la lutte contre la précarité des emplois, la pauvreté et l'isolement des femmes. J'ai besoin de visuels percutant qui reflètent la force de mon message.

Si vous avez une ou plusieurs de ces compétences et que mon projet vous intéresse, envoyez-moi book et cv sur xxxxx.

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Ambitieuses mag, le magazine des working girls

1er webzine dédié à l'entreprenarial féminin

Recrute 3 stagiaires ou bénévoles

Stage non rémunéré ou bénévolat. Durée: décembre à février.

Ambitieux(se) - Créatif(ive) - Sérieux(se)

    Fina­le­ment il est plutôt là le scan­dale.

  • PsySH

    A runtime deve­lo­per console, inter­ac­tive debug­ger and REPL for PHP

    — PsySH

    Le php -a est quand même inuti­li­sable par rapport à ce qui existe par exemple en ruby. Voilà une solu­tion.

    Le site ne le dit pas, mais si vous êtes sous mac, l’ins­tal­la­tion passe logique­ment par home­brew:

    brew install homebrew/php/psysh
  • Atten­tats de Paris: « Je ne recon­nais plus la gauche dans ce pays »

    Les atten­tats exigeaient des réponses. On ne pouvait pas rester les bras ballants. François Hollande a frappé fort. A-t-il frappé juste? Je n’en suis pas sûr. Quand j’étais contrô­leur géné­ral des lieux de priva­tion de liberté, j’avais mis en exergue une histoire que j’avais appelé la fable du soutien-gorge. C’est le fait d’en­le­ver systé­ma­tique­ment son soutien-gorge à une femme lorsqu’on la place en garde à vue, au motif que c’est dange­reux. J’avais demandé à la police de m’ex­pliquer pourquoi c’était dange­reux et combien d’at­taques et de suicides par soutien-gorge avaient été comp­ta­bi­li­sés. Elle était inca­pable de donner le moindre chiffre évidem­ment. Je veux dire par là qu’en matière de sécu­rité, on est souvent dans l’ir­ra­tion­nel. L’exé­cu­tif prend régu­liè­re­ment des mesures desti­nées unique­ment à prou­ver sa force.

    — Jean Marie Dela­rue, ancien contrô­leur géné­ral des lieux de priva­tion de liberté et ex-président de la Commis­sion de contrôle des écoutes, via Chal­lenges

    C’est telle­ment ça. Par peur d’être vus comme des faibles qui ne font rien, on montre la force. Par peur d’être trai­tés de laxistes, la gauche sur-réagit.

    L’uti­lité de ces mesures est secon­daire. Plus exac­te­ment, l’uti­lité est d’ap­pa­raitre comme l’homme et le parti fort en période de crise. Peu importe que les mesures soient des atteintes graves aux liber­tés, on ne pourra pas les accu­ser de n’avoir rien fait.

    Si aucun nouvel atten­tat n’ar­rive d’ici les prochaines prési­den­tielles alors ça sera grâce à eux. Si un nouveau survient, c’est qu’ils auraient du aller encore plus fort.

    Aucune réflexion aucun recul. C’est au point où un poli­tique a demandé récem­ment d’ar­rê­ter de discu­ter l’uti­lité des mesures, que le temps n’était pas venu, que le temps d’aujourd’­hui était celui de l’ac­tion. Quel aveu !

    Je voudrais qu’on équipe la police dans chaque dépar­te­ment de moda­li­tés de réac­tion extrê­me­ment rapides. J’au­rais rêvé que le soir du 13 novembre, il y ait une équipe de six motards lour­de­ment armés qui soit d’as­treinte à la préfec­ture de police et qui prenne en chasse les assaillants. Il faudrait aussi créer un compte Twit­ter de la police acces­sible à tout moment. Ce compte serait certes saturé de fausses alertes mais quand une attaque d’am­pleur se produi­rait dans un lieu donné, la police serait très vite aler­tée. Le 13 novembre, le 17 était inac­ces­sible par télé­phone, les pompiers sont arri­vés sur les lieux beau­coup plus vite que la police. Ce n’est pas normal.

    Je ne sais pas si cette idée est la bonne, je vois par contre très bien quel sens elle a vis à vis des événe­ments passés, quel impact elle aurait pu avoir ou non. Ce qu’on est en train de faire ou de prévoir aujourd’­hui… aucu­ne­ment.

  • Isola­tion

    Isola­tion – XKCD 1601

    Cette histoire m’agace d’au­tant plus quand je vois ces anciennes photos noir et blanc avec tous ces gens lisant leur jour­naux sans se regar­der. Aujourd’­hui j’ai beau avoir un vrai handi­cap social avec ce smart­phone, je discute par écrit avec plus de corres­pon­dants que quiconque de « non drogué ». Bref, la rela­tion sociale change de forme, mais elle ne s’éteint pas du tout.

  • C’est donc comme ça que débutent les guerres ?

    Globa­le­ment je déteste la guerre, comme Miss France. […] Et pour­tant, il a suffi d’un soir, d’un massacre d’in­no­cents comme nous, d’un seul coup et avec des méthodes dignes des pires cauche­mars, pour lancer la France dans la guerre.

    […] J’ai compris donc pour la première fois comment les choses arri­vaient dans l’His­toire. J’ai compris que le progrès, les Lumières, l’ex­pé­rience du passé, l’hu­ma­nisme reven­diqué, l’es­prit des anciens, na valaient pas tripette face au consen­sus sangui­naire. Le besoin de vengeance, animal, est bien plus fort que tous les raison­ne­ments.

    […] Un ami m’a dit «  Tu ferais moins le philo­sophe si cela avait été ta femme, ou ta fille, au Bata­clan !  ». C’est exact. Je pense que si cela avait été ma femme ou ma fille je serais déjà en guerre partout en train de combattre avec plus de kalach­ni­kovs sur moi que dans tout le Moyen-Orient. Mais c’est pour proté­ger l’hu­ma­nité de cela que nous avons créé un tas d’ins­ti­tu­tions, des lois, des protec­tions collec­tives.

    […] Quand je vois que seule­ment six dépu­tés ont voté contre la loi sur l’état d’ur­gence, je suis téta­nisé. Je ne dis pas qu’il ne fallait pas la signer, mais s’in­ter­ro­ger n’est pas un crime. Prendre du recul est possible.

    […] «  OK donc t’es contre l’état d’ur­gence et la fermeté ?  » (on me l’a dit). Pas du tout. […] Mais je ne crois pas qu’il fallait foncer tête bais­sée dans la guerre là-bas, en le clamant, tel un croisé, l’œil ému et le bras trem­blant.

    […] Nous avons perdu notre sang-froid et avons foncé dans l’His­toire des guerres avec si peu de recul que j’en suis terri­fié.

    L’obs, Rue89

    Un grand merci aux six, qui ont du avoir un grand courage pour faire face à la meute, qui ont du et vont encore subir beau­coup de pres­sion, en plus d’une mise sur le banc pour tout ce qui est nomi­na­tion et postes à pour­voir.

  • Comment faire d’une théo­rie inef­fi­cace un phéno­mène de mode en entre­prise ?

    Un cas d’école d’abord : en 1972, soit deux ans après le lance­ment offi­ciel de la matrice de porte­feuille (qui est une repré­sen­ta­tion graphique des diffé­rents domaines d’ac­ti­vi­tés stra­té­giques de l’en­tre­prise dans le but d’éva­luer sa compé­ti­ti­vité et d’en déduire une stra­té­gie), 100 multi­na­tio­nales améri­caines en avaient adopté une. Et, six ans plus tard, 75% des firmes du fameux clas­se­ment Fortune 500 emboî­te­ront le pas. Moult études ont pour­tant démon­tré que les entre­prises ayant eu recours aux matrices ont obtenu de moins bons résul­tats que les autres. Et il ne s’agit ici nulle­ment d’un cas isolé : depuis un siècle envi­ron, de multiples pratiques se sont succé­dées à inter­valles plus ou moins régu­liers pour venir orien­ter – de façon signi­fi­ca­tive – les pratiques de gestion des firmes du monde en entier.

    Harvard Busi­ness Review

    De ce que j’en ai vu dans mes expé­riences profes­sion­nelles précé­dentes, n’al­lez pas croire que les direc­tions d’en­tre­prises sont des puits de science et de déci­sions réflé­chies. C’est même plutôt l’op­posé : à force de prétendre être au dessus de tout et de n’avoir le temps pour rien… les déci­sions sont prises à partir de résu­més de 5 ou 10 minutes – parfois compris de travers – plutôt que de plon­ger réel­le­ment dans les chiffres et les études, le tout forte­ment influencé par des anec­dotes, des personnes proches ou des décla­ra­tions de personnes connues.

  • Le djiha­disme est une révolte géné­ra­tion­nelle et nihi­liste

    La France en guerre ! Peut-être. Mais contre qui ou contre quoi ? Daech n’en­voie pas des Syriens commettre des atten­tats en France […]. Daech puise dans un réser­voir de jeunes Français radi­ca­li­sés qui, quoi qu’il arrive au Moyen-Orient, sont déjà entrés en dissi­dence et cherchent une cause […]. L’écra­se­ment de Daech ne chan­gera rien à cette révolte.

    Le rallie­ment de ces jeunes à Daech est oppor­tu­niste : hier, ils étaient avec Al-Qaida, avant-hier (1995), ils se faisaient sous-trai­tants du GIA algé­rien ou pratiquaient, de la Bosnie à l’Af­gha­nis­tan en passant par la Tchét­ché­nie, leur petit noma­disme du djihad indi­vi­duel (comme le « gang de Roubaix »). Et demain, ils se battront sous une autre bannière […].

    Depuis 1996, nous sommes confron­tés à un phéno­mène très stable : la radi­ca­li­sa­tion de deux caté­go­ries de jeunes Français, à savoir des « deuxième géné­ra­tion » musul­mans et des conver­tis « de souche ».

    Le problème essen­tiel pour la France n’est donc pas le cali­fat du désert syrien, qui s’éva­po­rera tôt ou tard comme un vieux mirage devenu cauche­mar, le problème, c’est la révolte de ces jeunes.

    Le Monde

    Cher­cher à traquer les gens déjà radi­ca­li­sés au point d’en­vi­sa­ger des actions violentes c’est tenter de conte­nir les symp­tômes, en sachant qu’on en lais­sera passer. Quand bien même l’ac­tion exté­rieure serait utile, dire nous sommes en guerre et envoyer des bombes est aussi une bien piètre réponse au problème de fond.

  • Which Input When?

    The inputs we inter­act with in real life follow some pretty basic rules, and we can get really confu­sed if they don’t. If you’re trying to mani­pu­late the tempe­ra­ture of a tap, for instance, only the range slider input makes sense. But if you were trying to mani­pu­late the tempe­ra­ture of your kettle, it’d be best to use the step­pers on the right.

    real-life

    Unfor­tu­na­tely, what can seem obvious in real life can get confu­sing when we move to soft­ware. Soft­ware is more abstract, and can deal with really complex sets of data that simply don’t appear in your kitchen. Here are some simple rules which can help guide which type of input you should use when, to make your design as intui­tive to use as possible.

    Morgan Carter

    Aucune révo­lu­tion mais c’est bien fait, visuel, et fina­le­ment inté­res­sant à garder dans un coin.