Je manque d’expérience en React / Flux, mais je partage quelque chose qui m’a eu l’air d’avoir du sens à partir de la vidéo (je partage un lien et pas directement la vidéo parce que ça commence à 5h44m30s, ils ont visiblement filmé tout en une passe) : Cerebral
Le passage qui montre le scénario de l’application et permet de comprendre tout le fonctionnel et l’enchaînement sans aucun code est tout de même assez sympa (même si l’imbrication fait peur).
Canon performed an experiment called Decoy to explore the power of perspective. This very visual project sought to find out how influential a photographer’s outlook can be. Six photographers were invited to participate, each one separately capturing a portrait of a man named Michael. On the day of the photoshoot, each artist was told something different about this man. Each photographer was given a different backstory for Michael, being told he’s one of the following: a commercial fisherman, a self-made millionaire, a recovering alcoholic, a man who’s saved a life, an ex-inmate, or a self-proclaimed psychic.
Les photos sont bien entendu toutes très différentes, mais aussi finalement très clichées dans l’approche.
Ce qui me gêne c’est que ce n’est pas une question de perspective. Ici on montre surtout le vide du discours des photographes qui disent chercher à connaître le modèle pour en tirer son essence, et autres jolies formulations.
Ces photographes ont finalement fait exactement ce qu’on leur a demandé. Ils ont créé une image pour faire ressortir celui qui a réussi à devenir millionnaire, celui qui sort de prison, etc. Pour ça ils mettent en scène, quitte à faire un peu stéréotype.
Ils l’ont fait, et d’une excellente façon. Le résultat est top, vraiment, mais ils n’assument visiblement pas ce qu’ils font. Ce n’est pas une question de point de vue. C’est plus profond que ça : ici le modèle n’est qu’un support pour créer l’image souhaitée, au même titre que le reste du décor. À la limite ils auraient pu faire une création sans personne en face, avec juste un mannequin ou même sans silhouette humaine.
Sauf que dans le discours, dire qu’on cherche à faire ressortir qui il est, à tirer son essence – même si j’admets que l’exercice est vain face quelqu’un qui joue un rôle – c’est de la foutaise. C’est ne pas assumer créer de toute pièce quelque chose qui n’existe pas.
Il était payé x xxx € par mois pour s’occuper de [bonne action]. Te rends-tu compte du scandale [du scandale] ?
Je ne me rappelle plus le montant. Je ne me rappelle plus la source. La dernière parlait d’aide aux réfugiés mais c’est quelque chose que j’entends souvent, dans différents contextes.
Dès qu’on s’occupe d’humanitaire, de social, d’un objectif un minimum éthique, ou même qu’on prétend simplement tenter d’être respectueux de la collectivité, les grandes rémunérations sont immédiatement jugées scandaleuses, honteuses. Ça parait sain : C’est autant d’argent qui ne va pas à la cause, quelle qu’elle soit.
Sauf qu’à réagir ainsi on renforce un modèle social complètement idiot, un modèle où ceux qui contribuent positivement sont forcément moins bien payés que ceux qui détruisent les gens et le monde autour d’eux.
On insinue que ceux qui aident les autres doivent accepter des rémunérations plus faibles ou plafonnées, qu’on ne doit pas gagner de l’argent en faisant quelque chose de bien. Une sorte de double peine.
Pire, parce qu’en creux on dessine que gagner de l’argent au détriment des autres c’est quelque part plus légitime, moins honteux. On marche sur la tête.
Réfléchissons-y deux fois. Finalement, quitte à ce qu’il existe de fortes rémunérations, je préfère largement que ce soit pour ceux qui contribuent positivement à la collectivité, même si ce n’est qu’un peu, même si ça se limite à une intention difficilement mise en œuvre. Réjouissons-nous plutôt.
Je suis beaucoup plus gêné par les fortes rémunérations de personnes ou d’entreprises qui ne contribuent pas à un modèle social positif, au moins un peu, au moins dans l’intention.
Ce qui me fait honte – bien plus que n’importe quelle forte rémunération – c’est que ceux qui aident leur prochain ou contribuent à un modèle de société un peu plus juste soient moins bien payés, voire bénévoles.
Cherche 3 stagiaires non rémunérés (…) pour devenir la référence dans la lutte contre la précarité de l’emploi.
Les attentats exigeaient des réponses. On ne pouvait pas rester les bras ballants. François Hollande a frappé fort. A-t-il frappé juste? Je n’en suis pas sûr. Quand j’étais contrôleur général des lieux de privation de liberté, j’avais mis en exergue une histoire que j’avais appelé la fable du soutien-gorge. C’est le fait d’enlever systématiquement son soutien-gorge à une femme lorsqu’on la place en garde à vue, au motif que c’est dangereux. J’avais demandé à la police de m’expliquer pourquoi c’était dangereux et combien d’attaques et de suicides par soutien-gorge avaient été comptabilisés. Elle était incapable de donner le moindre chiffre évidemment. Je veux dire par là qu’en matière de sécurité, on est souvent dans l’irrationnel. L’exécutif prend régulièrement des mesures destinées uniquement à prouver sa force.
— Jean Marie Delarue, ancien contrôleur général des lieux de privation de liberté et ex-président de la Commission de contrôle des écoutes, via Challenges
C’est tellement ça. Par peur d’être vus comme des faibles qui ne font rien, on montre la force. Par peur d’être traités de laxistes, la gauche sur-réagit.
L’utilité de ces mesures est secondaire. Plus exactement, l’utilité est d’apparaitre comme l’homme et le parti fort en période de crise. Peu importe que les mesures soient des atteintes graves aux libertés, on ne pourra pas les accuser de n’avoir rien fait.
Si aucun nouvel attentat n’arrive d’ici les prochaines présidentielles alors ça sera grâce à eux. Si un nouveau survient, c’est qu’ils auraient du aller encore plus fort.
Aucune réflexion aucun recul. C’est au point où un politique a demandé récemment d’arrêter de discuter l’utilité des mesures, que le temps n’était pas venu, que le temps d’aujourd’hui était celui de l’action. Quel aveu !
Je voudrais qu’on équipe la police dans chaque département de modalités de réaction extrêmement rapides. J’aurais rêvé que le soir du 13 novembre, il y ait une équipe de six motards lourdement armés qui soit d’astreinte à la préfecture de police et qui prenne en chasse les assaillants. Il faudrait aussi créer un compte Twitter de la police accessible à tout moment. Ce compte serait certes saturé de fausses alertes mais quand une attaque d’ampleur se produirait dans un lieu donné, la police serait très vite alertée. Le 13 novembre, le 17 était inaccessible par téléphone, les pompiers sont arrivés sur les lieux beaucoup plus vite que la police. Ce n’est pas normal.
Je ne sais pas si cette idée est la bonne, je vois par contre très bien quel sens elle a vis à vis des événements passés, quel impact elle aurait pu avoir ou non. Ce qu’on est en train de faire ou de prévoir aujourd’hui… aucunement.
Cette histoire m’agace d’autant plus quand je vois ces anciennes photos noir et blanc avec tous ces gens lisant leur journaux sans se regarder. Aujourd’hui j’ai beau avoir un vrai handicap social avec ce smartphone, je discute par écrit avec plus de correspondants que quiconque de « non drogué ». Bref, la relation sociale change de forme, mais elle ne s’éteint pas du tout.
Globalement je déteste la guerre, comme Miss France. […] Et pourtant, il a suffi d’un soir, d’un massacre d’innocents comme nous, d’un seul coup et avec des méthodes dignes des pires cauchemars, pour lancer la France dans la guerre.
[…] J’ai compris donc pour la première fois comment les choses arrivaient dans l’Histoire. J’ai compris que le progrès, les Lumières, l’expérience du passé, l’humanisme revendiqué, l’esprit des anciens, na valaient pas tripette face au consensus sanguinaire. Le besoin de vengeance, animal, est bien plus fort que tous les raisonnements.
[…] Un ami m’a dit « Tu ferais moins le philosophe si cela avait été ta femme, ou ta fille, au Bataclan ! ». C’est exact. Je pense que si cela avait été ma femme ou ma fille je serais déjà en guerre partout en train de combattre avec plus de kalachnikovs sur moi que dans tout le Moyen-Orient. Mais c’est pour protéger l’humanité de cela que nous avons créé un tas d’institutions, des lois, des protections collectives.
[…] Quand je vois que seulement six députés ont voté contre la loi sur l’état d’urgence, je suis tétanisé. Je ne dis pas qu’il ne fallait pas la signer, mais s’interroger n’est pas un crime. Prendre du recul est possible.
[…] « OK donc t’es contre l’état d’urgence et la fermeté ? » (on me l’a dit). Pas du tout. […] Mais je ne crois pas qu’il fallait foncer tête baissée dans la guerre là-bas, en le clamant, tel un croisé, l’œil ému et le bras tremblant.
[…] Nous avons perdu notre sang-froid et avons foncé dans l’Histoire des guerres avec si peu de recul que j’en suis terrifié.
Un grand merci aux six, qui ont du avoir un grand courage pour faire face à la meute, qui ont du et vont encore subir beaucoup de pression, en plus d’une mise sur le banc pour tout ce qui est nomination et postes à pourvoir.
Un cas d’école d’abord : en 1972, soit deux ans après le lancement officiel de la matrice de portefeuille (qui est une représentation graphique des différents domaines d’activités stratégiques de l’entreprise dans le but d’évaluer sa compétitivité et d’en déduire une stratégie), 100 multinationales américaines en avaient adopté une. Et, six ans plus tard, 75% des firmes du fameux classement Fortune 500 emboîteront le pas. Moult études ont pourtant démontré que les entreprises ayant eu recours aux matrices ont obtenu de moins bons résultats que les autres. Et il ne s’agit ici nullement d’un cas isolé : depuis un siècle environ, de multiples pratiques se sont succédées à intervalles plus ou moins réguliers pour venir orienter – de façon significative – les pratiques de gestion des firmes du monde en entier.
De ce que j’en ai vu dans mes expériences professionnelles précédentes, n’allez pas croire que les directions d’entreprises sont des puits de science et de décisions réfléchies. C’est même plutôt l’opposé : à force de prétendre être au dessus de tout et de n’avoir le temps pour rien… les décisions sont prises à partir de résumés de 5 ou 10 minutes – parfois compris de travers – plutôt que de plonger réellement dans les chiffres et les études, le tout fortement influencé par des anecdotes, des personnes proches ou des déclarations de personnes connues.
La France en guerre ! Peut-être. Mais contre qui ou contre quoi ? Daech n’envoie pas des Syriens commettre des attentats en France […]. Daech puise dans un réservoir de jeunes Français radicalisés qui, quoi qu’il arrive au Moyen-Orient, sont déjà entrés en dissidence et cherchent une cause […]. L’écrasement de Daech ne changera rien à cette révolte.
Le ralliement de ces jeunes à Daech est opportuniste : hier, ils étaient avec Al-Qaida, avant-hier (1995), ils se faisaient sous-traitants du GIA algérien ou pratiquaient, de la Bosnie à l’Afghanistan en passant par la Tchétchénie, leur petit nomadisme du djihad individuel (comme le « gang de Roubaix »). Et demain, ils se battront sous une autre bannière […].
Depuis 1996, nous sommes confrontés à un phénomène très stable : la radicalisation de deux catégories de jeunes Français, à savoir des « deuxième génération » musulmans et des convertis « de souche ».
Le problème essentiel pour la France n’est donc pas le califat du désert syrien, qui s’évaporera tôt ou tard comme un vieux mirage devenu cauchemar, le problème, c’est la révolte de ces jeunes.
Chercher à traquer les gens déjà radicalisés au point d’envisager des actions violentes c’est tenter de contenir les symptômes, en sachant qu’on en laissera passer. Quand bien même l’action extérieure serait utile, dire nous sommes en guerre et envoyer des bombes est aussi une bien piètre réponse au problème de fond.
The inputs we interact with in real life follow some pretty basic rules, and we can get really confused if they don’t. If you’re trying to manipulate the temperature of a tap, for instance, only the range slider input makes sense. But if you were trying to manipulate the temperature of your kettle, it’d be best to use the steppers on the right.
Unfortunately, what can seem obvious in real life can get confusing when we move to software. Software is more abstract, and can deal with really complex sets of data that simply don’t appear in your kitchen. Here are some simple rules which can help guide which type of input you should use when, to make your design as intuitive to use as possible.