Catégorie : Vie personnelle

  • Enfants et travail

    Fran­che­ment j’ai dit « c’est génial ». Une parle­men­taire euro­péenne de l’Ita­lie qui amène son nour­ris­son pendant les débats c’est un geste symbo­lique impor­tant. Enfan­ter et élever des enfants est un acte de tous les jours. Quand il n’y a pas d’im­pos­si­bi­lité majeure, amener son enfant ou l’al­lai­ter ne devrait pas être excep­tion­nel.

    2 ans, au travail

    Puis j’ai conti­nué dans les photos. Quelques mois, un an, un an et demi, deux ans et deux mois, et là je commence à être moins chaud. Le besoin n’est plus le même, l’at­ten­tion néces­saire non plus. Il y a un temps pour tout. Je n’ose penser pertur­ber une assem­blée impor­tante de 745 personnes ainsi.

    Même si c’est juste 5 minutes pour sortir à l’écart en cas d’in­ci­dent c’est 5 minutes pour 500 personnes, donc l’équi­valent de deux jours de travail de gens qui sont large­ment sur-occu­pés qui viennent d’être perdues. Là c’est un enfant isolé, imagi­nons qu’il y en ait plusieurs… Je ne parle même pas de la perte d’at­ten­tion de la dépu­tée elle-même pour remplir son travail, ou de la perti­nence pour l’en­fant de se retrou­ver « coincé » ainsi.

    À partir d’un certain âge, s’il y a volonté de suivre l’ac­ti­vité person­nelle, c’est une crèche d’en­tre­prise qui est néces­saire. Du geste de la dépu­tée il ne reste que le symbole, plus l’exemple. Et utili­ser son enfant comme symbole c’est aussi un peu contes­table.

    Du sacri­fice de la femme

    Puis se sont enchaî­nés des discus­sions sur le sacri­fice de la femme. Je l’en­tends très bien sur les premiers mois, voir les 6 précé­dents (l’homme peut faire ce qu’il veut et s’im­pliquer autant qu’il peut, ce n’est pas lui qui est enceinte), mais quand on parle d’une fillette de 2 ans j’ai plus de mal.

    L’édu­ca­tion d’un enfant d’un ou deux ans c’est l’oc­cu­pa­tion du couple dans son ensemble, pas de la femme. Le mari aurait tout aussi bien pu amener cette fillette à son boulot. Je refuse tout à fait « c’est un sacri­fice pour la femme » (sauf à ce que la femme soit soumise au couple et que ce ne soit pas une déci­sion commune, mais j’es­père que ces cas sont plus que rares).

    Mais surtout je suis peut être une excep­tion, je sais que c’est loin d’être simple ou grati­fiant, mais entre élever mes enfants ou bosser pour un tiers, je préfère élever mes enfants. Entre renier ma carrière ou manquer les moments les plus critiques de mes enfants, il n’y a même pas de discus­sion. Je ne nie surtout pas le boulot que c’est d’éle­ver des enfants, et qu’au boulot je suis presque pépère à côté, mais le sacri­fice je le vis en restant au boulot. Je peux vous assu­rer que je ne le vis pas forcé­ment bien, surtout quand c’est du 7h – 22h et que je ne vois mon fils que pour le bibe­ron et les pleurs nocturnes, ce qui arrive un peu trop souvent en ce moment.

    Bref, tout est ques­tion de point de vue. Parler de sacri­fice « de la femme » ou « de l’homme » me paraît monter l’un contre l’autre, et compa­rer des choux et des carottes, tout en faisant persis­ter un sexisme formi­dable « c’est à la femme d’éle­ver les enfants » sans penser que ce puisse être l’in­verse.

  • Bour­so­rama, une histoire de confiance, ou pas

    J’ai fait des demandes de prêt immo­bi­lier récem­ment dans plusieurs banques. Pour bour­so­rama j’ai un pré-accord mais tout reste dépen­dant du ques­tion­naire de santé. J’ai donc rempli un véri­table dossier, qui comprend aussi une demande d’ou­ver­ture de compte qui suppor­tera les mensua­li­tés.

    Croyez-y ou non mais j’avais vu le coup venir quand on m’a demandé un premier chèque pour l’ou­ver­ture du compte : J’ai télé­phoné à Bour­so­rama où quelqu’un m’a bien répondu que l’ou­ver­ture du compte est condi­tion­née au prêt et n’est pas indé­pen­dante. Notez que c’est iden­tique pour toutes les autres banques, juste que les autres ne demandent pas de chèque avant l’ac­cep­ta­tion du prêt.

    Entre temps il y a eu diffé­rentes ques­tions sur le dossier, une ambi­guité sur les montants, et d’autres offres plus inté­res­santes dans des banques physiques. Je n’ai pas donné suite au dossier, qui a été clôturé.

    Voilà qu’aujourd’­hui je reçois un email de quelqu’un qui est en train de créer un compte à mon nom, qui veut une nouvelle copie de passe­port accom­pa­gné d’un chèque de 300 euros supplé­men­taire.

    Voilà les expli­ca­tions que j’ai eu au télé­phone : Ils ont accepté le prêt mais n’ont pas édité l’offre vu qu’il manquait des pièces. Le prêt ayant été accepté en interne ils ont lancé la créa­tion du compte. Le fait qu’il n’y ait pas eu d’offre et qu’ils aient eu un refus expli­cite du prêt ne semble pas leur sembler poser problème. Les personnes au bout du fil ne me permettent pas d’ob­te­nir un supé­rieur, un service litige ou un média­teur.

    Bour­so­rama c’est désor­mais clai­re­ment niet pour moi : Ils ont abusé ma confiance, ne se préoc­cupent que de leurs process interne et pas du process vu du client, et il semble clai­re­ment impos­sible d’es­ca­la­der un problème vers un inter­lo­cu­teur dédié à la réso­lu­tion des problèmes.

  • Mes petits délires de fin de loca­tion

    Je quitte ma loca­tion pour ache­ter un appar­te­ment. Bonjour aux autres ruinés endet­tés, je rejoins le club.

    Préa­vis et visites

    J’en­voie mon préavis de 3 mois pour rési­lier le bail. Par mail, parce que ça me semble toujours normal, et par recom­mandé, parce que je n’ai pas confiance dans leur bonne foi.

    Aucune réponse. Après un mois je reçois direc­te­ment des coups de fils de futurs loca­taires pour les visites, avec des ques­tions sur ma date de départ. Je n’ai bien entendu donné aucun accord pour que les coor­don­nées de mon télé­phone portable soit trans­mises et être dérangé sur mon lieu de travail.

    Même après contact (45 minutes au télé­phone trim­ballé entre diffé­rents inter­lo­cu­teurs) visi­ble­ment ils ne comprennent pas que j’as­su­re­rai bien les visites (c’est une obli­ga­tion) mais que c’est à eux de prépa­rer ça en amont et de me télé­pho­ner. Non seule­ment ils reportent leur travail sur les loca­taires, mais la confi­den­tia­lité des données person­nelles ce n’est pas évident pour eux.

    Visi­ble­ment j’ai réussi à leur faire inscrire de ne pas donner mon numéro de télé­phone, on verra ce que ça donne mais je suis dubi­ta­tif sur le résul­tat.

    Mise à jour : Bon, il fallait s’y attendre. Parfois ils me télé­phonent, mais parfois ils conti­nuent à donner mon numéro de télé­phone person­nel. Réponse magni­fique de mon inter­lo­cu­trice quand je lui ai répondu qu’elle avait mes créneaux sur le coupon réponse que je leur ai trans­mis : « mais vous savez monsieur on a plus de 1000 clients, vous imagi­nez si on doit consul­ter les coupons réponse pour véri­fier les créneaux ? ». C’est marrant comme le manque de person­nel semble une raison tout à fait légi­time pour faire faire son propre travail par les tiers.

    État des lieux

    Seconde joie, ils ont un pres­ta­taire qui fait des états des lieux « élec­tro­niques ». Comprendre : ils arrivent avec un micro-ordi­na­teur, saisissent du texte dans des cases, et demandent de cliquer sur un bouton pour « vali­der et signer ». Il semble que je puisse avoir une copie élec­tro­nique si j’ar­rive avec une clef USB, mais rien de signé. Les éven­tuelles copies signées me seraient trans­mises sur requête expresse au service adéquat (à priori le service litiges).

    Rien ne me garan­tit que le contenu ne sera pas modi­fié, mais surtout je n’ai aucun docu­ment faisant force dans le cas d’un éven­tuel litige. Rien de signé : il me faut faire confiance en leur bonne foi et en celle de leur pres­ta­taire. Oups.

    Gros mails deman­dant expli­ci­te­ment un état des lieux signé lors de la remise des clefs, ou un docu­ment expli­cite sur le fait qu’il n’y aura pas de signa­ture d’état des lieux mais qu’ils demandent quand même les clefs.

    Là dessus ce n’est pas gagné. Je crains de faire face à un mur.

    Je vous passe le fait qu’ils demandent paie­ment pour rece­voir les quit­tance, ce qui est expli­ci­te­ment contraire à la loi et réputé non écrit (mais ce n’est pas leur dire qui me fera rece­voir mes quit­tances). Là dessus j’ai fait mon deuil. Mon combat là c’est d’abord l’état des lieux.

  • J’ai tout compris, je quitte Free

    Je quitte Free.fr. Sans regrets.

    La qualité n’était simple­ment plus au rendez-vous puisque la box désyn­chro­nise plus de 20 fois par jour en ce moment. Ça dure depuis un bon mois à vue de nez et ça va cres­cendo.

    J’au­rai certes pu appe­ler le support tech­nique. Peut être que ça aurait résolu la situa­tion, peut être pas. Disons que j’au­rai pu tenter mais même si on me dit que ça vrai­ment changé, mes expé­riences passées sur le chat et la hotline étaient telle­ment mauvaises je suis peu attiré par l’idée.

    Ajouté à ça les problèmes récur­rents et assu­més par la direc­tion Free.fr de mauvais débit vers Youtube et quelques autres autres routes à fort trafic, l’ac­cu­mu­la­tion de frus­tra­tion deve­nait impor­tante ; assez impor­tante pour envi­sa­ger partir chez un concur­rent.

    L’herbe est rare­ment plus verte ailleurs mais je suis éligible depuis à la fibre SFR. Un vrai débit montant, plus de problèmes vers Youtube, et jamais plus de désy­chro­ni­sa­tions ADSL. Ça marche, je signe.

    Pour la petite histoire, mon FAI actuel n’au­rait pas eu un mauvais histo­rique de service client et aurait pris plus au sérieux son acti­vité prin­ci­pale qui est d’of­frir de la connec­ti­vité (et non des services annexes), je n’au­rai proba­ble­ment pas sauté le pas. À bon enten­deur…

  • Ce week-end c’était Backup day

    On oublie toujours les backup, et même quand on y pense habi­tuel­le­ment les inci­dents arrivent toujours au moment des rares oublis.

    Au niveau personne, la dispa­ri­tion de mes données c’est la perte de 10 ans de photos, de tout mon carnet d’adresse avec télé­phones, adresses et email, de mes docu­ments, de mes 10 ans d’ar­chives mail, de… à peu près tout en fait vu que je vis en numé­rique depuis 2001. La seule chose qui reste en papier c’est l’ad­mi­nis­tra­tif et les factu­res… et même ça j’ai caressé plus d’une fois l’en­vie de numé­ri­ser puis archi­ver en vrac dans un carton à la date de numé­ri­sa­tion. Bref, si je perds les données c’est un peu comme si d’un coup je suppri­mais tout ce que j’ai de perti­nent (c’est à dire tout ce qui n’est pas maté­riel).

    De quand date votre dernier backup ? Mais plus que ça, quelle est votre stra­té­gie ? Quelle niveau de sécu­rité atten­dez-vous ?

    Stra­té­gie

    Il vous faut deux backup, dont au moins un non synchrone ou avec histo­rique, dont un hors site, avec quelque chose qui vous alerte dès que l’un des deux devient inuti­li­sable. Or cela, point de salut.

    Au fur et à mesure je me suis fixé sur la combi­nai­son suivante : Au quoti­dien (c’est à dire quand j’y pense) tout est archivé sur un NAS avec deux disques en RAID. De temps en temps, une à deux fois par an, je grille tout ce qui est perti­nent sur des disques optiques. Ces derniers sont stockés hors site (chez les parents par exemple) au cas où ce qui est chez moi soit irré­cu­pé­rable.

    Le NAS c’est un DS207+ de Syno­logy avec des disques de 1 To. Je n’ai jamais eu l’oc­ca­sion de regret­ter et Syno­logy a un suivi excep­tion­nel de son maté­riel : 4 ans après il y a encore des mises à jour alors qu’ils renou­vellent leur gamme toutes les années. Le logi­ciel interne sait tout faire et l’ac­cès root est possible pour ajou­ter ce qui manque­rait.

    Les disques optiques je suis passé d’an­nées en années des CD au DVD, puis aux DVD DL et ce week end aux BD-R. Ça ne tient pas sur un seul disque mais la taille des réper­toires gros­sit d’an­née en année et je me vois mal sépa­rer ces unités en plusieurs. Cette année c’est le stockage des photos en RAW qui prends une place désas­treuse. Il suffi­rait de trier et effa­cer ce qui n’a pas de sens, mais passer sur BD-R prend bien moins de temps :)

    Le jour où j’au­rai la bande passante montante néces­saire j’em­pi­le­rai peut être des backup sur un stockage en ligne type crash­plan ou une simple dedi­box. Pour l’ins­tant c’est assez inabor­dable avec ma connexion ADSL.

    Quelques pistes d’at­ten­tion

    Une synchro­ni­sa­tion n’est pas une sauve­garde

    Drop­box ? Google Drive ? Gmail ? tout ça est à ranger dans la caté­go­rie « synchro­ni­sa­tion » et pas dans la caté­go­rie « sauve­garde ». Si vous faites n’im­porte quoi ou si on vide votre compte, ça sera synchro­nisé d’un coup partout.  Ce n’est pas pure­ment hypo­thé­tique : ça arrive en vrai.

    C’est vrai pour tout ce qui synchro­nise sans archi­vage. Si vous synchro­ni­sez votre NAS avec une Dedi­box, que se passe-t-il si votre NAS est effacé ? Idem pour crash­plan si vous n’ache­tez pas l’op­tion qui active l’his­to­rique.

    La synchro­ni­sa­tion permet la haute dispo­ni­bi­lité mais ça ne remplace pas un backup. Ce ne sont simple­ment pas les mêmes contraintes et les mêmes usages.

    Un backup unique n’est pas suffi­sant

    Vous avez un NAS avec un disque ? imagi­nez que demain il casse. Vous avez un NAS en RAID ? il ne vous servira à rien en cas de dégât des eaux, de dégât élec­trique majeur, de feu dans l’im­meuble, ou simple­ment d’un cambrio­lage ou d’un méchant qui perce votre wifi ou votre mot de passe pour tout effa­cer.

    Même si vous avez une totale confiance dans les serveurs redon­dés et sauve­gar­dés de votre pres­ta­taire, les comptes gmail qui se vident c’est très rare mais c’est déjà arrivé. Tiens, imagi­nez aussi ceux qui avaient des données légales et bien placées avec un compte payant sur les serveurs redon­dés de megau­pload… au revoir les backup. Le cas est extrême mais si la justice décide de saisir Crash­plan, de bloquer Online.net ou d’in­ter­rompre Drop­box, vous n’au­rez que vos yeux pour pleu­rer.

    Deux sites distincts

    Toujours avec les mêmes causes, même si vous avez bien deux backup, ils ne seront effi­caces que s’ils sont sur deux sites diffé­rents. Un feu, un cambrio­lage, un choc élec­trique, ou un simple dégât des eaux risque de rendre inuti­li­sable d’un coup vos deux backups. Point de salut : l’une des deux copies doit être hors site.

    Rame­ner une copie au boulot, chez les parents ou chez des amis peut suffire. Pas besoin d’ima­gi­ner une archi­tec­ture complexe.

    DEUX MÉDIA DIFFÉRENTS

    Pour des raisons simi­laires, je vous incite à prévoir deux solu­tions de backup diffé­rentes, avec des tech­no­lo­gies diffé­rentes. En cas de défaillance impré­vue, vous mettez toutes les chances de votre côté en espé­rant que l’autre type de média ne sera pas affecté. Pensez par exemple à ceux qui voyait dans le CD un support défi­ni­tif et qui se sont retrou­vés avec des disques inuti­li­sables au bout de 5 à 10 ans ? En avoir deux copies n’a pas du aider beau­coup.

    Cette règle n’est pas neuve, si vous mettez en route des RAID, la bonne pratique est d’avoir des disques de marques diffé­rentes ou au moins de modèle diffé­rents pour ne pas risquer qu’ils cassent à des dates proches (là aussi ce n’est pas hypo­thé­tique, ce sont des cas réels).

    Quelques pistes

    Dans la liste suivante il vous faut deux média diffé­rents, au moins un asyn­chrone ou avec histo­rique, et au moins un hors site :

    Fiabi­lité Hors site Asyn­chrone Histo­rique
    Disque USB mauvaise partielle (*1) oui possible
    2x disque USB bonne possible (*1) oui possible
    NAS simple mauvaise non au choix possible
    NAS RAID bonne (*2) non au choix possible
    Drop­box (synchro en ligne) bonne oui non possible
    Crash­plan (backup en ligne) bonne possible non oui
    CD, DVD, BD-R bonne sur 2 à 5 ans possible oui oui
    Serveur en ligne au choix (raid ?) oui au choix au choix
    Bande moyenne possible (*1) oui oui

    (*1) Les disques USB et les bandes peuvent être mis hors site mais devront être amenés sur site pour les resyn­chro­ni­ser. C’est toujours à ce moment là qu’ar­rivent les problèmes, ou qu’on fait une mauvaise mani­pu­la­tion lors de la sauve­garde qui efface et la source et la desti­na­tion. La solu­tion est d’avoir un jeu d’au moins deux disques et de les amener sur site en alter­nance, ainsi on a toujours une copie sécu­ri­sée hors site quoi qu’il arrive.

    (*2) Certains NAS RAID ne vous alertent pas (ou pas assez bien) quand un des deux disques est en rade. Du coup ça reste en rade jusqu’à ce que le second tombe aussi. Seuls ceux qui ont des alertes effi­caces (c’est à dire qu’on ne peut pas igno­rer même si on ne fait pas atten­tion) sont à consi­dé­rer comme ayant un RAID effi­cace.

    N’ou­bliez pas que pour qu’une sauve­garde hors site par réseau soit effi­cace, il vous faut soit une bonne bande passante montante soit un volume de sauve­garde limité. Sauve­gar­der 100 Go par une ligne ADSL, même de bonne qualité, ça va vite ne pas être raison­nable. Vous ne profi­te­rez réel­le­ment de Crash­plan ou de ses concur­rents qu’a­vec la fibre.

    Enfin : Si vous lais­sez des sauve­gardes hors site, et parti­cu­liè­re­ment si elles sont en ligne, les chif­frer n’est pas tota­le­ment inutile. Si voir vos données divul­guées à des tiers pose problème, alors c’est même indis­pen­sable (et dans ce cas oubliez Drop­box).

  • Avis de passage

    Ce samedi, avis de passage déposé par le facteur pour cause de « colis volu­mi­neux qui ne rentre pas dans la boîte aux lettres ».

    Rien de scan­da­leux sauf que nous étions présents et réveillés et que le « colis » était juste une enve­loppe un peu épaisse. Pour ache­ver le tableau, l’avis est anti-daté de la veille et le colis était présent le matin même au guichet, ce qui tend à confir­mer que le facteur n’a même pas tenté de le prendre avec lui pour le livrer.

    Heureux je suis, c’est un remplaçant et pas mon facteur habi­tuel. Ce dernier vient même me monter les recom­man­dés à l’étage (quand on vient de Paris ça fait tout bizarre, j’étais presque gêné de le voir monter la première fois).

    Ceci dit ça m’ar­ri­vais fréquem­ment à mon ancienne adresse. Vous en connais­sez beau­coup d’autres des entre­prises qui peuvent se permettre sans aucune honte de ne pas réali­ser à ce point le service qu’elles facturent et lais­ser le client compen­ser ?

  • Un peu de courage sur les formu­laires

    La fainéan­tise est une superbe qualité pour un infor­ma­ti­cien. C’est ce qui fait que l’in­for­ma­ti­cien est capable de coder 20 minutes un script pour lui auto­ma­ti­ser une tâche qui prend 5 minutes de boulot tous les mois.

    Main­te­nant parfois c’est abusé, et c’est trop souvent le cas sur les formu­laires.

    [saisir le ] nom utilisé lors de votre commande en majuscule et sans accent [et] le téléphone fixe actuel

    Sans rire, préci­ser « en majus­cules et sans accents » en gras c’est que le problème a été repéré lors de la concep­tion du formu­laire, ou que les retours clients en assis­tance télé­pho­nique ont été assez impor­tants pour justi­fier la modi­fi­ca­tion du texte.

    Dans ce cas, vous ne croyez pas que la saisie devrait être libre ? À votre appli­ca­tion de mettre en majus­cules et de reti­rer les accents si ça lui chante, mais ne faites pas faire votre boulot à l’uti­li­sa­teur.

    Le pire c’est pour le numéro de télé­phone parce que je l’ai vu dans *tous* les formu­laires d’opé­ra­teurs télé­pho­nie et inter­net. Le champ est bloqué à dix carac­tères, donc un numéro de télé­phone sans espaces.

    Bon, c’est juste agaçant à la saisie, mais c’est surtout inuti­li­sable au copier-coller car quasi­ment tout le reste de la France utilise des espaces comme sépa­ra­teur. C’est donc à l’uti­li­sa­teur d’al­ler copier-coller le numéro dans un éditeur de texte pour reti­rer les espace et le copier-coller à nouveau dans le formu­laire.

    Fran­che­ment, le déve­lop­peur n’avait pas la capa­cité de reti­rer lui même espaces et ponc­tua­tion côté serveur ? Ça coutait vrai­ment trop cher ?

    Déve­lop­peurs : Soyez fainéants, mais ne faites pas faire votre boulot par vos utili­sa­teurs !

  • Garan­tie obli­ga­toire de deux ans

    Je stocke parce que je l’ai ecore recher­ché il y a peu : La garan­tie obli­ga­toire est de deux ans en Europe, et elle est à suppor­ter par le vendeur, pas par le construc­teur, peu importe les condi­tions mises en avant par le vendeur.

  • Les grottes de Gettys­burg, de Simon Auclair

    Et si je vous recom­man­dais un livre ?

    Je l’ai déjà fait avec Mira­dor. Les éditions ONLIT m’ont fait passé d’autres livres numé­riques depuis. Je vous avoue que sur les trois ouverts je me suis forcé à lire le premier jusqu’au bout mais j’ai aban­donné avant la fin sur les deux autres. Je n’ai simple­ment pas accro­ché. Diffi­cile d’ex­pliquer pourquoi, même si la nais­sance d’un mini-moi a du jouer dans mon inca­pa­cité à me mettre à ces lectures (j’in­cite tous ceux qui veulent avoir des enfants à s’ha­bi­tuer avant à dormir par tranches de quinze minutes).

    Toujours est-il que l’édi­teur a tout de même fait le suivi en me recom­man­dant Les grottes de Gettys­burg de Simon Auclair. Vous savez-quoi ? je le recom­mande à mon tour.

    Sur l’his­toire et le plai­sir de lire, parce que c’est ça l’im­por­tant

    Avec une centaine de pages c’est un de ces formats courts qu’on commence à trou­ver en numé­rique. Vous allez vous sentir frus­trés si vous atten­dez un roman bien épais mais – et j’es­père que l’au­teur pren­dra ça comme un compli­ment – c’est une lecture excel­lente pour un trajet de train.

    Cette impres­sion est renfor­cée par le contenu qui ne demande pas une atten­tion de chaque instant. Pas de néces­sité d’at­ten­tion mais on se laisse faci­le­ment trans­por­ter. C’est assez intem­po­rel, au point que je me deman­dais pendant long­temps si l’his­toire de situait de nos jours, dans le futur, ou en 1863.

    Peu de person­nages, une intrigue très réduite et qui ne change pas du début à la fin mais qui réus­sit tout de même à entre­te­nir ma curio­sité jusqu’au bout. On s’en­fonce l’air de rien dans la petite folie et les tour­ments des person­nages qui gran­dissent avec leur enfer­me­ment. Je dois être un handi­capé des fins, mais le seul vrai reproche sur le contenu est que j’au­rai peut être aimé une dernière page un peu plus claire et moins intel­lec­tuelle, en ligne avec la simpli­cité appa­rente de l’his­toire.

    J’ai toujours été plutôt réfrac­taire aux enri­chis­se­ments et autres illus­tra­tions mais du fait du format court et de l’am­biance, j’au­rais forte­ment appré­cié cinq à dix illus­tra­tions pleine page. Pendant ma lecture j’ai clai­re­ment eu à l’es­prit les Jules Verne rouge et or et ses gravures noir et blanc au fil des pages. J’au­rais voulu avoir ça dans le texte de Simon Auclair, et même en 16 niveaux de gris sur ma liseuse je suis certain que pour une fois ça aurait renforcé le texte et l’am­biance.

    Sur tout le reste, parce que ça l’est aussi

    Pour la taille, et consi­dé­rant qu’il a déjà eu une vie papier, vu qu’on trouve des romans au format long vers les 5 euros chez les éditeurs, j’au­rai préféré à prix à 2 €. À 2 € j’achète et je suis prêt à « essayer ». À 3 €, son prix réel, je m’y risque­rai plus diffi­ci­le­ment pour juste un trajet (mais avec les gravures propo­sées plus haut, je n’au­rai pas trouvé ça cher). Ça reste toute­fois dans les gammes de prix honnêtes et j’ap­pré­cie beau­coup le fait que l’édi­teur soit trans­pa­rent à l’avance dans ses fiches produits concer­nant la taille du texte en nombre de pages.

    Côté forme, j’ap­pré­cie forte­ment les couver­tures claires de ONLIT. On sait ce qu’on mani­pule sans avoir besoin d’une vignette à taille réelle et c’est un avan­tage certain sur liseuse élec­tro­nique. C’est le seul titre parmi la ving­taine actuel­le­ment sur ma liseuse que je peux iden­ti­fier immé­dia­te­ment dans la liste.

    Dernier point pour l’édi­teur s’il me lit : Ajou­ter une liste de livres ou de recom­man­da­tions en fin de lecture est une très bonne idée… à condi­tion de faire des liens vers chaque titre. Si j’étais exigeant j’in­ci­te­rais même à mettre une petite vignette de la couver­ture et une ou deux lignes de descrip­tion pour savoir de quoi ça parle (sujet, style et taille). Ça ne coûte pas grand chose et ça améliore beau­coup la qualité visible quand on referme le livre.

  • Écosys­tème fermé, un piège de plus qui se referme

    Apple ? 30%

    Apple taxe 30% sur tout ce qui se vend sur iPhone et iPad. Ok, on le sait. D’un côté on peut juger que c’est légi­time et qu’ils font ce qu’ils veulent sur leur plate­forme. D’un autre côté, quand on devient domi­nant, ça devient une vraie taxe para­site et forcée pour tous les acteurs.

    Sauf que voilà, l’éco­sys­tème App Store cherche à s’étendre sur les micro-ordi­na­teurs. La prochaine version de Mac OS X aura une option de confi­gu­ra­tion pour restreindre les appli­ca­tions passant par l’éco­sys­tème contrôlé (et donc la taxe Apple de 30%). Probable que ce ne soit qu’une seule option au début, certain que cette option sera acti­vée par défaut un jour proche.

    Google ? vous entrez, vous ne sorti­rez pas

    Côté Google l’op­tion existe déjà sur les télé­phones et tablettes Android, acti­vée par défaut. Ça semble un peu plus libre mais fina­le­ment pour toucher le grand public, en France on se retrouve à Google Play (ex Android Market) ou rien, ou presque, avec toujours une taxe de 30%, mais chez Google cette fois.

    Google a toute­fois été un peu vu comme le libé­ra­teur car on pouvait soumettre des appli­ca­tions gratuites ou peu chères, et vendre du contenu, des exten­sions ou des versions premium par un paie­ment hors de l’éco­sys­tème Google.

    They are not evil, mais ils ne sont pas des anges non plus. C’est même plus insi­dieux car il s’agit de lais­ser faire jusqu’à captu­rer les parts de marché et le public, puis ressé­rer le jeu : On commence à faire pres­sion sur des déve­lop­peurs pour faire appliquer une règle que tout le monde pensait absente ou non appli­cable. Désor­mais il faudra passer par les paie­ments Google Wallet, et la taxe Google de 30%.

    Amazon ? pas mieux

    Dans les deux cas il s’agit unique­ment de construire une posi­tion domi­nante et d’en profi­ter pour taxer toute l’in­dus­trie. Impos­sible de voir autre chose qu’un abus de posi­tion domi­nante et qu’un para­si­tage.

    Lorgnez, les domaines sont diffé­rents mais se ressemblent, Amazon semble réus­sir à construire la même chose dans le domaine du livre. N’ou­bliez-pas, ceci se repro­duira, à chaque fois que nous entre­rons dans un écosys­tème fermé. À chaque fois les gens tombent dans le panneau en croyant à la bonne volonté de ces géants, et à chaque fois ils déchantent.

    Dans tous ces cas il est facile de se lais­ser happer. Une fois le contenu acheté, vous avez le choix de partir et tout perdre ou de rester et de perdre encore plus mais plus tard.

    Mozilla ?

    La seule solu­tion : ne pas entrer dans ces écosys­tèmes fermés et dans une société qui n’a pas un enga­ge­ment de valeur clair. « we are not evil » ne suffit pas, c’est encore trop flou.

    Boot2Ge­cko et le Mozilla market place arrivent, mais c’est encore loin, trop loin. Les gens sont déjà coin­cés avec leur iPad et leur jouet à 500€, ils ne chan­ge­ront pas faci­le­ment, pas rapi­de­ment.

    Il n’est jamais trop tard, mais entre temps nous aurons perdu.