Catégorie : Vie personnelle

  • Qu’êtes-vous prêts à faire pour autrui ?

    Qu’êtes-vous prêts à faire pour autrui ?

    Plus j’avance plus je me rends compte que je quali­fie les gens d’abord sur un critère : En cas de besoin, mon inter­lo­cu­teur a-t-il plus tendance à se sacri­fier pour autrui ou à sacri­fier autrui pour lui-même ?

    Certes, posée ainsi la ques­tion est vague, trop sujette au contexte, voire cari­ca­tu­rale – clas­ser les gens dans des cases l’est toujours – mais je ne peux m’em­pê­cher de voir très peu de gens dans la zone grise. Tout juste quelques uns ont peut être une réac­tion diffé­rente envers les gens qu’ils connaissent et envers les incon­nus, mais je n’en suis même pas certain.

    Qu’êtes-vous prêt à faire pour autrui ?

    Si quelqu’un vous a donné rendez-vous dehors, qu’il est en retard, qu’il pleut à verse, et que vous auriez aimé être ailleurs : atten­dez-vous cinq minutes ? dix ? une heure ? une après-midi ?

    Je suis de ceux qui vont non seule­ment attendre toute l’après midi sous la pluie, mais qui en plus vont retour­ner inquiet et tenter de joindre leur inter­lo­cu­teur non pour se plaindre mais pour propo­ser leur aide, car à mon sens l’ab­sence ne peut rele­ver que d’un fait sérieux et grave.

    Souvent pour la même raison, ceux qui sont prêts à donner d’eux-même sont ceux qui auront tous les scru­pules à deman­der aux autres. On peut parler de timi­dité mais ça va plus loin que ça. Chéris­sez ces gens là, car ce sont eux qui font la beauté de notre monde.

    Je ne leur reproche pas, mais je tisse diffi­ci­le­ment de rela­tion avec ceux qui ne penchent pas instinc­ti­ve­ment du même côté que moi. Ce n’est même pas une ques­tion de réci­pro­cité, juste que tôt ou tard cette rela­tion rend diffi­cile de tenir mes propres valeurs.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-ND par Martin Gommel

  • Aide sur projet photo

    Aide sur projet photo

    J’ai un vieux projet photo qui me tient beau­coup à coeur et que je tente de pour­suivre acti­ve­ment cette année. Je bloque malheu­reu­se­ment pour trou­ver démar­cher celle qui pour­rait m’ai­der en jouant le jeu et passant sous l’objec­tif.

    Un appel public n’est proba­ble­ment pas adéquat mais je me dis que ça peut permettre d’éta­blir un contact auquel je n’au­rai pas pensé de moi même.

    Pas de contrainte parti­cu­lière, même géogra­phique, et certai­ne­ment pas celle de ressem­bler aux femmes des maga­zines. Par contre je souhaite quelqu’un que je connais, avec j’ai ou je peux établir une rela­tion de confiance.

    C’est sibyl­lin mais j’en discute ensuite plus en détail avec qui ne se sent pas contre parti­ci­per. Merci.

    Photo d’en­tête sous licence CC BY-NC-ND par Xava-du

  • Comme le chewing-gum qui reste collé aux sandales

    Comme le chewing-gum qui reste collé aux sandales

    J’ai un vieux projet que je traîne comme un chewing-gum collé aux sandales. Je l’ou­blie quand je cours partout mais il suffit de ralen­tir et de traî­ner un peu les pieds pour qu’il se rappelle à moi sur le mode « je suis toujours là ! ».

    Pas le bon moment, pas le maté­riel, pas le temps, pas le bon état d’es­prit, pas les bonnes person­nes… on trouve toujours de bonnes raisons pour remettre à plus tard.

    S’ajoute ici que ce que j’ai en tête est diffi­cile, demande la pleine confiance d’au­trui, et que je n’ai pas aujourd’­hui l’ex­pé­rience pour prétendre avoir au premier coup un résul­tat dont je puisse être fier.

    Procras­ti­na­tion + perfec­tion­nisme font rare­ment bon ménage. Se lancer tête bais­sée n’est pas forcé­ment possible pour autant, il y a de vraies diffi­cul­tés – je n’ai ni le qui, ni le quand, ni le où, et juste des idées du comment.

    Je n’ai pas la solu­tion mais en parler avec vous est déjà un premier pas. Parce que ce chewing-gum, même si je n’ai pas le don de Mac Gyver pour en faire une bombe ou un delta­plane, j’ai clai­re­ment envie d’en faire quelque chose.

     

  • Anonyme et Pseu­do­nyme sont sur un bateau

    Car voilà la triste vérité. Bien souvent, même incons­ciem­ment, vouloir à tout prix connaitre l’iden­tité civile d’une personne n’a qu’un but : pouvoir le juger sur le nom, le passé, le milieu social, les études, l’em­ploi ou pire.
    […]
    Nul besoin de savoir s’il a fait des études dans cette spécia­lité, s’il est brillant ou s’il est typé asia­tique. A l’ex­trême limite, on peut vouloir connaitre les acti­vi­tés profes­sion­nelles de la personne, mais guère plus.

    [source: anonyme et pseu­do­nyme sont sur un bateau]

    Le pire c’est quand le milieu artis­tique lutte contre ces inter­nautes anonymes qui se cachent derrière des pseu­do­nymes. Outre la malheu­reuse confu­sion entre pseu­do­nyme et anonyme, il faut appré­cier l’iro­nie de ceux qui utilisent des noms de scène ou nom de plume et qui ne répondent que par ce nom.

    Mais surtout il y a un glis­se­ment de culture sur l’iden­tité des gens. Ma filia­tion, mon nom de famille, ma scola­rité font partie de qui je suis, mais fina­le­ment l’iden­tité que je construis ici est d’abord liée à ce que je dis, comment je réagis, pourquoi. Au mieux mon iden­tité civile peut expliquer mon iden­tité actuelle pour un histo­rien, mais c’est assez peu perti­nent pour l’es­sen­tiel des inter­ven­tions.

    J’uti­li­sais autre­fois un pseu­do­nyme. J’ai arrêté de le faire par la pres­sion sociale, parce que c’était trop peu crédible pour trop de monde et que j’in­ter­ve­nais de toutes façons publique­ment trop souvent avec mon iden­tité civile. Puis je reprends un peu la main progres­si­ve­ment, en tronquant mon nom de famille, voire en repre­nant un pseu­do­nyme qui n’est qu’une contrac­tion de mon nom civil, donc « plus crédible » et « moins anonyme » pour beau­coup tout en gardant une certaine opacité.

    Ces ques­tions ne sont pas réglées, mais j’at­tends le jour où ce qu’on dit sera plus impor­tant que notre iden­tité civile.

  • Que propo­ser aux confé­rences web ?

    Je ne sais pas si je propo­se­rai des sujets cette année aux diffé­rentes confé­rences : Sudweb, Paris­web, Mix-IT, Blend, PHP Tour et toutes les autres.

    Ce n’est pas l’en­vie qui m’en manque. L’ex­pé­rience s’est toujours révé­lée posi­tive, quand bien même l’in­ter­ven­tion elle-même n’a pas été au niveau espéré : Le feed-back sur place, celui dû à la petite visi­bi­lité offerte, la plus grande faci­lité pour abor­der la discus­sion avec tout le monde…

    Et puis échan­ger est géné­ra­le­ment à la base de ces événe­ments. Je propose ma pierre, les autres font de même, et on repars tous avec les pierres des voisins. En ne propo­sant rien, quitte à ce que ce ne soit pas accepté, j’ai l’im­pres­sion d’être un client, d’ache­ter une forma­tion, et ce n’est pas l’es­prit que je recherche.

    Mais aujourd’­hui je ne vois simple­ment pas quoi appor­ter de neuf. Mon métier a évolué. J’ai toujours des exper­tises fortes mais pas vrai­ment nouvelles. Je suis certain d’avoir plein de choses à parta­ger, mais je ne vois pas forcé­ment de sujet assez déli­mité à propo­ser et à présen­ter.

    Ou plutôt… et c’est le sens de ce billet, je peux parler de mon parcours profes­sion­nel, de ce qu’est mon nouveau métier, de comment je vis et j’ai vécu le passage de l’ex­pert tech­nique au direc­teur tech­nique, celui du conseil à l’édi­teur de solu­tion, celui de travail pour des grands groupes à celui d’une petite star­tup.

    Le sujet est diffi­cile, casse gueule pour savoir ce que je peux dire et comment, mais surtout j’ai peur que ce soit limite hors sujet dans la plupart des événe­ments web et déve­lop­peurs. Donc : Est-ce que ça peut vous inté­res­ser ? Pensez-vous que ça puisse être dans le cadre d’un ou plusieurs événe­ments auxquels vous me voyez habi­tuel­le­ment ? Qu’en atten­driez-vous éven­tuel­le­ment ?

  • Merci (et bonne année)

    Merci (et bonne année)

    Les rituels de bonne année ou de bon anni­ver­saire m’in­dif­fèrent plei­ne­ment. Je me plie géné­ra­le­ment au dernier mais essen­tiel­le­ment pour ne pas donner l’im­pres­sion de faire la tête.

    Et si je disais merci plutôt ?

    Je critique et vois faci­le­ment les points néga­tifs, au point parfois de ne parler que des détails qui me gênent au lieu de faire un gros merci ou de gros louanges pour le réalisé.

    Alors voilà, c’est un peu l’oc­ca­sion.

    Merci Mozilla d’exis­ter et d’avoir changé le web tel que nous le voyons. Merci Tris­tan d’y avoir énor­mé­ment contri­bué à un moment où c’était un acte de foi.

    Merci au groupe des fonda­teurs d’OpenWeb, pour ce site mais aussi pour plein d’autres projets. Ces gens là se mettent peu en avant mais sont à l’ori­gine de beau­coup de choses en France au niveau de l’état de l’art des pratiques web et de leur diffu­sion. On en retrouve d’ailleurs chez les membres de Pompage, ce n’est pas pour rien.

    Merci à Stéphane pour avoir lancé l’ini­tia­tive Paris Web et l’avoir autant portée. Merci à ceux qui les ont suivi. J’ai envie de nommer parti­cu­liè­re­ment Corinne, Sébas­tien et Julien mais je sais que d’autres le méritent tout autant dans l’équipe.

    Merci à Karl qui, même s’il s’en défen­dra, est un indis­pen­sable de cette commu­nauté et a inspiré beau­coup de personnes. Il a souvent joué sans le savoir le rôle d’amer lors de mes navi­ga­tions sur le web.

    Le web qui m’en­toure, le web qui m’ins­pire, ils y ont large­ment contri­bué. Il en manque beau­coup mais plus j’en cite et plus je m’en voudrai pour ceux que j’ou­blie. J’ai quand même envie d’ajou­ter Daniel, Elie et Muriel à titre plus person­nel, parce qu’ils le méritent bien.

    Merci (et bonne année)

  • Comment j’ai redé­cou­vert le livre avec le numé­rique

    J’ai été un grand lecteur de romans étant jeune. Les Asimov, Prat­chet, Adams ou Zelazny je me les suis enfilé plus vite que je ne pouvais me les procu­rer. Puis j’ai tourné bien moins de pages à partir des études supé­rieures.

    Naïve­ment j’at­tri­buais ça à des chan­ge­ments de préoc­cu­pa­tion, au manque de temps, et au rempla­ce­ment de l’ac­ti­vité par mes péré­gri­na­tions sur le web. J’avais encore des rechutes avec beau­coup de livres pendant un ou deux mois mais je ne me rendais pas compte de ce que ça voulais dire.

    Pour plein de raisons je me suis embarqué il y a deux ans dans une star­tup sur le livre numé­rique et…

    Avec le numé­rique j’ai redé­cou­vert le livre et la lecture.

    J’ai accès à un cata­logue bien plus impor­tant que n’im­porte quelle librai­rie ou biblio­thèque, je me les procure à distance à n’im­porte quelle heure n’im­porte quel jour, je redé­couvre des formats courts, des petits prix et surtout des textes diffé­rents que je n’au­rai proba­ble­ment jamais atteint ou oser essayer avec le papier.

    Mais avant tout j’ai une liseuse fine et légère dans ma poche de veste qui m’ac­com­pagne partout, qui trans­forme chaque petit temps d’at­tente en temps de lecture et de plai­sir.

    Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Et juste­ment, seul le flacon a changé. La lecture, le texte, le plai­sir sont iden­tiques, renou­ve­lés. Je me suis rendu compte que le livre, numé­rique ou pas, était néces­saire pour mon équi­libre de vie. Les périodes où je lis moins, ce sont aussi celles où je suis plus stressé.

    Le manque de temps pour lire était la consé­quence d’un problème pratique.

    Avec des horaires de bureau cher­cher et retour­ner mes livres à la biblio­thèque, en dehors de chez moi après 19h le bon jour de la semaine ou en occu­pant mon samedi matin, était devenu trop contrai­gnant. La frus­tra­tion de n’avoir systé­ma­tique­ment pas la suite des livres que je lisais a eu raison de ma moti­va­tion.

    La librai­rie avait les mêmes contraintes, des rayons pas beau­coup mieux four­nis, mais des prix pouvant aller jusqu’à vingt euros sur des grands formats qui ne me conve­naient pas.

    Et juste­ment, je crois que trim­bal­ler partout un gros livre de poche, deux quand je suis dans les 100 dernières pages, ce n’était simple­ment pas possible. Ne parlons même pas des grands formats, qui ont toujours été une aber­ra­tion pour mon usage.

    Le livre numé­rique m’a fait dispa­raitre ces diffi­cul­tés, et m’a permis de reprendre la lecture plai­sir. Tout simple­ment.

    Ça pour­rait bien tout chan­ger pour vous aussi.

    Le livre numé­rique ne mettra pas à la lecture ceux qui ne veulent pas et ceux qui n’ont aucun attrait pour la lecture. Ce n’est pas une formule magique. Mettre une liseuse dans les mains d’un enfant qui ne lit pas a toutes les chances de ne rien chan­ger, voire de le rebu­ter encore plus.

    Ils ne convain­cra pas non plus les collec­tion­neurs et ceux qui préfèrent tour­ner des pages plutôt que les lire. Main­te­nant si vous vous rappe­lez vos livres poches en pile au bas du lit ou à côté de la chaise longue pendant les grandes vacances, jetez un oeil, ça pour­rait bien tout chan­ger pour vous.

    Osez, essayez.

    Oubliez la tablette Android ou l’iPad, ce n’est adéquat ni sur l’en­com­bre­ment ni sur la concen­tra­tion. Oubliez, oh s’il vous plait, la lecture d’un PDF sur écran d’or­di­na­teur.

    Osez la liseuse. Forcez-vous à l’avoir avec vous dans le sac à main ou dans la poche de veste. Dépas­sez le rejet initial qui vous vient des habi­tudes smart­phone ou tablette et lisez un roman, un titre qui vous plait vrai­ment, en entier. Dans le bus, le métro, la salle d’at­tente du méde­cin.

    Laquelle ? Vous aurez une bonne expé­rience avec n’im­porte laquelle des cinq premières liseuses recom­man­dées. Évitez juste de céder à la tenta­tion du meilleur prix : Si c’est pour vous dégou­ter de la lecture numé­rique et lais­ser la liseuse au fond d’un tiroir, ce sera toujours une mauvaise affaire.

  • À quoi ça sert

    Quand vous aurez tous vos conte­nus sur Amazon, toute votre commu­ni­ca­tion sur Google et toutes vos rela­tions sur Face­book, et que deux ans après l’un des trois ou les trois vous dit « vous signez ici ou vous aban­don­nez tout ce que vous avez », il sera un peu tard.

    Ce scéna­rio n’est même plus de la prédic­tion, c’est le présent et ça a déjà commencé. Le billet précé­dent sur la messa­ge­rie instan­ta­née n’est qu’une anec­dote, mais qui fait partie d’un mouve­ment de fond bien puis­sant.

    Ce qui m’agace le plus c’est que les gens laissent faire, et même semblent ne pas s’en préoc­cu­per.

    Parfois j’ai presque envie de lais­ser tomber le web à tel point je me dis « c’est foutu les gens s’en moquent ».

    J’ai l’air bien beau à résis­ter en contrô­lant mes adresses et mes iden­ti­fiants avec mon nom de domaine, voire mes services sur mon serveur perso. C’est utile pour moi mais ce n’est acces­sible qu’à une mino­rité. Mener le combat seul ne sert à rien : Si vous vous êtes tous vendus, alors pour conti­nuer à vivre en rela­tion avec vous je n’ai d’autre choix que de faire de pareil.

    Seuls nous n’avons quasi­ment aucune chance de propo­ser une alter­na­tive, pour­tant c’est juste essen­tiel pour nous, notre avenir, et celui de nos enfants. Si ça vous parait encore être une « grande phrase », c’est que vous ne réali­sez pas encore ce qui se joue aujourd’­hui.

  • Trajet boulot dodo

    J’ai l’im­mense chance d’ha­bi­ter près de mon job, 20 minutes à pied. Pour contre-balan­cer je suis aussi un grand fainéant. Je cherche donc à éviter cette marche à pied de 40 minutes aller-retour, soit pour la réduire en temps de trajet soit pour la rendre plus confor­table.

    Je prends souvent le tram sur deux arrêts, mais ça me laisse encore 10 grosses minutes à pied et plusieurs minutes d’at­tente. C’est plus par parce que je n’ai toujours pas rési­lié mon abon­ne­ment de trans­port en commun. Je ne gagne pas signi­fi­ca­ti­ve­ment en temps de trajet total et ça n’a d’in­té­rêt que parce que je suis assis un peu plus au chaud. Sauf très forte pluie, ça ne se justi­fie pas vrai­ment et même ma fainéan­tise ne sera pas assez forte pour que je consi­dère ça comme une solu­tion.

    L’idéal pour ce type de trajet serait une bonne trot­ti­nette mais j’ai aussi une belle pente sur la moitié du trajet. Ce n’est pas énorme, dans les 5% au jugé, mais assez pour rendre la trot­ti­nette trop peu pratique.

    Reste le vélo mais mon côté fainéant reprend le dessus consi­dé­rant la pente à 5% (la montée se ferait le soir, quand je suis crevé). Du coup je regarde l’as­sis­tance élec­trique. Ça coûte cher, surtout si je ne l’uti­lise pas tous les jours (le vélo sous la pluie ne m’at­tire pas), donc j’ai un peu de mal à vrai­ment l’en­vi­sa­ger.

    Vous voyez un autre moyen de trans­port à envi­sa­ger ? Avez-vous des recom­man­da­tions ?

  • Carte de donneur au domaine public !

    Et si nous défi­nis­sions d’ores et déjà ce qu’il advien­dra de nos codes infor­ma­tiques à notre dispa­ri­tion ? Par défaut on tombe sous le droit d’au­teur, et 70 ans après ma mort il y a de bonnes chances pour que celui qui soit en charge n’en ait rien à faire, ne sache pas quoi en faire, ou pire, en contrôle l’usage plus que je ne le souhai­te­rai. Alors pour ceux qui partagent du logi­ciel libre, que se passe-t-il après votre mort ? Comment le projet peut-il envi­sa­ger un chan­ge­ment de licence si cela s’avère néces­saire ? C’est à rappro­cher des réflexions de David sur son testa­ment numé­rique.

    Sans se limi­ter en code infor­ma­tique, et en l’éten­dant à d’autres oeuvres, S.I.Lex nous propose la carte de donneur au domaine public, sur le prin­cipe de la carte de donneur d’or­gane.

    Person­nel­le­ment je me demande s’il ne faut pas aller plus loin avec un formu­la­tion plus proche de ce qui suit :

    À ma dispa­ri­tion, les codes infor­ma­tiques et oeuvres numé­riques déjà publiées et dont je détiens les droits et pour lesquels il n’y a pas d’autre accord contra­dic­toire doivent être consi­dé­rés comme étant sous la forme légale la plus proche possible du domaine public, en renonçant expli­ci­te­ment et défi­ni­ti­ve­ment autant qu’il est possible à déte­nir ou exer­cer tout contrôle ou tout exclu­si­vité liées au droit d’au­teur.

    Le ou les héri­tiers légaux de mes droits d’au­teurs peuvent exclure une liste expli­cite et détaillée d’oeuvres qui ne seront alors pas couvertes par le précé­dent para­graphe, à condi­tion d’en faire publique­ment état.

    Un tiers souhai­tant utili­ser une des oeuvres concer­nées peut se préva­loir des béné­fices d’un tel rappro­che­ment vers le domaine public s’il échoue à me contac­ter moi ou mes héri­tiers après des efforts et un délai raison­nables – sauf à ce qu’il soit mani­feste que la clause au premier para­graphe n’a pas été appliquée ou n’est pas appli­cable.

    Ça mérite certai­ne­ment du travail, mais l’idée c’est que je ne souhaite pas que mon absence sur les réseaux puisse rendre orphe­lin et impos­sible à utili­ser un de mes conte­nus.