J’ai eu peut être une des meilleures expériences d’achat en boutique il y a quelques mois à l’Apple Store de Paris Opéra. Vendeur compétent qui vient à ton secours en cassant la queue de la caisse parce qu’il y avait 3 personnes en attente, ce qui leur semblait inacceptable, aidant, compétent, rapide, efficace. J’avais l’impression d’être dans un magasin de luxe. Je suis ressorti avec l’idée que peut être une autre fois je serai prêt à mettre quelques euros de plus en achetant chez Apple en boutique plutôt que du matériel plus classique en VPC (et encore plus par rapport à Surcouf, la Fnac ou un magasin d’informatique chinois de Mongallet).
L’Apple Store de Lyon Part Dieu vient non seulement de casser cette image mais aussi de l’inverser totalement. Si j’ai le choix j’irai en ligne, et sinon en priorité dans une boutique « ailleurs« , quitte à prendre quelque chose de moins pratique ou moins compatible Apple.
Une heure quarante, ou plutôt deux
J’y ai passé une heure quarante. Rien que ça est un coup fatal à toute fidélité. Je n’ai pas attendu une heure quarante à cause d’une grande affluence ou à choisir mon matériel. Non, j’ai passé une heure quarante à compléter mon achat avec le vendeur.
En fait je ne suis pas honnête, j’ai passé une heure quarante et je me suis échappé pour prendre mon train en cours du processus. Mon patron et ma collègue y étaient encore, et ça n’avait pas l’air fini. Autant dire qu’ils y ont passé au moins deux heures uniquement pour acheter.
Celui là on ne va pas le pouvoir, il faut prendre celui d’au dessus
Pendant cette heure quarante tout ça j’ai eu le droit à tout ce qui me fait fuir des vendeurs : les discours pré mâchés pour vanter les formations et les services additionnels et formations malgré que nous ayons décliné plusieurs fois, l’exagération commerciales de type « si vous prenez l’Apple care vous serez traités comme des rois dans n’importe quelle boutique mondiale et passerez devant tout le monde au moindre problème simplement en annonçant votre nom » etc.
Rien que ça est agaçant mais ce qui est pour moi totalement disqualifiant c’est le mensonge. Après avoir pris toute la commande notre vendeur revient avec un « le milieu de gamme que vous vouliez on m’a dit que c’est l’ancien modèle, après il ne sera plus vendu et il ne restera plus que les deux autres, je vous conseille de prendre le modèle plus haut de gamme« . J’insiste parce que je connais les nouvelles fiches produits (je les ai justement attendu pour acheter), il persiste, j’insiste encore, il persiste encore, je ne lâche rien, il me dit qu’il retourne vérifier. Notre vendeur revient, et me fait le même coup pour un des autres portables que nous achetions.
Sérieusement, soit il est franchement incompétent et ne connait rien des produits qu’il vend (la mise à jour de la gamme est l’événement de la boutique normalement, et là la différence est significative) soit il pipote et c’est assez grave dans ce type de magasin. Rien que ça me fera passer à l’avenir d’une relation de confiance à une relation de défiance où je me sentirai obligé de douter de tout ce qu’on me dit à l’Apple Store en me disant qu’on me ment peut être consciemment.
Ah, il va falloir payer en trois chèques
L’achat lui-même reste amusant puis agaçant : chaque produit a été scanné presque une dizaine de fois, et à la fin ils étaient même deux vendeurs pour relever et saisir les numéros de série. Nous avions dans les dix items, dont trois portables. Ce n’est pas énorme mais ce cirque a bien du prendre l’essentiel du temps.
Cependant le délire ne s’arrête pas là. Nous achetons trois portables (plus quelques produits additionnels), il faudra donc faire trois paiements séparés. Non ce n’est pas notre lubie, mais celle de notre vendeur. Impossible de faire autrement parait-il. Bien entendu il faut une carte d’identité mais tout est noté, du numéro de la carte à la date de naissance. Pour le chèque il faut le kbis et téléphoner au central de vérification des chèques (si vous suivez, pourtant la commande a été explosée en trois, donc un chèque unitaire n’a pas de montant délirant). Heureusement il n’a pas eu à appeler une fois par chèque, mais il était vraiment dubitatif sur le fait de pouvoir faire tout en un appel.
Je n’ai pas la fin de l’histoire, mais il semble que quand je suis parti il était impossible de scanner (encore une fois) le dernier portable, le numéro faisant désormais crasher leur logiciel. Si j’ai la fin de l’histoire et le temps final pour réaliser l’achat, je vous raconterai.
Apple, une bonne expérience ? c’est fini, il en faudra beaucoup pour me redonner une bonne impression. Désormais j’irai à reculons.