Comprendre : C’est idée est totalement crétine.
Le problème, c’est qu’aveuglé par cet enthousiasme, aucun des promoteurs du projet n’a vu venir la révolution que celui-ci risque de provoquer et les menaces considérables qu’il représente déjà pour le respect de la vie privée.
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Aussi devons-nous, par exigence civique, les rappeler sans ménagement à leurs responsabilités ! Peut-on accepter que quiconque puisse disposer de ces données, les retraiter et les exploiter sans qu’aient été préalablement fixées les règles nécessaires pour garantir la protection des personnes rendues vulnérables par l’Etat lui-même au mépris des lois qu’il a fait voter et qu’il s’efforce de faire respecter par les entreprises privées ?
Le fond (non recopié ici) n’est pas totalement idiot. Il est vrai que le jour où la transparence des données sera la règle, bien qu’anonymes, il sera peut être possible de faire des recoupements divers pour identifier des noms sur les données. Plus simplement, de mauvaises agrégations permettent parfois d’obtenir plus d’informations que l’on ne devrait. Imaginons par exemple qu’on puisse (ce n’est pas le cas) interroger le salaire moyen des professions médicales libérales d’une ville, et que la ville n’ait qu’un seul médecin.
Maintenant pour résoudre ces problèmes il faut s’y atteler, et commencer à publier. Pas n’importe comment, mais en avançant. C’est ce qui est fait, et les précautions sont plutôt faites deux fois plutôt qu’une. Bien évidemment l’anonymisation est déjà la règle, c’est un minimum mais qui n’est pas idéal non plus (comment puis-je chercher un jugement connu par le nom des opposants s’ils ont disparu du jugement ?).
Le problème c’est qu’en appelant à l’arrêt tant qu’un cadre juridique sur la vie privée n’est pas arrêté, on met simplement toute l’idée aux oubliettes. Quel cadre ? sur quelles bases ? Les règles de base de vie privée existent déjà et il sera bien impossible de définir une limite objective à toute publication alors que justement tout dépend de la donnée, de son contexte et de ce qu’on peut en faire.
Le sénateur n’aurait pas été actif que j’aurai cru à un mauvais vécu des opérations de transparence démocratiques de Regards Citoyens (qui passent pas l’Open Data mais dont la problématique est à mon humble avis différente, et encore plus essentielle). La notion de vie privée est un peu trop mise en avant pour combattre toute capacité pour le citoyen de contrôler ses élus, même si pourtant on s’adresse justement la vie publique de l’élu et non à sa vie privée.
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