Catégorie : Politique et société

  • La plus grande dicta­ture du monde

    Les États Unis d’Amé­rique sont la plus grande dicta­ture au monde. Ça vous choque ?

    Ce petit pays de 320 millions d’ha­bi­tants, une bricole sur les 7 milliards que connait la planète, assume 45 % des dépenses mili­taires dans le monde pour impo­ser sa puis­sance écono­mique, au service de ses seuls inté­rêts. C’est la plus grande dicta­ture du monde.

    A ce niveau, les méthodes sont les pires : déten­tion arbi­traire, torture, absence de recours, atteinte à la vie, viola­tion de souve­rai­neté. Ses diri­geants, qui ordonnent la torture et les assas­si­nats […]

    Actua­li­tés du droit

    La dicta­ture en ques­tion elle n’est pas vis à vis de ses ressor­tis­sants, mais vis à vis du reste du monde. C’est d’ailleurs éclai­rant vis à vis de quelques lois. : Là où ailleurs on a « inter­dit de violer la vie privée », là bas c’est « inter­dit de violer la vie privée des ressor­tis­sants » (mais les autres ça va).

    Déten­tion arbi­traire, torture, absence de recours, atteinte à la vie, tout ça est main­te­nant prouvé, jugé par la Cour euro­péenne des droits de l’homme. Mais ça s’ar­rête là, nous on laisse faire, dormez tranquille.

    (ne croyez pas que nous soyons si diffé­rents, nous sommes simple­ment moins puis­sants)

  • France: le site elysee.fr pris d’amné­sie

    Sérieu­se­ment je commen­ce­rai à croire que nos élus pensent à leur fonc­tion avant leur personne quand ils arrê­te­ront de donner tous les symp­tômes du contraire.

    Que trouve-t-on sur le site de l’Ély­sée ? Des infor­ma­tions sur la prési­dence ? non, des infor­ma­tions sur le président. La nuance est impor­tante que « le » président ne désigne que l’ac­tuel, en excluant tous les autres.

    Bref, ce n’est pas le site de l’Ély­sée mais le site person­nel du président, à fins promo­tion­nelles. Malheu­reu­se­ment un président ça se change, et on perd donc toute l’his­toire de la fonc­tion, tout ce que devrait être ce site : une archive et une source d’in­for­ma­tion. C’est dommage en plus parce que le nouveau site basé sur une notion de calen­drier chro­no­lo­gique aurait été parfait pour cela.

    Il faut dire que le précé­dent avait fait pareil et avait forte­ment person­na­lisé le site à sa personne. Main­te­nant l’ex­cuse du manque de moyens pour repro­duire cette erreur, c’est un peu diffi­cile à avaler. Un site effi­cace avec reprise des archives et fait pour durer plusieurs prési­dences, c’est un budget négli­geable dans les dorures du budget prési­den­tiel qui dépassent la centaine de millions d’eu­ros annuels.

     

  • Le ciel d’Athènes se voile sous les fumées de la crise

    Consé­quence, la grande majo­rité des immeubles ne se sont pas appro­vi­sion­nés cette année et nombre d’écoles publiques ne chauffent plus leurs salles de classes. Plusieurs muni­ci­pa­li­tés du nord du pays ont annoncé devoir fermer leurs établis­se­ments scolaires par mesure de sécu­rité. Dans certaines grandes villes, beau­coup préfèrent utili­ser leur clima­ti­seur, au risque de voir leur facture d’élec­tri­cité s’en­vo­ler. D’autres, nommés les « nouveaux pauvres », de plus en plus nombreux, optent pour le poêle à bois ou la chemi­née, évidem­ment non ramo­née. On y brûle tout et n’im­porte quoi: bois, jour­naux, branches d’arbre, pneus, cageots…

    Petit extrait, non de la pauvreté en soi, mais du système à créer des pauvres dans un pays qui malgré la crise n’a fina­le­ment rien de pauvre au regard du reste du monde. Ce sont les besoins essen­tiels qu’on fait payer trop cher.

    Plus qu’une catas­trophe écono­mie, la Grèce est une catas­trophe poli­tique, démo­cra­tique et sociale.

  • Le groupe et la somme de ses membres

    Je vous laisse lire la polé­mique d’ori­gine.

    Romain mérite certai­ne­ment au mini­mum un fort reca­drage, avec inter­dic­tion de mélan­ger ses opinions person­nelles et les décla­ra­tions qu’il fait en tant que candi­dat de son parti (le compte utilisé lais­sant clai­re­ment entendre qu’il s’agis­sait des secondes). S’il n’est plus candi­dat ou repré­sen­tant offi­ciel, proba­ble­ment lui deman­der de ne plus s’ex­pri­mer tout court via un compte aussi ambi­guë vis à vis du parti. Et s’il consi­dère qu’il s’agit là d’une décla­ra­tion propre à être portée par un candi­dat, là certai­ne­ment une sanc­tion dont l’ex­clu­sion de l’éli­gi­bi­lité future au nom du parti.

    Je ne pense même pas qu’il y ait débat, et les consé­quences méritent d’être publiques. J’es­père que le parti aura ce courage que les partis tradi­tion­nels ont trop rare­ment.

    Dans la suite nous ne parle­rons donc pas de Romain ou des propos eux-mêmes, ce sujet là est telle­ment évident et aucu­ne­ment inté­res­sant. Ceci étant dit, je ferai deux opinions très diffé­rentes de celles du billet lié :

    La confu­sion entre person­nel et offi­ciel est le problème de base

    Tout d’abord pour moi le commu­nity mana­ger du compte Alsace mérite lui aussi un reca­drage. Oh, certes, ses décla­ra­tions étaient sensées, proba­ble­ment néces­saires. Reste qu’il a exprimé des opinions non offi­cielles, avec un compte qui lui n’est même plus un compte de membre ex-candi­dat mais bien un compte « de parti ». Lais­ser faire c’est s’au­to­ri­ser que demain le sujet qui semble légi­time au commu­nity mana­ger n’en­gage par erreur le parti. Bref, exac­te­ment ce qui est repro­ché à Romain.

    C’est une maladresse dont les propos ne sont pas compa­rables à ceux de Romain, mais dont le mélange entre le person­nel et l’of­fi­ciel est bien plus fort.

    Le groupe est-il respon­sable de ses membres ?

    Ensuite, je trouve dépla­cées les attaques faites au parti. Des gens avec une opinion détes­table sur un sujet ou un autre il y en a dans tous les groupes, sans excep­tion. Il faut dire qu’on a tous un opinion détes­table sur un sujet ou un autre, donc sauf à avoir un groupe sans membre, il sera diffi­cile que ça n’ar­rive pas.

    La seule ques­tion est de savoir quelle réponse est appor­tée à la polé­mique. Ici en moins de 24h le parti a offi­ciel­le­ment déclaré 1– qu’il s’agis­sait d’une décla­ra­tion person­nelle, 2– qu’il ne s’agis­sait pas de la posi­tion offi­cielle du parti, et 3– qu’elle n’était pas repré­sen­ta­tive de la majo­rité des membres du parti.

    Quand on fonc­tionne avec un système démo­cra­tique en interne, avoir une posi­tion offi­cielle plus expli­cite néces­site un peu de temps, surtout un week-end. L’ins­tan­ta­néité des réseaux peut exacer­ber les attentes, mais certaines choses ne peuvent être immé­diates. Le compte offi­ciel du parti exprime d’ailleurs : « Le problème d’hier a été trans­mis au Bureau du PP et des excuses seront envoyées à la personne concer­née. » Ce n’est donc pas simple­ment une excuse.

    Peut-être que le parti méri­tera toutes les critiques. Peut-être pas. La posi­tion sage aurait été de lais­ser au moins quelques jours pour voir ce qu’il se passe. Entre temps la critique est assez injus­ti­fiée.

    Il est aussi impor­tant de signa­ler que le parti pirate a une posi­tion plus déli­cate que les autres. Le support de la liberté d’ex­pres­sion person­nelle est certai­ne­ment très soli­de­ment enra­ci­née dans ses valeurs. Repro­cher ses opinions person­nelles à un membre n’est certai­ne­ment pas leur fonc­tion­ne­ment normal. Même si c’est frus­trant, la solu­tion « ceci n’était pas une opinion repré­sen­ta­tive du parti et nous ferons atten­tion qu’il y ait moins de confu­sion entre le person­nel et l’of­fi­ciel de la part de nos membres » est la suite la plus probable (et ce quand bien même tous les membres trou­ve­raient condam­nables les propos d’ori­gine).

    N’ou­bliez-pas : Quel que soit les groupes auxquels vous appar­te­nez, chaque membre a au moins une opinion person­nelle détes­table sur un sujet ou un autre, vous compris (si si, vous aussi). Vous ne souhai­te­rez pas que votre groupe en lui-même en fasse les frais tant que ce n’est pas une expres­sion offi­cielle ou repré­sen­ta­tive de ce dernier. Agis­sez en consé­quence avec les autres.

  • Le rapport qui accable le système de santé britan­nique

    À rappro­cher d’un billet récent sur la fisca­lité. Quand on mesure le poids des impôts, il est néces­saire de regar­der ce qu’on a en retour. Petit tour dans le système de santé au Royaume Uni:

    David Came­ron, a présenté des excuses au nom du gouver­ne­ment et du pays tout entier après la publi­ca­tion mercredi du rapport acca­blant sur l’hô­pi­tal Staf­ford, où 400 à 1200 patients avaient succombé à diverses priva­tions, entre 2005 et 2008. […] « les souf­frances écœu­rantes et inutiles de centaines de personnes », « aban­don­nées par un système qui a ignoré les signaux d’aver­tis­se­ment et qui a fait passer les inté­rêts de l’en­tre­prise et la réduc­tion des coûts avant la sécu­rité des patients ».

    […]

    Certains malades restaient éten­dus dans des draps souillés ou assis sur des pots de chambre pendant des heures. Les patients n’étaient souvent lavés qu’une fois par mois, ou n’étaient pas nour­ris. Parfois même, la nour­ri­ture était lais­sée à un endroit qu’ils ne pouvaient pas atteindre. En outre, les proches qui venaient leur rendre visite devaient parfois leur appor­ter à manger, jeter eux-mêmes les panse­ments usagés ou encore nettoyer les toilettes. « Certains patients étaient telle­ment assoif­fés qu’ils buvaient l’eau sale des vases »

    Notre système public est très loin d’être exem­plaire, mais quand je regarde le graphique suivant sur le % du PIB attri­bué à la santé (9,8 % au Royaume Uni, 11,8% en France), je me dis que ce sont 2 points bien inves­tis.

    Dépenses de santé

     

  • Israël : La contra­cep­tion impo­sée aux femmes fala­shas

    Israel has admit­ted for the first time that it has been giving Ethio­pian Jewish immi­grants birth-control injec­tions, often without their know­ledge or consent.

    […]

    One of the Ethio­pian women who was inter­vie­wed is quoted as saying: “They [medi­cal staff] told us they are inocu­la­tions. We took it every three months. We said we didn’t want to.” It is alle­ged that some of the women were forced or coer­ced to take the drug while in tran­sit camps in Ethio­pia.

    Apprendre du passé ? Foutaise.

    En français sur actua­li­tés du droit :

    Des petits, tout petits, face à une affaire horrible. Bien sûr, n’at­ten­dez ni pour­suites pénales sérieuses, ni protes­ta­tion des gouver­ne­ments occi­den­taux, car c’est un gouver­ne­ment qui défend nos valeurs...

     

  • Recettes pour faire votre propre homéo­pa­thie à la maison

    Non, je ne lance­rai pas le débat sur la perti­nence ou non de l’ho­méo­pa­thie. Le sujet est plus complexe qu’il n’y parait et le fait que « objec­ti­ve­ment ça fonc­tionne » (ou non) n’est fina­le­ment pas le point central de la problé­ma­tique pour la société.

    Par contre cette vidéo de recette pour faire votre propre homéo­pa­thie à la maison est à voir telle­ment elle permet de passer un bon moment. Admi­rez le travail parce que les prin­cipes de simi­li­tude, de dyna­mi­sa­tion et les méthodes de dilu­tion sont en tous points exacts vis à vis de la théo­rie et de l’état de l’art en homéo­pa­thie.

    Peut être à écou­ter aussi, mais là on passe dans le sérieux : James Randi explains homeo­pa­thy

  • Open Data ou les dérives de l’in­gé­nuité numé­rique

    À l’ori­gine, l’idée est excel­lente

    Comprendre : C’est idée est tota­le­ment crétine.

    Le problème, c’est qu’a­veu­glé par cet enthou­siasme, aucun des promo­teurs du projet n’a vu venir la révo­lu­tion que celui-ci risque de provoquer et les menaces consi­dé­rables qu’il repré­sente déjà  pour le respect de la vie privée.

    […]

    Aussi devons-nous, par exigence civique, les rappe­ler sans ména­ge­ment à leurs respon­sa­bi­li­tés ! Peut-on accep­ter que quiconque puisse dispo­ser de ces données, les retrai­ter et les exploi­ter sans qu’aient été préa­la­ble­ment fixées les règles néces­saires pour garan­tir la protec­tion des personnes rendues vulné­rables par l’Etat lui-même au mépris des lois qu’il a fait voter et qu’il s’ef­force de faire respec­ter par les entre­prises privées ?

    Le fond (non reco­pié ici) n’est pas tota­le­ment idiot. Il est vrai que le jour où la trans­pa­rence des données sera la règle, bien qu’a­no­nymes, il sera peut être possible de faire des recou­pe­ments divers pour iden­ti­fier des noms sur les données. Plus simple­ment, de mauvaises agré­ga­tions permettent parfois d’ob­te­nir plus d’in­for­ma­tions que l’on ne devrait. Imagi­nons par exemple qu’on puisse (ce n’est pas le cas) inter­ro­ger le salaire moyen des profes­sions médi­cales libé­rales d’une ville, et que la ville n’ait qu’un seul méde­cin.

    Main­te­nant pour résoudre ces problèmes il faut s’y atte­ler, et commen­cer à publier. Pas n’im­porte comment, mais en avançant. C’est ce qui est fait, et les précau­tions sont plutôt faites deux fois plutôt qu’une. Bien évidem­ment l’ano­ny­mi­sa­tion est déjà la règle, c’est un mini­mum mais qui n’est pas idéal non plus (comment puis-je cher­cher un juge­ment connu par le nom des oppo­sants s’ils ont disparu du juge­ment ?).

    Le problème c’est qu’en appe­lant à l’ar­rêt tant qu’un cadre juri­dique sur la vie privée n’est pas arrêté, on met simple­ment toute l’idée aux oubliettes. Quel cadre ? sur quelles bases ? Les règles de base de vie privée existent déjà et il sera bien impos­sible de défi­nir une limite objec­tive à toute publi­ca­tion alors que juste­ment tout dépend de la donnée, de son contexte et de ce qu’on peut en faire.

    Le séna­teur n’au­rait pas été actif que j’au­rai cru à un mauvais vécu des opéra­tions de trans­pa­rence démo­cra­tiques de Regards Citoyens (qui passent pas l’Open Data mais dont la problé­ma­tique est à mon humble avis diffé­rente, et encore plus essen­tielle). La notion de vie privée est un peu trop mise en avant pour combattre toute capa­cité pour le citoyen de contrô­ler ses élus, même si pour­tant on s’adresse juste­ment la vie publique de l’élu et non à sa vie privée.

  • Moins d’ad­mis­sibles que de postes ouverts au Capes 2013

    J’ai beau tour­ner ça dans tous les sens, je ne comprends pas. Le propre d’un concours par rapport à un examen, c’est qu’on s’in­té­resse au clas­se­ment rela­tif et pas à l’éva­lua­tion abso­lue (si tant est qu’une évalua­tion en valeur abso­lue a du sens).

    Par prin­cipe, sauf à ce qu’on manque de candi­dat ayant les pré-requis admi­nis­tra­tifs, le nombre de réus­sites est connu, il est même fixé à l’avance. Je suis certain qu’il doit me manquer une infor­ma­tion.

    Du coup, quelqu’un m’ex­plique comment on peut avoir moins d’ad­mis­sibles que de postes acces­sibles pour un concours public ? Consi­dé­rant bien entendu qu’il y a suffi­sam­ment de candi­dats, ce qui est le cas.

  • La Grèce aurait gonflé son défi­cit public sous l’oeil de Bruxelles pour justi­fier l’aus­té­rité

    Je ne sais même pas comment analy­ser ça. Le titre se suffit presque à lui même :

    La Grèce aurait gonflé son défi­cit public sous l’oeil de Bruxelles pour justi­fier l’aus­té­rité

    On ne parle pas que de rumeurs de complots, on parle d’une infor­ma­tion judi­ciaire offi­ciel­le­ment en cours.

    La super­che­rie, si elle est avérée, aurait eu pour but de choquer l’opi­nion afin qu’elle accepte mieux la cure d’aus­té­rité impo­sée par l’Union euro­péenne et le Fonds moné­taire inter­na­tio­nal en échange de leur aide finan­cière.

    […]

    sans cette mani­pu­la­tion, le défi­cit public pour l’an­née 2009 ne dépas­sait pas 12,5%, au lieu des 15,4% annon­cés, et aurait pu être aisé­ment ramené en dessous des 10% à l’aide de mesures immé­diates.