Catégorie : Politique et société

  • Éditeurs, arrê­tez de prendre en otage la connais­sance ! (1e cati­li­naire)

    j’ai mis au programme une dizaine de livres – tous publiés après 2011 ! – et la quasi-tota­lité d’entre eux est introu­vable […] indis­po­nibles chez le four­nis­seur – en six mois, impos­sible de les avoir […]

    Les maisons d’édi­tion ne distri­buent pas, même pas dans la forme la plus simple : rendre le livre dispo­nible sur une plate­forme de vente en ligne (voire même sur leur propre site). Et la plupart ne propose pas de version numé­rique.

    […]

    Il faut d’abord souli­gner que ces livres sont très souvent le fruit de recherches payées par l’uni­ver­sité, qui ensuite – direc­te­ment (biblio­thèques) ou indi­rec­te­ment (étudiants, profes­seurs) – les rachète. L’au­teur n’est pas payé par la maison d’édi­tion, mais par son employeur : l’uni­ver­sité. De plus, la plupart du temps, l’édi­teur est payé pour son travail – par les finan­ce­ments publics concer­nant les publi­ca­tions savantes.

    […]

    La réponse est simple : pourquoi se soucier de diffu­ser un livre lorsque l’on est déjà payé ? […] Pourquoi perdre du temps et risquer de l’argent pour distri­buer ? […]

    En bref, nous payons les maisons d’édi­tion avec de l’argent public pour prendre en otage la connais­sance que nous produi­sons avec des fonds publics.

    — via The conver­sa­tion

    Juste­ment à l’heure où le SNE essaye de convaincre qu’ou­vrir les publi­ca­tions scien­ti­fiques ou ne pas avoir une période d’ex­clu­si­vité longue risque­rait de casser l’édi­tion scien­ti­fique, qui fonc­tion­ne­rait parfai­te­ment.

    Certes, aujourd’­hui on se demande pourquoi lais­ser aux éditeurs ce privi­lège : les correc­tions et la mise en forme peuvent être faites au sein de l’uni­ver­sité – les maisons d’édi­tion demandent d’ailleurs déjà en partie l’aide non payée des univer­si­taires pour l’éva­lua­tion des manus­crits – et la diffu­sion peut se faire pratique­ment gratui­te­ment sur le web. Pourquoi alors paye-t-on les éditeurs ? Cela aurait du sens si le travail de diffu­sion était excel­lem­ment fait et que les conte­nus deve­naient véri­ta­ble­ment visibles et acces­sibles. Mais c’est dans les faits tout le contraire.

  • Suppres­sion de la demi-part fiscale des veuves : la gauche doit répa­rer les dommages de l’époque Sarkozy

    Inévi­ta­ble­ment, ces mesures pèsent lourd sur le budget des personnes concer­nées, dont beau­coup ont décou­vert avec effa­re­ment leur avis d’im­po­si­tion cette année. Pour elles, c’est une double injus­tice : non seule­ment le montant des impôts augmente, mais en plus il augmente de façon déme­su­rée, du fait de l’exis­tence de paliers en fonc­tion des reve­nus. En augmen­tant son revenu fiscal de réfé­rence de quelques dizaines d’eu­ros seule­ment, on risque de passer le palier supé­rieur, et de payer – énor­mé­ment – plus d’im­pôts. Si notre système d’im­po­si­tion était plus juste et propor­tion­nel, de telles situa­tions ne risque­raient pas d’ar­ri­ver.

    extrait de Marianne

    Oui, mais non. Qu’un jour­na­liste dans un article fiscal colporte encore ce genre d’idio­tie, c’est inex­cu­sable.

    Le taux d’im­pôt sur le revenu (c’est de lui dont on parle) est en France un taux margi­nal. Il change effec­ti­ve­ment par paliers, mais seul ce qui dépasse du palier est imposé au taux supé­rieur. L’im­po­si­tion sur le revenu *est* progres­sive.

    Imagi­nons que vous ayez 11 991 € impo­sables annuels. Vos premiers 6 011 € sont exoné­rés, et le reste est à un taux faible de 5,5 %. Vous gagnez 10 € de plus, vous passez effec­ti­ve­ment au taux margi­nal de 10 %… mais unique­ment pour les 10 € qui dépassent du palier précé­dent. En gros le passage de 10 € au dessus du palier vous ajoute une impo­si­tion de (roule­ment de tambour) 1 €.

    Yann a tracé de jolies courbes pour le taux moyen réel (et donc pas le taux margi­nal, qui ne veut pas dire grand chose). Le résul­tat n’est effec­ti­ve­ment pas une ligne droite, mais on n’en est fran­che­ment pas si loin.

    Ces histoires de 10 € qui font explo­ser la fiche d’im­po­si­tion sur le revenu, c’est de la légende urbaine. Main­te­nant vous savez quelle crédi­bi­lité accor­der à la presse quand elle se plaint de la fisca­lité.

    Pour être complet – et l’ar­ticle le dit ensuite – d’autres effets d’ajoutent pour creu­ser un peu les courbes et s’éloi­gner un peu de la droite lors des passages de palier, mais c’est hors de la fiche d’im­po­si­tion qui elle est assez progres­sive. Il s’agit des réduc­tions, exoné­ra­tions et tarifs sociaux qui dépendent du taux d’im­po­si­tion. Mis à part le passage du « non soumis à l’im­pôt sur le revenu » à « soumis à l’im­pôt sur le revenu » qui peut être diffi­cile, le reste est géné­ra­le­ment lissé juste­ment pour éviter un maxi­mum les effets de seuils.

  • TVA sur les tampons : qu’est-ce qu’un « produit de première néces­sité » ?

    En clair, la logique qui gouverne la fisca­lité des « produits de première néces­sité » n’a pas consi­déré que le savon en était un. Ce qui est évidem­ment discu­table, qu’il s’agisse des produits d’hy­giène fémi­nine comme les tampons et les serviettes ou d’autres produits plus géné­riques.

    L’as­so­cia­tion Geor­gette Sand, à l’ori­gine de la demande de baisse de TVA sur les tampons et serviettes, grâce à une péti­tion qui a réuni 17 000 signa­tures, deman­dait d’ailleurs qu’une série de produits d’hy­giène « de première néces­sité » (savon, sham­pooing…) béné­fi­cient du même taux.

    chez Les Déco­deurs

    Au delà de la ques­tion spéci­fique des serviettes et tampons, c’est un gros ménage qu’il faudrait faire dans les caté­go­ri­sa­tions de TVA. Le problème, c’est que ça risque de déplaire à bien trop d’in­té­rêts.

    La restau­ra­tion en Guade­loupe et les ventes d’ani­maux vivants béné­fi­cient du taux super-réduit de 2,1% qui sert aux médi­ca­ments et produits sanguins.

    Les œuvres d’art, le cinéma, les livres et les spec­tacles vivants béné­fi­cient du taux réduit des biens de première néces­sité comme l’ali­men­taire, les appa­reillages pour handi­ca­pés ou les pres­ta­tions pour personnes âgées dépen­dantes. Oh, c’est aussi le cas de la presse, y compris les jolies éditions Atlas (et asso­ciées) vendues au bureau de tabac.

    Les zoos béné­fi­cient du même taux inter­mé­diaire que les médi­ca­ments non rembour­sés et travaux d’amé­lio­ra­tion des loge­ments.

    Bref, chaque lobby a obtenu avec le temps de se placer plus ou moins proche du taux le plus bas. Bonjour les grèves et le mauvais buzz pour le gouver­ne­ment qui osera cham­bou­ler tout ça. Tout ça n’a plus grand sens.

  • The B Corp Decla­ra­tion

    We envi­sion a global economy that uses busi­ness as a force for good.

    This economy is compri­sed of a new type of corpo­ra­tion […] – Which is purpose-driven and creates bene­fit for all stake­hol­ders, not just share­hol­ders.

    […] we believe:

    • That we must be the change we seek in the world.
    • That all busi­ness ought to be conduc­ted as if people and place matte­red.
    • That, through their products, prac­tices, and profits, busi­nesses should aspire to do no harm and bene­fit all.
    • To do so requires that we act with the unders­tan­ding that we are each dependent upon another and thus respon­sible for each other and future gene­ra­tions.

    — The B Corp Decla­ra­tion

    Pour moi c’est sacré­ment impor­tant.

    J’ai la chance d’avoir le choix de là où je travaille, ou plutôt de pouvoir refu­ser de travailler dans les entre­prises qui ne corres­pondent pas à mes valeurs. Cette décla­ra­tion corres­pond fina­le­ment assez bien à mon critère.

    Chaque choix a un coût, et rien n’est parfait ou magique, mais que faites-vous de votre côté pour aligner vos valeurs et vos actions ?

     

  • Combien ça coûte de vendre sa star­tup ?

    Au total, sur votre plus-value de 500’000€ réali­sée au bout de 2 à 8 ans, vous aurez donc versé 170’390€, soit un taux réel de 34%. Pas tout à fait 40%, ni encore moins 45%. A peine plus que le tiers. Poten­tiel­le­ment moins.

    […]

    Les star­tup mettent en moyenne 7 ans à s’ap­pré­cier, à partir de 8 ans l’abat­te­ment est de 65%. La taux effec­tif sur une plus-value d’1M€ après 8 ans est donc de 33,8%. Yep.

    […]

    Dans certains cas, l’abat­te­ment peut aller jusqu’à 85%… Les inves­tis­seurs le savent, à n’en pas douter !

    Tous ces scéna­rios partent du prin­cipe que vous êtes céli­ba­taire, sans enfant à charge, sans autre parti­cu­la­rité fiscale et ne prennent pas en compte d’autres reve­nus ou crédits d’im­pôts dont vous pour­riez béné­fi­cier.

    chez Damien Varron, via David Larlet

    Merci. Bien évidem­ment le taux ne monte pas tant que ça même si vous chif­frez une plus-value à plusieurs millions. Et l’au­teur de départ oublie la possi­bi­lité de placer ses actions sur un PEA, qui intro­duit d’autres faci­li­tés.

    Parce qu’en trem­pant dedans, moi aussi j’en ai marre de tout ce bull­shit.

    Bien entendu on oublie faci­le­ment l’énorme exoné­ra­tion qu’est le CIR, les faci­li­tés fiscales de la JEI, l’in­fa­struc­ture excep­tion­nelle qu’on a en France et qui permet au busi­ness de fonc­tion­ner, le niveau d’édu­ca­tion payé sur fonds publics, l’ab­sence d’IS des star­tup qui sont défi­ci­taires pendant des années…

    Malgré tout ça, il y a une défiance envers tout ce qui a trait à l’État et aux règles sociales est à son maxi­mum dans nombre de struc­tures. C’est d’un hypo­crite au possible.

    On y ressent comme une croyance que l’en­tre­pre­neur est un super-héros, qui contri­bue telle­ment de part sa réus­site qu’il mérite d’être exonéré de tout impôt, qu’il ne doit rien à la société. Je n’y ai jamais vu la moindre justi­fi­ca­tion.

  • Leaked: EPO Prio­ri­tises Work for Large Foreign Corpo­ra­tions, Discri­mi­na­tion Not Acci­den­tal But Centrally Plan­ned

    It is propo­sed to start a pilot for ten major appli­cants, world­wide, lasting one year (1.4.2015–1.4.2016). The appli­cants will be selec­ted by DG1 but taking into consi­de­ra­tion input from PA, PDQM and DG5. This will be based around strong exis­ting contacts. 5 liai­son direc­tors will be selec­ted to deal with two major appli­cants each. They will be in regu­lar contact with these appli­cants and will have at least one face to face meeting during the year of the pilot.

    […]

    Histo­ri­cally missions were orga­ni­sed on a direc­to­rate and clus­ter level with little coor­di­na­tion beyond that. Moreo­ver, they did not always target he largest appli­cants, but more often the “nicer” loca­tions. With the deploy­ment of the Coor­di­na­tion Tool for Exter­nal Contacts and with more direc­tio­nal input from the PDs, along with the expe­rience from the liai­son direc­tors it is guaran­teed that DG1 missions will be more focus­sed on our major appli­cants and deli­ve­ring a better service to them.

    — via Techrights

    Dit autre­ment, l’of­fice euro­péen des brevets favo­rise très offi­ciel­le­ment en interne une douzaine de multi­na­tio­nales en leur offrant un circuit prio­ri­taire et une colla­bo­ra­tion suivie.

    Le détour­ne­ment ne semble même plus être masqué, il s’af­fiche au grand jour. L’of­fice ne travaille plus pour l’in­no­va­tion ou la publi­ca­tion des connais­sances, mais pour elle-même, à favo­ri­ser ses gros clients indus­triels au détri­ment des jeunes inno­vants. Est-ce vrai­ment sa mission ?

  • Révo­lu­tion­naire: les pauvres ont surtout besoin d’argent

    Depuis quelques années, une tendance révo­lu­tion­naire appa­raît dans le domaine du déve­lop­pe­ment : donner de l’argent aux pauvres.

    […]

    Donner direc­te­ment de l’argent aux personnes pauvres, sans lier ceci à quoi que ce soit (suivre une forma­tion, ache­ter une vache, etc.) n’avait jamais été sérieu­se­ment consi­déré. Les pauvres manquent de self-control, ou de connais­sances, était l’ar­gu­ment ; l’argent versé direc­te­ment risque d’être gaspillé en dépenses somp­tuaires, à la satis­fac­tion d’en­vies immé­diates, un peu comme un enfant qui trouve une pièce de monnaie par terre.

    Et là je me suis pris une baffe, parce que j’ai laissé la société m’in­culquer ce pater­na­lisme mal placé, cette vision que si quelqu’un est pauvre c’est forcé­ment parce qu’il le mérite et ne sait pas gérer son argent. Il est pour­tant évident que c’est faux, surtout avec le taux de chômage actuel et les diffé­rences entre les parcours de milieux socio-cultu­rels diffé­rents.

    Bref, ça la fout mal, et merci à cet article qui m’a un peu réveillé.

    Je me suis rappelé en même temps une discus­sion avec quelqu’un d’une banque alimen­taire : Les gens pensent qu’en donnant en nature à la sortie des super­mar­chés ils s’as­surent que le don est utili­taire (pâtes, riz, huile, etc.) sur des besoins essen­tiels, et pas dila­pidé dans des biens super­flus. En réalité c’est le contraire puisque les diri­geants des œuvres sont bien comme tout le monde. Face à une demande impos­sible à satis­faire ils se résignent à prendre en quan­tité indus­trielle au plus bas coût, avec une qualité parfois fina­le­ment plus basse que celle des dons au super­mar­ché.

    Ça faisait rire mon inter­lo­cu­teur de prendre les gens à leur propre piège. Cette qualité est en effet indis­pen­sable. On cherche à faire vivre les gens, pas juste à assu­rer l’ali­men­taire. Le contact humain est essen­tiel, mais aussi le plai­sir.

    Si le SDF à côté de vous utilise 5 € pour s’ache­ter une bouteille de bière, un paquet de ciga­rette ou autre chose, il est facile de le juger, mais pas facile d’être à sa place. Parfois c’est aussi indis­pen­sable que du pain et du jambon. Souvent même, et juste­ment parce que la situa­tion est insou­te­nable sinon.

    Arrê­tons le pater­na­lisme mal placé, surtout si nous n’avons jamais été dans une situa­tion simi­laire et que nous n’en connais­sons rien.

    Ce préjugé n’avait jamais été testé, jusqu’à il y a peu. […] Les effets ont été spec­ta­cu­laires: la moitié d’entre eux avaient quatre ans après une acti­vité profes­sion­nelle. Par rapport au groupe de contrôle, ils avaient plus d’ac­tifs, travaillaient plus et avaient un revenu supé­rieur de 38%. L’ef­fet a été d’au­tant plus marqué pour les femmes (qui ont encore plus de diffi­cul­tés que les hommes à accé­der au crédit dans de nombreux pays en déve­lop­pe­ment). D’autres études ont confirmé ce résul­tat : donner tout simple­ment de l’argent aux pauvres, sans rien deman­der en même temps, fonc­tionne beau­coup mieux que de nombreux autres programmes de déve­lop­pe­ment. Parce que cela ne demande aucune admi­nis­tra­tion pour redis­tri­buer, et ne néces­site aucun inter­mé­diaire.

    — Sur Classe Eco

    Comme le dit l’ar­ticle ensuite, tout ne peut et ne doit pas passer en dons directs, mais si on les évite par pater­na­lisme ou par crainte de mauvaise effi­ca­cité, il serait bon de revoir nos pré-jugés.

    Et si on aidait les gens comme des adultes respon­sables plutôt que de les trai­ter comme des enfants dont il faut s’oc­cu­per ?

  • Did a robot repor­ter screw up the AP’s Netflix earnings story?

    Well, for star­ters, the reason behind the discre­pancy is likely due to the fact that Netflix recently split its stock 7-for-1. That means that the company issued six new shares for each share of exis­ting stock, making each indi­vi­dual share worth only one-seventh as much. So if analysts had expec­ted Netflix to earn 32 cents a share before the stock split, divi­ding those esti­mates by 7 would mean that the analysts were expec­ting about 4 cents of earnings per share of the new Netflix stock.

    Maybe a repor­ter for the AP messed up the math on Netflix, using the old, pre-split esti­mates instead of the correct, post-split ones.

    But there’s another possi­bi­lity: maybe a robot is to blame.

    Last year, the AP struck a deal with a company called Auto­ma­ted Insights, which makes auto­ma­ted repor­ting soft­ware that can write certain types of stories without human assis­tance. Among the things Auto­ma­ted Insights’ soft­ware can do is write simple corpo­rate earnings stories, using numbers it pulls in from an auto­ma­ted feed. The AP now publishes more than 3,000 earnings stories per quar­ter with Auto­ma­ted Insights’ help.

    — Sur Fusion

    La diffu­sion brute des dépêches AFP et des commu­niqués de presse c’était déjà se tirer une balle dans le pied, mais le jour­na­lisme auto­ma­tique par des robots, ça devient vrai­ment déses­pé­rant. Même sans parler des erreurs : Quelle est la valeur ajou­tée ? Où est la mise en contexte et l’ana­lyse ?

  • Faut-il prendre l’ef­fon­dre­ment au sérieux ?

    Le problème, c’est le manque de dispo­ni­bi­lité et de réserves de ressources en mine­rai et matières premières – ce que l’on appelle l’épui­se­ment des éléments – pour capter, conver­tir et exploi­ter les éner­gies renou­ve­lables.

    […]

    Les tech­no­lo­gies que nous espé­rons salva­trices ne font qu’ajou­ter à ces diffi­cul­tés. « Car les nouvelles tech­no­lo­gies vertes sont géné­ra­le­ment basées sur des nouvelles tech­no­lo­gies, des métaux moins répan­dus et contri­buent à la complexité des produits, donc à la diffi­culté du recy­clage »

    […]

    « Il est trop tard pour le déve­lop­pe­ment durable, il faut se prépa­rer aux chocs et construire dans l’ur­gence des petits systèmes rési­lients ».

    Pour eux, l’ef­fon­dre­ment n’est pas tant une trans­for­ma­tion brutale, un retour à la barba­rie, qu’« une situa­tion inex­tri­cable, irré­ver­sible et complexe, pour laquelle il n’y a pas de solu­tions, mais juste des mesures à prendre pour s’y adap­ter ». Comme face à une mala­die incu­rable, il n’y a pas de solu­tions, mais des choses à faire. Pour eux, la décrois­sance volon­ta­riste n’est plus d’ac­tua­lité. La réduc­tion graduelle, maîtri­sée et volon­taire de nos consom­ma­tions maté­rielles et éner­gé­tiques n’est plus réaliste. […] Nous sommes là encore face à une conjonc­tion d’ef­fon­dre­ments : des ressources, des finances, de l’éco­no­mie, de la poli­tique, de la société et de la cultu­re… Un effon­dre­ment total, systé­mique « où même la possi­bi­lité de redé­mar­rer une société dans un envi­ron­ne­ment épuisé serait très faible pour ne pas dire impos­sible. »

    — sur Inter­net Actu

    Vision extrê­me­ment dépri­mante, mais à lire car le problème de fond est sérieux.

  • Paris: piétio­ni­sa­tion d’une partie de la voie Pompi­dou et tram­way rive droite

    « Ce trans­port propre permet­tra une traver­sée de Paris d’ouest en est, soit par les quais hauts, soit par la rue de Rivoli. Le projet est à l’étude avec les services de la Ville, et nous en discu­te­rons avec le STIF, la RATP, la préfec­ture de police. Je souhaite un tram­way nouvelle géné­ra­tion, sans rail ni caté­naire, en site protégé. Ce qui ne néces­si­tera pas de gros travaux d’in­fra­struc­tures, limi­tera les coûts et permet­tra d’al­ler très vite’: il sera en service avant 2020 », assure la maire.

    Anne Hidalgo, via l’Ex­press

    Un tram­way sans rail ni caté­naire, moi j’ap­pelle ça un bus, éven­tuel­le­ment sur voie réser­vée. Un peu comme il en existe déjà partout en fait.

    Bon, on parle peut être d’un bus nouvelle géné­ra­tion, et de voie réser­vée indé­pen­dante des voies de circu­la­tion exis­tantes, mais ça reste un bus.

    C’est vrai que côté marke­ting parler de tram­way c’est vache­ment plus hype. Mais là ça devient du green-washing.