Catégorie : Politique et société

  • Paris: piétio­ni­sa­tion d’une partie de la voie Pompi­dou et tram­way rive droite

    « Ce trans­port propre permet­tra une traver­sée de Paris d’ouest en est, soit par les quais hauts, soit par la rue de Rivoli. Le projet est à l’étude avec les services de la Ville, et nous en discu­te­rons avec le STIF, la RATP, la préfec­ture de police. Je souhaite un tram­way nouvelle géné­ra­tion, sans rail ni caté­naire, en site protégé. Ce qui ne néces­si­tera pas de gros travaux d’in­fra­struc­tures, limi­tera les coûts et permet­tra d’al­ler très vite’: il sera en service avant 2020 », assure la maire.

    Anne Hidalgo, via l’Ex­press

    Un tram­way sans rail ni caté­naire, moi j’ap­pelle ça un bus, éven­tuel­le­ment sur voie réser­vée. Un peu comme il en existe déjà partout en fait.

    Bon, on parle peut être d’un bus nouvelle géné­ra­tion, et de voie réser­vée indé­pen­dante des voies de circu­la­tion exis­tantes, mais ça reste un bus.

    C’est vrai que côté marke­ting parler de tram­way c’est vache­ment plus hype. Mais là ça devient du green-washing.

  • Pourquoi la BPI fait fuir les capi­taux privés

    En consta­tant « la perti­nence de l’in­ter­ven­tion de la BPI dans de nombreux domaines, notam­ment celui du soutien à l’in­no­va­tion et le service rendu à des milliers d’en­tre­prises », les dépu­tés commettent une double erreur. Ils oublient, d’abord, ce que devrait être la philo­so­phie géné­rale de la BPI : pallier les défaillances du marché unique­ment.

    En clair : Le résul­tat est plutôt posi­tif, mais c’est public et non privé, donc c’est mal. Le reste de l’ar­ticle reprend ce prin­cipe à multiples occa­sions.

    Ce que l’on voit, en effet, ce sont les campagnes de commu­ni­ca­tion toni­truantes de la BPI et les start-ups digi­tales et inno­vantes qui émergent et que la banque affiche à son palma­rès. Ce que l’on ne voit pas, c’est l’as­phyxie progres­sive du secteur privé. Comme déve­loppé dans une nouvelle note pour le think-tank Gene­ra­tionLibre, il faut s’inquié­ter de la faible part des capi­taux privés dans le finan­ce­ment de l’in­no­va­tion.

    On ne dira donc pas pourquoi ce serait mieux que le finan­ce­ment soit privé, et que de riches inves­tis­seurs en récu­pèrent le fruit. C’est par prin­cipe.

    Que le public fasse émer­ger l’in­no­va­tion et aide les initia­tives de créa­tion, moi ça me parait plutôt posi­tif. Que quand c’est possible cela se fasse sur le public sans objec­tif premier de profit de la part de l’in­ves­tis­seur finan­cier tiers – et que l’in­ves­tis­se­ment privé à visée lucra­tive soit là pour les autres cas – ça me parait là aussi plutôt inté­res­sant. C’est même le rôle de l’État qu’on peut diffi­ci­le­ment discu­ter : celui d’ai­der à la créa­tion et à l’in­ves­tis­se­ment profi­table sur le long terme à l’éco­no­mie, surtout sur la prise de risques.

    Les ratios pruden­tiels impo­sés aux banques depuis la crise de 2008 expliquent, en partie, l’ab­sence des finan­ciers dans le finan­ce­ment des start-ups. Un inves­tis­se­ment dans un fonds de capi­tal inno­va­tion les oblige à mobi­li­ser bien davan­tage de fonds propres que pour d’autres types d’in­ves­tis­se­ments : le rende­ment des capi­taux ainsi enga­gés est défa­vo­rable. Desser­rer cet étau qui gêne l’in­ves­tis­se­ment et nuit à l’in­no­va­tion devrait être une prio­rité.

    La crise bancaire ? mais elle est passée. Déré­gle­men­tons encore plus l’in­ves­tis­se­ment sur capi­taux virtuels, on a bien vu que ça n’avait aucune influence écono­mique néga­tive. Si ? ah ? pas pour l’au­teur visi­ble­ment. C’est un étau qui empêche l’in­ves­tis­se­ment privé. Visi­ble­ment le public pallie bien, comme démon­tré, mais comme c’est public, il est urgent de chan­ger ça, quitte à prendre de sacrés risques.

    Si le texte attri­bue à l’Etat le rôle de couvrir un risque, l’Etat doit toute­fois délé­guer au secteur privé, a priori plus compé­tent, le choix des inves­tis­se­ments. Concer­nant la BPI, nous plai­dons donc pour un recen­trage de son acti­vité sur deux types d’in­ter­ven­tion seule­ment : le finan­ce­ment de long terme de l’in­no­va­tion, où le secteur privé ne s’aven­ture de toute façon pas, et un rôle indi­rect de multi­pli­ca­teur du crédit, sur le modèle de KfW, la banque publique alle­mande.

    Au public le risque, au privé l’in­ves­tis­se­ment (et le béné­fice asso­cié). C’est encore mieux si les fonds publics ne sont qu’un démul­ti­pli­ca­teur pour le privé.

    La fumis­te­rie du privé par prin­cipe plus compé­tent que le public (surtout sur l’in­ves­tis­se­ment bancaire, vues les dix dernières années et la crise asso­ciée), ça commence à me fati­guer sévè­re­ment.

    En voulant faire de la BPI un instru­ment d’ap­pli­ca­tion de la poli­tique indus­trielle, la mission parle­men­taire ne propose aucune réforme ambi­tieuse de l’ins­ti­tu­tion et semble se trom­per d’époque. A quand la prochaine mission ?

    Parce que oui, si le public se met à faire de la poli­tique, ça la fout mal pour les inté­rêts privés. L’époque est plus à la déré­gu­la­tion capi­ta­lis­tique totale, effec­ti­ve­ment.

    Bravo Chal­lenges pour ce superbe exemple de ce qui me fait peur dans l’éco­no­mie d’in­ves­tis­se­ment aujourd’­hui. Et pour­tant je bosse en star­tup, et suis heureux de le faire.

    Malheu­reu­se­ment c’est clai­re­ment la ligne qu’on tend à suivre depuis un moment. Que peut-on faire pour chan­ger ?

  • Consul­ta­tion Répu­blique Numé­rique – parti­ci­per

    Il y a plein de choses à dire sur la consul­ta­tion actuelle de Répu­blique Numé­rique. Proba­ble­ment que l’ef­fet sera minime, que le prin­cipe même est contes­table, mais au moins on ne pourra pas nous repro­cher de ne pas avoir joué le jeu. Essayons une fois. Il ne reste que deux jours pour cela, c’est urgent.

    C’est long, il y a des milliers de propo­si­tions et de votes possibles. Pour guider il suffit de regar­der les inter­ven­tions et votes des asso­cia­tions et groupes qui vont dans le bon sens. Pas pour voter les yeux fermés, mais pour voir le premier filtre qu’ils ont fait, souvent voter pareil, parfois s’abs­te­nir, excep­tion­nel­le­ment être en désac­cord. Gardez votre propre sens critique en toute occa­sion. Voici ma liste de profils à explo­rer (bien aller jusqu’en bas des pages où il y a aussi les votes) :

    De manière inté­res­sante, ça fonc­tionne aussi dans l’autre sens si vous trou­vez des repous­soirs : Person­nel­le­ment j’ai par exemple le syndi­cat natio­nal de l’édi­tion (SNE), qui en lui-même est très impor­tant mais qui se à toujours prendre des posi­tions pour l’ex­ten­sion du droit d’au­teur et contre la libre circu­la­tion.

    Bien entendu, vous pouvez aussi aller plus vite vu que j’ai déjà fait la collecte de tout ça en regar­dant direc­te­ment mes propres votes et inter­ven­tions. Ça évite de cliquer plusieurs fois sur le même lien si diffé­rents acteurs sont inter­ve­nus dessus. Par contre vous pouvez manquer les quelques rares inter­ven­tions où je me suis abstenu de voter parce que quelque chose me gênait (ou parce que je n’avais pas le recul néces­saire pour avoir un avis assez intel­li­gent).

    Il y aussi un docu­ment réca­pi­tu­la­tif de quelques points prin­ci­paux réalisé par quelques unes des asso­cia­tions citées, et quelques autres qui n’ont pas parti­cipé direc­te­ment sur Répu­blique Numé­rique. Vous trou­ve­rez aussi le docu­ment de LQDN, celui du CNN, et la sélec­tion de Tris­tan Nitot.

  • Discri­mi­na­tions reli­gieuses à l’em­bauche : une réalité

    Ce testing dresse pour la première fois un état des lieux chif­fré de la discri­mi­na­tion reli­gieuse sur le marché du travail. Les résul­tats révèlent une forte discri­mi­na­tion à l’égard des juifs et des musul­mans.
    Ces derniers ont deux fois moins de chances d’être contac­tés par les recru­teurs que les catho­liques. Les hommes musul­mans sont parti­cu­liè­re­ment discri­mi­nés : leur taux de réponse est 4 fois plus faible que celui des hommes catho­liques.

    Malheu­reu­se­ment rien de neuf : Les musul­mans, et dans une moindre mesure les juifs, sont discri­mi­nés à l’em­bauche. Là où l’étude est inté­res­sante c’est qu’elle sépare la discri­mi­na­tion ethnique de la discri­mi­na­tion reli­gieuse.

    Leur FAQ explique bien comment ils ont tenté d’iso­ler la reli­gion du carac­tère ethnique, et ça semble assez convain­cant.

    Quelle que soit leur reli­gion, les femmes affichent des taux de réponse signi­fi­ca­ti­ve­ment plus élevés que leurs homo­logues mascu­lins. Ce résul­tat est cohé­rent avec les stéréo­types sur le genre égale­ment asso­ciées à l’homme et à la femme, et qui tendent à résu­mer le duo « Mana­ger-Assis­tante ». En d’autres termes, les femmes sont perçues comme excel­lant aux fonc­tions d’as­sis­ta­nat (dont les postes de comp­tables, assis­tant(e)s et secré­taires comp­tables font partie), alors que les hommes, perçus comme natu­rel­le­ment leaders, sont moins faciles à diri­ger à ces fonc­tions. Et en effet, le métier « Employés de la comp­ta­bi­lité » est à 85% fémi­nin d’après une enquête 2013 de la DARES.

    Je suis moyen­ne­ment convaincu par l’ex­pli­ca­tion. J’ai peur que joue aussi un autre facteur : Les femmes sont déjà discri­mi­nées par leur sexe, et les discri­mi­na­tions ne s’ajoutent pas indé­fi­ni­ment. Une fois en bas de la pile, il y a peut être moins de clas­se­ment entre ceux qui y sont. Les recru­teurs qui sont ouverts sur le genre, le sont peut être aussi plus faci­le­ment sur la reli­gion. Je suis dans les suppo­si­tions, je l’avoue.

    La litté­ra­ture scien­ti­fique permet de dire que la candi­date catho­lique pratiquante a les mêmes taux de réponse que la candi­date de réfé­rence areli­gieuse

    Peu éton­nant là aussi mais bon à rappe­ler : Le problème n’est pas la reli­gion mais d’avoir une reli­gion qui ne corres­pond pas à la norme.

    On le voit d’ailleurs à la suite :

    Le testing a comparé les taux de réponses des candi­dats pratiquants, servant de point de réfé­rence, avec ceux de candi­dats signa­lant un atta­che­ment à la laïcité dans leur CV. Seuls les musul­mans gagnent à signa­ler leur atta­che­ment à la laïcité (la diffé­rence de taux de réponse chez les juifs n’est pas statis­tique­ment signi­fi­ca­tive). A l’in­verse, les catho­liques perdent à s’af­fi­cher laïcs plutôt que pratiquants.

    La norme c’est être catho­lique. Mettre sous silence la reli­gion d’un musul­man est « normal », mais réduire la reli­gion d’un catho­lique c’est passer pour un fauteur de trouble. Éclai­rant pour montrer que c’est clai­re­ment une conno­ta­tion néga­tive placée sur certaines reli­gions.

    Tout ça est sur le site de l’Ins­ti­tut Montaigne. Malheu­reu­se­ment ça ne fait que confir­mer ce qu’on présume tous, sans appor­ter de solu­tion. Le nombre d’email envoyés pour tester me semble aussi assez faible (moins de 7000, pour tester toutes les combi­nai­sons, sachant que c’est réparti dans des entre­prises et dans des régions diverses).

     

  • The white man in that photo

    Cas d’école sur comment une photo peut mentir. J’ai vu plusieurs fois cette photo, y trou­vant une oppo­si­tion entre les deux hommes noirs combat­tifs, et l’homme blanc isolé qui tente d’igno­rer ce qu’il se passe.

    Il s’avère que l’his­toire est tout à l’op­posé.

    Mettre dans la légende que le badge rond qu’ils portent tous trois est un badge de soutien aux droits de l’homme dans un contexte d’apar­theid, ce serait le mini­mum.

    La lecture de l’ar­ticle de Griot en dit bien plus encore.

  • Le Conseil d’État retoque la conven­tion chômage. Et toc !

    Depuis un peu plus d’un an le début de l’in­dem­ni­sa­tion au titre de l’as­su­rance chômage est différé en fonc­tion des indem­ni­tés extra-légales que vous touchez à votre départ. L’idée c’est que si vous partez avec un para­chute doré, on diffère votre prise en charge jusqu’à six mois.

    Dans ce calcul le Pôle Emploi prend en compte ce que l’em­ployeur vous donne mais aussi ce que le tribu­nal vous assigne plus tard si le licen­cie­ment est jugé sans cause ou irré­gu­lier. Ils surveillent les déci­sions, recal­culent les diffé­rés et demandent rembour­se­ment des trop perçus aux allo­ca­taires chômage. Autant dire que c’est loin d’être la joie de devoir des sommes impor­tantes au Pôle Emploi parce que le tribu­nal vient de vous donner raison sur une contes­ta­tion de licen­cie­ment.

    Si vous avez plus de deux ans d’an­cien­neté et que la société a plus de dix sala­riés, le tribu­nal est contraint par un mini­mum d’in­dem­ni­tés de six mois de salaire. C’est donc tout ce qui est au-dessus de cette limite qui peut géné­rer un différé d’in­dem­ni­sa­tion. Si la société est plus petite ou que vous avez moins d’an­cien­neté il n’y a pas de mini­mum légal, le Pôle Emploi prend donc tout en compte.

    Pour peu qu’on vous indem­nise de moins de six mois, vous risquez de devoir rever­ser au Pôle Emploi l’in­té­gra­lité de ce qu’on vous a donné pour indem­ni­ser votre préju­dice person­nel. En fait vous risque­riez même d’en être de votre poche pour payer l’avo­cat qui vous a fière­ment défendu avec succès.

    Superbe idée où vous allez y réflé­chir à deux fois avant de contes­ter un licen­cie­ment, parce que si vous gagnez vous en serez de votre poche.

    Heureu­se­ment ce système vient d’être cassé par le Conseil d’État. Ce qui est invrai­sem­blable c’est qu’on ait pu en arri­ver là. La machine est folle.

    Plus de détails sur citi­zen-web

  • Texas ‘good guy with a gun’ shoots carja­cking victim in head — then runs away

    Police offi­cials say that two men jumped the owner of a Chevro­let pickup truck and abscon­ded with his vehicle.

    As the men strug­gled with the car-owner, a passerby produ­ced a gun and fired multiple shots, missing the thieves but stri­king the victim in the head.

    article complet

    J’hé­site pour savoir laquelle de ces réac­tions sera la plus cari­ca­tu­rale :

    1/ C’est une mani­pu­la­tion d’opi­nion des agents de Barak Obama pour mener à bien sa poli­tique de contrôle des armes.

    2/ Il ne faut pas contrô­ler les armes, mais au contraire encou­ra­ger tout le monde à en avoir : Si le conduc­teur en avait une, il aurait pu se défendre seul.

    3/ Il ne faut pas contrô­ler les armes, mais au contraire encou­ra­ger tout le monde à s’en­traî­ner : Si le passant n’avait pas été mauvais au tir, il aurait été un héros.

    Ici, en France, ce n’est pas tant le contrôle des armes qui appa­rait diffé­rent, c’est que même avec une arme, le droit de s’en servir et une excel­lence au tir, tuer un homme pour éviter un vol maté­riel c’est juste inter­dit. Une histoire de propor­tion qui me parait (ici) bien plus impor­tante que la simple ques­tion des armes.

  • Un code du travail en miettes

    On pour­rait se livrer comme certains petits malins au jeu de « qui pèse le plus lourd » : le code du travail (sans les commen­taires de l’édi­teur Dalloz) attein­drait 0,789 kilo­gramme (kg), contre 1,450 kg pour le code du commerce ou encore 1,100 kg pour celui des socié­tés.

    Ne parlons même pas du code pénal et du code civil, que chacun devrait connaitre, ni de celui des assu­rances que vous avez potassé pour avant de prendre la votre, ni de…

    Étran­ge­ment c’est sur le code du travail qu’on se foca­lise, le seul où la plupart des gens ont des experts dédiés au sujet – syndi­cats et délé­gués du person­nel pour les sala­riés, syndi­cats et person­nels des ressources humaines pour les employeurs – et où la répres­sion de l’état est quasi­ment inexis­tante, les inspec­teurs du travail étant réduits au symbo­lique.

    Mais s’il y a des règle­men­ta­tions inutiles voire contre-produc­tives, corri­geons tout ça. N’ou­blions cepen­dant pas que…

    On pour­rait pour­tant faire remarquer qu’il suffit d’en­le­ver toutes les déro­ga­tions exigées et obte­nues par le patro­nat (sur le temps de travail, l’in­té­rim, les types de contrat de travail, etc.) pour allé­ger sensi­ble­ment ledit code

    Le problème avec tout ça c’est surtout que d’après le FMI, pour­tant peu prêt à une tendance commu­niste révo­lu­tion­naire :

    la régle­men­ta­tion du marché du travail n’a pas d’ef­fets statis­tique­ment signi­fi­ca­tifs sur la produc­ti­vité

    Tout ça n’est qu’un rapport de force et, la profes­sion­na­li­sa­tion de la classe poli­tique aidant, nos élus et influents sont tous repré­sen­tants de la même classe sociale, du même côté du rapport de force. La décons­truc­tion du droit du travail ne vient que de là, et elle ne fait que commen­cer.

    Extraits et cita­tions à partir d’un article sur Le Monde Diplo­ma­tique

  • Sue Everyone

    I hate this post. I hate the title of it. I hate what it implies. Even more, I hate how right it is.

    […]

    My wife and I fought for almost 2 years to get our daugh­ter the special educa­tion inter­ven­tions she deserves. After being decei­ved, stone­wal­led, and trea­ted like the enemy by the school system, we deci­ded to get a lawyer invol­ved. It was nothing short of amazing how much the county school system star­ted to care about our daugh­ter.

    Sue Everyone, Karl Groves

    Ce qui fait mal, c’est qu’on doive en arri­ver là, non seule­ment pour parler de fond, mais aussi simple­ment de respect.

    “I don’t care what brought you to acces­si­bi­lity, and if it is a lawsuit then so be it.”

    Si je me permets d’étendre à plus large que l’ac­ces­si­bi­lité, on reproche souvent à de multiples asso­cia­tions ou parti­cu­liers d’être des emmer­deurs, d’être procé­du­riers, d’at­taquer les gens. Ce qui est vite oublié c’est que s’ils gagnent, on devrait surtout repro­cher à ceux d’en face d’avoir rendu tout ça néces­saire. Il est temps que la honte change de camp.

  • 50% des Français gagnent moins de 1772 euros

    Cette étude s’in­té­resse égale­ment aux inéga­li­tés sala­riales. Elles demeurent flagrantes entre hommes et femmes : 19% en moyenne en défa­veur des secondes. Plus choquant : si l’on consi­dère des emplois à carac­té­ris­tiques égales, les femmes gagnent 9,9% de moins que les hommes. Néan­moins, la tendance est à la dimi­nu­tion des écarts.

    Ça se passe de commen­taire telle­ment le problème est évident.

    En 2013, le salaire médian était de 1772 euros mensuels nets : si vous gagniez plus, vous aviez un salaire supé­rieur à 50% des Français. Surtout, 1% des Français gagnent plus 8061 euros par mois.

    À 2250 € net par mois on est déjà dans les 30 % les mieux rému­né­rés. De quoi remettre la tête sur les épaules à tous ceux qui oublient où ils se trouvent.

    Oui, tout ça vient de Paris-Match, comme quoi… Vous y trou­ve­rez aussi des courbes compa­rées homme/femme sur l’évo­lu­tion des salaires (si ça tend à se rejoindre c’est trèèèès lente­ment) et une répar­ti­tion des salaires par centiles.