Catégorie : Politique et société

  • La classe moyenne matraquée par l’im­pôt sur le reve­nu…

    Non la classe moyenne n’est pas matraquée par l’im­pôt sur le revenu.

    Qui est la classe moyenne ? défi­ni­tion clas­sique : ceux qui restent quand on retire les 30% les plus modestes et les 30% les plus aisés. Il y a donc 40% de la popu­la­tion dans la fameuse classe moyenne.

    Qui paye l’im­pôt sur le revenu ? en fait moins de la moitié des foyers. Au titre de l’an­née 2015, c’est entre 44 et 46% de la popu­la­tion qui devrait être imposé sur ses reve­nus. Mettons 45% pour faire simple.

    Main­te­nant compi­lons ça rapi­de­ment :

    • 62% de la classe moyenne telle que défi­nie plus haut n’est pas du tout soumise à l’im­pôt sur le revenu
    • Parmi ceux qui restent il y a ceux qui sont impo­sés aux toutes premières tranches, ceux qui payent le moins (que ce soit en valeur ou en propor­tion, même malgré l’op­ti­mi­sa­tion fiscale des plus riches)

    Clai­re­ment si vous vous êtes matraqués par l’im­pôt sur le revenu, il y a toutes les chances que vous ne fassiez *pas* partie de la classe moyenne, mais plutôt de la classe supé­rieure. On peut discu­ter à l’en­vie d’une toute petite frange en haut de la classe moyenne, mais de là à dire que l’im­pôt sur le revenu est un problème majeur des classes moyennes dans leur ensemble, c’est un pas à ne pas fran­chir.

    À l’in­verse, l’his­toire ici ne dit pas si la classe moyenne est celle qui subit le plus ou pas, ni si la répar­ti­tion des prélè­ve­ment est juste ou équi­li­brée. Ce qui est certain c’est que si la classe moyenne est soumise à pres­sion, ce n’est pas sur le registre de l’im­pôt sur le revenu.

  • Cash Inves­ti­ga­tion : le busi­ness de la peur

    Ce soir j’ai regardé la TV, en rattra­page. Un extrait de Cash Inves­ti­ga­tion faisait plus qu’in­ter­pe­ler. On y voyait que le système Parafe de contrôle biomé­trique aux fron­tières lais­sait fina­le­ment simple­ment les gens passer au bout d’un moment en cas d’échec du contrôle, sans inter­ven­tion d’un agent.

    Le pire c’est que ça s’in­sère très bien dans le schéma de cette poli­tique sécu­ri­taire spec­tacle, qui sert à montrer qu’on fait plutôt qu’à faire. Si ça reje­tait vrai­ment des gens, ça devien­drait gênant, alors j’ima­gine très bien le réglage volon­taire « au bout d’un moment on laisse passer », ou les gardes qui ne se déplacent pas en cas de signal d’échec, parce que passent par là les gens de la classe haute, qui s’y prêtent volon­tai­re­ment.

    * * *

    Il reste que les inter­views me laissent un goût étrange. La jour­na­liste ne lâche pas les morceaux. J’aime bien, surtout face à la complai­sance des jour­na­listes français. Mais derrière c’est le vide inter­si­dé­ral. On n’ana­lyse pas les réponses et on fait un montage qui ressemble à un scéna­rio à charge.

    Le respon­sable des fron­tières dit que le capteur des Parafe à été changé et que les para­mètres ont été rele­vés. Ils n’ar­rivent pas à obte­nir confir­ma­tion ou à avoir ce nouveau capteur. Étran­ge­ment là pas de nouveau test. J’en viens presque à me dire qu’ils ont tenté et échoué, mais que là on ne nous le montre pas. Ça mérite bien plus de temps d’an­tenne que les échecs de conver­sa­tions télé­pho­niques pour­tant.

    * * *

    J’ai lâché à l’in­ter­view de B. Horte­feux. Je déteste la personne, les idées. On lui montre que son rapport présente pile l’op­posé de ses conclu­sions. Il refuse d’y croire mais surtout avance un argu­ment : Il faudrait segmen­ter en fonc­tion de la taille des villes, la situa­tion est forcé­ment diffé­rente.

    Fran­che­ment, je n’ai pas le rapport d’ori­gine, et encore moins les données segmen­tées qui ne semblent pas être dans le rapport présenté (ou alors ce serait vrai­ment de la mauvaise foi de la part de l’équipe de jour­na­listes, et là c’est moi qui ne souhaite pas y croire, pas à ce point). Par contre que les résul­tats de crimi­na­lité et d’évo­lu­tion de cette crimi­na­lité dépendent sérieu­se­ment du type et de la taille des villes, c’est quand même tout à fait crédible. Bref, on a tous les éléments pour un para­doxe de Simp­son : Une donnée qui semble donner un résul­tat évident mais qui démontre l’in­verse quand on trouve la bonne segmen­ta­tion qui a du sens.

    Peut-être est-ce une déro­bade mais c’est crédible, ça mérite étude et sérieux. Le problème c’est que la jour­na­liste ne lâche pas, ne semble même pas prendre en compte le retour, et le montage de l’in­ter­view renforce cet effet. Il arrête l’in­ter­view mais ça ne menait de toutes façons à rien qu’il ait raison ou tort. Au final sa réponse ne sera pas étudiée (ou pas dans ce qui parait à l’écran).

    J’ai l’im­pres­sion d’un débat tronqué et d’une vision simpliste, à charge, … de la part des jour­na­listes. Quand je repense à la première partie, je vois que tout est monté ainsi, du début à la fin. Il y a des vrais problèmes levés, mais essen­tiel­le­ment du cash, trop peu d’in­ves­ti­ga­tion, ou alors ça ne trans­pa­rait pas à l’écran. Dommage, du coup ça n’a plus grande crédi­bi­lité pour moi.

  • L’en­goue­ment soudain, et suspect, de stars pour un concert à la piscine Moli­tor

    Vers 22 heures, une ving­taine de stars françaises se mettent à twee­ter plus ou moins les mêmes messages dithy­ram­biques avec le mot-clé #NewEd­geNight. La même photo du bassin de la luxueuse piscine pari­sienne revient la plupart du temps et le lien partagé est toujours le même. Un lien systé­ma­tique­ment suivi d’un numéro allant de 2 à 25

    […]

    La ques­tion de l’éthique se pose encore plus pour les célé­bri­tés du petit écran se présen­tant comme jour­na­listes

    Big Brow­ser – blog Le Monde

    On peut parler d’éthique, mais c’est surtout de la publi­cité dissi­mu­lée, illé­gale.

    Je vous laisse juger de l’ar­gu­men­ta­tion :

    on est ici « dans les limites juri­diques : les tweets renvoient vers une publi­cité, mais n’in­citent pas direc­te­ment à l’achat »

    Les place­ments produit sont de plus en plus courant, de moins en moins expli­ci­tés. Quand un jour­na­liste parle en dehors de son jour­nal, parti­cipe-t-il en fait à une opéra­tion de commu­ni­ca­tion ? Déjà que les fron­tières sont assez floues dans les jour­naux eux-mêmes…

  • Ils contrôlent ce que vous avez le droit de lire… et ils ont peur que ça change

    Mais pourquoi donc Google déci­de­rait-il de ce que je lis ? La société n’est même pas une part de marché signi­fi­ca­tive dans les ventes de livres par rapport à Amazon, Apple ou Kobo.

    Google ne peut donc être au mieux qu’un bouc émis­saire facile, parce que dans l’air du temps. À moins que ce qui dérange ne soit la capa­cité des réseaux à influen­cer nos déci­sions d’achats via la recom­man­da­tion en pair à pair ? Mais qui cela gêne-t-il ?

    Le réflexe est de plutôt regar­der qui, aujourd’­hui, décide de ce que j’ai le droit de lire. Il y a en effet un groupe de quelques acteurs qui décide de l’es­sen­tiel de ce que nous avons le droit de lire, c’est à dire à vue de nez 80% des livres.

    Ils décident quels auteurs seront publiés et lesquels seront mis en avant via la promo­tion sur les plateaux TV ou l’en­voi des exem­plaires de presse aux critiques (et à quel critique). Ils peuvent déci­der ou non d’ali­men­ter les libraires pour que leurs livres soient vendus, y compris de force (si, si), et négo­cient les mises en avant sur les tables ou les têtes de gondole. Ils contrôlent ensuite les droits de lecture via des systèmes infor­ma­tiques sur vos appa­reils numé­riques : qui a a le droit de lire, de copier, combien de fois, combien de temps. Ils peuvent enfin déci­der à tout moment d’ar­rê­ter les ventes sur un canal de distri­bu­tion choisi, de repu­blier ou non, d’ar­rê­ter ou non la publi­ca­tion d’un livre. Ils peuvent même empê­cher un auteur mécon­tent de tout ce qui précède de publier son contenu ailleurs. Rien que ça.

    Pour rappel, quelques éditeurs masto­dontes incon­tour­nables repré­sentent 80% de l’in­dus­trie du livre en France. Aujourd’­hui ce sont eux qui contrôlent ce que vous avez le droit de lire… et ils ont peur que ça change.

    Quelqu’un s’étonne-t-il que ce soit donc en réalité le syndi­cat natio­nal de l’édi­tion (SNE) qui soit en fait à l’ori­gine de la phrase citée en début de billet et contrôle la campagne média­tique asso­ciée ? Ce ne sont pas les auteurs qui sont en danger ici, mais la posi­tion privi­lé­giée de quelques gros éditeurs. Que certains auteurs et petits éditeurs se laissent trom­per en parti­ci­pant est bien malheu­reux.

    Bien évidem­ment ils ne décident pas vrai­ment quels livres vous avez le droit de lire. Personne ne le peut, et Google non plus. Par contre ils font plus qu’in­fluen­cer quel livre vous sera acces­sible et sous quel jour il vous sera présenté.

  • Insulte danoise, dans la presse liba­naise

    J’ai honte de ce que je lis en France, mais visi­ble­ment nous ne sommes pas les seuls. Voici ce qu’a publié le Dane­mark dans la presse liba­naise pour dissua­der les réfu­giés de venir…

    je passe sur le fait de réduire de 50% les aides à des réfu­giés qui ont déjà tout perdu, finan­ciè­re­ment et humai­ne­ment, dont le pays est en guerre, l’im­meuble proba­ble­ment en ruine et la famille partiel­le­ment sous terre.

    Croire que ces gens qui fuient leur pays en aban­don­nant tout, traversent la moitié du conti­nent en sachant qu’une partie y lais­se­ront leur peau, le font en fonc­tion des aides sociales du pays d’ac­cueil… quel aveu­gle­ment, quelle insulte. L’Eu­rope devrait avoir honte, le Dane­mark encore plus.

  • Reve­nir à la loi du plus fort

    Le code du travail permet d’évi­ter la loi du plus fort. Il fixe des exigences et une norme sociale qui s’im­posent à tous, y compris à ceux qui seraient prêts à accep­ter moins parce qu’ils n’ont pas le choix.

    Permettre aux accords collec­tifs ou contrac­tuels de passer outre le code du travail c’est se remettre au rapport de force de la négo­cia­tion, et donc reve­nir à la loi du plus fort. À l’heure où ce rapport de force est à l’apo­gée de son déséqui­libre suite à la crise de l’em­ploi, ce devrait déclen­cher une alarme reten­tis­sante.

    Combien seraient capables de tout accep­ter pour garder un emploi, en trou­ver un, ou béné­fi­cier d’un salaire plus décent ? Tous n’ont pas toujours le luxe de refu­ser. Est-ce la société que nous souhai­tons ?

    * * *

    Augmen­ter un peu ses horaires pour un salaire plus décent est même l’exemple le plus perni­cieux : Plus l’em­ployeur paye mal au départ, plus l’em­ployé sera prêt à travailler 40 ou 48h offi­cielles (et donc proba­ble­ment plus en pratique pour beau­coup). Cas magique où il y a double inci­ta­tion pour l’em­ployeur à ne pas donner de trop bonnes condi­tions de travail.

    Levée des petits entre­pre­neurs pour dire qu’il faut être un peu plus souple que ne leur permet actuel­le­ment le code du travail si on veut leur permettre d’exis­ter. Personne ne se pose la ques­tion de ce qui légi­ti­me­rait qu’un employé ait moins de droits qu’un autre simple­ment parce qu’il est dans une petite struc­ture, alors même que c’est juste­ment l’objet d’une censure consti­tu­tion­nelle sur la dernière loi sur l’éco­no­mie et le travail.

    Il y a peut être – surement – des choses à assou­plir dans notre code du travail. Peut être – proba­ble­ment – même des choses à reti­rer pure­ment et simple­ment. Discu­tons-en, profon­dé­ment et au niveau de l’en­semble du pays, pour amélio­rer nos lois. Ne reve­nons pas à la loi du plus fort pour autant, personne n’au­rait rien à y gagner à terme, pas même les employeurs.

    N’ou­blions pas non plus que ce qui semble légi­time et sans dommage dans un cas indi­vi­duel peut tout à fait être dange­reux et grave si on l’étend ailleurs ou si le cas indi­vi­duel devient la norme. Tous les employeurs n’ont pas pour objec­tifs d’ex­ploi­ter leurs semblables – eux-mêmes ne font souvent que repor­ter leurs propres condi­tions et diffi­cul­tés – mais n’ou­blions pas non plus que certains le font sans états d’âme, consciem­ment ou non.

    Il est facile de ne voir que des contraintes. Certaines sont peut être trop rigides, mais toutes viennent de quelque part et ont à priori une raison d’être. Discu­tons-les, mais avec réflexion et discer­ne­ment.

    * * *

    Le problème n’est pas de toucher et d’as­sou­plir le code du travail, c’est l’hy­po­cri­sie de dire qu’on se remet à la négo­cia­tion collec­tive, ce qui est une démis­sion pure et simple de l’État au profit du plus fort. Un vrai scan­dale.

  • Le fait qu’il y ait effec­ti­ve­ment des menta­li­tés à faire chan­ger ne doit pas nous amener à chan­ger tout

    Le fait qu’il y ait effec­ti­ve­ment des menta­li­tés à faire chan­ger ne doit pas nous amener à chan­ger tout.
    Si l’iné­ga­lité homme-femme n’exis­tait pas, l’uti­li­sa­tion du genre mascu­lin par défaut dans la gram­maire ne nous pose­rait pas de problème (quand bien fut-il le résul­tat d’une inéga­lité ancrée par le passé).

    — Delphine sur seen­this

    Si… mais aujourd’­hui ça pose problème, et ça risque de durer encore des décen­nies. L’iné­ga­lité homme-femme risquera d’être un problème autour de moi encore à ma mort.

    Ces redon­dances et ces alour­dis­se­ments révèlent sans doute que, dans l’es­prit de certains, le mascu­lin est devenu un genre marqué au même titre que le fémi­nin, et ne peut plus dési­gner que des personnes de sexe mascu­lin.

    (…)  Le choix systé­ma­tique et irré­flé­chi de formes fémi­ni­sées établit au contraire, à l’in­té­rieur même de la langue, une ségré­ga­tion qui va à l’en­contre du but recher­ché.

    — Acadé­mie française, sur la fémi­ni­sa­tion des fonc­tions, grades et titres

    Malgré ma conscience du besoin de chan­ger quelque chose, c’est clai­re­ment un des écueils majeur pour moi, d’au­tant qu’il porte un risque de faire entrer la langue dans une logique de confron­ta­tion qui peut éloi­gner encore plus cet avenir idéal sans inéga­li­tés.

    Aucune forme double ne m’a convaincu. Blanc(he)s, blanc•­he•s, blancHEs, blanc-he-s provoquent toutes une réelle diffi­culté de lecture en plus de cette ségré­ga­tion que je ne souhaite pas – les deux dernières étant de loin les pires.

    J’ai­me­rai voir des pronoms neutres, je trouve que ça ne coûte­rait pas grand chose. Entre temps j’aime par contre bien l’idée de chan­ger les accords pluriels pour faire appa­raitre le genre du dernier cité au lieu du genre mascu­lin. Le plus souvent ça me semble même plus natu­rel à l’oreille. C’est mon petit geste à moi.

    Un œillet et une rose odorantes

  • Code de conduite

    Je suis dubi­ta­tif sur la mode des codes de conduite, et sur l’obli­ga­tion qui se dégage année après année aux diffé­rents événe­ments d’en faire un. J’ai du mal à voir l’ef­fet de ces codes et j’ai bien peur qu’ils ne changent pas grand chose.

    Après discus­sion on a pu me poin­ter quatre objec­tifs (n’hé­si­tez pas à m’en poin­ter d’autres) :

    1. Expli­ci­ter et forma­li­ser ce qui est accep­table ou pas, surtout s’il y a du public venant de cultures diffé­rentes qui peuvent du coup avoir des limites et usages diffé­rents
    2. Insis­ter sur les points sensibles, les rappe­ler pour renfor­cer l’at­ten­tion et montrer qu’il y aura réac­tion, éven­tuel­le­ment parti­ci­per ainsi à former les valeurs de la commu­nauté
    3. Faci­li­ter le travail de l’or­ga­ni­sa­tion pour virer quelqu’un ou stop­per un compor­te­ment indé­li­cat sans débattre longue­ment sur si c’est hors cadre ou pas
    4. Montrer que l’or­ga­ni­sa­tion se préoc­cupe des sujets inscrits au code et réagira favo­ra­ble­ment aux solli­ci­ta­tions à ce sujet (et éven­tuel­le­ment indiquer comment le contac­ter)

    J’avoue être très dubi­ta­tif sur le premier point. Ceux que j’ai lu n’ex­pli­citent géné­ra­le­ment rien du tout, sauf à vrai­ment être dans un milieu rela­ti­ve­ment coupé du contexte cultu­rel et du code légis­la­tif local (je me rappelle celui du Nowhere). C’est encore plus vrai quand on tente de tracer des limites morales ou subjec­tives. Il faut bannir les inter­rup­tions abusives et les contacts physiques inap­pro­priés mais quand est-ce abusif ou inap­pro­prié ? Il me semble­rait d’ailleurs très présomp­tueux de penser trou­ver un cadre plus précis que le cadre pénal quand on réflé­chit entre quelques béné­voles abso­lu­ment pas experts.

    Je vois cepen­dant un vrai inté­rêt au premier point s’il s’agit d’ajou­ter une auto­ri­sa­tion ou une inter­dic­tion expli­cite au sein de l’évé­ne­ment et qui n’exis­te­rait pas en dehors. Sur celui de Paris-Web je lis la diffu­sion d’images sexuelles dans les espaces publics. On peut discu­ter de ce qu’il en est à l’ex­té­rieur mais là c’est clair et utile car poten­tiel­le­ment plus limi­ta­tif que ce qui serait auto­risé sinon.

    Le second point en découle. J’ai peur du même effet que le dizaines de chartes qu’on signe tout le temps, ne parlons même pas des CGV et autres EULA. Indiquer sur les chartes infor­ma­tiques qu’on vous remet avec accès infor­ma­tique que le partage de fichier et les propos offen­sants sont inter­dits change-t-il vrai­ment votre compor­te­ment ? J’ai peur qu’on soit dans le même registre.

    Je reste dubi­ta­tif sur le troi­sième point parce que je l’ai déjà été sur le premier. Toujours le même exemple : Quand le code parle d’in­ter­rup­tions abusives et de contacts inap­pro­priés, je ne vois pas en quoi cela va aider à la réso­lu­tion. J’ai même peur que ça serve de base à des discus­sions inter­mi­nables. Une équipe d’or­ga­ni­sa­tion ferme et qui ose agir sans se lais­ser marcher sur les pieds aura mille fois plus d’ef­fet.

    Il reste le dernier point, et fran­che­ment il n’est pas loin de me convaincre. À défaut de préve­nir les mauvais compor­te­ments ou d’ai­der à les trai­ter, ça montre très clai­re­ment que l’équipe d’or­ga­ni­sa­tion a réflé­chi à ses ques­tions et a l’in­ten­tion de les prendre en compte. Si c’est l’objec­tif, peut-être faudrait-il toute­fois les rédi­ger un peu autre­ment.

    Un point posi­tif : Je ne crois pas que ça fasse de mal donc si certains pensent que ça a plus d’ef­fet que je ne le crois moi-même, alors pourquoi ne pas essayer. Je regrette juste l’in­fla­tion de codes, chartes et condi­tions d’uti­li­sa­tion en tout genre partout. Au final on ne les lit plus.

  • Élec­tro­sen­sible, je vis isolée en montagne : mon handi­cap est enfin reconnu

    C’est une première victoire pour toutes les personnes souf­frant d’hy­per­sen­si­bi­lité aux champs élec­tro­ma­gné­tiques. Marine R., qui avait déposé un recours pour faire recon­naître son handi­cap dû aux ondes, vient d’ob­te­nir gain de cause devant la justice.

    […] Le Docteur Belpomme a mis au point un diagnos­tic fiable par image­rie céré­brale […]

    Le Plus

    La faci­lité aurait été de reje­ter la demande en jugeant infondé le concept d’élec­tro­sen­si­bi­lité. C’est même semble-t-il ce qui a eu lieu initia­le­ment.

    Au risque d’en choquer plus d’un, c’est une très bonne chose que l’is­sue finale soit plus posi­tive : Il s’agit de juger de l’état de handi­cap d’une personne, fut-il lié à une cause psycho­so­ma­tique, et unique­ment de ça.

    Oui, en l’état de nos connais­sances, cette ques­tion d’élec­tro­sen­si­bi­lité est très certai­ne­ment psycho­so­ma­tique, à ranger dans les peurs irra­tion­nelles. Quand la peur est telle qu’elle handi­cape réel­le­ment et tota­le­ment sa victime, on le recon­nait et voilà tout.

    Contrai­re­ment à ce que laisse entendre le témoi­gnage de l’ar­ticle, ce n’est en rien une avan­cée de recon­nais­sance de l’élec­tro­sen­si­bi­lité elle-même.

    Main­te­nant, pour ceux qui en rigolent, je me permets de placer un second lien trouvé le même jour :

    Si aujourd’­hui on envi­sage que certaines schi­zo­phré­nies puissent avoir pour cause des micro-orga­nismes dans la gorge, ça laisse à réflé­chir.

    Certaines longueurs d’ondes à certaines puis­sances pour­rait-elles avoir une influence sur un élément tiers qui lui même influence les victimes ?

    Nous n’en savons rien, proba­ble­ment est-ce unique­ment psycho­so­ma­tique, mais au moins restons humbles et évitons de nous moquer, d’au­tant que la souf­france de ces gens est elle bien réelle. Merci

  • Pour se défendre du démon, utili­ser : médailles bénites

    Je partage parce que je ne veux pas rire – ou pleu­rer – seul devant mon écran.

    Quelles sont les pratiques actuelles qui peuvent être des « portes d’en­trée » à une emprise malé­fique ?

    Il y en a de multiples ! Signa­lons les suivantes : « actives », il s’agit de la personne elle-même ; « passives », il s’agit d’une personne de son entou­rage.

    Actives (ces pratiques, si elles ont été répé­tées, peuvent créer des « liens malé­fiques » domma­geables) :
    Occul­tisme, ésoté­risme, spiri­tisme, astro­lo­gie, voyance, divi­na­tion, consul­ta­tion de voyants, mages, sorciers, médiums, guéris­seurs. Pratique du pendule, tarots, écri­ture auto­ma­tique, musique hard, arts martiaux violents, chama­nisme, pratique active du yoga, de la médi­ta­tion trans­cen­dan­tale.
    Théra­pies « alter­na­tives » : kiné­sio­lo­gie, sophro­lo­gie, reiki, taï chi chuan, réflexo­lo­gie, biofeed­back, anthro­po­so­phie (produits Weleda), bioéner­gie. Mani­pu­la­tions par un kiné­si­thé­ra­peute ou un ostéo­pathe, qui pratique le « rééqui­li­brage de l’éner­gie corpo­relle », le reiki ou autre.
    Pratiques de magie, sorcel­le­rie (seul, avec d’autres). Pacte avec Satan, pratique du sata­nisme, parti­ci­pa­tion à la franc-maçon­ne­rie ou à une secte.

    C’est une page du site Inter­net du diocèse de Fréjus-Toulon, pas un écrit du début du siècle dernier.

    Heureu­se­ment il y a des remèdes :

    Pour se défendre du démon, utili­ser : médailles bénites, eau bénite ; prier son ange gardien de nous défendre de ses attaques.

    Ache­tez donc leur médaille bénite, garan­tie contre l’em­prise malé­fique de Satan. Prier votre ange gardien peut visi­ble­ment aussi vous proté­ger du Yoga (je cari­ca­ture un peu, vous m’ex­cu­se­rez).

    Je défends souvent le droit à la reli­gion contre ceux qui se moquent. Chacun a le droit à ses croyances, quand bien même je ne les parta­ge­rais pas.

    Là j’avoue que je reste quand même sans voix de voir ça supporté offi­ciel­le­ment par l’église catho­lique sur le site d’un diocèse de taille correcte.