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  • Eric Schmidt : « Inter­net tel que nous le connais­sons est menacé »

    Je ne sais que dire sur SOPA telle­ment le sujet est vaste et les risques sont verti­gi­neux. Le choix de l’ar­ticle pour vous aler­ter est proba­ble­ment mauvais. Le choix de Google pour porter l’ar­gu­men­taire est proba­ble­ment malheu­reux.

    Pour autant le titre est le bon et pour une fois je vous encou­rage à écou­ter Éric Schmidt : « Inter­net tel que nous le connais­sons est menacé »

  • La dyslexie : trois symp­tômes, une seule cause

    Nous aurions enfin avancé sur la dyslexie : trois symp­tômes, une seule cause. Je ne sais pas si cela aura une quel­conque issue cura­tive ou pallia­tive, mais je trouve formi­dable ces avan­cées dans la connais­sance de notre cerveau et de la façon donc nous perce­vons l’ex­té­rieur.

    Si comme moi vous avez une dyslexie légère, ou lourde, ça ne chan­gera rien à votre vie mais cela ne manquera pas de vous inté­res­ser.

  • Hervé Gaymard et le coup de l’épou­van­tail

    Lionel Maurel nous fait un rappel de bon sens : Au moins en France, le domaine public est le régime géné­ral, et le mono­pole du droit d’au­teur en est une excep­tion concé­dée tempo­rai­re­ment. Ceux qui voient dans le domaine public une excep­tion du droit d’au­teur – ou pire, une néga­tion du droit d’au­teur – s’ou­blient lour­de­ment.

    Hervé Gaymard et le coup de l’épou­van­tail, c’est faire croire qu’u­ti­li­ser gratui­te­ment des conte­nus orphe­lins dont personne n’a pu retrou­ver les ayants droits après 10 ans de recherche serait une néga­tion du droit d’au­teur.

    En même temps, quand on ne sait retrou­ver les ayants droits, c’est peut être aussi l’au­teur qu’on ne sait pas retrou­ver. Dans ce cas, comment gérer le droit d’au­teur et la limite du « vie de l’au­teur + 70 ans » ? Une gestion pour pouvoir décré­ter l’usage d’une œuvre orphe­line comme gratuite au bout d’un certain temps est indis­pen­sable. La seule alter­na­tive serait d’ac­cep­ter un mono­pole d’au­teur impres­crip­tible, et la fin du domaine public pour certaines œuvres.

    Dans les textes légis­la­tifs à venir il y a du bon et du moins bon. Dans le moins bon, il y a un droit d’au­teur qui se trans­forme tout douce­ment en droit de l’édi­teur, en donnant aux éditeurs un droit d’ex­ploi­ta­tion qu’ils n’avaient pas, et en préju­geant l’ac­cep­ta­tion de l’au­teur. On arrive même à deman­der à l’au­teur de prou­ver que l’édi­teur ne détient aucun droit numé­rique s’il souhaite sortir du système. Je met au défi mon public de choi­sir au hasard un éditeur et que cet éditeur n’a aucun droit numé­rique sur leur dernier commen­taire fait sur le web. Bonne chance.

  • Linky : le comp­teur élec­trique commu­ni­cant qui étale votre vie privée

    Certains avaient déjà aver­tit : Linky, le comp­teur élec­trique commu­ni­cant étale votre vie privée. L’ar­gu­ment de l’équi­li­brage des réseaux, béné­fice annoncé de cet outil, semble en effet assez fumeux. En réalité les avan­tages se situent surtout au niveau de l’au­to­ma­ti­sa­tion pour la trans­mis­sion d’in­for­ma­tions. Les trans­mis­sions en temps réel pour équi­li­brer le réseau semblent assez douteuses vu le volume à trai­ter pour en tirer une infor­ma­tion à pas si forte valeur ajou­tée que ça.

    Par contre les risques sur la vie privée se véri­fient, eux. Un groupe alle­mand bien connu a prouvé que ces risques sont bien réels. Chaque appa­reil a une signa­ture parti­cu­lière qui peut être repé­rée par le comp­teur, un cycle connu, une consom­ma­tion prédic­tible. Au final il est possible de reti­rer toutes les consom­ma­tions connues pour isoler la télé­vi­sion et faire coïn­ci­der les varia­tions de puis­sance du LCD avec la chaîne en cours d’écoute. Oui, si vrai­ment EDF vous ciblait et mettait en œuvre les moyens adéquats, ils pour­raient savoir si vous regar­dez TF1 au moment de leur publi­cité. Ce n’est pas là de la science fiction, une démo a été faite.

    C’est encore pire puisque les données trans­mises ne sont pas cryp­tées. On peut mentir, ou écou­ter.

    Plus que jamais, nous pouvons affir­mer que l’au­teur de 1984 avait une imagi­na­tion sacré­ment pauvre.

     

  • Les gens sont en train de craquer

    C’est le genre de texte qui provoque une émotion mais dans lequel on ne sait pas extraire un résumé ou un argu­men­taire.

    Je me permets de citer mais même pour ça je n’ai su que prendre en réfé­rence. J’ai fini par garder les quelques lignes de conclu­sion.

    Quand j’étais petit, mon père m’a montré comment les Arabes nettoyaient leurs casse­roles avec du sable et de l’eau. Mais qui sait ça encore aujourd’­hui? Reli­sez Thoreau, bordel, et partez, partez tout de suite, avant de deve­nir fous vous aussi. Parce que lorsque vous serez fous, ce sera trop tard, ce sera le Lithium ou rien.

    Le texte est assez court, il mérite d’être lu. Les gens sont en train de craquer, et ça me semble assez vrai.

  • South afri­can restau­rant wimpy creates ‘braille burgers’ for blind people

    C’est au mieux une initia­tive pour un marché de niche, proba­ble­ment un simple coup de publi­cité, le besoin étant large­ment couvert plus simple­ment avec des boites ou des papiers à côté, mais c’est tout de même inté­res­sant pour voir qu’on peut amélio­rer les choses avec des idées origi­nales : South afri­can restau­rant wimpy creates ‘braille burgers’ for blind people.

    Parfois il suffit d’un peu de volonté. Qui met du braille sur ses cartes de visites ? sur ses embal­lages ? Qui met des condi­tions géné­rales en carac­tères lisibles par des personnes âgées ?

    Nous y arri­vons, je crois que c’est Auchan qui met déjà pas mal de braille à diffé­rents endroits sur ses embal­lages. Ça avance cepen­dant douce­ment, trop douce­ment. On consi­dère encore trop que c’est un « bonus » que de ne pas exclure des gens.

  • La musique c’est nul

    Je partage peu de trucs idiots et inso­lites, mais ce mot d’un parent dans un carnet de corres­pon­dance vaut son pesant de caca­houètes (il faut cliquer sur le lien pour accé­der à l’image)

    Etre surveillant dans un collège ça vaut le coup ne serait-ce que pr tomber sur ça quand on prend le carnet d’un gosse

  • Colo­no­sco­pies, cold water and pain: How our memory works and how this relates to web perfor­mance

    Si vous vous inté­res­sez à la perfor­mance des sites web, Colo­no­sco­pies, cold water and pain: How our memory works and how this relates to web perfor­mance, est indis­pen­sable à lire.

    On y parle de la diffé­rence entre la percep­tion et la réalité. C’est là que les lenteurs des tunnels de commande prennent tout leur sens.

     

  • Copé dément trou­ver « minables » les parle­men­taires « qui se contentent de 5000€ »

    « Tu comprends si on n’a que des gens ici qui se contentent de 5000 euros par mois, on n’aura que des minables. »

    Jean François Copé dément trou­ver « minables » les parle­men­taires « qui se contentent de 5000€ », mais la cita­tion est le reflet bien trop criant de la façon dont on perçoit la rela­tion de nos repré­sen­tants avec les salaires et le patri­moine.

    C’est loin d’être la première fois qu’on ressent ce déca­lage énorme entre la réalité de la popu­la­tion et le senti­ment de nos repré­sen­tant. Bien peu d’entre eux seraient même capable d’ima­gi­ner vivre avec moins de trois fois le smic. Forcé­ment, ce qui va de soi pour eux, ce qui leur semble impor­tant ou pas, prend forcé­ment des tour­nures diffé­rentes. Comment voulons-nous qu’ils comprennent la gravité d’un gréviste qui demande une augmen­ta­tion de 50 euros par mois ? Forcé­ment, quand on gagne 5 000 fois ça par mois, on peut avoir l’im­pres­sion que la grève est juste pour le plai­sir.

    Mise en pers­pec­tive : En 2009 le dernier décile est à 35 000 euros par an, soit 2 900 euros par mois. Seuls 10 % des gens gagnaient plus que ça. Autant dire qu’il est peu probable que ceux qui se contentent de 5 000 soient tous des minables, même quand ils ont les compé­tences pour être à très haut niveau.

  • Marianne se serait-elle faite enfu­mer ?

    Désor­mais c’est auto­ma­tique. Plusieurs docu­ments ont fuité ces dernières années montrant que c’est une poli­tique volon­taire de la part de notre gouver­ne­ment : Quand une actua­lité risque d’être déran­geante, on la noie avec un contre­feu.

    Coro­laire : Quand une actua­lité débile ou une petite phrase fait la une pendant des jours, ou quand un titre de la presse sort un scan­dale qui se révèle trop faci­le­ment être du vent, il faut imagi­ner qu’ils ont allumé malgré eux un contre­feu pour éviter le vrai problème.

    Du coup Daniel demande, Marianne se serait-elle faite enfu­mer ?

    Pas impos­sible. En tout cas la chro­no­lo­gie serait exac­te­ment la bonne pour un contre­feu, le sujet aussi. Et si un jour nous ne nous lais­sions pas avoir ?