Auteur/autrice : Éric

  • Prude IA

    Le contrôle des réseaux et de l’in­for­ma­tique par les États-Unis me saute à la figure de plus en plus souvent.

    Il y a peu, je lis que les États-Unis inter­disent TikTok si l’ac­ti­vité n’est pas reven­due à un tiers. L’enjeu c’est est celui de la sécu­rité natio­nale avec le fait que c’est une base chinoise et pas une base améri­caine. En même temps il y a une pres­sion qui commence à se consti­tuer de la part des États-Unis pour que l’Eu­rope ne bride pas les services améri­cains, voire qu’ils consi­dèrent les amendes de régu­la­tion de X ou de Meta comme du protec­tion­nisme au titre des règles de libre échange. Si l’im­pé­ria­lisme numé­rique se faisait par influence, main­te­nant on est dans le rapport de force clair et net.

    Ce n’est pas qu’une ques­tion écono­mique. Les liber­tés et inter­dits font partie de ce qui nous est imposé. C’est vrai autant pour le légal que pour le légal. Il est inté­res­sant de voir que les IA n’ont pas de filtre avan­cée pour gérer la vie privée mais qu’elles sont inca­pables de parler de corps fémi­nin ou de sexe. On importe à la fois leur free speech et leurs tabous.

    Où est-ce que ça nous mène ? Je ne sais pas, mais voyant quelle place est amenée à prendre l’IA, le fait qu’elle se fixe sur des règles du jeu d’un seul pays me met quelque part très mal à l’aise.

  • Outil ou collègue

    Mon conseil pour les rares qui me suivent encore et que j’ai pu moti­ver à deve­nir deve­lop­peur: fuyez! Redui­sez vos dettes. Votre train de vie. […] inves­tis­sez tout et prepa­rez vous pour l’hi­ver.

    Je vous garan­tie que avant la fin de votre carrière (voir de la décen­nie) il faudra se recon­ver­tir. Préfé­ra­ble­ment dans un truc manuel.

    On lit toujours plein de choses alar­mistes sur le futur. Tout avance très vite mais les métiers dispa­raissent rare­ment en moins d’une géné­ra­tion. Jusqu’à présent.

    Et pour­tant, vu d’où je l’ai lu, ça m’a fait cogi­ter.

    J’ai repris un peu mes tâches pénibles habi­tuelles via Cursor. Rien de neuf. Je le fais régu­liè­re­ment. Si je trouve la complé­tion auto­ma­tique magique, pour moi c’est un outil en plus, pas de quoi éteindre le métier.

    Là j’ai suivi les traces de Simon Willi­son. J’ai utilisé l’agent et lui ai tout dicté, refu­sant de toucher à un quel­conque fichier direc­te­ment, de résoudre un quel­conque problème tech­nique moi-même.

    J’ai plein de posi­tif et plein de néga­tif mais… mon dieu je ne conseille­rai pas à mon fils de faire du déve­lop­pe­ment. C’est foutu pour lui. Je ne sais pas s’il aurait pu tout réali­ser sans rien savoir, mais ça n’en était pas loin. Dans 2 ans, 10 ans… oui la moitié des tâches de déve­lop­pe­ment au moins se passe­ront proba­ble­ment d’ex­perts tech.

    Ok, c’est de la boule de cris­tal. Je peux me trom­per. Je me suis déjà trompé par le passé. Oui ça ne remplace pas tout mais on a passé un sacré cap. Il me reste 20 ans au moins, la révo­lu­tion se fera pendant ma vie profes­sion­nelle, et elle sera lour­de­ment impac­tée.

  • SMS Backup+

    Je ne comprends toujours pas qu’An­droid n’ait rien prévu pour migrer la récep­tion des SMS dans le cloud.

    J’uti­lise SMS Backup+. Il y a peut-être des alter­na­tives, d’au­tant plus main­te­nant qu’il n’est plus main­tenu dans les stores, mais c’est mon histo­rique depuis faci­le­ment une décen­nie.

    Ce petit outil récu­père chaque SMS reçu pour l’ajou­ter dans les archives de mon compte email. Ça me permet de résis­ter à la perte de mon télé­phone mais aussi de fouiller dans les archives.

    Bonus, il fait de même avec les appels (mais sans le contenu audio). Pour les appels je peux même les poser dans le calen­drier pour retrou­ver faci­le­ment qui m’a appelé quand avec quel numéro.


    Mise à jour : Il semble que ça ne sauve­garde pas les messages RCS chif­frés qui sont envoyés entre personnes qui utilisent Google Message. Il va falloir cher­cher un peu plus loin.

  • Anglais ou français ?

    Ma recom­man­da­tion : Travaillez dans la langue mater­nelle de l’équipe aussi long­temps que vous le pouvez.

    Prema­ture opti­mi­za­tion is the root of all evil

    Donald Knuth

    On adore parler de dette tech­nique. Passer à l’an­glais trop tôt c’est une dette orga­ni­sa­tion­nelle, dont il faut payer les inté­rêts chaque jour, et qui se révèle rare­ment rentable.

    Je n’ai jamais eu vent d’en­tre­prise qui ait échoué parce qu’elle n’avait pas anti­cipé la mise à l’an­glais plusieurs années avant. J’ai par contre des dizaines de noms d’en­tre­prises qui ont coulé ou ont stagné parce que la commu­ni­ca­tion n’était pas fluide, ou parce qu’elles ont investi dans trop de choses pour plus tard avant que ce ne soit néces­saire.

    • Utili­ser l’an­glais est-il un besoin pour aujourd’­hui ou pour demain ?
    • Quelle est la proba­bi­lité que ce besoin se réalise vrai­ment ?
    • Le coût d’avoir utilisé le français aujourd’­hui dépasse-t-il vrai­ment celui d’avoir utilisé l’an­glais ?
    • Est-il perti­nent de payer ce coût aujourd’­hui plutôt que demain ?

    Si ces ques­tions semblent orien­tées c’est qu’elles le sont. Je pars du constat que l’uti­li­sa­tion de l’an­glais par des équipes françaises dans leurs échanges et leurs docu­ments n’est pas neutre. Le coût est même élevé.

    En utili­sant l’an­glais je dois en faire un pré-requis de recru­te­ment, évaluer réel­le­ment cette compé­tence lors des entre­tiens, former les personnes déjà embau­chées, et être prêt à me sépa­rer de ceux qui n’at­tein­dront pas le niveau cible.

    Même là, rare sont ceux qui sont bilingues au point d’avoir les mêmes nuances et la même flui­dité dans les deux langues. Il y a une perte de détail en plus d’une perte de compré­hen­sion, parfois même un frein à l’ex­pres­sion qui fait renon­cer en amont.

    Bref, il y a un coût. J’ai plus souvent vu les équipes le mino­rer ou l’igno­rer que le contraire, et au final prendre une dette pendant des années sans retour sur inves­tis­se­ment concret.


    Oui, peut-être qu’un client deman­dera une docu­men­ta­tion en anglais un jour, quand le produit sera inter­na­tio­nal, si tant est que le produit et sa docu­men­ta­tion n’au­ront pas changé d’ici là. Ce jour là on aura un problème de riche et proba­ble­ment que traduire une docu­men­ta­tion bien rédi­gée ne sera pas vrai­ment un élément bloquant. Peut-être par contre qu’a­voir une docu­men­ta­tion en mauvais anglais deman­dera bien plus de temps de réécri­ture.

    Oui, peut-être que les équipes s’ou­vri­ront à l’in­ter­na­tio­nal avec des bureaux ailleurs en Europe ou dans d’autres conti­nents. Peut-être pas, malgré les ambi­tions. Peut-être bien plus tard que prévu. Beau­coup de process vont chan­ger entre temps, et il y aura de toutes façons une période de tran­si­tion avec des locu­teurs fran­co­phones pour faire le pont néces­saires (si tant est que chatgpt ne soit pas suffi­sant en pratique).

    Est-ce que c’est main­te­nant que vous voulez payer le coût, risquer de moins bien se comprendre, de ralen­tir l’or­ga­ni­sa­tion, pour éviter un coût plus tard, une fois que l’en­tre­prise aura réussi et aura les moyens, sans même pouvoir assu­rer que ce futur arri­vera ou s’il arri­vera dans les années à venir ?

    Je suis certain que « oui » est parfois la bonne réponse. Je suis convaincu que c’est l’ex­cep­tion (et que par défi­ni­tion, vous avez toutes les chances de ne pas être dans l’ex­cep­tion).

  • Répa­rer son smart­phone

    Je suis assez fier, j’ai donné 18 mois de vie en plus à mon smart­phone.

    Je me suis résolu à tenter d’ou­vrir moi-même la bête pour chan­ger le connec­teur de charge. Retour d’ex­pé­rience.

    Le maté­riel

    Les pièces déta­chées se trouvent assez faci­le­ment sur Amazon, même pour un vieux modèle peu répandu. Les prix n’ont rien à voir avec ceux des ateliers de répa­ra­tion. Le connec­teur de charge je l’ai trouvé à moins de 10 €, avec un mini tour­ne­vis cruci­forme et quelques outils en plas­tique desti­nés à ouvrir le capot.

    J’ai ajouté un gros tube de colle smart­phone à 10 € dont la conte­nance me servira pendant des années.

    Le seul vrai pré-requis c’est le pisto­let à chaleur. Ma femme avait ça pour ses loisirs créa­tifs mais sinon ça coûte une ving­taine d’eu­ros en boutique. Il parait que ça peut se faire au sèche cheveux mais je ne sais pas si j’ai envie de tenter (moins de puis­sance et moins de direc­ti­vité).

    La procé­dure

    J’ai suivi deux vidéos, une pour ouvrir le panneau arrière et une pour le rempla­ce­ment de la pièce elle-même. Une recherche sur Youtube avec le modèle de télé­phone et la répa­ra­tion souhai­tée donne plusieurs vidéos même sur des modèles confi­den­tiels.

    Le panneau arrière ça semble être assez simi­laire partout : On chauffe pour décol­ler et on ouvre sans forcer pour ne rien casser. La première fois c’est déli­cat. La seconde fois on fait ça vite et sans diffi­cul­tés.

    Le rempla­ce­ment de pièce se résume presque à reti­rer des vis et débran­cher des nappes puis tout remettre en place. Le plus diffi­cile c’est réus­sir à rebran­cher les nappes avec mes gros doigts.

    Astuce : On m’a conseillé de prendre une photo à chaque étape pour bien m’as­su­rer que je remets tout exac­te­ment au même endroit sans rien oublier. C’est assez rassu­rant. J’ai imprimé la première photo sur un A4 et à ça m’a permis de scot­cher les vis sur le papier une à une, pour ne rien oublier et remettre la bonne vis au bon endroit.

    Le recol­lage du panneau arrière n’était pas plus compliqué mais éton­nam­ment je n’ai pas trouvé de vidéo, et du coup j’avais oublié d’ache­ter de la colle pour ça (prenez de la colle adap­tée, qui permet­tra de réou­vrir le panneau la prochaine fois).

    Note : Si le smart­phone est étanche avant l’opé­ra­tion, il ne l’est plus après, que ce soit par vous ou par le répa­ra­teur de quar­tier. Si le votre est sous garan­tie, faites le passer en garan­tie auprès du construc­teur et ne l’ou­vrez pas. Eux ont les outils pour retrou­ver l’étan­chéité.

    Les aléas

    Les erreurs, ça arrive, surtout les premières fois.

    La première fois j’ai oublié de reti­rer le tiroir de la carte SIM. La vidéo commençait smart­phone déjà ouvert donc ça devait sembler évident. J’ai donc bête­ment plié le tiroir en voulant chan­ger le connec­teur de charge, et j’ai dû le chan­ger aussi.

    La réalité c’est que ce n’est guère mieux dans les ateliers. Ils ont plus d’ex­pé­rience donc font moins d’er­reur mais j’ai déjà eu une fois un retour atelier avec plus de problèmes qu’au départ, une autre fois où ils m’ont grillé le capteur d’em­preinte en chan­geant le connec­teur de charge. Les deux fois je n’ai pas réussi à obte­nir gain de cause sur le « ça fonc­tion­nait quand je vous l’ai donné ». En fait j’ai même vu qu’il me manquait une vis à l’in­té­rieur quand j’ai ouvert le télé­phone la première fois, donc un atelier m’avait même perdu une vis sans rien me dire.

    Il y a un risque à toute répa­ra­tion. C’est prin­ci­pa­le­ment de l’inat­ten­tion et un geste qui dérape. Même si les gestes du profes­sion­nel seront plus assu­rés par l’ha­bi­tude, ça arrive à tout le monde.

    Pourquoi 18 mois seule­ment

    Si je conjugue tout au passé c’est que j’ai de nouveau cassé mon connec­teur de charge la semaine dernière en me prenant les pieds dans le câble bran­ché. Je l’ai changé mais j’ai oublié de reti­rer un cache sur le micro donc j’ai voulu réou­vrir ça le soir à 23h, crevé par l’heure et la jour­née, agacé contre moi-même, et après m’être fâché avec fiston à propos des devoirs.

    Bref, je n’au­rais jamais dû faire un travail de préci­sion dans ces condi­tions : J’ai fait une bêtise et cassé un connec­teur sur la carte mère. Il était temps de lui dire adieu mais je ne regrette aucu­ne­ment parce que j’ai gagné 18 mois de plus en osant ouvrir moi-même.

    Pourquoi pas un atelier local ?

    Vu la diffé­rence de prix entre une répa­ra­tion maison et un atelier, je suis étonné qu’il n’y ai pas plus de répa­ra­tions maison. Un chan­ge­ment d’écran ou de connec­teur chez soi épargne faci­le­ment 30 €. Sur un vieux télé­phone ou un premier prix, le risque se justi­fie tout à fait.

    De mon côté je n’avais pas le choix. Les four­nis­seurs offi­ciels des ateliers ne propo­saient plus la pièce alors que j’en trou­vais plein en ligne. C’était ça ou mettre le télé­phone à la benne.

    Très person­nel et non géné­ra­li­sable : Ça m’a donné aussi l’oc­ca­sion de mettre en œuvre une solu­tion arti­sa­nale qui a arrêté un cycle de rempla­ce­ment de connec­teur de charge trop fréquent. Mon modèle est visi­ble­ment connu pour avoir une nappe qui finissent par mal tenir. Des vidéos proposent de mettre un peu de pres­sion à l’aide de scotch d’élec­tri­cien, ce que les ateliers se refu­saient à faire. J’ai tenté et ça a eu l’ef­fet recher­ché.

  • [Lecture] How decen­tra­li­zed is Bluesky really?

    Je n’ai pas de cita­tion à mettre en lumière. Le contenu est proba­ble­ment trop long pour le permettre.

    Je recom­mande toute­fois très chau­de­ment la lecture du billet de Chris­tine Lemmer-Webber sur Bluesky, le Fedi­verse, et la décen­tra­li­sa­tion à tous ceux qui s’in­té­ressent au sujet.

    Il y a de la tech­nique donc ça demande un peu de bagage mais pas besoin d’être un ingé­nieur non plus.


    Il y a une réponse d’un ingé­nieur de Bluesky, auquel il y a une réponse à nouveau mais si vous ne devez en lire qu’un, je recom­mande le premier.

    Je note d’ailleurs que l’es­pace de l’in­gé­nieur Bluesky n’a pas de RSS. Pour moi ce n’est pas un élément absent de sens.

  • Si ce sont tes solu­tions qui sont trop régu­liè­re­ment choi­sies…

    … ce n’est pas que tu es plus smart, c’est que le collec­tif ne fonc­tionne pas.

    Peut-être que tu imposes sans t’en rendre compte. Peut-être que les tiers ne sont pas en capa­cité ou en sécu­rité pour propo­ser autre chose. Peut-être que tu ne les écoutes pas. Peut-être qu’ils se sont rési­gnés et ne proposent même plus.

    Il y a mille autres raisons possibles mais c’est proba­ble­ment le signe d’un problème de ton côté.

  • Réunions de synchro effi­cace

    Et en même temps, je ne supprime pas ces réunions. Elles sont souvent essen­tielles à la vie collec­tive de l’en­tre­prise. En plus du simple aspect social, elles font émer­ger des inter­ac­tions et des idées qui ne verraient pas le jour autre­ment.

    On garde la réunion mais on cherche à gagner en matu­rité

    1Chacun arrive. On fait un tour de table pour faire parler tout le monde. Quand il manque des infor­ma­tions, on s’en­gage à aller les cher­cher pour la prochaine fois.
    2Chacun prépare son inter­ven­tion à l’avance. Le tour de table est plus fluide. On évite d’ou­blier de dire des choses.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois.
    3Chacun prépare son inter­ven­tion et donne les infor­ma­tions par écrit en amont de la réunion. Ces infor­ma­tions sont lues par tous les parti­ci­pants avant la réunion, ce qui permet de réagir au bon endroit, arri­ver avec les bonnes ques­tions ou les bons chiffres, et avoir des discus­sions de qualité.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois. Les actions sont suivies de réunion en réunion.
    4Chacun prépare son inter­ven­tion et donne les infor­ma­tions par écrit en amont de la réunion. Ces infor­ma­tions sont lues par tous les parti­ci­pants. Les parti­ci­pants réagissent par écrit en amont de la réunion avec leurs ques­tions, feed­backs ou demandes d’in­for­ma­tion, ce qui permet d’avoir les éléments de réponse lors de la réunion.

    On n’aborde en réunion que ce qui a généré une demande de discus­sion ou qui néces­site déci­sion. Le reste n’est pas abordé à l’oral et est consi­déré comme lu, compris et accepté.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois. Les actions sont suivies de réunion en réunion.
    5Les sujets sont parta­gés et échan­gés par écrit en asyn­chrone au jour le jour. S’ils ne néces­sitent pas beau­coup d’échange, ils sont trai­tés en asyn­chrone. Les conclu­sions sont écrites expli­ci­te­ment dans le fil de discus­sion concerné.

    Chacun envoie son résumé régu­lier par écrit avant la réunion. Sont ajou­tés les sujets asyn­chrones qui restent sans conclu­sion. Les parti­ci­pants réagissent à ce qu’ils veulent voir abordé lors de la réunion.

    Les sujets qui ne concernent que deux personnes sont abor­dés hors de la réunion par les concer­nés et les conclu­sions sont ensuite repar­ta­gées par écrit.

    On aborde les autres sujets par ordre d’im­por­tance en fonc­tion des réac­tion. Les sujets qui prennent trop de temps ou ne sont pas assez matures sont renvoyés dans des réunions ad-hoc avec les personnes concer­nées.

    Un CR est créé puis partagé avec les déci­sions prises et les actions à prendre pour la prochaine fois. Les actions sont suivies de réunion en réunion.
  • « Tu n’es pas un artiste »

    [á propos d’IA] Tu n’es pas un artiste. Tu es un produc­teur qui ne paye pas d’ar­tistes, et qui utilise à la place un logi­ciel qui les vole.

    Je ne suis telle­ment pas d’ac­cord avec ça…

    (spoi­ler : je n’uti­lise pas d’IA pour créer)

    Utili­ser un logi­ciel ne change rien à ma vision de l’ar­tiste. J’ai l’im­pres­sion d’un combat dépassé tel qu’on aurait pu en avoir entre les peintres et les photo­graphes.

    Celui qui utilise l’IA pour géné­rer un texte ou une image, qui réflé­chit à ce qu’il veut faire géné­rer, pourquoi, qui va relan­cer le modèle et modi­fier sa demande jusqu’à obte­nir ce qui lui convient, c’est pour moi tota­le­ment une démarche artis­tique, qui mène à un œuvre de l’es­prit au même titre que celui qui utilise d’autres outils.

    J’at­tri­bue même plus de notion de créa­tion à la situa­tion du para­graphe précé­dent qu’à celle d’un photo­graphe repro­dui­sant des portraits conve­nus suivant un agen­ce­ment de lumière iden­tique à n’im­porte qui d’autre.

    Et sur le vol ?

    Outre que je ne cautionne pas le terme de vol quand il n’y a pas sous­trac­tion du bien volé, je ne vois rien de vrai­ment inédit là non plus.

    Aucun artiste ne crée ex-nihilo. Tous vont dévo­rer des tonnes d’œuvres, en reco­pier des traits ou les détour­ner, s’en inspi­rer ou s’en éloi­gner, et alimen­ter leur propre vision à partir de là. S’il existe une période puis un courant poin­tilliste, un réalisme, un roman­tique, un pop-art et plein d’autres, c’est bien avec ce méca­nisme.

    Celui qui prétend créer autre­ment qu’a­près s’être alimenté des œuvres des autres manque au mieux de recul, au pire d’hon­nê­teté.

    Ce que fait l’IA c’est indus­tria­li­ser ce proces­sus, rien de plus.

    Alors oui, certains vont abuser de l’ou­til et pous­ser l’ins­pi­ra­tion trop loin, en s’ins­cri­vant trop dans le détour­ne­ment du style d’un tiers, voire dans le détour­ne­ment d’une œuvre. C’est juste vrai aussi pour les artistes sans IA, et pas toujours volon­tai­re­ment.

    Tout au plus on peut imagi­ner qu’il y a une ques­tion finan­cière vu que les œuvres servant à l’ap­pren­tis­sage des IA ne sont pas ache­tées alors que celles servant à l’ap­pren­tis­sage des artistes le sont partiel­le­ment. Il ne me semble pas impos­sible d’y trou­ver des solu­tions si vrai­ment on le doit (ce qui ne me semble pas une évidence).

    Et pour­tant

    S’il devait y avoir un vrai problème avec l’IA, pour moi ce n’est pas la ques­tion des artistes ou des œuvres mais celle de la consom­ma­tion éner­gé­tique. Je ne sais pas si les usages artis­tiques génèrent vrai­ment un volume signi­fi­ca­tif mais l’IA en elle-même reste un problème éner­gé­tique majeur.

    Même en igno­rant la ques­tion éner­gé­tique, le seul problème à la réuti­li­sa­tion des œuvres c’est le risque de tour­ner en rond. Ces outils sont intrin­sèque­ment faits pour que leurs créa­tions restent dans l’éco­sys­tème pré-exis­tant. Ce n’est après tout que de la prédic­tion statis­tique très élabo­rée. Si la masse d’œuvres faites à l’aide de l’IA dépasse un certain seuil, ça va s’auto-alimen­ter et il devien­dra diffi­cile de créer des œuvres qui sortent du lot.

    Bon, au pire ça fera reve­nir l’uti­lité et l’im­por­tance des artistes humains.

  • Quelle rando-vélo pour cet été ?

    Initia­le­ment on envi­sa­geait la voie bleue de Lyon à Luxem­bourg mais on se dit qu’on aime­rait bien faire passer des fron­tières au fiston.

    Je cherche donc un trajet de vélo en itiné­rance pour 500 à 700 km avec un profil très plat, qu’on puisse rejoindre en train avec nos vélos depuis Lyon.

    Belgique et Pays-Bas sont des options que nous aime­rions explo­rer mais ça peut être ailleurs. On a déjà fait la descente de la Loire, la descente du Rhône, et le canal du midi.

    En regar­dant les euro­velo je vois la EV19 qui pour­rait permettre de faire une boucle entre Bruxelles et Amster­dam (sous réserve d’ar­ri­ver et reve­nir de Bruxelles avec nos vélos) en bordant l’Al­le­magne, ou l’EV12 qui pour­rait permettre de partir de Lille et faire la côte jusqu’à Amster­dam (sous réserve de savoir reve­nir d’Am­ster­dam en train avec les vélos).

    Est-ce que vous avez des infos sur ces trajets ? Des recom­man­da­tions ? Des liens de docu­men­ta­tion ? Des idées d’autres choses qu’on pour­rait faire ?