Auteur/autrice : Éric

  • En défense des bandes cyclables

    Je vois la commu­nauté dire « les bandes cyclables ne servent à rien, elles sont contre-produc­tives ». Il y a quelques temps le même discours fleu­rait sur les sas vélo au feu.
    Je me méfie des juge­ments un peu trop binaires.

    Est-ce que je préfère des infra­struc­tures sépa­rées « en dur » ? bien entendu. Ce n’est pas toujours possible, que ce soit au niveau place ou au niveau coût.

    Est-ce que toute­fois je préfère avoir bande cyclable et sas vélo plutôt que rien ? en ville(*), oui(**).


    ❌ Ça ne joue pas forcé­ment sur la distance avec laquelle je suis dépassé, et peut-être néga­ti­ve­ment (même si, honnê­te­ment, je suis dépassé de façon dange­reuse dans tous les cas).

    ✅ Ça évite qu’on se rabatte sur moi après le dépas­se­ment. C’est régu­lier à l’ap­proche des feux rouges en l’ab­sence de bande cyclable mais ça arrive aussi hors de ces cas.

    ✅ Ça me permet un flux séparé quand la circu­la­tion est dense. C’est là que tout le monde va me fleu­rer voire me renver­ser, redé­mar­rer sur moi, vouloir me dépas­ser à tout prix. C’est une situa­tion fréquente en ville. Deux voies distinctes c’est bien.

    ✅ Ça me permet de béné­fi­cier d’une meilleure flui­dité, en remon­tant les files de voitures qui vont moins vite en circu­la­tion dense ou en bouchons. Ça me permet aussi de remon­ter les files au feu rouge pour béné­fi­cier soit du sas vélo soit du céder-le-passage cycliste (M12)

    ✅ Ça me fait gagner un peu d’at­ten­tion de la part des conduc­teurs respec­tueux quand ils tournent à droite et croisent une bande cyclable au sol. Ça n’em­pê­chera pas les chauf­fards mais si ça évite un ou deux acci­dents, je suis pour.

    ✅ C’est peut-être rien pour vous, expé­ri­men­tés, mais une bande assure plus de sécu­rité pour mon fils parce qu’il va rouler dedans au lieu de mal évaluer ce qu’est « sur la droite ».
    Ça stresse aussi moins ma femme qui s’au­to­rise à y rouler en ville. Même si ce n’est qu’un faux senti­ment de sécu­rité, ça compte quand même.

    ✅ ✅ Ça ajoute de la visi­bi­lité aux cyclistes et légi­ti­mise leur présence. Ça ne devrait rien chan­ger mais dans les faits une grande partie des problèmes arrive aussi par le senti­ment que la chaus­sée est « pour les voitures ».

    Avec une bande on essaie moins de refu­ser volon­tai­re­ment mes prio­ri­tés « parce que je suis à vélo », et globa­le­ment de me mettre la pres­sion ou de tenter de me pous­ser hors de la chaus­sée de façon puni­tive.

    Je finis quand même par un ❓ : ça faci­lite le station­ne­ment des livreurs, qui vont impo­ser de déboî­ter. C’est une situa­tion dange­reuse, à cause de la visi­bi­lité mais aussi de la volonté puni­tive de certains auto­mo­bi­listes. Serait-ce diffé­rent sans bande cyclable ? Pas certain.


    Le Cerema expli­cite ses recom­man­da­tions en fonc­tion du trafic vélo, du trafic moto­risé et de la vitesse. C’est effec­ti­ve­ment bien moins binaire.

    Les recom­man­da­tions de bande cyclable ou bande déra­sée sur voie à 70 ou 80 km/h m’in­ter­roge toute­fois.

    Ces solu­tions favo­risent clai­re­ment les dépas­se­ments trop proches et à trop haute vitesse de la part des moto­ri­sés. C’est parti­cu­liè­re­ment sensible pour les poids lourds (mais pas unique­ment).

    En même temps, en l’ab­sence, on prend aussi le risque que le conduc­teur moto­risé voit le cycliste trop tard pour frei­ner ou qu’un véhi­cule en face l’em­pêche de se dépor­ter au dernier moment.

    Les deux situa­tions sont mortelles. Mes expé­riences sur natio­nales et dépar­te­men­tales denses ne me rendent pas très posi­tif sur la possi­bi­lité de mixer des modes doux avec des moto­ri­sés au-delà de 50 km/h. C’est d’ailleurs là qu’il y a le plus de morts à vélo.


    (*) Je ne parle que de la ville. Une grande partie des argu­ments n’a pas de perti­nence hors agglo­mé­ra­tion. Le dépas­se­ment devient la problé­ma­tique centrale. S’il n’est pas possible de faire une bande cyclable extra-large d’au moins 1,5m, alors il est proba­ble­ment effec­ti­ve­ment préfé­rable de ne pas en avoir du tout, surtout avec des poids lourds et une vitesse élevée (si ça les incite à frôler, c’est mortel).

    (**) Bien évidem­ment aussi, je parle de vraies bandes cyclables, pas les traits de pein­ture qui laissent 50cm de cani­veau impra­ti­cable.

  • Avoir un disque externe à accès restreint sous macos

    Objec­tif : Je veux étendre la capa­cité d’un Mac mini avec un disque externe. J’ai plusieurs utili­sa­teurs sur le Mac et j’ai­me­rais que tout le monde n’ai pas les droits sur l’in­té­gra­lité du disque.

    Bien évidem­ment ça n’a de sens que si le disque est chif­fré (sinon il suffit de le rebran­cher ailleurs pour lire les fichiers et outre­pas­ser les permis­sions).

    Je sais ajou­ter le disque au fstab pour qu’il soit monté au démar­rage. Je n’ai malheu­reu­se­ment pas trouvé moyen d’ajou­ter un mot de passe de déchif­fre­ment du disque dans le fstab. J’ai vu passer des options pass=xxxxx mais ça n’a pas l’air de fonc­tion­ner sur le driver apfs de macos.

    Est-ce que vous avez une autre option à propo­ser ?

    Mes heures de lecture d’In­ter­net ne m’ont pas apporté de solu­tion (mais comme je semble être le seul à poser la ques­tion, peut-être que je passe à côté d’un truc évident par ailleurs).

  • Et si on repar­lait backup ?

    Il y a quelques temps j’avais le setup suivant :

    Expli­ca­tions

    Chaque poste a ses fichiers en local, et synchro­ni­sés en ligne pour faire des partages et y avoir accès de n’im­porte où.

    • Le macbook pro (bleu) a des fichiers sensibles que je ne veux nulle part en clair (le disque du mac est chif­fré, treso­rit fait du chif­fre­ment côté client). Il a aussi plus de fichiers en ligne que je ne peux en stocker en local.
    • Le macbook air (rouge) a aussi ses fichiers sur clé usb pour les utili­ser au travail sur des postes parta­gés. La synchro­ni­sa­tion de la clé est aujourd’­hui manuelle (et c’est un problème).

    J’avais un poste Linux avec des gros disques pour quelques archives mais aussi synchro­ni­ser les comptes Google Drive et Treso­rit. Ensuite le tout était sauve­gardé en ligne via Crash­plan.

    Le petit poste Linux qui me servait de relai vers la sauve­garde est mort. Il me faut une autre solu­tion et c’est pour imagi­ner quelque chose que je fais appel à vous.

    Vous avez des sugges­tions ?

    Tout est imagi­nable, y compris ache­ter du maté­riel ou rempla­cer Google Drive et Treso­rit. Je n’ai pas de bons retours de Crash­plan donc je ne cherche pas parti­cu­liè­re­ment à le garder.

    Note : Les fichiers du macbook pro (bleu) et du linux (jaunes) doivent restés chif­frés en toute occa­sion (chif­fre­ment côté client si c’est stocké en ligne). C’est donc aussi vrai sur la sauve­garde finale. Ceux du macbook pro (bleu) doivent pouvoir être accé­dés de n’im­porte où en ligne, et parta­gés à des tiers.

    Idéa­le­ment j’ai­me­rais aussi résoudre le problème de la synchro­ni­sa­tion entre la clé usb et le macbook air (rouge). Elle se fait manuel­le­ment, donc on oublie souvent et la gestion des versions est pénible.

    S’il faut ache­ter un NAS ou un appa­reil supplé­men­taire, il est quasi­ment indis­pen­sable pour moi qu’il soit head­less et fanless.


    Pour l’ins­tant ce que j’ob­tiens c’est ce qui suit :

    Je garde Crash­plan faute de mieux parce que les alter­na­tives me semblent hors de prix pour ce quota. Je peux poten­tiel­le­ment synchro­ni­ser direc­te­ment les macbook avec le mac mini mais passer par le cloud ne me gêne pas vrai­ment pour mon usage.

    Je vais devoir ajou­ter des disques à côté du Mac mini et trou­ver un truc pour qu’ils soient chif­frés sans être acces­sibles à tous les utili­sa­teurs du Mac mini. Pour l’ins­tant c’est terrain inconnu. Mes précé­dents essais n’avaient pas été concluants.

    Si vous avez mieux, je suis preneur.


    En alter­na­tive, pour la partie sauve­garde, je peux rempla­cer Crash­plan par Borg­base (plus cher mais j’ai des vraies vitesses de trans­fert), Back­blaze ou Carbo­nite (pas très cher pour les deux mais les vitesses ne sont pas formi­dables) ou une Stora­geBox de Hetz­ner (qui devrait être un bon compro­mis sur tout ça).

    Je peux aussi poten­tiel­le­ment placer un NAS — que ce soit un NAS custom ou Syno­logy — entre la partie backup et les mac. S’il fait aussi le partage/accès des fichiers en ligne, ça peut me faire sauter Google Drive et Treso­rit.

  • Ça coûte combien une voiture ?

    Les esti­ma­tions trou­vées sur Inter­net nous donnent un coût de posses­sion de 5 à 7 000 € en moyenne par an.

    Bon, c’est une moyenne, il y a forcé­ment des gens en-dessous et des gens au-dessus. Ça reste toute­fois une approxi­ma­tion pas si mauvaise.

    Diffi­cile à croire, hein ?

    Le problème c’est que c’est énor­mé­ment de dépenses qu’on consi­dère assez normales pour les oublier. Du coup j’ai tenté deux façons de véri­fier si la moyenne était réaliste du cas habi­tuel.

    La première c’est l’ap­proxi­ma­tion du fisc, pas vrai­ment connu pour ses largesses. Pour une moyenne de 15 000 km par an, on arrive à entre 6 500 et 7 500 € d’in­dem­ni­tés kilo­mé­triques suivant qu’on prend une Clio avec un petit moteur ou voiture plus puis­sante.

    6430 €4 CV (Petite voiture de base. Exemple : Clio petit moteur)
    6750 €5 CV (Berline clas­sique. Exemple : 308 petit moteur)
    7067 €6 CV (Grosse fami­liale, SUV et Monos­pace. Exemple : 3008)
    7424 €7 CV (Gros moteur, voiture puis­sante)

    La seconde esti­ma­tion j’ai regardé ma 3008 de 10 ans d’âge en listant ce à quoi je pense. J’ar­rive très faci­le­ment au moins à 4 000 € et je suis certain que je sous-estime l’éva­lua­tion du coût/risque d’un acci­dent ou d’une casse maté­riel.

    500 €Assu­rance
    1550 €Carbu­rant, diesel
    300 €Révi­sions, pièces incluses
    150 €Pneu­ma­tiques 4 saisons, 40 000 km
    1250 €Dépré­cia­tion
    35 €Contrôle tech­nique, 70 € tous les 2 ans
    ??Entre­tien courant (nettoyage, lavage, lave-glace, etc.)
    ??Entre­tien excep­tion­nel (housses, tapis, ampoules de phare, clé d’ou­ver­ture à distance, mais aussi un rétro­vi­seur cassé, une batte­rie qui rend l’âme, etc.)
    ??Pannes rares mais chères, à lisser sur plusieurs années. Ça compte, et pas qu’un peu.

    La vérité c’est qu’on n’y est pas encore. Il faut ajou­ter les parkings en ville, surface ou sous-terrains, ainsi que l’au­to­route. Ce n’est compté ni dans les indem­ni­tés kilo­mé­triques du fisc ni dans mon esti­ma­tion sur ma 3008. Combien ? Ça dépend de vous mais ce n’est pas rien.

    Mais surtout, et là beau­coup l’ou­blient, si la voiture ne reste pas dans la rue, il faut comp­ter combien coûte l’es­pace occupé. Un box c’est entre 600 et 2500 € par an suivant où vous habi­tez. Une place dans une cour d’im­meuble ça compte aussi. Si « vous l’avez donc ça ne compte pas » en fait ça compte quand même, parce que vous pour­riez la louer à un tiers, ou avoir acheté/loué un bien moins cher si cet espace n’exis­tait pas.

    Bref, votre voiture vous coûte très certai­ne­ment beau­coup plus que vous ne le pensez au premier abord. Parler de 4 à 7 000 € pour la plupart des gens n’est pas si déli­rant.

    Évidem­ment, si vous avez une vieille Twingo qui roule peu, assu­rée au tiers, que vous espa­cez vos révi­sions, ne prenez pas l’au­to­route et la garez dans la rue sans parking payant, vous allez taper assez bas.

    Atten­tion tout de même à prendre en compte le risque de casse. Si vous comp­tez tout, on parle quand même très proba­ble­ment en milliers d’eu­ros. De même que l’as­su­rance au tiers, il faut prendre en compte le coût si d’aven­ture votre voiture finit bonne pour la casse.

    Bien évidem­ment, tout ça vous consi­dère comme conduc­teur respec­tueux des règles. Si vous ajou­tez quelques contra­ven­tions de station­ne­ment ou de vitesse, la facture augmente assez vite.

  • IA : J’ai déjà l’im­pres­sion d’être un vieux con

    J’ai déjà l’im­pres­sion d’être un vieux con. Il y a des choses impres­sion­nantes sur l’IA mais ce qui risque surtout de boule­ver­ser mon monde à court terme c’est ce que je vois à travers des expé­ri­men­ta­tions de Simon Willi­son.

    Il cherche un prompt pour que Gemini iden­ti­fie l’em­pla­ce­ment d’ani­maux sur une image. Pourquoi pas.

    Là où ça m’in­té­resse c’est qu’il utilise Claude pour visua­li­ser ensuite si les coor­don­nées obte­nues sont bien perti­nentes.

    Mais, surtout, il décide d’en faire un petit outil sur une page web. Pour ça aussi, il passe par Claude qui lui génère tout le code de zéro. Il y a quelques erreurs mais il ne les corrige pas lui-même, il les fait corri­ger par Claude jusqu’à obte­nir le résul­tat attendu.

    Il y a eu quelques ques­tions liées à l’orien­ta­tion des images, et là c’est ChatGPT qui l’aide à débo­guer le tout puis géné­rer le code qui modi­fie l’orien­ta­tion des images.

    Et là… je me sens vieux. J’au­rais proba­ble­ment tout fait à la main, en beau­coup plus de temps, peut-être aban­donné au milieu si c’était un projet perso peu impor­tant. L’ar­ri­vée de l’IA pour tous les petits outils et les petites tâches va vrai­ment chan­ger la donne pour ceux qui savent l’uti­li­ser.

  • Vélo à cour­roie

    Je n’ai pas de chaîne à mon vélo. Ça déclenche toujours des discus­sions pour ceux qui le remarquent. À la place j’ai une cour­roie.

    Petit retour d’ex­pé­rience après 3 ans sur un vélo à cour­roie, à partir des ques­tions qu’on me pose habi­tuel­le­ment.

    C’est bien ?

    Oui. Je voulais quelque chose sans main­te­nance et qui ne me salisse pas quand je porte le vélo dans l’es­ca­lier. En pratique il y a aussi zéro bruit lorsque je roule, aucune usure ou presque pour 10 ans, et jamais de chaîne qui déraille.

    C’est telle­ment posi­tif que je vivrais comme une nette régres­sion de retour­ner sur un vélo avec une chaîne.

    Zéro main­te­nance ?

    Zéro. Chan­ger la cour­roie à la fin de sa durée de vie sera plus ou moins la seule opéra­tion de main­te­nance. Une cour­roie dure 30 000 à 100 000 km, même dans les condi­tions extrêmes qu’une chaîne n’ai­me­rait pas du tout. J’ima­gine qu’il me reste person­nel­le­ment une dizaine d’an­née avant d’y penser.

    En compa­rai­son, la chaîne, en théo­rie, se nettoie régu­liè­re­ment. C’est long, c’est (très) sale. Certains parlent de chaque sortie, d’autres de tous les deux mois. Beau­coup (moi inclus) ne le font jamais mais ça abîme le maté­riel qui s’use plus vite et perd en effi­ca­cité. Il faut aussi lubri­fier régu­liè­re­ment.

    On m’a parlé de tension

    En théo­rie il faudrait surveiller la tension de la cour­roie. Il y a même une appli­ca­tion mobile pour esti­mer ça à partir du son qu’elle fait. En pratique il est peu probable qu’elle soit trop forte, en tout cas certai­ne­ment pas au point de fragi­li­ser la cour­roie.

    On n’a toute­fois aucun inté­rêt à tendre inuti­le­ment la cour­roie et ajou­ter de la fric­tion. Le seule impact d’une cour­roie trop peu tendue est le risque qu’elle saute, comme une chaîne qui déraille. Il faut vrai­ment une tension très basse pour ça.

    En réalité il faut en théo­rie regrais­ser le péda­lier tous les 1 à 2 ans. C’est là qu’on règle la tension sur mon vélo, donc celui qui graisse le péda­lier devra de toutes façons gérer la tension à ce moment là. Pas trop besoin d’y penser.

    Si ça vous préoc­cupe, il existe des systèmes avec des poulies qui ajoutent la tension qu’il faut sur la cour­roie, un peu comme un dérailleur mais en plus simple.

    Et comment tu fais quand ça casse ?

    En cas de casse, il faut chan­ger la cour­roie. Il n’y a pas de répa­ra­tion. L’as­tuce c’est que ça ne casse pas, ou de façon excep­tion­nelle après une mauvaise mani­pu­la­tion humaine.

    Il faudra que je retire la roue comme pour une crevai­son, que je retire quelques vis pour ouvrir le cadre au niveau du triangle, puis que je retire l’an­cienne cour­roie pour mettre la nouvelle. Pas de graisse, pas d’huile, ça pren­dra moins de temps qu’une crevai­son.

    C’est pénible en voyage si ça arrive mais empor­ter une cour­roie de rechange pèse à peu près aussi lourd que le dérive-chaîne destiné à ouvrir une chaîne vélo pour la répa­rer.

    Attends, ouvrir le triangle ?

    La trans­mis­sion doit passer à l’in­té­rieur du triangle arrière du vélo. Pour une chaîne on ouvre un maillon, on passe la chaîne et on referme le maillon. Pour faci­li­ter, les chaînes ont souvent un maillon dit « maillon rapide » qui permet l’opé­ra­tion simple­ment.

    La plupart des cour­roies ne s’ouvrent pas. Pour les faire passer à l’in­té­rieur du triangle arrière du vélo il faut donc… ouvrir le triangle arrière. Les vélos à cour­roie sont prévus pour, et s’ouvrent puis se referment juste au-dessus de l’axe de roue arrière.

    Ce sont deux vis, et à faire une fois tous les 30 à 100 000 km. Autant dire que ça ne me stresse pas trop. Le cas échéant, c’est le vélo­ciste qui s’en occu­pera.

    Pourquoi tous les vélos n’uti­lisent pas une cour­roie alors ?

    La cour­roie relie un plateau à l’avant à un pignon à l’ar­rière. Comme une chaîne, sauf qu’il n’y a pas de dérailleur. Celui qui veut plusieurs vitesses doit les inté­grer dans un boîtier vitesse péda­lier (le plus connu est Pinion) ou dans un moyeu vitesse à l’ar­rière (les plus connus sont les Nexus/Alfine et le Rohloff).

    Ces boîtiers vitesses demandent eux aussi zéro main­te­nance ou presque, avec des durées de vie gigan­tesques, mais sont nette­ment plus chers à l’achat, plus lourds et avec une effi­ca­cité légè­re­ment moindre qu’un système de dérailleur. Il y a juste un chan­ge­ment d’huile à faire une fois par an. Ça se fait faci­le­ment par un non brico­leur avec une seringue, sans s’en mettre partout.

    Au final on utilise encore chaîne et dérailleurs à la fois pour les vélos pas trop cher (prix) et pour les vélos de course (effi­ca­cité maxi­male). Ça laisse un marché réduit pour les systèmes à cour­roie, mais on en trouve pas mal sur les vélos élec­triques haut de gamme (plus chers, et dont le moteur fait qu’on ne recherche plus du confort qu’une effi­ca­cité opti­male de chaque compo­sant).

    Ah, ça coûte cher ?

    La cour­roie coûte cher, on parle de 90 € envi­ron. C’est 4x le prix d’une chaîne. On la change aussi 5 à 20x moins souvent, avec zéro produit d’en­tre­tien en cours de route. Les non brico­leurs chan­ge­ront aussi leur cour­roie tout seuls. Ils feront sûre­ment appels à une pres­ta­tion de profes­sion­nel pour une chaîne. Sur la durée de vie du vélo, on s’y retrouve faci­le­ment.

    Les pinions et plateaux sont eux aussi très signi­fi­ca­ti­ve­ment plus chers, mais là aussi on les change beau­coup plus rare­ment.

    Le truc qui coûte vrai­ment cher c’est le moyeu vitesse. Un Nexus 8 vitesses fait dans les 175 €, un Alfine 11 vitesses fait plus de 300 € et un Rohloff 14 vitesses est entre 1000 € et 1250 €. C’est bien bien plus cher qu’un couple dérailleur+­cas­sette équi­valent. Si, là encore, la diffé­rence de durée de vie fait qu’on s’y retrouve au final pour qui fait vrai­ment des kilo­mètres, l’in­ves­tis­se­ment initial est quand même large­ment dissua­sif.

    Ah, c’est moins effi­cace ?

    Une cour­roie est 0.5% moins effi­cace qu’une trans­mis­sion à chaîne neuve et lubri­fiée. Elle doit toute­fois être couplée à un boîtier de vitesse qui lui ne peut pas battre un dérailleur externe. Les tests en labo­ra­toire disent qu’un système à cour­roie est 2 à 6% moins effi­cace qu’un système à dérailleur externe neuf et bien entre­tenu.

    On parle de quelques points de pour­cen­tage d’ef­fi­ca­cité. C’est au maxi­mum de 2 à 3 minutes sur un trajet d’une heure. Hors situa­tion de compé­ti­tion ou de recherche de perfor­mance, c’est proba­ble­ment peu signi­fi­ca­tif.

    L’ef­fi­ca­cité de la chaîne dimi­nue toute­fois très rapi­de­ment avec l’usage (usure de la chaîne, usure des pignons, sale­tés, lubri­fi­ca­tion, boue, mauvais réglage de dérailleur), là où la cour­roie garde à peu près la même effi­ca­cité quelles que soient les condi­tions. En condi­tions réelles la diffé­rence est donc plus faible, voire inver­sée.

    Si vous cher­chez la perfor­mance en course ou que vous aimez bidouiller votre vélo, restez sur dérailleur. Dans le cas contraire, la cour­roie est proba­ble­ment un bon compro­mis.

    Je peux ajou­ter une cour­roie sur mon vélo ?

    Proba­ble­ment pas, ou pas simple­ment.

    Plus haut j’ai parlé de cadre qui s’ouvre au niveau du triangle arrière. Ça doit être prévu d’ori­gine. Il parait que certains découpent des cadres stan­dards mais je me méfie­rais sur la soli­dité résul­tante.

    La marque Veer proposent aussi des cour­roies qui s’ouvrent et qui ne néces­sitent pas de cadre spéci­fique. Elles sont très peu répan­dues et je n’ai pas vu passer de retours, qu’ils soient posi­tifs ou néga­tifs. Je serais étonné que la soli­dité soit la même. Je vois au moins qu’il n’y a pas de guide central pour empê­cher la cour­roie de sortir du pignon.

    Dans tous les cas, il faut un cadre très rigide. Les cour­roies sont faites pour travailler en aligne­ment parfait et n’aiment pas les torsions. Si le cadre est trop souple, la cour­roie risque de travailler de mauvaise façon, et soit dérailler soit risquer usure et casse préma­tu­rées.

    Si vous avez le bon cadre et que l’ex­pé­rience vous tente, il faudra toute­fois ajou­ter un boîtier de vitesse avec son sélec­teur de vitesse dédié, ainsi que chan­ger le pignon arrière et le plateau de péda­lier. Le prix des compo­sants n’est pas anec­do­tique. Ça peut être inté­res­sant de regar­der un vélo neuf déjà équipé.

    Est-ce que c’est pour moi ?

    Du fait du coût initial d’achat, mis à part quelques rares excep­tions, ça ne se trouve que sur le haut de gamme. C’est donc à priori exclu si votre budget est restreint ou si les risques de vol sont élevés.

    Si vous êtes prêts à mettre le prix au départ, que vous préfé­rez la prati­cité et l’ab­sence de main­te­nance à la bidouilla­bi­lité et aux pouillèmes de perfor­mance, alors foncez.

    Là où les cour­roies sont les plus fréquentes c’est sur les vélos à assis­tance élec­trique, sur du moyen à haut de gamme. On cherche d’abord le pratique et le confort. Un léger surcoût en poids et en résis­tance au roule­ment ne sont pas des critères signi­fi­ca­tifs quand le moteur tourne. La présence du moteur rend souvent suffi­sant aussi un moyeu à 8 vitesses donc pas besoin d’ima­gi­ner un Rohloff à 1 000 €. Enfin, le prix d’achat est déjà élevé donc le surcoût est moins visible en propor­tion.

    On trouve aussi des cour­roies sur les vélos urbains haut de gamme. Vous aurez une absence totale de main­te­nance et de salis­sure. Avec un moyeu vitesse Nexus 8 ou Alfine 11, il faut comp­ter 500 à 1 000 € de plus à l’achat.

    Sur les vélos de voyage c’est plutôt le très haut de gamme parce qu’il faut payer le moyeu Rohloff ou le boitier de péda­lier Pinion, qui coûtent tous deux plus de 1 000 €. Pour ce prix là vous avez cepen­dant une trans­mis­sion incre­vable et à l’abri des problèmes méca­niques quelles que soient les condi­tions. Alee Denham (Cyclin­ga­bout) est connu pour être un promo­teur très actif.

    Là dernière caté­go­rie où j’ai vu des cour­roies ce sont les VTT très haut de gamme, asso­cié en géné­ral avec un boitier Pinon sur le péda­lier. Ça coûte cher, très cher.

  • Où est-ce que je m’ar­rête ?

    En voiture, si vous devez* vous arrê­ter ici, comment le faîtes-vous ?

    Six schéma montrant une double voie à sens unique flaquée d'une bande cyclable à droite, d'un trottoir encore plus à droite et d'une bande végétalisée à gauche.

Schéma A : Une voiture est arrêtée à cheval sur la bande cyclable et la voie de circulation générale.

Schéma B : Une voiture est arrêtée à cheval sur la bande cyclable et le trottoir

Schéma C : Une voiture est arrêtée entièrement sur le trottoir, bloquant celui-ci.

Schéma D : Une voiture est arrêtée sur la voie générale de droite.

Schéma E : Une voiture est arrêtée sur la voie générale de gauche

Schéma F : Une voiture est arrêtée à cheval sur la voie de gauche et sur la bande végétalisée.

    J’ai posé la ques­tion sur Twit­ter et Masto­don pour géné­rer un peu de débat mais surtout atti­rer l’at­ten­tion sur les occu­pa­tions de bandes cyclables.

    Il y a eu des choses inté­res­santes.


    Préam­bule : Je vais une synthèse et pas une correc­tion. La seule bonne réponse est de ne pas s’ar­rê­ter là, même si vous pensez que vous avez une bonne raison, que vous pensez ne pas avoir le choix, ou que c’est juste pour deux minutes.

    S’il faut choi­sir, la plupart semblent discu­ter de ce qui gêne le moins ou de ce qui est le moins dange­reux.

    Trois caté­go­ries ressortent :

    • Ceux qui acceptent de bloquer le trot­toir (situa­tion C)
    • Ceux qui acceptent de bloquer la bande cyclable (situa­tions A et B)
    • Ceux qui acceptent de bloquer une voie moto­ri­sée (A, D, E et F)

    L’as­pect moral

    Et vous, qu’ac­cep­tez-vous de bloquer ?

    En fait la situa­tion n’est pas tout à fait équi­li­brée donnée ainsi. Si on bloque le trot­toir on va inci­ter des piétons à contour­ner par la chaus­sée, y compris des familles, enfants, personnes âgées dont pour qui ce compor­te­ment n’est pas forcé­ment anodin. S’ils remontent la rue, ils vont même arri­ver sur la chaus­sée en surgis­sant de derrière la voiture arrê­tée sans qu’on puisse les voir avant. Bref, c’est dange­reux.

    Un blocage du trot­toir c’est aussi un vrai problème pour les PMRs, qui dans le meilleur des cas devront rebrous­ser chemin puis descendre toute la rue par la chaus­sée en pleine circu­la­tion, voire la remon­ter à contre-sens.

    Si on bloque la bande cyclable on fait contour­ner les cyclistes. Ça ne semble pas vrai­ment un sujet aux profanes. Les cyclistes, eux, savent que ça peut être une manœuvre dange­reuse. Il y a des morts à cause de ce types de contour­ne­ment, litté­ra­le­ment, régu­liè­re­ment. Des morts.

    En ville, un blocage d’une voie de circu­la­tion moto­ri­sée sur les deux peut faire un peu de bazar si la circu­la­tion est dense mais ne provoquera certai­ne­ment rien de grave. Dans le pire des cas, peu probable, on a de la tôle frois­sée. Si je peux faci­le­ment retrou­ver une dizaine de récits de cyclistes morts en contour­nant dans la presse, je pense échouer à trou­ver le récit d’un seul acci­dent grave dû à un arrêt en pleine voie en ville. La peur d’un acci­dent grave par l’ar­rière en cas d’ar­rêt est justi­fiée sur auto­route et sur natio­nale, mais proba­ble­ment pas en ville.

    Vous me voyez venir, non ? Il s’agit un peu d’ar­bi­trer qui on choi­sit de gêner mais il s’agit surtout beau­coup de choi­sir si on crée un danger ou pas, et lequel.

    On peut toute­fois noter que le schéma A bloque la bande cyclable et la voie de moto­ri­sée de droite. Ça n’a quasi­ment aucun avan­tage par rapport à la B.

    Choix du risque

    Si je m’en tiens à l’ana­lyse plus haut, il faut privi­lé­gier les sché­mas D, E ou F. Je soupçonne d’ailleurs que la très grande majo­rité des votants pour le schéma D soient des cyclistes.

    Tous ne sont toute­fois pas d’ac­cord. Une mino­rité de cyclistes préfère contour­ner plutôt que risquer l’ou­ver­ture de portière par l’in­té­rieur que le schéma D rend possible. Ça tient proba­ble­ment du vécu de chacun, mais aussi certai­ne­ment des infra­struc­tures et condi­tions de circu­la­tion qu’il rencontre au quoti­dien.

    Quant au choix entre D et E, pas grand monde ne choi­sit E. Mon intui­tion me dit que ça tient peut-être de la peur de se faire embou­tir par l’ar­rière. En ville ce risque me semble toute­fois faible, et surtout il ne concerne que des débats maté­riels (assu­rés), pas du corpo­rel.

    L’as­pect pénal

    Reste le « et le code, il dit quoi ? ».

    I. – En agglo­mé­ra­tion, tout véhi­cule à l’ar­rêt ou en station­ne­ment doit être placé par rapport au sens de la circu­la­tion selon les règles suivantes :

    1° Sur l’ac­co­te­ment, lorsqu’il n’est pas affecté à la circu­la­tion de caté­go­ries parti­cu­lières d’usa­gers et si l’état du sol s’y prête ;

    2° Pour les chaus­sées à double sens, sur le côté droit de celles-ci, sauf dispo­si­tions diffé­rentes prises par l’au­to­rité inves­tie du pouvoir de police ;

    3° Pour les chaus­sées à sens unique, sur le côté droit ou gauche, sauf dispo­si­tions diffé­rentes prises par l’au­to­rité inves­tie du pouvoir de police.

    Article R417–1 du code de la route

    Les auto­mo­bi­listes l’in­ter­prètent souvent comme « le bord droit c’est la bande cyclable » mais ils ont par ailleurs l’in­ter­dic­tion expli­cite de s’y arrê­ter (Arrêt dit « très gênant », R417–11) donc ça ne fonc­tionne pas. Les sché­mas A et B sont exclus.

    Les cyclistes l’in­ter­prètent souvent comme « le bord droit possible, sur cette route, c’est la voie moto­ri­sée de droite », c’est à dire le schéma D. Il est aussi possible de l’in­ter­pré­ter comme « quand il y a une voie réservé, le bord droit est inter­dit ».

    C’est c’est une route en 2×2 avec un gros terre-plein central, est-ce qu’il y a deux chaus­sée ou une seule ? Si c’est une seule, elle est à double sens. Si c’est deux, on a un sens unique et l’ar­rêt à gauche est auto­risé, ce qui ouvri­rait éven­tuel­le­ment le schéma E si on ne provoque pas de gêne exces­sive.

    Dans tous les cas, il est inter­dit de s’ar­rê­ter sur le trot­toir, même avec juste deux roues. Les sché­mas B et C sont donc exclus. S’ar­rê­ter sur le terre-plein est aussi inter­dit. Autant exclure le schéma F qui de toutes façon n’ap­porte aucun avan­tage par rapport au E.

    Et toi alors ?

    En géné­ral je ne m’ar­rête pas sans un empla­ce­ment expli­cite, même si ça m’ar­ran­ge­rait beau­coup. Si je peux je reste en dehors de la bande cyclable, comme dans le Schéma D.

    Je suis convaincu que le schéma E est la bonne façon de faire en ville s’il y a une chaus­sée distincte pour chaque sens de circu­la­tion. En pratique je ne sais pas si j’ose­rai affron­ter mes conci­toyens pour ça.

    Je garde le B en tête, toute­fois, si sur place il semble le moins dange­reux des trois, ou si je cède à la pres­sion des autres auto­mo­bi­listes qui voudront me faire déga­ger de la chaus­sée.


    (*) Je pose la ques­tion dans ces termes parce que sans l’em­phase sur le devoir beau­coup répon­dront qu’ils ne s’ar­rê­te­ront pas. En réalité, combien refu­se­ront de s’ar­rê­ter sur le bord pour lais­ser descendre un passa­ger ? Pour aller cher­cher la pizza s’il n’y a aucun parking tout prêt ? Pour déchar­ger je ne sais quoi de lourd ? Pour attendre quelqu’un qui doit sortir de l’im­meuble en face ? etc

    Tout le monde dit qu’il n’a pas le choix mais en réalité on sait tous que pour la plupart des arrêts, en réalité on a ce choix. On a juste pas envie des alter­na­tives..

  • Quels outils vélo en itiné­rance

    Je suis large­ment insa­tis­fait des multi-outils. Certains ont trop peu d’em­bouts et c’est toujours l’ab­sent dont on a besoin. D’autres sont complets mais sont telle­ment larges qu’ils ne sont pas utili­sables dans les endroits peu acces­sibles. Le pire sont ceux à la fois larges et courts.

    Je peux imagi­ner empor­ter tout un jeu de clefs Allen et de clefs plates mais le poids n’est pas idéal. Je suppose que vous avez d’autres solu­tions.

    Bref, vous empor­tez quoi ?


    Je veux, tous les jours, avoir de quoi régler ou resser­rer tout ce qui peut bouger avec le temps. Si je fais confiance à mon inven­taire, ça veut dire des clefs Allen H4 et H5, une pointe de tour­ne­vis Philips/JIS, et de quoi serrer des boulons de 8 et de 10 mm.

    Retours obte­nus : Je suis passé à côté de l’outil multi-fonc­tion vélo 920 de Décath­lon qui utilise des clés Allen en L indé­pen­dantes. Il est un peu plus lourd que les autres (216 gr) mais il embarque vrai­ment tout, jusqu’aux démontes-pneus et aux clés plates 8 et 10 mm.
    Diffi­cile de faire mieux quand on ajoute ce qui manque aux autres.

    En alter­na­tive il y a le Ratchet’n Roll Ex de Topeak. Il manque l’em­bout hexa de 8 mm mais on trouve partout des adap­ta­teurs 6 -> 8 qu’on peut ajou­ter à la pochette. Le vrai défaut c’est une pochette qui se roule, donc pas forcé­ment facile à glis­ser dans les sacoches.

    Sinon il y a les pochettes Big Switch et Big Switch Rachet de Black­burn. Il manque la pointe cruci­forme. On devrait pouvoir en trou­ver une compa­tible pour la version Rachet (avec la clef à cliquet) mais pas pour l’autre.
    Le fait que ce soit une pochette permet d’y ajou­ter les clefs plates et d’autres outils, voire les rustines dans le filet. C’est un vrai avan­tage par rapport à l’ou­til de Décath­lon. Si on ajoute tout on finit quand même légè­re­ment plus lourd que celui de Decath­lon. L’en­com­bre­ment est simi­laire.

    Quand je pars en hors de la ville, je veux aussi pouvoir répa­rer une crevai­son. Outre les consom­mables, ça veut dire une clef plate de 15 mm, deux démontes-pneu et une pompe pas dégueu­lasse.

    En rando en famille j’ai­me­rais aussi de quoi rempla­cer un câble de frein ou de dérailleur, chan­ger les plaquettes ou les patins de frein, ainsi que chan­ger un maillon de chaîne. Outre les consom­mables j’ima­gine que ça veut dire au moins un dérive-chaîne, un crochet ou une pince-chaîne, une pince coupante et une pince stan­dard.

    Là je n’ai pas eu de réponse. Les pinces que je trouve sont super lourdes. Vous utili­sez quoi pour chan­ger vos câbles en itiné­rance ?

    Bref, je veux du trans­por­table, si possible léger, mais quand même pratique. Qu’est-ce que vous conseillez ?


    Le reste j’ima­gine que c’est pour des répa­ra­tions plus lourdes que je ne ferai pas seul en itiné­rance (pédales péda­lier et plateau, cassette et disque de frein, purge des freins hydrau­liques ou du moyeu).

    Est-ce que j’ai oublié quelque chose à prendre en itiné­rance ?

    Je vois beau­coup de multi-outils avec du Torx mais je ne vois rien en Torx sur les vélos de la famille.

  • Nouveau tour dans les CSS-in-JS

    L’his­toire

    J’ai aban­donné mes premiers amours qu’é­taient les feuilles de style sépa­rées avec des nommages bien séman­tiques. Je travaille par les appli­ca­tions front-end par compo­sants, j’ai besoin que les styles fonc­tionnent de façon simi­laire.

    BEM était une bonne idée mais impra­ti­cable. Le nommage est pénible et il fallait encore garder une synchro­ni­sa­tion entre la feuille de style et les compo­sants. J’ai eu plai­sir à trou­ver CSS Modules mais on conti­nue à jongler sur deux fichiers distincts avec des imports de l’un à l’autre. Il fallait faire mieux.

    J’ai besoin que les styles soient édités au même endroit que les compo­sants, toujours synchro­ni­sés, mis à jour en même temps, limi­tés chacun au compo­sant ciblé.

    Tail­wind a trouvé une solu­tion à tout ça en géné­rant statique­ment la feuille de style à partir des compo­sants eux-mêmes. Je comprends pourquoi ça plaît mais je n’ar­rive pas à consi­dé­rer que redé­fi­nir tout un pseudo-langage paral­lèle puisse être une bonne idée. On finit toujours par devoir apprendre CSS, que ce soit pour expri­mer quelque chose que le pseudo-langage ne permet pas, ou simple­ment pour comprendre pourquoi le rendu n’est pas celui qu’on imagine.

    Je suis parti vers les solu­tions CSS-in-JS quand je code du React. Faire télé­char­ger et exécu­ter toute une biblio­thèque comme Emotion est loin d’être idéal mais ça reste fina­le­ment assez négli­geable sur une appli­ca­tion front-end moderne.

    Entre temps j’ai quand même décou­vert Goober, qui implé­mente le prin­ci­pal en tout juste 1 ko. L’éli­mi­na­tion des styles morts contre­ba­lance proba­ble­ment large­ment ce 1 ko de Javas­cript. On aurait pu en rester là.


    La mise à jour

    Je suis quand même gêné de devoir embarquer une biblio­thèque Javas­cript. J’ai fouillé voir si rien de mieux que Goober et Emotion n’avait pointé le bout de son nez depuis la dernière fois que j’ai tout remis en cause. Il se trouve que le paysage a sacré­ment évolué en cinq ans.

    D’autres que moi ont eu envie d’al­ler vers du plus simple. On parle de zero-runtime. Les styles de chaque compo­sant sont extraits à la compi­la­tion pour créer une feuille de style dédiée. Les parties dyna­miques sont faites soit avec des variantes prédé­fi­nies, soit avec des variables CSS qui sont ensuite mani­pu­lée par Javas­cript via les attri­buts `style`.

    Le véné­rable c’est Vanilla-extract mais on a juste une version plus complexe et entiè­re­ment Javas­cript des CSS-Modules. C’est d’ailleurs le même auteur, et le même problème fonda­men­tal : deux fichiers distincts à mani­pu­ler et à synchro­ni­ser.

    Vient ensuite Lina­ria qui semble une vraie merveille. Il a l’es­sen­tiel de ce que proposent les CSS-in-JS avec de l’ex­trac­tion statique avec tout ce qu’on attend au niveau de l’ou­tillage : types­cript, source maps, prépro­ces­seur et véri­fi­ca­tion de syntaxe, ainsi que l’in­té­gra­tion avec tous les cadres de travail clas­siques.

    Lina­ria c’est aussi WyW-in-JS, qui opère toute la partie extrac­tion et trans­for­ma­tion, au point de permettre à qui veut de créer son propre outil concur­rent à Lina­ria. Je trouve même cette réali­sa­tion bien plus signi­fi­ca­tive que Lina­ria lui-même.

    L’équipe de MUI en a d’ailleurs profité pour faire Pigment-CSS et conver­tir tout MUI. Pigment reprend tout le prin­cipe de Lina­ria avec la gestion des thèmes, la gestion des variantes, et quelques raccour­cis syntaxiques pour ceux qui aiment l’ap­proche de Tail­wind. En échange, ces fonc­tion­na­li­tés ne sont possibles qu’en écri­vant les CSS sous forme d’objets Javas­cript plutôt que sous forme de texte CSS direc­te­ment. La biblio­thèque est aussi plus jeune et la compa­ti­bi­lité avec tous les cadres de travail ne semble pas assu­rée.

    J’ai aussi traversé Panda-CSS mais sans être convaincu. Panda génère tout en statique mais il génère tout une série d’uti­li­taires et de variables par défaut, et injecte beau­coup d’uti­li­taires dans le Javas­cript qui sera exécuté avec l’ap­pli­ca­tion. C’est un croi­se­ment entre Emotion, Tail­wind et Lina­ria, mais qui du coup me semble un peu Fran­ken­stein. À vouloir tout à la fois, on finit par ne rien avoir de franc.


    Si c’est pour utili­ser avec MUI, le choix se fait tout seul. Dans le cas contraire, au moins pour quelques mois le temps que Pigment-CSS se déve­loppe un peu plus, Lina­ria me semble un choix plus sage. S’il y a quoi que ce soit qui coince, Goober reste une solu­tion prag­ma­tique et tout à fait accep­table.

  • Retour après voyage à vélo 2024 — Le reste

    1. Préa­­lable
    2. Le trajet
    3. Les vélos et la casse
    4. Les sacoches
    5. Le couchage
    6. La cuisine
    7. Les acces­soires
    8. Les habits
    9. La nour­ri­ture
    10. Le reste (ce billet)

    (le billet de 2023)

    Répa­ra­tion

    Ruban adhé­sif toilé

    Pas grand chan­ge­ment dans les répa­ra­tions par rapport à l’an­née dernière si ce n’est le ruban adhé­sif résis­tant que j’ai bien fait de prendre, et des ques­tions sur l’an­née prochaine. J’en ai parlé dans la rubrique sur les vélos vu la casse de cette année.

    Serviettes

    Serviette Sea to summit Airlite

    Je suis amou­reux des serviettes que j’ai acheté l’an­née dernière. On en avait deux, j’ai acheté la troi­sième cette année. C’est aussi ça que j’ai, en petit format, pour sécher la vais­selle.

    Ça s’es­sore comme une serpillière, absorbe l’eau très faci­le­ment même déjà humide, et ça sèche en quelques minutes derrière. Le tout pour un poids et un encom­bre­ment ridi­cu­le­ment réduit : Personne ne s’at­tend à voir une serviette de bain pleine taille dans un sac plus petit que la paume de ma main.

    Possible que la prochaine fois j’en prenne une de plus en moyen format pour reti­rer la conden­sa­tion de la tente.

    Mous­tiques

    Spirale anti-mous­tique à brûler

    On a aussi été agres­sés par des nuées de mous­tiques. C’est au point où j’ai pu avoir plus d’une ving­taine de piqûres le temps de mettre l’anti-mous­tique. Chacune finit par faire un bouton de 2 cm de large.

    Même le spray n’a pas toujours été effi­cace. On a fini par utili­ser une spirale à brûler, et ça c’est effi­cace.

    Range­ments

    Filets à linge

    J’ai étendu l’idée de l’an­née dernière, acheté plus de filets à linge. On en avait un par tenue quoti­dienne, un pour la nuit, un pour la pluie, etc. Les sacoches ne sont qu’un grand sac sans sépa­ra­tion et ça permet­tait de mani­pu­ler le tout faci­le­ment sans passer notre temps à plier ou déplier.

    Sangles et attaches

    J’avais hésité à en prendre moins. J’ai fina­le­ment pris deux tendeurs filets et deux tendeux à 4 brins. On a fini par tout utili­ser suivant les moments, y compris quelques mousque­tons. Ça nous aurait manqué sinon.

    Gilet réflé­­chis­­sant

    Je me posais la ques­tion, j’ai la réponse. On en a eu besoin pour un trajet de nuit sur une grosse dépar­te­men­tale (ou petite natio­nale, je ne sais pas). Sans gilet réflé­chis­sant j’au­rais été encore moins rassuré. Bref, ça prend du volume mais il faut garder.