Auteur/autrice : Éric

  • Achat vélo d’oc­ca­sion

    J’ai peut-être(1) trouvé mon bonheur sur Le Bon Coin. C’est un cadre haut et j’au­rais préféré un cadre bas(2), mais en dehors de ça je vois mal ce que j’au­rais pu espé­rer de mieux.

    Et là il est possible que je fasse à la fois mon premier achat de vélo en seconde main et on premier achat d’oc­ca­sion de gros montant. Que faut-il que je véri­fie ?

    J’ai prévu de deman­der à l’avance :

    • L’iden­ti­fi­ca­tion bicy­code ou simi­laire s’il y en a une, pour véri­fier dans la base des vélos volés, et à défaut confir­ma­tion qu’il n’y a aucun élément du cadre qui peut semblé avoir été gratté ou masqué ;
    • Le numéro de la plaque d’iden­ti­fi­ca­tion construc­teur (ce modèle en a théo­rique­ment une), pour véri­fier le modèle exact auprès du construc­teur, et éven­tuel­le­ment s’il a été volé si jamais le construc­teur main­tient aussi une telle infor­ma­tion ;
    • La facture et ses iden­ti­fiants pour essayer de contac­ter le reven­deur et authen­ti­fier le docu­ment (date, contenu).

    Est-ce que vous voyez d’autres garan­ties à deman­der ?
    Que faut-il faire ou véri­fier sur place ?

    Le paie­ment passe­rait via le système sécu­risé de Le Bon Coin. Il y a double confir­ma­tion avant paie­ment mais je ne sais pas bien comment se passent les litiges si l’un dit que la tran­sac­tion s’est faite et pas l’autre.


    (1) Peut-être parce que la même annonce (même annonce, même lien, pas une autre au contenu iden­tique) était à Marseille il y a quelques jours. Elle est désor­mais à Lyon.

    (2) Sérieu­se­ment, vu la résis­tance des cadres trapèze et des maté­riaux d’aujourd’­hui, pourquoi fait-on encore des cadres haut pour autre chose que les vélos de course ? à part pour sauver l’ap­pa­rence de viri­lité de ces messieurs qui refusent de se montrer en public avec un cadre « femme » je veux dire. Même les VTT en sont sortis.

  • Infra­struc­ture vélo (2)

    J’ai failli me casser la gueule. Je rentre à vélo, je dois suppor­ter les voitures qui font n’im­porte quoi, les débris sur la route et là c’est le pompon. Rholala, ce qu’elle râle cette Geor­gette. L’objet du crime

    Twit­ter, @geor­get­teDuLac

    Ok, vous allez me dire que ça n’a rien d’ex­tra­or­di­naire même si c’est vrai­ment pourri mais… Atten­dez la suite.

    Parce que voilà l’ac­tion de la muni­ci­pa­lité d’An­gers :

    Une semaine après mon alerte, voici la réponse qui a été faite. J’ai plein de gros mots qui me viennent en tête et j’at­tends une expli­ca­tion et une vraie solu­tion @Angers.

    Twit­ter, @Geor­get­teDuLac
  • Pourquoi tu ne l’as toujours pas acheté ce vélo ?

    C’est compliqué.

    J’ai fait le tour de plusieurs boutiques de vélo, en commençant par ceux qu’on me conseille le plus. Il se trouve que… c’est la guerre.

    Les boutiques ont réduit leur offre et ne font plus qu’une ou deux marques de vélos muscu­laires. Les sites inter­net ne sont pas à jour, et ne sont plus repré­sen­ta­tifs de la réalité sur le terrain.

    Même dans la marque qu’ils ont choisi, j’ai un conseil proche de zéro. On se concentre sur la poignée qu’ils ont en stock en boutique, éven­tuel­le­ment en y ajou­tant les quelques vélos qui vont arri­ver en précom­mande. Si tu cherches un autre modèle ou une autre taille, c’est mort.

    J’étais prêt à comman­der et attendre 3 ou 6 mois. Même ça ce n’est pas si simple. Ils n’ont parfois même plus capables de comman­der en espé­rant être livrés. Un d’eux a essayé pour moi. Le construc­teur lui a donné une date de livrai­son en avril 2023. Non, je n’ai pas fait d’er­reur sur l’an­née. 18 mois, et il ne semblait même pas convaincu que j’au­rais mon vélo à ce moment là.

    C’est la rupture de pièces en prove­nance de Shimano, qui semble équi­per tout le monde. Une usine a brûlée, les autres ont été impac­tées par le COVID alors que la demande a explosé. L’élec­trique est en plein boom donc ce qui reste dispo part d’abord là dedans.

    Deux vélo­cistes m’ont dit que ça ira mieux dans le courant de l’an­née 2023. Je n’aban­donne pas, je vais peut être faire encore une boutique ou deux, tenter d’ob­te­nir une date de commande, mais sinon… on verra en 2023.


    En alter­na­tive j’ai l’oc­ca­sion. Je n’ai rien contre. J’ex­clus juste l’achat à distance d’un vélo d’oc­ca­sion que je n’au­rai pas vu. Je n’ai pas beau­coup d’es­poir de trou­ver autour de moi sur Lyon vue ma recherche haut de gamme assez précise mais je surveille­rai.

    On m’a aussi proposé de monter tout à partir de pièces déta­chées. Pourquoi pas aussi. Je ne sais pas bien à quoi m’at­tendre.

  • Tu cherches quoi exac­te­ment comme vélo ?

    Je cherche un vélo plai­sir/confort pour faire mes 2x 7 km de velo­taf quoti­diens, sachant que j’ai 1 à 2 étages à monter par l’es­ca­lier en début ou en fin de trajet. Idéa­le­ment j’ai­me­rais que le même puisse faire bon vélo de rando (tranquille la rando).

    Je m’oriente sur les carac­té­ris­tiques suivantes : Cadre acier trapèze, trans­mis­sion à cour­roie CDX, moyeu vitesse Alfine 11 (1), dynamo effi­cace dans le moyeu avant avec un éclai­rage puis­sant type le IQ-XS de Busch and Muller, une posi­tion de conduite plutôt rele­vée et confor­table, un porte bagages arrière et si possible de quoi fixer dans quelques années des sacoches sur la fourche avant, le tout dans un poids contenu (parce que porter le vélo à bout de bras sur deux étages, on sent vite le poids).

    Je donne ce que j’ai en tête et c’est précis mais, bien évidem­ment, tout est discu­table. J’avais listé plusieurs vélos lors de mes recherches mais ce ne sont pas des listes restric­tives. J’ai vrai­ment envie de ce couple cour­roie+al­fine mais le seul point invio­lable c’est que je ne veux pas d’une posi­tion de conduite spor­tive.

    Je n’ai pas vrai­ment de budget. Mon prix s’adap­tera en fonc­tion de la valeur et de la qualité que je ressens en face. Je sais que ce que je liste est cher, et donc je suis prêt à y mettre le prix si c’est de la qualité sur laquelle je peux comp­ter.

    Le vrai enjeu c’est plutôt l’op­posé : Si c’est pour retom­ber sur un truc trop proche de mon vieux Btwin 5 origi­nal d’il y a 15 ans ou un truc qui ne me fait pas rêver, même si ce n’est pas cher, je ne verrai pas de béné­fice à chan­ger de vélo.


    (1) Je me suis assa­gis, j’ai fait une croix sur le Rolhoff ;-)

  • Ça ne fonc­tionne pas ainsi

    On est une petite struc­ture, on n’a pas encore les moyens.

    C’est pour que l’en­tre­prise survive et puisse réin­ves­tir.

    Oui mais tu contri­bues à [belle mission socié­tale].

    Fonda­teur: Je ne me paye pas plus, voire pas du tout.

    On ne fait pas encore de béné­fices, on verra plus tard.

    On préfère embau­cher plus avec ce même budget.

    On est tous dans le même bateau, on fait tous des efforts


    Sauf que ça ne fonc­tionne pas comme ça.

    Je crois que c’est un de mes appren­tis­sages des années 2011 – 2015, mais ça c’est confirmé plusieurs fois ensuite.

    On peut dire ce qu’on veut ou travailler avec les meilleures personnes du monde, le sala­rié reste un pres­ta­taire. Il vend son temps, ses compé­tences et sa force de travail en échange d’une rému­né­ra­tion.

    On peut le faire dans un cadre appré­ciable, avec des collègues sympa, sur des missions inté­res­santes et/ou dans un objec­tif éthique, mais tant que l’en­tre­prise reste une struc­ture capi­ta­lis­tique, le sala­rié reste un pres­ta­taire.

    Impliquez-vous dans vos missions mais n’ou­bliez pas le contexte : On n’est pas tous dans le même bateau. Il y a d’un côté les action­naires et de l’autre les sala­riés.

    Le non-dit c’est le capi­tal

    Plus que les éven­tuels divi­dendes, le non-dit c’est le capi­tal, la valeur de l’en­tre­prise et ses posses­sions. Tout ce qui est réalisé contri­bue en réalité d’abord à ce capi­tal, et il n’ap­par­tient qu’aux action­naires.

    Tous les sacri­fices sur le temps de travail, les condi­tions de travail ou la rému­né­ra­tion, vous ne les faites pas pour le collec­tif. Vous les faites au béné­fice des action­naires et unique­ment au leur.

    Histoires vécues

    J’ai vu une struc­ture quasi commu­nau­taire, basée sur le travail des béné­voles et mili­tants, être reven­due ensuite plusieurs millions. Je ne pense pas que c’était le projet des proprié­taires mais on leur a fait une offre qu’ils n’ont pas refu­sée.

    J’ai vu une struc­ture qui cher­chait à modé­rer les salaires à fin d’ob­te­nir de meilleures condi­tions pour la levée de fond prévue. « Meilleures condi­tions » c’est neutre et ça semble posi­tif. En réalité ça veut dire « moindre disso­lu­tion pour les action­naires exis­tants ». Il s’agit donc de modé­rer les salaires pour démul­ti­plier la valeur des action­naires.

    J’ai vu une struc­ture dont la culture était en oppo­si­tion totale à un des gros concur­rents du secteur. On se moquait, on montrait en quoi on faisait l’exact opposé, on créait la culture et la commu­ni­ca­tion là dessus. Et puis un jour la struc­ture a été reven­due… à ce même gros concur­rent du secteur.

    J’ai vu une struc­ture faire un plan de départs volon­taires sans vraie compen­sa­tion. Le plan de départ était justi­fié face à la situa­tion. L’enjeu a en partie été d’évi­ter un plan social formel coûteux pour l’en­tre­prise mais qui aurait amené une vraie compen­sa­tion aux personnes licen­ciées. On parle en milliers ou dizaines de milliers d’eu­ros par personne.
    On accepte pour le projet mais au final ce sont les action­naires qui tirent leur épingle du jeu en voyant leur capi­tal subsis­ter.

    J’ai vu une struc­ture avoir des salaires modé­rés parce qu’on parti­cipe à un projet social posi­tif, une vraie mission. Une autre le faire parce qu’il y a de l’open source. Une troi­sième parce que le projet démarre et qu’il faut tout monter avant d’avoir les reve­nus.
    Tout était vrai mais… Les deux premières en ont surtout profité pour recru­ter plus à moindre frais, et n’ont fait aucun détail quand il a fallu plus tard divi­ser par deux le nombre de sala­riés. La troi­sième n’a pas changé de poli­tique une fois les beaux jours venus.

    Je suis certain que j’ou­blie des histoires. Elles sont toutes réelles. Je me retiens juste de mettre les noms parce que les fonda­teurs et diri­geants étaient le plus souvent de bonne foi avec de bonnes inten­tions (vrai­ment). L’his­toire reste toute­fois celle là. Parfois j’ai honte parce que j’étais impliqué et que j’ai fermé ma gueule plus que je n’au­rais dû.

    Faire un don

    Ces histoires se répètent et ça finit toujours ainsi, sans excep­tion.

    Je ne peux même pas forcé­ment le repro­cher aux action­naires.

    Pourquoi refu­ser de vendre ? Pourquoi tirer un trait sur des millions qui vont faci­li­ter la vie de la famille, des enfants, des proches dans le besoin, et assu­rer une fin de vie agréable. Les sala­riés n’ont rien à perdre, on change juste de proprié­taire.

    Il reste qu’au final chaque sacri­fice consenti par le sala­rié est un don à l’en­tre­prise, ou plutôt un don aux action­naires. Rien de plus, rien de moins. Vous êtes libre de les faire mais ne perdez pas de vue ce que ça veut dire.

    Pour les métiers IT ça chiffre faci­le­ment en milliers ou dizaines de milliers d’eu­ros par sala­rié, parfois plus que le salaire qu’on vous donne. On parle mauvais maté­riel ou utili­sa­tion de maté­riel person­nel, horaires rallon­gés dura­ble­ment, bureaux inadap­tés ou mal placés, opens­pace pour écono­mi­ser l’es­pace, salaires modé­rés ou réduits, accords de départ sans compen­sa­tion adéquate, congés payés en dessous des usages, etc.

    Se compor­ter en profes­sion­nels

    Il ne s’agit pas forcé­ment d’en­trer en oppo­si­tion. Conti­nuez à vous impliquer dans vos missions. N’ou­bliez juste pas que vous êtes des profes­sion­nels : Vous vendez votre temps, vos compé­tences et votre force de travail en échange d’une rému­né­ra­tion.

    Évidem­ment ça peut être vu diffé­rem­ment si vous travaillez pour le public ou pour une asso­cia­tion (je parle d’as­so­cia­tion au niveau des statuts, pas d’une entre­prise privée avec une mission sociale).
    Person­nel­le­ment ça conti­nue toute­fois à me gêner, parce que sous-payer les personnes travaillant au béné­fice collec­tif fait perdu­rer un modèle social complè­te­ment idiot. Si vous voulez donner à la cause, vous en avez déjà la possi­bi­lité sans qu’on ne vous force la main en tant que sala­rié.

    C’est aussi diffé­rent si vous êtes vous-même les action­naires prin­ci­paux. C’est le cas si vous êtes co-fonda­teurs, ou si vous montez une SCOP.
    Ne vous lais­sez cepen­dant pas leur­rer par des parti­ci­pa­tions mino­ri­taires via des BSPCE. Sauf à avoir un plan très géné­reux et à en être dès le début de l’aven­ture, ça n’est rien de plus qu’une rému­né­ra­tion annexe très aléa­toire. Les condi­tions d’exer­cice sont rare­ment en votre faveur, surtout dans les périodes où juste­ment on vous demande des sacri­fices.

    La seule vraie raison pour faire un don à vos action­naires c’est… si vous n’avez pas le choix, parce que vous ne retrou­ve­riez pas faci­le­ment un emploi satis­fai­sant ailleurs.

    Si vous avez le choix (et si vous êtes dans l’IT, vous l’avez), vous n’avez pas à faire un don à vos action­naires. Chaque effort de votre part en temps ou en condi­tions de travail doit être compensé en rému­né­ra­tion ou sous forme de capi­tal dans la société. Chaque effort de rému­né­ra­tion doit être compensé en temps ou en condi­tions de travail.

  • Tu choi­sis quel vélo ?

    J’étu­die avant d’al­ler voir le vélo­ciste mais je passe­rai par ses conseils avant de faire un quel­conque choix.

    Pour l’ins­tant je cherche un cadre ouvert, trans­mis­sion par cour­roie, moyeu Alfine 11, suffi­sam­ment léger, posi­tion confort plutôt que spor­tive, entre­tien mini­mum, porte bagage indis­pen­sable.

    Voici ce que je retiens très arbi­trai­re­ment et de façon non exhaus­tive et en rete­nant plutôt les versions Alfine 11 que les versions Nexus 8 qui sont bien moins chères mais avec une plage de déve­lop­pe­ment bien plus restreinte :

    VSF T-700

    Cour­roie CDX (plus résis­tante). La posi­tion semble un peu spor­tive et le prix est consé­quent avec 2100 € mais ça a l’air d’être la valeur sûre.

    Velo de ville A400

    Le poids construc­teur de 18 Kg me fait un peu peur mais comme on m’a dit de ne pas faire confiance à ce chiffre sur les fiches tech­niques… 2200 € en fonc­tion des options parce que la version de base a l’air d’avoir pas mal de compo­sants premier prix.

    R-Raymond TourRay 6.0

    J’avoue que celui là m’in­trigue. Le prix défie toute concur­rence avec 1300 € pour des spéci­fi­ca­tions simi­laires aux autres. Son poids de charge maxi­mal est de 120 Kg. Entre mes 90, et les 18 du vélo, un gros anti­vol, j’ai un peu peur qu’il ne reste pas assez pour les sacoches si je pars en rando un jour.

    Stevens Super Flight

    Semble corres­pondre, le plus léger des quatre, la marque est répu­tée sérieuse, mais je trouve très peu de retours. Prix dans les 2100 €


    J’avais aussi regardé les suivants :

    Kalkhoff Endea­vour 8 BLX

    Nexus 8, 1400 € mais on m’a toujours dit que Kalkhoff était le haut de gamme

    Cube Travel Pro

    C’est un Nexus 8 mais le prix descend à 1100 € et j’ai toujours entendu du bien de Cube

    KTM Life Tour

    Plutôt bien sur le papier et là aussi j’ai une fourche avec suspen­sion. Pas de prix, je ne sais pas comment il est distri­bué.

    KTM Kent 11 Alfine Belt

    Existe en cadre trapèze. La selle semble haute par rapport au guidon, j’ai peur d’une posi­tion très spor­tive.
    Proba­ble­ment dans les 1800 €

    Koga F3 6.0

    Pas grand chose à dire sur le contenu, mais ne semble pas vrai­ment distri­bué en France

    Sensa Cintura Black

    Alfine 8. Là aussi, j’ai l’im­pres­sion qu’ils ne sont pas distri­bués


    (*) sérieu­se­ment, on en est encore à appe­ler les cadres ouvert des cadres femmes ? et des cadres inter­mé­diaires des cadres sport femme ? C’est à croire que certains dirigent leur vélo en agis­sant sur la barre droite avec leur pénis.

  • Marques de vélo

    J’ai cher­ché un vélo urbain. Je n’ai trouvé aucun compa­ra­teur exhaus­tif donc j’ai fouillé marque à marque, et pour ça j’ai cher­ché l’in­té­gra­lité des marques.

    Voilà ce que j’ai trouvé. J’ai volon­tai­re­ment exclu les marques qui ne font que pas autre chose que de l’élec­trique, du cargo, du sport, de la course, du pliable ou du tout terrain. En gros j’ai gardé ce qui ressemble à de l’ur­bain, du vtc ou du trek­king.

    Bien entendu, vous êtes les bien­ve­nus à me poin­ter des noms s’il en manque

  • Impact envi­ron­ne­men­tal des smart­phones

    Non limi­ter la 5G ou ajou­ter un quota données n’est pas la solu­tion pour résoudre le problème clima­tique. L’im­pact envi­ron­ne­men­tal est assez peu lié à la quan­tité de données échan­gées.

    Limi­ter les données peut même être sacré­ment contre-produc­tif si ça limite des usages où le numé­rique a un impact posi­tif.

    Oui mais tu fais quoi alors ?
    il faut bien faire quelque chose.

    Pfiou, ce ne sont pas les idées qui manquent.

    Je parle d’in­ter­dire et d’im­po­ser mais si ça fait trop peur on peut aussi parler inci­ta­tion avec la fisca­lité, ou même de simples indi­ca­teurs bien visibles comme ceux sur les échelles de consom­ma­tion d’éner­gie de l’élec­tro­mé­na­ger ou le nutris­core pour la nour­ri­ture.

    On peut impo­ser une garan­tie maté­rielle de 5 ans au lieu de 2 ans. On peut ensuite impo­ser un indice de répa­ra­bi­lité mini­mum ainsi que la mise à dispo­si­tion pendant une durée longue et à tarif raison­nable des pièces déta­chées aux répa­ra­teurs tiers, avec docu­men­ta­tion publique des procé­dures de répa­ra­tion. On peut même imagi­ner avoir une TVA réduite sur la remise en état d’un maté­riel usagé pour favo­ri­ser la répa­ra­tion par rapport à un rempla­ce­ment.

    On peut aussi taxer en fonc­tion des capa­ci­tés réelles de recy­clage du maté­riel, ou impo­ser aux reven­deurs de collec­ter les smart­phones morts et en finan­cer le recy­clage effec­tif des compo­sants. De même on peut inter­dire les offres de reprise qui ne débouchent pas sur un taux mini­mal de revente après remise en état, ainsi que celles dont la valeur de reprise dépasse le béné­fice tiré de l’opé­ra­tion de revente avec remise en état.

    On peut impo­ser un suivi logi­ciel actif sur ces mêmes 5 ans, ou plus. On peut aussi modu­ler la durée du suivi logi­ciel obli­ga­toire en fonc­tion de l’exis­tence d’une alter­na­tive open source viable. On peut même imagi­ner impo­ser l’ou­ver­ture du boot­loa­der et des docu­men­ta­tions néces­saires pour instal­ler un logi­ciel alter­na­tif une fois le suivi logi­ciel épuisé.

    On peut faci­li­ter la revente en impo­sant aux boutiques vendant les télé­phones neufs d’avoir quota de ventes de télé­phones d’oc­ca­sion. On peut d’ailleurs en profi­ter pour éviter de faire payer une seconde fois la rede­vance de copie privée lors d’une ventre d’oc­ca­sion.

    On peut modu­ler une taxe en fonc­tion de l’uti­li­sa­tion de matières premières rares, de la pollu­tion reje­tée lors de la construc­tion ou de l’im­pact carbone sur la vie de l’ap­pa­reil, ou intro­duire une règle­men­ta­tion contrai­gnante à ce niveau. Outre l’in­ci­ta­tion à avoir une fabri­ca­tion plus écolo­gique, ce coût va valo­ri­ser le marché de l’oc­ca­sion.

    On peut même imagi­ner limi­ter les publi­ci­tés pour les ventes de smart­phones neufs, ou impo­ser de dédier une expo­si­tion équi­va­lente à l’oc­ca­sion.

    On peut profi­ter du port de charge stan­dard pour inter­dire de four­nir le char­geur avec l’ap­pa­reil lors de la vente, d’au­tant que c’est déjà une voie suivie.

    On peut impo­ser de la même façon l’ex­ten­si­bi­lité du stockage sur les maté­riels neufs avec un empla­ce­ment micro-sd quand le télé­phone a moins d’une certaine capa­cité.

    Pfiou… et je suis certain d’ou­blier plein de trucs.

    Certaines propo­si­tions seront diffi­ciles à faire, d’autres pas tant que ça si on a vrai­ment le courage.

    Certaines vont renché­rir le coût d’achat mais poten­tiel­le­ment réduire le coût d’ap­par­te­nance total et/ou permettre à d’autres de toucher leur smart­phone moins cher via un vrai marché de l’oc­ca­sion de haut niveau.

    Certaines vont renché­rir tout court mais ça va surtout reflé­ter le coût réel pour la société en comp­tant les diffé­rentes exter­na­li­tés qu’on oublait jusque là.

    Certaines ne sont peut-être pas perti­nentes à mettre en place, mais au final des choses à faire il y en a.

  • Temps de travail en France

    Je vois de nouveau poindre dans la presse que les français ne travaille­raient pas assez dans la semaine, dans l’an­née et dans leur vie, et que c’est un problème.

    Quelques stats

    Dans la semaine

    «  Compa­rai­sons euro­péennes
    des durées du travail :
    illus­tra­tion pour huit pays », Dares 2018

    La France se situe quasi­ment à la moyenne euro­péenne avec 36,3 heures par semaine en moyenne, temps partiels inclus. C’est plus ou autant que ses fron­ta­liers alle­mands, italiens ou espa­gnols, et une demie-heure en moins que le Royaume Uni.

    Le même Dares four­nit une série tempo­relle pour la France, qui montre une augmen­ta­tion de quasi­ment une demie-heure par semaine pour les français depuis 2016 (le tableau).

    De manière inté­res­sante, on travaille dans l’en­semble moins de temps que les autres pour un plein temps. 39 heures chez nous (non le docu­ment ne date pas d’avant les 35 heures) et dans les 40 autour de nous, 42 au Royaume Uni. La diffé­rence c’est qu’on a moins de temps partiel et que nos temps partiels sont plus longs. Bref, on répar­tit mieux le travail entre les travailleurs, et ça me semble plutôt posi­tif.

    Note : Ces chiffres ne concernent que les sala­riés. Les non sala­riés travaillent en moyenne 7h30 de plus d’après le Dares, et signi­fi­ca­ti­ve­ment plus que les autres pays d’après les chiffres étudiés par Europe 1.

    Dans l’an­née

    Pas plus de congés ou de jours fériés

    Dares 2018

    Le docu­ment ne donne malheu­reu­se­ment pas la moyenne euro­péenne mais on se situe à 28 jours en travaillés qui sont fina­le­ment fériés ou en congés payés et ça semble dans l’éven­tail de nos fron­ta­liers (Royaume Uni exclu, toujours moins disant, mais on voit aussi le Dane­mark qui est toujours mieux disant).

    Ça ne prend visi­ble­ment pas en compte les RTT donc j’ai­me­rais bien une source sur le réel et pas le légal.

    En nombre d’heures

    J’ai trouvé une annexe de l’OCDE de 2017 qui rapporte 1472 heures par travailleur à l’an­née en moyenne pour la France.

    C’est nette­ment plus que les pays nordiques ou que l’Al­le­magne à laquelle on se compare souvent (1363 heures par travailleur). C’est aussi beau­coup moins que d’autres, y compris euro­péens.

    Je n’ai malheu­reu­se­ment pas trouvé la moyenne UE pour ce chiffre qui mixe les temps complets et les temps partiels.

    À vue de nez d’après le tableau de l’OCDE, il n’y a pas de quoi être si fier malgré les deux résul­tats précé­dents qui ne nous font pas sortir signi­fi­ca­ti­ve­ment du reste de l’UE.

    Note : Atten­tion aux compa­rai­sons avec ce tableau. L’édi­teur dit lui-même que les données ne permettent pas les compa­rai­sons. On ne compte aussi que les sala­riés et c’est quelque chose qui peut avoir un impact diffé­rent suivant les pays.

    Où est le truc ?

    Quand on travaille plus par semaine et pas forcé­ment moins de jours dans l’an­née, on s’at­tend à être dans ma moyenne en nombre d’heures à l’an­née.

    Je n’ai pas l’ana­lyse qui va avec. Il y a poten­tiel­le­ment au moins la ques­tion des RTT mais je trouve intui­ti­ve­ment au moins une autre possi­bi­li­tés : Plus de préca­rité, avec des personnes qui ne travaillent qu’une partie de l’an­née.

    Pas de quoi être fier si c’est ça mais si les enjeux sont le chômage et le travail précaire, ça permet quand même de cher­cher à parler struc­tu­ra­tion de l’em­ploi plutôt que durée de travail, et refu­ser les « les français ne travaillent pas assez ». Malheu­reu­se­ment on a tendance à faire plus de flexi­bi­li­sa­tion.

    Dans la vie

    D’après Euro­stat un français est actif 35,2 ans, ce qui est à quelques mois près de la moyenne euro­péenne (35,6 ans).

    Consi­dé­rant qu’on est en période de tran­si­tion et que l’âge de la retraite s’éloigne chaque année un peu plus sans même faire de nouvelles réformes, la compa­rai­son n’est pas problé­ma­tique.

    En aparté, la produc­ti­vité

    OCDE, 2017

    On a une des meilleures produc­ti­vité horaire de l’OCDE, et parler temps de travail sans parler produc­ti­vité, c’est parler dans le vide.

    Je suis curieux de voir des chiffres de temps de travail pondé­rés par la produc­ti­vité, voir où on se trouve réel­le­ment. Ça ne remet­tra pas forcé­ment tout en cause, mais ça miti­gera beau­coup certaines compa­rai­sons.

    Travailler moins mais mieux devrait être un objec­tif. Nous ne sommes visi­ble­ment pas si mal placés.