Auteur/autrice : Éric

  • Fuku­shima, encore une

    A Fuku­shima, selon le même dossier, «  une zone rouge de 20 km a été déli­mi­tée, dans laquelle le gouver­ne­ment travaille à la dépol­lu­tion : nul ne sait quand les quelque 110 000 habi­tants seront auto­ri­sés à rentrer », sans que soit fait mention des vastes zones inha­bi­tables situées à 40 km de la centrale et bien au-delà, et sans que soit rappelé que le critère de défi­ni­tion de la zone de migra­tion obli­ga­toire a été fixé à une dose de 20 milli­sie­verts par an, soit quatre fois plus qu’à Tcher­no­byl et vingt fois la norme inter­na­tio­nale d’inac­cep­ta­bi­lité.

    Bien entendu, sur ce genre de sujets polé­miques, il faut toujours penser à utili­ser son sens critique. Certaines infor­ma­tions en appa­rence scan­da­leuses peuvent se révé­ler fausses ou simple­ment tout à fait légi­times. Tout de même, il faut conti­nuer à lire sans reje­ter par prin­cipe non plus.

  • Fuku­shima, ça existe encore

    Un pois­son pêché à des fins de contrôle près de la centrale nucléaire acci­den­tée de Fuku­shima présente un niveau impres­sion­nant de conta­mi­na­tion radio­ac­tive, plus de 2 500 fois supé­rieur à la limite légale fixée par le Japon, a annoncé, vendredi 18 janvier, l’opé­ra­teur du site.

    Nous sommes à presque deux ans de l’ac­ci­dent, et il ne faut pas oublier que la faune ne reste pas toujours sage­ment aux alen­tours de la centrale. Bref, il ne faut pas toujours donner la voix aux alar­mistes, mais pas toujours non plus à ceux qui refusent de voir toute gravité.

    Ne pas oublier non plus que les limites légales au Japon ont été *très* forte­ment rele­vées, bien au delà des seuils inter­na­tio­naux habi­tuels.

  • Frame­work js pour appli­ca­tion web

    Je regarde un peu les frame­works JS pour « appli­ca­tions dans le navi­ga­teur ».

    Plus j’avance plus je me dis qu’a­vec l’ap­proche mobile et la gestion du offline, on aban­donne le web tel que je le connais­sais. Même avec une foul­ti­tude de javas­cript et d’ajax, nous avons long­temps gardé l’ap­proche « vue sur le client, appli­ca­tion sur le serveur », et j’en ai été un grand défen­seur. Aujourd’­hui l’idée c’est plutôt « appli­ca­tion sur le navi­ga­teur, API sur le serveur ».

    La démarche n’est pas neuve en infor­ma­tique et le milieu a déjà subit plusieurs aller-retour entre les modes « appli­ca­tion sur le client », « appli­ca­tion sur le client synchro­ni­sée avec un serveur », et « appli­ca­tion sur le serveur, vue sur le client ». Il s’agit juste d’un de ces mouve­ments mais côté appli­ca­tions web.

    J’ai regardé quelques frame­works, nommé­ment Back­bo­neJS, Angu­larJS et EmberJS, plus quelques compa­ra­tifs plus éten­dus. Pour l’ins­tant j’ai l’im­pres­sion qu’ils proposent surtout une notion de MVC, avec éven­tuel­le­ment un système de rendu avec liai­son directe entre la partie modèle et la partie contrô­leur.

    Je peux me leur­rer sur la complexité ou sur la valeur ajou­tée en main­te­nance mais j’ai l’im­pres­sion que ça ne sera pas mes points d’at­ten­tion. Orga­ni­ser mes classes je le ferai certai­ne­ment moins bien si je prends tout de zéro, mais ce ne sera pas ma diffi­culté prin­ci­pale. Les liai­sons directes entre vue et modèle ne me semblent pas non plus forcé­ment indis­pen­sable, ça peut même être contre­pro­duc­tif vue la perte de perfor­mance.

    Par contre j’ai besoin de quelque chose pour gérer le côté appli­ca­tif :

    1. M’abs­traire des diffé­rentes solu­tions de stockage client, si possible en gérant les quotas, en ayant un méca­nisme quand on se rend compte que ce stockage a été écrasé et néces­site d’être recréé, etc. Dans l’idéal quelque chose qui ne se contente pas d’être un simple wrap­per et qui sait faire la diffé­rence entre des préfé­rences et de gros conte­nus par exemple, en me propo­sant des solu­tions diffé­rentes pour les deux cas en fonc­tion de ce qui est dispo­nible sur le navi­ga­teur (on n’uti­lise pas les API File et le local storage dans les mêmes contextes)
    2. Avoir en ligne de vue le fonc­tion­ne­ment hors ligne, avec un vrai méca­nisme de mise à jour de l’ap­pli­ca­tion, un vrai méca­nisme de mise à jour des données (synchro­ni­ser dans les deux sens, un premier méca­nisme de conflit ou de prio­ri­sa­tion en cas de conflit), des notions de « à exécu­ter plus tard une fois en ligne », etc. La ques­tion du login est aussi impor­tante (jeton tempo­raire ou perma­nent, quelle sécu­rité, etc.)
    3. Un méca­nisme complet de gestion des URL à base de popS­tate et pushS­tate de façon à ne pas avoir qu’un seul lien vers la page d’ac­cueil mais pouvoir gérer le bouton retour arrière du navi­ga­teur, les favo­ris, les liens entrants, etc. Bref, si je regarde un contenu parti­cu­lier je dois avoir une URL spéci­fique, que je peux copier, trans­mettre, utili­ser. Et par pitié oubliez les #!. C’est aussi plus diffi­cile qu’il n’y parait dès qu’on fait inter­agir ça avec le mode offline.
    4. * Une gestion de base pour les conte­nus. Si on stocke hors ligne, j’ai­me­rai avoir à jouer le moins possible moi-même avec les data:uri, et pouvoir réfé­ren­cer des images ou des conte­nus dans mes vues, à partir de choses stockées hors ligne dans un local­sto­rage, indexdb ou équi­valent
    5. C’est annexe et peut être non relié, mais si possible un jeu de widget ou templates par défaut qui s’adaptent aux diffé­rents contextes de navi­ga­tion (android, ios, win8, la manière dont on présente les listes, les menus, les retours arrière, ne sont pas les mêmes)

    Vous avez quoi pour gérer ces aspects parti­cu­liers ? Parce que pour dessi­ner des pages à partir de modèles et vues OK, mais pour gérer une appli­ca­tion j’ai l’im­pres­sion d’être sans rien.

    Oh, et en plus vu qu’il s’agit d’être multi-device, je ne souhaite pas quelque chose qui rame sur smart­phone. Par contre j’ac­cepte de coder beau­coup de choses à la main, je ne cherche pas forcé­ment un truc qui fasse le café. Même 4 ou 5 petites lib qui s’oc­cupent de leur partie spéci­fique, ça me va.

  • Le jour où les bisou­nours mordront les vautours

    Le sujet du billet lui-même est vaste, et je n’ai pas forcé­ment de valeur ajou­tée à en parler ici, mais le titre lui-même m’in­ter­pelle. Il est réuti­li­sable dans plus d’un contexte, et je crois qu’il reflète très bien mon état d’es­prit fréquent.

    Le jour où les bisou­nours mordront les vautours … à force d’ex­cès, n’est peut être pas si loin.

  • Donne moi un lien, et demande des sous à Google

    J’en parlais il y a peu : La presse qui critique Google profite elle-même des conte­nus de tiers, souvent gratui­te­ment. La réuti­li­sa­tion de photos « trou­vées sur le net » est même un grand clas­sique. Bien entendu c’est hors de tout droit d’au­teur.

    Les rares fois où ces détour­ne­ments sont repé­rés et qu’il y a suffi­sam­ment de pres­sion, les images sont suppri­més après coup (de toutes façon l’au­dience est passée, l’édi­teur de presse s’en moque) ou on fait un lien vers la source. C’est ce qu’il s’est passé ici avec M6.

    Le pire n’est même pas cette atti­tude hypo­crite de la part de la presse, c’est que les auteurs initiaux se contentent de « c’est fini, ils ont mis un lien vers chez moi », favo­ri­sant l’idée que ces reprises sont légi­times et qu’au pire on ajou­tera des liens après coup quand ça n’aura plus aucune impor­tance. Non, la visi­bi­lité n’est pas une contre­par­tie légi­time, surtout quand on se fait prendre après coup.

  • Renta­bi­li­ser les données publiques en les reti­rant du public

    Par souci de « renta­bi­lité » et pour « proté­ger ses inves­tis­se­ments », l’État et les collec­ti­vi­tés publiques ont de plus en plus tendance à vouloir restreindre l’ac­cès aux données publiques.

    Je crois que nous avons simple­ment oublié, à force de tout vouloir moné­ti­ser pour dimi­nuer les coûts, que ces struc­tures ont pour rôle l’in­té­rêt public, pas d’être des sources de recettes.

    Le pire dans cette utopie de vouloir renta­bi­li­ser et monnayer ces accès, c’est que dans l’en­semble les tenta­tives de moné­ti­sa­tions coutent souvent plus cher que ce que ça ne rapporte, sans même comp­ter les béné­fices indi­rects que peuvent rappor­ter la publi­ca­tion libre des données et leur réuti­li­sa­tion.

  • Char­pen­tier infor­ma­tique

    Inter­vie­wer: So, you’re a carpen­ter, are you?
    Carpen­ter: That’s right, that’s what I do.

    […]

    Inter­vie­wer: First of all, we’re working in a subdi­vi­sion buil­ding a lot of brown houses. Have you built a lot of brown houses before?
    Carpen­ter: Well, I’m a carpen­ter, so I build houses, and people pretty much paint them the way they want.

    […]

    Carpen­ter: Really, is that it? So I lost the job because I didn’t have enough brown?
    Inter­vie­wer: Well, it was partly that, but partly we got the other fellow a lot chea­per.
    Carpen­ter: Really — how much expe­rience does he have?
    Inter­vie­wer: Well, he’s not really a carpen­ter, he’s a car sales­man — but he’s sold a lot of brown cars and he’s worked with walnut inter­iors.

    Ça me rappelle forte­ment une direc­tion qui à un moment pensait qu’il fallait segmen­ter les déve­lop­peur par domaine commer­cial, et que la valeur ajou­tée était moins dans la qualité tech­nique ou le recul du déve­lop­peur que dans le fait qu’il ait déjà travaillé dans le secteur de l’éner­gie (même si c’est pour coder un CMS ou un outil de réser­va­tion de salles de réunion) ou dans l’in­dus­trie du luxe (même si c’est pour coder un formu­laire d’ins­crip­tion à une news­let­ter).

    La petite histoire reste une petite fable forgée de toutes pièces, mais elle est amusante à lire, et parfois se révèle un peu trop proche de la vérité.

  • I have a dream, mais il est sous droit d’au­teur

    Rien de neuf, et ce n’est même pas le pire dans la dérive du « tout droit d’au­teur » et du « les héri­tiers profitent un maxi­mum » :

    […] son célèbre discours « I Have a Dream », prononcé le 28 août 1963 sur les marches du Lincoln Memo­rial de Washing­ton: celui-ci est en effet sous copy­right, les droits appar­te­nant aux héri­tiers de King, qui en ont confié l’ad­mi­nis­tra­tion à la société britan­nique EMI Publi­shing, aujourd’­hui propriété de Sony.

    Conclu­sion de ce Copy­right Madness : Le copy­right montre clai­re­ment qu’il échoue à ses objec­tifs et sa raison d’être. J’ajou­te­rai : C’est parti­cu­liè­re­ment vrai pour la trans­mis­sion de la partie patri­mo­niale aux héri­tiers. J’ai du mal à croire que l’au­teur aurait souhaité inter­dire la diffu­sion de son discours, mais surtout j’ai du mal à voir la raison de l’ex­clu­si­vité donnée à des héri­tiers, et le béné­fice qu’en tire la société.

    Nous avons tout simple­ment oublié que l’in­té­rêt commun doit toujours primer sur l’in­té­rêt indi­vi­duel. De tels textes doivent quoi qu’il se passe pouvoir béné­fi­cier d’une diffu­sion publique et si nous échouons à y arri­ver par une règle géné­rale ou une excep­tion spéci­fique, c’est qu’il faut chan­ger les règles.

  • Abuser l’usa­ger de services de santé

    Je découvre la présence de « Le guide Santé », dont l’ac­ti­vité prin­ci­pale semble d’abu­ser les usagers de services de santé en four­nis­sant un annuaire pipeauté.

    En gros l’ac­ti­vité c’est :

    • Se connec­ter aux annuaires publics des profes­sion­nels
    • Créer une fiche pour chaque profes­sion­nel, mais en mettant un numéro payant en 08 à la place du numéro réel (exemple)
    • Cher­cher à se posi­tion­ner en première posi­tion dans Google (et ça semble fonc­tion­ner)
    • Lais­ser le client se faire abuser en télé­pho­ner au 08 en pensant que c’est le numéro du profes­sion­nel
    • Empo­cher la mise.

    En lisant le texte affi­ché après le clic sur un lien grisé, sur le côté et en petite ligne, on peut comprendre entre les lignes que le service ne donne pas le numéro réel du profes­sion­nel, mais il est évident qu’une majo­rité de gens se feront abuser.

    Pour moi on est à la limite de la trom­pe­rie, renfor­cée par le fait qu’en visant les services de santé des on vise des personnes qui se lais­se­ront faci­le­ment abuser du fait du senti­ment d’ur­gence, de l’état de santé dimi­nué, voire de la dépen­dance envers la capa­cité à joindre le service recher­ché. Bref, on trompe les plus faible, pour un service sans aucune valeur ajou­tée face à l’an­nuaire exis­tant (et gratuit). Je suis très étonné que ce soit légal, ce ne devrait pas l’être et ça mérite proba­ble­ment une requête à la CNIL pour réétu­dier le cas.

  • « Je pense que l’on n’a plus de presse en France »

    Je pense que l’on n’a plus de presse en France

    Je ne sais que rajou­ter au billet de David et à cette cita­tion, si ce n’est que ce n’est pas nouveau mais proba­ble­ment bien plus vrai en France qu’ailleurs (au moins par rapport aux pays que je connais).

    Il y a quelques tenta­tives et Media­part, avec tous ses défauts, fait partie de celles ci au point de deve­nir un indis­pen­sable telle­ment il y a manque, mais cela ne suffit pas. Le pire n’est même pas le côté people, mais bien la presse poli­tique et le manque d’ana­lyse critique des actua­li­tés.